LETTRE HEBDOMADAIRED’INFORMATION DE LA FEDOM N°652 – Lundi 15 décembre 2025

L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM

Notre mission à La Réunion, la semaine dernière, a été l’occasion de participer à deux évènements qui touchent au cœur de la vie des entreprises. La journée que la CCI a organisée sur la transmission a permis des interventions précises sur un enjeu toujours plus difficile Outre-Mer, compte-tenu de la taille de nos territoires et de l’étroitesse du marché cession/reprise. Raison de plus de s’attacher à cette question.

Nous avons organisé, avec le Medef de La Réunion, la session réunionnaise de notre séminaire sur le financement des entreprises, thème de l’année 2025 de la Fedom. Quelques points sont à
relever particulièrement. Le besoin de financement pour l’accélération des start-ups. Le développement de l’offre des fonds, avec une question sur les conditions de sortie, sa liquidité.
L’ouverture de l’éventail des formules de financement, avec en contrepartie une plus grande
complexité et un besoin d’ingénierie financière. La puissance du crédit d’impôt innovation à taux majoré Outre-Mer, porteur de potentiel. L’insuffisance de solutions pour le financement de la projection régionale des entreprises ultramarines. Les délais excessifs de gestion des aides
publiques (européennes et nationales). Nous sommes revenus sur l’évaluation et l’évolution des
aides fiscales à l’investissement.

Le Gouvernement annonce ouvrir un chantier en 2026. La logique d’adaptation territoriale ne devra pas s’exonérer de règles de gestion opérationnelles et efficaces, comprises par tous. Enfin, Katy Hoarau, présidente du Medef de La Réunion, a rappelé l’objectif d’une loi de programmation et d’orientation du développement économique. La Fedom plaide en ce sens, pour l’ensemble des Outre-Mer. Ce travail peut être engagé dès maintenant. Et nous voulons le mettre à l’ordre du jour pour les échéances de 2027.

DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou en visite à Mayotte, un an après le cyclone Chido

La ministre des Outre-mer s’est rendue à Mayotte du 13 au 15 décembre pour son premier déplacement sur le département, balayé par le cyclone Chido il y a près d’un an, le 14 décembre 2024. La ministre avait évoqué sa visite devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le mercredi 10 décembre dernier. Elle avait défendu notamment le budget du Gouvernement et « les 550 millions d’euros d’autorisations d’engagement » promis au territoire. La ministre des Outre-mer avait également annoncé, par communiqué le 12 décembre, la mise en place d’un comité de suivi pour la refondation de Mayotte. Un arrêté a été publié en ce sens et la première réunion a eu lieu lundi à Mamoudzou. Dix-huit personnalités, de Mayotte et de l’Hexagone, y siègent « à titre gratuit ». Premier constat de la ministre sur place « personne ne se croise les bras, il y a une vraie volonté d’avancer de la part de tous les acteurs », tout en déplorant la persistance de « points de blocage » pour certains chantiers. « Nous avons allégé les normes au maximum de ce que nous pouvions faire, mais il y a un cadre qui doit être respecté », a-t-elle fait valoir, soulignant que le rôle de l’Etat était aussi de contrôler l’utilisation des crédits d’investissement promis.

Voir également : Naïma Moutchou : « je veux savoir ce qui bloque et ce qui freine la reconstruction à Mayotte » ; Immigration, reconstruction, eau : le programme de la visite à Mayotte de la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou, un an après Chido ; Mayotte : Naïma Moutchou annonce la mise en place du comité de suivi de la loi de refondation | Outremers360; A Mayotte, un an après Chido, l’ampleur des ravages et la lenteur des reconstructions ; Mayotte : un an après le cyclone Chido, la ministre des Outre-mer sur place pour évaluer les progrès et les défis ; Un an après Chido, une cérémonie d’hommages à l’ombre des promesses de la reconstruction – Le Journal De Mayotte ; « Je vais suivre scrupuleusement la situation », la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou confrontée aux enjeux du traitement des déchets après Chido

 

La ministre Naïma Moutchou a lancé les travaux sur l’avenir institutionnel de la Martinique

La ministre des Outre-mer a ouvert lundi dernier, les travaux relatifs à l’évolution institutionnelle de la Martinique. Ces discussions se feront sur la base de la résolution votée début octobre par les élus martiniquais, « qui inclut l’étude d’un statut spécifique conciliant différenciation et égalité des droits, dans le cadre républicain ».

Nouvelle-Calédonie : le Gouvernement abandonne le projet de consultation anticipée

Le prochain conseil des ministres du 17 décembre n’adoptera pas le projet de loi sur une consultation anticipée des Néo-Calédoniens, comme il était prévu, alors que le Gouvernement souhaitait les appeler à se prononcer le 15 mars 2026 sur l’accord de Bougival. L’exécutif renonce pour l’heure à cette initiative contestée. Emmanuel Macron devrait de nouveau réunir les forces politiques du territoire à la mi-janvier 2026 à Paris alors que le président du FLNKS a repris le chemin de Paris avec une délégation indépendantiste pour tenter de convaincre les parlementaires de renoncer à l’accord de Bougival. Cette décision intervient alors que le soutien à l’accord de Bougival s’effrite du côté des signataires, notamment des indépendantistes de l’UNI, mais aussi des partis Calédonie ensemble et Éveil océanien, qui ont contesté la tenue de cette consultation des Calédonien (ne) s à cette date sur l’accord tel que publié au Journal officiel le 6 septembre. En témoigne l’avis favorable sur le fil rendu par le Congrès, avec 19 voix pour, 14 contre et 19 abstentions. Ces mouvements demandent notamment d’amender et de faire encore évoluer le texte, avant que la population puisse s’exprimer dessus. L’association des maires de Nouvelle Calédonie (AMNC) comme les sénateurs Georges Naturel et Robert Xowie ont également fait part de leur opposition à ce scrutin le 15 mars, lors des questions au Gouvernement du mercredi 10 décembre dernier.

Voir également : Accord de Bougival : la consultation citoyenne du 15 mars « abandonnée » selon Le Monde| Les Nouvelles Calédoniennes

DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Budget de la Sécurité sociale : le Sénat rejette le PLFSS et laisse le dernier mot à l’Assemblée

Trois jours après son adoption par les députés, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été repoussé ce vendredi 12 décembre à la Chambre Haute. Une ultime lecture du texte aura lieu mardi 16 décembre au Palais Bourbon. Les parlementaires du Palais du Luxembourg ont rejeté à une large majorité le projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dans sa version issue de l’Assemblée nationale. Ils l’ont fait par le biais d’une « question préalable », procédure par laquelle la Chambre Haute décide qu’il n’y a pas lieu d’engager la discussion du texte au vu de son opposition, qui rendrait inutiles les débats. Les sénateurs ont ainsi été 182 contre 106 à balayer le budget de la Sécurité sociale, renvoyant donc le texte directement au Palais Bourbon dans sa forme telle qu’elle y avait été adoptée lors de sa lecture précédente. Un rejet surprise du texte plongerait en tout cas le Gouvernement comme les parlementaires dans une nouvelle période d’incertitude. À l’inverse, une nouvelle adoption signifierait en revanche une prochaine entrée en vigueur du PLFSS. Et entérinerait officiellement la suspension de la réforme des retraites.

Budget 2026 : le Sénat adopte une version remaniée du projet de loi de finances, une CMP doit se réunir vendredi 19 décembre pour tenter de trouver un accord

Le projet de budget de l’Etat pour 2026 a été adopté, ce lundi 15 décembre, par le Sénat, en première lecture dans une version remaniée. Après une vingtaine de jours et de nuits de débats, les sénateurs ont adopté par 187 voix contre 109 ce projet de loi de finances (PLF), remodelé à l’initiative de l’alliance entre la droite et les centristes qui domine la chambre haute. L’Assemblée nationale n’ayant pas pu s’accorder sur ce texte, la copie des sénateurs sera la base des discussions en commission mixte paritaire (CMP), qui doit réunir ce vendredi 19 décembre, sept députés et sept sénateurs chargés de trouver un accord sur ce si sensible budget. Si la CMP parvient à trouver un accord, son texte sera mis au vote des deux chambres la semaine prochaine pour une adoption définitive. Si elle n’y parvient pas, il faudra probablement poursuivre les débats budgétaires en janvier, et voter d’ici là une loi spéciale pour permettre la continuité de l’Etat.

COMMENTAIRE FEDOM :

Nous tenons à saluer l’intégration d’un mécanisme assurantiel de garantie anti-émeutes par voie d’amendement du Gouvernement dans le projet de loi de Finances pour 2026 sur la seconde partie des articles non rattachés. Cet amendement du Gouvernement, identique à celui du rapporteur général du budget au Sénat a été adopté ce samedi 13 décembre. Cet amendement vise à créer un régime d’assurance des risques liés aux émeutes, inspiré du régime d’assurance des risques liés aux catastrophes naturelles. Le dispositif proposé repose sur l’introduction, d’une part, d’une garantie obligatoire des dommages résultant d’émeutes dans les contrats d’assurance « dommages aux biens » donnant lieu au paiement d’une surprime et, d’autre part, sur la création d’un fonds de mutualisation permettant d’indemniser une part des dommages.

L’amendement propose une définition de la notion d’émeutes, en excluant les actes de terrorisme, les attentats et les cyberattaques.
Il prévoit d’une part, que la Caisse centrale de réassurance (CCR) se voit chargée de la gestion du fonds de mutualisation, il autorise également l’octroi d’une garantie de l’État à la CCR pour mener des opérations de réassurance sur les risques liés aux émeutes et d’autre part, que les collectivités de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française, compétentes en droit des assurances, puissent conclure une convention avec
l’État afin de bénéficier de l’intervention du fonds de mutualisation, en raison de l’exposition plus particulière de ces territoires aux risques couverts.

Questions au Gouvernement : un an après le cyclone Chido, le sénateur Saïd Omar Oili a pressé l’exécutif de rendre publics les retours d’expérience évoqués par la ministre des Outre-mer ; la députée Estelle Youssoupha, l’a interrogé sur l’état des lieux de la ligne budgétaire pour Mayotte

Lors des questions au Gouvernement du mercredi 10 décembre, le sénateur Saïd Omar Oili a ravivé le débat en demandant où en étaient réellement les retours d’expérience promis après le passage du cyclone. Face à lui, la ministre a listé les démarches engagées : RETEX national déjà réalisé, séminaire Cyclonex piloté par le préfet zonal, travail en cours au niveau local avec la mission de refondation. Une synthèse doit être remise « prochainement ». Elle a évoqué aussi l’enjeu du dispositif ORSEC, avec une adaptation des plans en cours. Dernier engagement : demander au préfet de Mayotte d’organiser « dans les prochains jours » une présentation sur la saison cyclonique, aux côtés des collectivités, et instaurer un rendez-vous annuel de préparation. La loi du 11 août 2025 de programmation pour la refondation de Mayotte, prévoit par ailleurs une transmission des bilans des plans de secours avant mars 2026 : « ce sera fait », a-t-elle assuré, au nom d’une ambition : bâtir, enfin, une véritable culture du risque à Mayotte.

Le même jour, la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa l’interrogeait sur l’état des lieux de la ligne budgétaire pour Mayotte, « quid de notre reconstruction s’il n’y a pas de budget ? », en soulignant les bâches toujours présentes sur les toits de nombreux logement et bâtiments publics. Or, rappelons que la saison des pluies ne fait que commencer, avec des vents violentes attendus sur les mois de décembre à mars. Tout en convenant que « la situation reste très difficile », Naïma Moutchou a livré une annonce à deux vitesses : 674 millions d’euros d’engagements, dont 434 millions d’euros en crédits de paiement. Pour assurer une meilleure utilisation des fonds, la ministre annonce que 80% de la somme sera mobilisable grâce au Programme d’Intervention territorial de l’Etat (PITE), confié au préfet.

Voir également : Chido – Triple condition de consommation des millions du gouvernement – Le Journal De Mayotte

Tribune de Frédéric Maillot – Adaptation urgente de la « taxe carbone à l’importation », MACF, à La Réunion et pour les RUP

Frédéric Maillot, député de La Réunion, a souhaité attirer l’attention de la ministre des Outre-mer, dans une tribune libre, sur la menace économique et sociale majeure liée à l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2026, du Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF), couramment appelé « taxe carbone à l’importation », instauré par le règlement UE 2023/956.

« Conçu pour les industries continentales de l’Union Européenne, il ne correspond pas aux réalités de nos régions ultrapériphériques (RUP), avec une ignorance totale de nos spécificités, nous contraignant à toujours orienter les échanges commerciaux vers l’Europe et non dans nos bassins géographiques respectifs. Cette taxe européenne inadaptée constitue un risque économique et une injustice pour nos Pei dits d’Outremer et particulièrement La Réunion car elle entraînera un surcoût sur les matériaux imposés comme le clinker pour le ciment, les sacs de ciment pour les particuliers, le béton pour les entreprises, les produits azotés pour les engrais, les aciers transformés, aluminium, … ainsi que le renchérissement du coût du transport avec des délais plus longs et coût de stockage. […] Face à la menace du MACF qui ne tient pas compte de l’article 349 TFUE, imposant d’adapter les politiques européennes aux contraintes structurelles des RUP, je souhaite que cet instrument règlementaire européen fasse l’objet d’une étude d’impact avant application dans nos RUP ».

Sénat : Audrey Bélim et Dominique Théophile nommés vice-présidents d’une commission d’enquête sur les marges de la grande distribution

La commission d’enquête sur « les marges des industriels et de la grande distribution », créée à l’initiative du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires, s’est réunie le 10 décembre dernier pour constituer son bureau et lancer ses travaux. Nommés vice-présidents, la sénatrice Audrey Bélim (PS, La Réunion) et Dominique Théophile (RDPI, Guadeloupe) entendent bien auditionner des acteurs de la grande distribution outre-mer.

Vie chère : vote unanime à l’Assemblée nationale sur la proposition de loi du député Philippe Naillet

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, jeudi 11 décembre dernier, une proposition de loi portée par le député réunionnais Philippe Naillet visant à lutter contre la vie chère dans les Outre-mer. Un vote rare, obtenu avec 85 voix pour, qui marque une étape importante pour les familles ultramarines confrontées à des coûts du quotidien nettement supérieurs à ceux de l’Hexagone. Le texte cible plusieurs secteurs clés, notamment le transport aérien et les services bancaires, deux domaines où les écarts tarifaires pèsent lourd sur le budget des ménages. Il prévoit notamment des mesures de régulation, un meilleur encadrement des tarifs et la possibilité de plafonner certaines prestations.

VIE DES TERRITOIRES

Outre-mer : « Tant que les niveaux de vie ne progresseront pas, une baisse ponctuelle des prix ne suffira pas à inverser la tendance »

Dans une tribune au « Monde », l’économiste Sabine Garabedian considère que, face au coût de la vie en Outre-mer, les mesures axées uniquement sur la baisse des prix ne sauraient suffire. La véritable rupture d’égalité réside, selon elle, dans l’écart de niveau de vie avec la métropole, générateur d’un « effet ciseau » entre la vie chère et de faibles revenus.

Voir également : Loi contre la vie chère en Outre-mer : comment légiférer, pour vraiment réduire le coût de la vie ?

Air Antilles interdite de vols pour « défaillances très significatives » en matière de sécurité

La compagnie aérienne Air Antilles a été interdite de vols en raison de « défaillances très significatives » qui empêchent d’ « assurer la sécurité de ses passagers », a déclaré mardi la Direction générale de l’aviation civile dans un communiqué transmis à l’AFP. Le gendarme de la sécurité aérienne a « décidé de suspendre le certificat » d’Air Antilles, « avec effet au mardi 9 décembre 2025 à 00H00 (heure de Pointe-à-Pitre) », 04H00 GMT, ce qui interdit à la compagnie d’assurer des vols. La suspension du certificat de transporteur aérien « entraîne automatiquement celle de la licence d’exploitation, interdisant également à Air Antilles de vendre des billets », précise la DGAC.  « La compagnie dispose d’un délai d’un mois pour mettre en œuvre des actions correctives susceptibles de permettre le rétablissement de son certificat de transporteur aérien ».

Mayotte – Un an après le cyclone Chido, « on voit régulièrement des entreprises mettre la clé sous la porte »

De nombreux commerces, hôtels et restaurants n’ont pas pu rouvrir ou réparer les dégâts causés par le passage du cyclone Chido le 14 décembre 2024. Un an après, le contexte économique reste morose sur l’île.

Nouvelle-Calédonie – La Chambre territoriale des comptes alerte sur une « dégradation significative » des finances publiques

Confrontées à la crise du secteur du nickel et aux conséquences économiques des émeutes, les collectivités calédoniennes ont connu une importante dégradation de leur situation financière entre 2023 et 2024, révèle la Chambre territoriale des comptes dans un rapport publié le 9 décembre dernier. Le soutien de l’État n’a pas permis de compenser l’importante baisse des recettes fiscales et sociales dont elles sont victimes.

Voir également : Une dette record dans un territoire en crise

Nouvelle-Calédonie – Emeutes de 2024 : l’Etat condamné à verser 28 millions d’euros à Allianz

Le tribunal administratif de Nouméa a condamné jeudi l’Etat à verser plus de 28 millions d’euros à l’assureur Allianz, jugeant sa « responsabilité » engagée dans les dégâts causés lors des émeutes de mai 2024 pour n’avoir pas mis en place « un niveau raisonnable de sécurité ». L’Etat n’a pas tiré les conséquences « des alertes et des demandes formulées par le haut-commissaire de la République et de la multiplicité des signaux significatifs et convergents témoignant de la forte probabilité d’une insurrection à venir », a écrit le tribunal dans sa décision. Le tribunal a estimé que, dans les jours précédant les violences, « l’État disposait en amont de délais suffisants pour mettre en place les mesures appropriées pour assurer un niveau raisonnable de sécurité ». La juridiction était saisie de quatorze requêtes déposées par Allianz, assureur de plusieurs commerces de la zone commerciale de Kenu In, dans le Grand Nouméa, incendiés et pillés entre le 15 et le 17 mai 2024.

Voir également : Émeutes de 2024 : l’État jugé responsable de préjudices et condamné à verser 3,3 milliards de francs à un assureur

Polynésie française – La desserte maritime interinsulaire en Polynésie dotée de cinq nouveaux navires à l’horizon 2028

Alors que le Gouvernement de la Polynésie française s’apprête à lancer les travaux du prochain schéma directeur du transport maritime interinsulaire, le ministre en charge du secteur, Jordy Chan, a fait l’état des lieux. La Collectivité compte 22 caboteurs, et 5 nouveaux bateaux doivent entrer en service d’ici à 2028, notamment pour renforcer la desserte des Tuamotu Est et Nord-Est, et celle des Australes.

Polynésie française – « Vie chère : entre « affichage » politique et inquiétudes des communes »


L’assemblée a adopté le 8 décembre dernier la création d’un fonds destiné à lutter contre la vie chère et à soutenir le développement de la concurrence. Alimenté à hauteur de 4 milliards, notamment par 20 % des droits de douane et l’intégralité de la taxe de développement local rénovée (TDLR), ce dispositif, présenté comme social et transparent par le Gouvernement, a suscité de vifs débats, révélant des réserves tant au sein de la majorité Tavini qu’auprès de l’opposition, à moins de quatre mois des municipales.

La Réunion – Sept établissements réunionnais obtiennent le label « Destination d’Excellence 2025 », par Atout France

À La Réunion, sept établissements touristiques ont été distingués au terme des évaluations menées en 2025 dans le cadre du label « Destination d’Excellence », porté par Atout France. Ce dispositif vise à reconnaître les structures engagées dans une démarche exemplaire en matière d’accueil, d’expérience client et de pratiques responsables. Les établissements labellisés cette année sont : BÖMA Beach, Doudou Hôtel – Groupe Morgabine Hospitality, le Palm Hotel & Spa *****, la Cité du Volcan, le Sarana Hôtel & Spa, l’Iloha Seaview Hotel *** et le Central Hôtel. Cette distinction vient valoriser la volonté des acteurs touristiques locaux de proposer une offre cohérente, qualitative et tournée vers la durabilité. Elle s’inscrit dans une stratégie de positionnement visant à renforcer l’attractivité de La Réunion a indiqué le comité du tourisme de La Réunion.

La Réunion – Assurance : Groupama veut réduire les risques

Très impacté par les cyclones Chido et Garance, qui lui ont coûté 200 millions d’euros au total, Groupama ne se désengagera pas de la zone océan Indien mais tire les leçons. Pour réduire la facture des phénomènes climatiques, l’assureur mutualiste fait de la prévention l’une de ses priorités. Certains assureurs privés comme Allianz ont déjà annoncé leur intention de prendre le large ou à défaut de réduire les risques assurés dans certaines géographies. Pas Groupama.

La Réunion – L’Île élue « destination à visiter absolument en 2026 » par Lonely Planet

L’île de La Réunion figure parmi les destinations recommandées par Lonely Planet dans son classement des lieux à visiter en 2026. La version en anglais classe le territoire dans son top 3 et la version française la classe numéro 1. Une reconnaissance qui met en lumière le territoire de l’océan Indien pour la richesse de ses paysages, de sa biodiversité et de son patrimoine culturel.

RAPPORTS, ETUDES, AVIS, JURISPRUDENCES

IEDOM – Études économiques et financières – Taux des crédits aux entreprises – 3ème trimestre 2025

L’IEDOM Guadeloupe publie les taux de crédits aux entreprises au 3ème trimestre 2025 en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy ; ces données sont primordiales pour l’analyse de la conjoncture financière de ces territoires.

VIE DES PARTENAIRES

L’UNC et l’IEOM signent une convention pour renforcer la culture économique en Nouvelle-Calédonie

L’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) et l’Institut d’Émission d’Outre-Mer (IEOM) ont signé, le 3 décembre 2025, une convention de partenariat non financier visant à développer la diffusion des connaissances économiques et financières sur le territoire. L’accord a été conclu par la présidente de l’UNC, Catherine Ris, et par le directeur de l’IEOM en Nouvelle-Calédonie, Fabrice Dufresne, en présence d’Agnès Bénassy-Quéré, sous-gouverneure de la Banque de France.

L’ACCD’OM dénonce les cyber-atteintes en constante augmentation, envers les élus ultramarins

Alors que le texte sur le statut des maires vient d’être entériné par le Parlement, les atteintes aux élus continuent d’augmenter, les maires représentant à eux seuls 71 % des cas recensés par le Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE).  Mais en Outre-mer, ces cyber-atteintes envers les élus sont peu prises en compte par les pouvoirs publics.  Une situation que dénonce l’ACCD’OM dans un communiqué.

Ivan Odonnat dans le podcast « Économie des Outre-mer » de France Info

Fin novembre, Ivan Odonnat, président de l’IEDOM et directeur général de l’IEOM a participé au podcast « Économie des Outre-mer » sur La 1ère de France Info. Il est intervenu sur la difficulté des territoires d’Outre-mer à commercer avec ses pays voisins en l’absence d’accords commerciaux, des freins historiques et institutionnels. Il a évoqué notamment les zones des Caraïbes, Saint-Pierre-et-Miquelon et la Nouvelle-Calédonie dans l’épisode sur le thème du « Commerce international : miracle ou mirage ? ».

Pour découvrir le podcast « Commerce international : miracle ou mirage ? » en intégralité, c’est ici : Podcast France Info la 1ere

VIE DES ADHERENTS

Pascal de Izaguirre : « La stratégie Corsair : monter en gamme sans augmenter les prix »

Avec un résultat net de +15,2 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 712 millions d’euros sur 2024-2025, la compagnie aérienne Corsair confirme sa trajectoire de redressement et la pertinence d’une stratégie audacieuse.

Voir également : Corsair annonce un bénéfice net record de 15,2 millions en 2025

La ligne Nouméa-Paris via Bangkok a permis à Aircalin de retrouver l’équilibre financier

Un an après le lancement de son premier vol commercial entre Nouméa et Paris via Bangkok, la compagnie dresse un bilan « positif » de cette nouvelle ligne, qui représente désormais 40 % de ses recettes. Un « pari réussi » qui a permis de sauver Aircalin, frappé de plein fouet par la crise du 13 mai et la chute vertigineuse de son nombre de passagers. La rotation entre Nouméa et Paris via Bangkok a permis de retrouver l’équilibre financier, alors que les projections tablaient sur un déficit de 1,2 milliard de francs. Cette nouvelle desserte a également permis de créer une trentaine d’emplois. Deux nouveaux Airbus A350 avaient déjà été annoncés pour accompagner ce développement. Le premier doit être livré en décembre 2026 et le second en 2028. Quant à la ligne Nouméa-Tokyo, suspendue depuis juillet 2024, Aircalin étudie « l’opportunité d’une réouverture en 2027 ». Dans un premier temps, deux vols charters sont envisagés vers Tokyo en 2026.

Voir également : « C’est inattendu » : la ligne Nouméa-Bangkok-Paris porte Aircalin malgré le recul du tourisme international et Aircalin résorbe son déficit | Radio Rythme Bleu

Le tourisme en province Nord en quête d’un nouveau souffle

Lourdement touché par les troubles de 2024, le tourisme en province Nord peine à retrouver des couleurs. C’est pourquoi les acteurs institutionnels – CCI, GIE tourisme Nord et province Nord en tête – se mobilisent pour attirer à nouveau les clients calédoniens. Avec une chute de fréquentation de 40 à 50 % sur la côte Ouest et de 70 à 80 % sur la côte Est, le tourisme en province Nord fait grise mine. Pour redonner du souffle au secteur, la CCI et le GIE Tourisme Nord conjuguent leurs efforts en accentuant la promotion des structures auprès du public, mais aussi en mettant à profit cette période creuse pour professionnaliser les acteurs et repenser l’offre touristique dans son ensemble.

Pour Édouard Wong Fat, l’avenir d’Air Tahiti est « entre les mains du Pays »

Le directeur général d’Air Tahiti chiffre les pertes de la compagnie à un milliard de francs cette année, en plus des six milliards de déficit cumulés depuis le Covid. Si le groupe reste « solide », les prévisions ne sont pas réjouissantes dans le contexte de guerre des prix et d’offre domestique qui progresse beaucoup plus vite que la demande. Le dirigeant, qui refuse de sacrifier les grands projets de la compagnie, et dit avoir pour « obsession » la sauvegarde de ses 1600 emplois, prévient que 2026 et 2027 seront « des années charnières dans l’histoire d’Air Tahiti ». Il appelle le Pays à mettre le soutien à l’opérateur historique à niveau de celui de son concurrent Air Moana.

Air Caraïbes reprend ses vols directs entre Orly et Saint-Martin

La compagnie caribéenne du groupe a repris ce vendredi 12 décembre ses vols directs entre Paris-Orly et l’aéroport Princess Juliana à Saint-Martin. Ce vol « inaugural » de reprise a décollé à la mi-journée, avec 254 passagers à bord. La ligne sera opérée jusqu’à trois fois par semaine.

Le porc guadeloupéen se réinvente avec Iguavie

Entre le développement de produits transformés, la sécurisation sanitaire et la valorisation de la race créole, la filière porcine guadeloupéenne se dynamise. L’IGUAVIE, interprofession guadeloupéenne de la viande et de l’élevage, joue un rôle central en accompagnant éleveurs, transformateurs, bouchers et distributeurs.

VIE DE LA FEDOM

Cette Semaine : Colloque : « Régulation dans les Outre-mer : solution à la vie chère ou facteur d’aggravation ? »

Alors que le projet de loi destiné à lutter contre la vie chère dans les territoires ultramarins a été voté par le Sénat, ce colloque propose d’en interroger les fondements et les effets économiques.

En partenariat avec le GW Innovation and Competition Lab de l’University G Washington de Washington (fondé par Aurélien Portuese et co-dirigé par Frédéric Jenny), le Cabinet d’avocats TACTICS et la Fondation Concorde, il se tiendra le 17 décembre de 14 à 18 heures au CESE et réunira des experts français et internationaux, des élus et des chefs d’entreprise.

Pour plus d’informations, contactez la FEDOM au 01.45.67.21.63

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JOURNAL OFFICIEL

JORF du 06.12.2025

Décret n° 2025-1163 du 5 décembre 2025 fixant l’entrée en vigueur des dispositions mentionnées au 2 du B du V de l’article 75 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024

Objet : l’article 75 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024 ouvre, sous conditions, le champ d’application des dispositifs d’aide fiscale à l’investissement productif outre-mer, prévus aux articles 199 undecies B, 217 undecies, 244 quater W et 244 quater Y du CGI, aux investissements portant sur des installations de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil et aux travaux de réhabilitation lourde d’immeubles autres que ceux à usage d’habitation. En outre, il inclut, sous conditions, le coût du foncier dans l’assiette éligible à l’aide fiscale pour les investissements consistant en l’acquisition de friches hôtelières ou industrielles faisant l’objet de travaux de réhabilitation lourde.
Le 2 du B du V de l’article 75 de la loi de finances pour 2024 prévoit que ces dispositions s’appliquent aux investissements réalisés en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion, à Mayotte et à Saint-Martin à compter d’une date fixée par décret, qui ne peut être postérieure de plus de six mois à la date de réception par le Gouvernement de la réponse de la Commission européenne permettant de considérer la disposition lui ayant été notifiée comme conforme au droit de l’Union européenne en matière d’aides d’Etat.
La Commission européenne a confirmé, dans sa décision C(2025) 4516 final du 11 juillet 2025, rectifiée par la décision C(2025) 6954 du 21 octobre 2025 final, la conformité de ces dispositions au droit de l’Union européenne.
En conséquence, le présent décret fixe la date d’entrée en vigueur des dispositions précitées au lendemain de sa publication au Journal officiel de la République française.

COMMENTAIRE FEDOM :

Pour rappel, la loi de finances pour 2024 a ouvert le champ de l’aide fiscale à l’investissement productif outre-mer :

– Pour les investissements réalisés par les entreprises sur des installations de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil dont la production est affectée pour au moins 80 % à l’autoconsommation par l’exploitant et dont le prix de revient hors taxes, incluant les frais de pose et d’équipement, est supérieur ou égal à 250 000 euros ;

– Pour l’acquisition de friches hôtelières ou industrielles faisant l’objet de travaux de réhabilitation lourde ;

– Pour les travaux de réhabilitation lourde d’immeubles autres que ceux à usage d’habitation.

Ce décret très attendu, permet la mise en œuvre de ces dispositifs en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion, à Mayotte et à Saint-Martin à compter du 6 décembre 2025, date de sa parution, la Commission européenne ayant validé la conformité de ces dispositions au droit de l’Union européenne.

JORF du 09.12.2025

–   Arrêté du 1er décembre 2025 relatif à la délégation par la Cour des comptes du contrôle de l’institut calédonien de participation à la chambre territoriale des comptes de Nouvelle-Calédonie

LOI n° 2025-1173 du 8 décembre 2025 de finances de fin de gestion pour 2025 (1)

JORF du 11.12.2025

–   Décret du 10 décembre 2025 portant nomination du délégué interministériel à la souveraineté agricole des outre-mer – M. VUILLETET (Guillaume)

Décret du 10 décembre 2025 portant cessation de fonctions du directeur général des outre-mer – M. JACOB (Olivier)

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Décret du 10 décembre 2025 portant nomination de la directrice générale des outre-mer – Mme BAUDOUIN (Anne-Gaëlle)

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Décret du 10 décembre 2025 portant nomination du préfet, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises – M. QUIMBERT (Mikaël

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JORF du 12.12.2025

 Arrêté du 11 décembre 2025 portant nomination des membres du comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte

Arrêté du 8 décembre 2025 portant nomination de la commissaire du Gouvernement et du commissaire du Gouvernement adjoint auprès du grand port maritime de la Guadeloupe