L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
Si la Fedom n’existait pas, il faudrait l’inventer. Non tant que l’association soit indispensable par principe, mais parce que les enjeux qui concernent les entreprises d’Outre-mer sont nombreux, complexes, avec à la fois des sujets bien connus et d’autres plus récents qu’il faut aussi traiter. La Fedom joue un rôle de promotion, de défense, de discussion auprès de tous les partenaires qui peuvent faire avancer (ou hélas, parfois, reculer) nos entreprises. Oui nous voulons avancer.
La Lodeom, l’aide fiscale à l’investissement sont, en quelque sorte, des sujets historiques. Mais l’ordre du jour comporte aussi les questions de la vie chère, des modalités de financement des entreprises, de leur assurance, d’application du mécanisme ETS (taxe carbone) et plus largement de la transition énergétique.
Comment rendre nos entreprises plus compétitives, comment encourager leur développement, leur capacité à embaucher, à maintenir et attirer, sur nos territoires, les compétences ? De belles et nécessaires ambitions.
S’il vous plaît, Monsieur le Premier ministre, concevez votre action dans cet esprit positif. Chassez les vents mauvais qui voudraient oublier notre exigence de développement économique. Plutôt qu’une plainte, c’est un espoir, et, en effet, une exigence.
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Sébastien Lecornu, ancien ministre des Outre-mer et puis des Armées, nommé à Matignon
Emmanuel Macron a nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu, le mardi 9 septembre. À 39 ans, il succède à François Bayrou, tombé la veille à l’Assemblée nationale, et devient le cinquième chef du Gouvernement depuis 2022.
Dans une partie de l’entretien accordé à « Ouest-France » samedi 13 septembre, le nouveau Premier ministre a estimé que le texte sur le pouvoir d’achat présenté par le ministre des Outre-mer Manuel Valls en juillet « a énormément de valeur ». Il se dit ouvert à le modifier pour « le renforcer ».
Commentaire FEDOM
La FEDOM adresse ses félicitations à Sebastien Lecornu pour sa nomination comme Premier ministre.
Dès sa prise de fonction, Sebastien Lecornu s’est immédiatement posé en Premier ministre de rupture.
Sa tâche sera immense, dans tous les domaines.
En ce qui concerne les Outre-mer et la préparation du budget 2026, c’est une véritable rupture qui est attendue face à une maquette budgétaire préparée par le précédent gouvernement incompréhensible et inacceptable.
Près de 800 millions d’euros de rabot par an demandés sur les deux principaux dispositifs de soutien à l’activité, à l’emploi et à l’investissement des entreprises ultramarines par an : la LODEOM sociale et les dispositifs d’aide fiscale à l’investissement outre-mer.
D’un point de vue macroéconomique, cela représente environ 3% du PIB du secteur privé outre-mer. En métropole, transposé au PIB marchand hexagonal (~1 200 Md€), cela correspondrait à amputer 30 à 40 milliards d’euros directement dans l’économie privée.
En prenant des premières projections macroéconomiques, ce sont 800 millions d’euros de rabot sur des dispositifs qui concernent pour l’essentiel les PME et les TPE, ce sont 12 000 emplois qui seraient directement menacés. En projection, ce seraient entre 400 et 450 millions d’euros de recettes fiscales perdues par an et un coût du chômage estimé à environ 400 millions d’euros par an.
C’est donc un choc direct, brutal, systémique et sans précédent sur l’appareil productif local qui serait enclenché, avec une destruction massive de l’emploi salarié privé, et une aggravation assurée des conditions de vie et de pouvoir d’achat de nos concitoyens.
Face à cela, nous attendons très clairement du Premier ministre et de son gouvernement une rupture, et de nouveaux arbitrages préalables à la présentation du projet de loi de finances pour 2026 et du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026.
Sur la question du pouvoir d’achat en Outre-mer, nous redisons qu’elle ne se résoudra pas par des mesures contreproductives de sur-administration de l’économie des Outre-mer.
Nous réaffirmons que certaines dispositions contenues dans le projet de loi vie chère proposé par Manuel Valls sont dangereuses pour l’économie, elles détruiront de l’emploi et aggraveront le phénomène de vie chère. Un comble ! Reprenons l’exemple de l’article 1 qui ouvre la faculté d’exclure le prix du transport du calcul du seuil de revente à perte (SRP). Cette mesure absurde ne fera que renforcer les « plus gros acteurs » de la distribution en favorisant des formes de dumping, elle anéantira de surcroit les entreprises de la production locale. Il faut véritablement faire preuve d’une méconnaissance totale des réalités économiques de nos territoires pour ne pas voir cette réalité en face.
Les chefs d’entreprises en Outre-mer composent au quotidien avec l’accumulation croissante, et parfois absurde, des normes et des réglementations ; ils endurent l’insupportable situation des délais de paiement des hôpitaux publics – sous tutelle de l’Etat – et des collectivités locales, subissent en première ligne la crise assurantielle et ses conséquences bancaires du fait des défaillances récurrentes de l’Etat dans ses missions essentielles de garant de l’ordre public.
Dans un tel contexte, les chefs d’entreprises en Outre-mer prennent tous les risques au
quotidien, pour eux-mêmes et pour leurs salariés.Ils attendent des pouvoirs publics, du nouveau Gouvernement, le respect des engagements souscrits, une meilleure prise en compte des enjeux structurels qui conditionnement le développement économique et la création d’emploi.
Seule source durable sur nos territoires de création de valeur ajoutée et d’emplois, l’entreprise n’est pas le problème mais la solution.
De manière déterminée et constructive, la FEDOM s’évertuera à rappeler cette évidence et continuera d’être force de cohésion, de proposition et d’action.
Voir également : Loi contre la vie chère en Outre-mer : Sébastien Lecornu « à l’écoute » pour « renforcer » le texte
Ou encore : Sébastien Lecornu et les Outre-mer un bilan contrasté
Mais aussi : Les dossiers brûlants qui attendent Sébastien Lecornu à Matignon : budget 2026, colère sociale, énergie…
L’État acte le versement de 28,5 milliards de francs à la Nouvelle-Calédonie
Avant que ne tombe le Gouvernement Bayrou lundi 8 septembre, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a eu la confirmation du versement, en octobre puis décembre, de la deuxième tranche du prêt de 120 milliards de francs garanti par l’État qui vise à assurer le fonctionnement des collectivités, permettre l’équilibre des comptes sociaux et du système électrique, et financer le chômage.

Le Gouvernement lance un portail d’information dédié au chlordécone
Un nouvel outil pour répondre aux questions sanitaires, environnementales et sociales liées à la pollution au chlordécone dans les Antilles a été mis en ligne par les autorités. Accessible via l’adresse chlordecone-info.fr, il vise à centraliser l’ensemble des informations fiables sur ce sujet sensible.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Annick Girardin réélue sénatrice de Saint-Pierre et Miquelon
L’ancienne ministre des Outre-mer revient au palais du Luxembourg. Annick Girardin est réélue ce dimanche dès le premier tour, avec 52,63% des suffrages.
Commentaire FEDOM
La FEDOM adresse ses sincères félicitations à Annick Girardin, qui retrouve ainsi le Sénat. Nous remercions également le sénateur Jean-Marc Ruel pour le travail réalisé lors de son passage dans la chambre haute.

Nouvelle-Calédonie : Devant la commission des lois du Sénat, Emmanuel Tjibaou prône le maintien des élections provinciales à novembre
Le député indépendantiste a été auditionné par la commission des Lois du Sénat concernant le projet de loi organique visant à reporter les élections provinciales, prévu par l’accord de Bougival, dont il est signataire. Il a recommandé leur maintien au 30 novembre, arguant d’un besoin de renouvellement d’une classe politique calédonienne en manque de légitimité.
VIE DES TERRITOIRES

La croissance des défaillances ultramarines se poursuit sur un rythme plus élevé qu’en France entière.
Entre juin 2024 et juin 2025, 2 605 défaillances d’entreprises sont enregistrées dans les territoires d’outre-mer. Le nombre de procédures est ainsi en hausse de 10,8 % (après +11,2 % au 1er trimestre 2025). La progression est ainsi plus rapide qu’en France entière où le rythme de croissance des défaillances continue de ralentir (+8,2 % avec 67 340 procédures).
COMMENTAIRE FEDOM :
Comment expliquer, avec de telles données, que le Gouvernement puisse envisager de supprimer 700 à 800 millions d’euros de soutien par an aux entreprises ultramarines, en ciblant l’essentiel du coup de rabot sur les dispositifs de soutien à l’emploi et à l’activité ?

Antilles – Guyane – Generali recentre son activité dommages aux Antilles et en Guyane, grâce à un partenariat avec un assureur caribéen
GFA Caraïbes, filiale de Generali en Martinique, Guadeloupe et Guyane, revoit ses couvertures dommages dans une zone géographique marquée par les risques naturels. L’accord conclu avec l’assureur Nagico acte son retrait, à terme, du marché de la multirisque industrielle.

Guadeloupe – Crise de l’eau : Guy Losbar veut « restaurer la confiance » avec trois mesures phares
Le président du Conseil départemental, Guy Losbar, réaffirme son engagement pour garantir à chaque Guadeloupéen un accès digne et régulier à l’eau potable. Face à une crise persistante, il propose trois axes prioritaires pour moderniser la gestion de l’eau dans l’archipel.

Guyane – Nouveau changement de Gouvernement : une instabilité qui pèse sur les chefs d’entreprise
Alors que la Guyane traverse déjà une période économique fragile, les incertitudes liées à la situation politique à Paris accentuent les inquiétudes. Entre défaillances d’entreprises en hausse et signaux d’alerte de l’Iedom, les acteurs économiques redoutent un climat défavorable aux investissements, malgré quelques indicateurs positifs.

Guyane – Vers une concrétisation des échanges touristiques, commerciaux et économiques entre la Guyane et l’Etat d’Amapà
Le président du Comité du Tourisme de la Guyane et vice-président de la Collectivité Territoriale, Jean Luk Le West, a rencontré le ministre brésilien de l’Intégration et du Développement régional, Waldez Góes, vendredi 5 septembre 2025 à Macapá, dans le cadre de l’Expofeira.
Martinique – Le COBATY Martinique sonne l’alarme : « Quand le BTP ne va pas, rien ne va » !
Le secteur du bâtiment et des travaux publics vit une crise sans précédent en Martinique. Le 2 septembre 2025, lors d’une audience au Tribunal Mixte de Commerce, sur 50 entreprises liquidées, 24 appartenaient au BTP. Autrement dit, près d’une sur deux. Ce chiffre brut illustre l’ampleur d’un effondrement qui dépasse le simple cadre des chantiers et qui menace tout l’équilibre économique local.
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM s’associe pleinement au constat de l’association COBATY Martinique. Le secteur du BTP, notamment martiniquais et réunionnais, traverse crise une larvée qui ne cesse de s’aggraver.
Ainsi, sur les 50 entreprises liquidées par le tribunal de commerce de Fort-de-France le 2 septembre, 24 relevaient du BTP. Il ne s’agit pas d’un épiphénomène. Un quart des défaillances enregistrées entre juin 2024 et juin 2025 concerne le secteur de la construction où les procédures continuent d’accélérer (+8,0 %).
Ce sont des emplois qui disparaissent, des investissements menacés et des chantiers retardés. Ce sont des ménages appauvris et des vies lourdement impactées.
Cette réalité traduit une tendance ancienne que les filières n’ont cessé de dénoncer : entre 2008 et 2025, la consommation de ciment a chuté de 37,27 % en Guadeloupe et de 57,92 % en Martinique, tandis que le chiffres d’affaires par salarié a diminué de presque 25 % à La Réunion entre 2010 et 2023 et que le nombre de permis de construire baisse d’année en année.
Pour reprendre les mots de Serge Capgras, président du COBATY Martinique, « Nous devons cesser de contempler passivement l’effondrement de notre société. Il faut porter remède aux maux structurels de notre économie, pas seulement les masquer derrière des débats statutaires ou des slogans ».
Dans un tel contexte, nous appelons à stabiliser la LODEOM et les aides fiscales à l’investissement, à nous donner les moyens de relancer la construction de logement sociaux et à soutenir l’activité. Cela commande de s’attaquer fermement au fléau de la pénurie de foncier et des retards de paiement, de renforcer le financement des logements sociaux mais aussi de garantir aux acteurs une visibilité de la commande publique à moyen et long terme en programmant les chantiers et en réinvestissant les instances de concertation tels les HCCP et les CERC. Autant d’enjeux qui doivent trouver des réponses dans le cadre d’un PLOM 3 qui ne cesse d’être repoussé.

Martinique – Le Comité Martiniquais du Tourisme en quête de projets pour enrichir l’offre d’activités proposées aux visiteurs
L’institution en charge de la promotion touristique de l’île a lancé sur ses réseaux sociaux un AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) axé sur la culture. Les porteurs de projets ont jusqu’au 15 septembre prochain, pour proposer « un évènement se déroulant en Martinique, à destination en priorité de la clientèle touristique externe ».

Mayotte – Dans le secteur touristique, « il y a un message très clair des opérateurs de se mettre debout et d’aller de l’avant »
Le onzième salon du Tourisme et des Loisirs de Mayotte s’est tenu du vendredi 12 au dimanche 14 septembre à Mamoudzou. Michel Madi, le directeur de l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM), revient sur l’importance particulière de l’évènement, neuf mois après le cyclone Chido.
Voir également : « Malgré les difficultés, ils sont là, ils veulent se battre », insiste Michel Madi lors de la 11ᵉ édition du Salon du tourisme – Le Journal De Mayotte

Mayotte – Chirongui lance sa campagne de régularisation foncière
La mairie de Chirongui a débuté ce samedi une campagne de régularisation foncière pour sécuriser les parcelles des habitants. La première session a concerné dix familles de Poroani et Miréréni.

Mayotte – La SIM et SOLIHA signent une convention et s’associent pour donner une seconde vie aux matériaux du bâtiment
La Société Immobilière de Mayotte et SOLIHA Mayotte s’allient pour développer le réemploi des matériaux issus des chantiers. Ce partenariat vise à réduire les déchets du bâtiment, limiter la dépendance aux importations et soutenir les ménages précaires, amorçant ainsi une filière locale d’économie circulaire.

Nouvelle-Calédonie – Assurances : des lenteurs d’indemnisation et un système à réinventer
Plus d’un an après les émeutes, les indemnisations tardent encore à se concrétiser pour de nombreuses entreprises et particuliers calédoniens. Entre retards, choix difficiles et fragilisation du modèle assurantiel, la situation reste préoccupante. Si une partie des sinistrés a déjà reçu une ou des première(s) indemnité(s), les blocages révèlent un enjeu plus large : inventer un système capable d’absorber, à l’avenir, de tels chocs.

Nouvelle-Calédonie – Économie : une situation dégradée, des perspectives « incertaines »
L’indicateur du climat des affaires se redresse au 2ème trimestre, mais reste à un niveau fortement dégradé, atteignant à peine son niveau de sortie de crise Covid, rapporte l’IEOM dans sa note conjoncturelle. Certains marqueurs s’améliorent légèrement, d’autres restent durablement dégradés, traduisant un manque de perspectives. Les chiffres et graphiques l’illustrent incontestablement.

Nouvelle-Calédonie – Au Forum des Iles du Pacifique, Alcide Ponga vante l’accord de Bougival et alerte sur des enjeux régionaux « brûlants »
Le président du Gouvernement, qui participe actuellement au 54ème sommet du Forum des îles du Pacifique (FIP) aux îles Salomon, a tenu un discours devant les dirigeants de la région. L’occasion de défendre l’accord de Bougival, qualifié de « promesse d’avenir partagé », et de mettre en garde sur les défis qui se présentent à tous les pays du Pacifique.

Polynésie française – Le nouveau haut-commissaire, Alexandre Rochatte, s’engage pour la continuité
Relations État–Pays, lutte contre les stupéfiants, sécurité routière, nucléaire… Invité du journal télévisé dimanche 7 septembre, le nouveau haut-commissaire Alexandre Rochatte est revenu sur les grands dossiers qui guideront son action en Polynésie française.

La Réunion – Agriculture : plus de 19 millions d’aides déjà versées après le passage du cyclone Garance
À la fin du mois d’août, 161 producteurs de letchis et de vanille ont bénéficié d’un soutien financier de 1,3 million d’euros pour compenser les pertes subies sur leurs exploitations après le passage du cyclone Garance en février dernier. Cette aide exceptionnelle doit contribuer à la remise en état de 203 hectares de letchis et 123 hectares de vanille endommagés. Un complément de 100 000 euros est prévu dans les prochaines semaines.

Intelligence artificielle : La Réunion veut bâtir une solution locale
Conserver une longueur d’avance dans le numérique : telle est l’ambition de La Réunion, qui a consacré une semaine à la donnée et à l’intelligence artificielle, marquée par la création d’un Comité régional de gouvernance. Une étape stratégique pour bâtir une IA adaptée aux réalités du territoire.

La Réunion – Forum Inspirant des pros du tourisme : deux jours d’échanges et de réflexions à la réunion
La 4ème édition du Forum Inspirant des Pros du Tourisme, organisée par le Club du Tourisme – Île de La Réunion, a réuni plus de 240 participants sur deux jours intenses, mêlant conférences, débats, ateliers et rencontres professionnelles.

Saint-Pierre et Miquelon – Inflation, consommation, pêche, BTP, tourisme : que retenir de l’économie du 2ème trimestre 2025 ?
Une inflation plutôt stable même si les prix de l’alimentaire augmentent, un début de saison de pêche contrasté, une reprise du tourisme qui se confirme. C’est ce qu’il ressort du bilan économique du deuxième trimestre 2025 qui vient d’être publié par l’Institut d’émissions des départements d’Outre-mer (IEDOM) Saint-Pierre et Miquelon.
VIE DES PARTENAIRES

La filière maritime présente son plan pour se décarboner en s’appuyant sur la taxe carbone
Armateurs de France, le Gican pour l’industrie navale et Ports de France ont présenté lundi 12 mai leur plan stratégique de décarbonation du maritime. Ces organisations professionnelles proposent d’orienter les revenus issus du système d’échange de quotas carbone (ETS) maritime vers des projets de décarbonation du secteur. La balle est désormais dans le camp du Gouvernement.

Hervé Tonnaire, directeur des Outre-mer et Pacifique de la Banque des Territoires : « Notre rôle est d’être résilient et solidaire en période d’incertitude »
Dans un contexte national marqué par une instabilité économique et financière croissante, où les taux d’intérêt s’envolent et la spéculation domine, la question de la continuité de l’action publique devient centrale. Pour Hervé Tonnaire, Directeur des Outre-mer et Directeur régional Pacifique à la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC), la Banque des Territoires dispose des atouts nécessaires pour agir de manière robuste et contracyclique et dispose de moyens pour maintenir et adapter ses outils de financement au service des territoires. Il détaille comment l’institution continue d’investir même quand les marchés vacillent et annonce le lancement du fonds d’investissement à impact dédié aux Outre-mer.

Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat : « Le logement ne peut pas être la variable d’ajustement : il est au cœur de la cohésion sociale, et dans les Outre-mer plus qu’ailleurs »
C’est dans un contexte politique et social incertain que l’Union sociale pour l’habitat (USH) fait sa rentrée. Sa présidente, Emmanuelle Cosse, dresse le bilan d’une année contrastée et fixe les priorités avant le Congrès HLM de Paris, prévu du 23 au 25 septembre prochains. Face aux besoins croissants et aux problématiques spécifiques aux territoires ultramarins, l’USH alerte sur l’urgence d’agir.

Séminaires OMBREE en Outre-mer : à La Réunion, quatre projets-lauréats dévoilés en matière « d’économies d’énergie dans un bâtiment tertiaire »
Le coup d’envoi des séminaires de clôture du programme OMBREE (Outre-Mer pour des Bâtiments Résilients et Economes en Energie) – dont la FEDOM est partie prenante – a eu lieu le mardi 9 septembre à La Réunion, porté par l’AQC (Agence Qualité Construction) et la SPL Energies Réunion.
Voir également : Le séminaire de clôture du programme OMBREE 2 met en lumière les projets innovants du BTP à Mayotte

Outre-mer : la microfinance comme levier d’entrepreneuriat
Dans les territoires ultramarins, l’accès au financement reste un obstacle majeur pour nombre d’entrepreneurs. Éloignement, coûts élevés, infrastructures fragiles : les banques traditionnelles se montrent souvent frileuses à soutenir les petites initiatives locales. C’est dans ce contexte que l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE) ont renforcé leur partenariat afin de dynamiser la microfinance, outil d’inclusion économique devenu incontournable en Outre-mer.

L’Adie, finance les petits entrepreneurs pour une économie plus inclusive
Depuis plus de 35 ans, l’Adie, l’association pour le droit à l’initiative économique, finance les petits entrepreneurs pour une économie plus inclusive. Avec l’aide des fonds européens, elle accompagne les martiniquais en donnant une chance à leur projet, notamment dans le BTP.

Loi Littoral : l’ANEL et Interco’Outre-mer plaident pour une adaptation de la loi aux réalités locales avec 11 propositions
L’Association nationale des élus du littoral (ANEL) et Interco’ Outre-mer publient une position commune sur l’application de la loi Littoral dans les territoires ultramarins. Tout en réaffirmant la pertinence de ses objectifs face à l’urgence climatique et à l’érosion côtière, ils dénoncent une mise en œuvre trop complexe et contraignante. Onze propositions sont avancées pour transformer ce cadre juridique en un véritable levier de développement durable, mieux adapté à la diversité des littoraux.
VIE DES ADHERENTS

La CCI Mayotte a l’initiative d’un séjour immersif au Mozambique pour mettre en lumière le rôle clé des langues dans les échanges économiques régionaux
Un groupe d’apprenants mahorais a récemment pris part à un séjour immersif au Mozambique, initié par le CEL de la CCI. Cette formation en portugais, doublée de rencontres économiques et culturelles, illustre l’intérêt d’une maîtrise linguistique adaptée aux dynamiques régionales et aux ambitions professionnelles de l’île.

Colas inaugure un nouveau modèle de construction adapté à la situation mahoraise
L’entreprise Colas a inauguré vendredi 12 septembre son site d’expérimentation pour une reconstruction durable et résiliente à Mayotte. Il s’agit d’un nouveau modèle de construction hors site à la fois innovant, rapide et 100 % local pour répondre aux défis climatiques de notre territoire après le passage de Chido.

Bruno Blandin, président de l’Union Des Entreprises – MEDEF Guadeloupe sonne l’alerte : « Il est temps de passer à l’action pour la Guadeloupe »
Moins d’un mois après la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) à Paris, Bruno Blandin, président du MEDEF tire la sonnette d’alarme et affiche sa détermination : pour relancer l’économie de l’archipel, retenir les jeunes talents et sécuriser les territoires, il faut agir vite, simplifier les normes, renforcer les coopérations et mobiliser l’ensemble des acteurs politiques et économiques. Dans un contexte marqué par un ralentissement économique, un déséquilibre démographique et le narcotrafic, l’UDE-MEDEF Guadeloupe entend jouer un rôle moteur pour donner un nouveau souffle à la Guadeloupe.

TANGRAM, centre de formation du Groupe CMA CGM, distingué aux Brandon Hall Group Excellence Awards 2025
TANGRAM, le centre de formation et d’innovation de CMA CGM, s’est vu décerner l’une des plus prestigieuses distinctions mondiales en matière de formation et de développement des talents. Le prix “Best Corporate Learning University” lui a été décerné aux Brandon Hall Group HCM Excellence Awards 2025, un programme récompensant innovations, excellence et pratiques remarquables en management des ressources humaines.

L’UDE-MEDEF Guadeloupe lance les premières Journées du Patrimoine Économique
Du 26 au 28 septembre 2025, la Guadeloupe accueillera pour la première fois les Journées du Patrimoine Économique (JPE). L’événement, organisé par l’UDE-MEDEF Guadeloupe, vise à mettre en valeur les savoir-faire locaux, les métiers et les filières stratégiques de l’archipel. Il s’agit d’une première édition dans un territoire ultramarin.

Nouvelle-Calédonie Tourisme s’interroge sur les moyens de relancer le secteur tout en accompagnant des professionnels terrassés par la crise.
Le secteur est aux abois depuis la crise du 13 mai. C’est pourquoi le président de Nouvelle-Calédonie tourisme (NCT), Christopher Gygès, a décidé de rencontrer, le mercredi 10 septembre, de nombreux professionnels qui lui ont fait part de leurs difficultés poussant parfois un « cri d’alarme ». Ces réunions, qui se poursuivront dans le Nord et aux îles Loyauté, doivent servir de base de travail pour mettre en place de nouveaux dispositifs de soutien et élaborer, avant la fin de l’année, la stratégie de relance de la deuxième économie du pays.
VIE DE LA FEDOM

Budget 2026 : la Fedom dénonce des coupes « insoutenables » pour les Outre-mer
Alors que l’avenir du Gouvernement Bayrou s’est joué à l’Assemblée nationale le 8 septembre, la Fédération des entreprises d’Outre-mer (Fedom) alerte sur un projet de budget 2026 qui ferait peser près de 700 millions d’euros d’économies sur les entreprises ultramarines. Le texte arrêté pourrait être revu en fonction du prochain Premier ministre et de son équipe.

La FEDOM alerte : des coupes budgétaires qui risquent de fragiliser les Outre-mer
Dans un contexte de tensions budgétaires croissantes, la Fédération des Entreprises des Outre-Mer (FEDOM) tire la sonnette d’alarme. Dans son dernier éditorial, publié lundi 8 septembre dans la lettre hebdomadaire n° 638, son président, Hervé Mariton, adresse un message clair aux responsables politiques : la trajectoire budgétaire de la France doit redevenir durable, sans faire reposer l’essentiel de l’effort sur les entreprises ultramarines. Il souligne notamment que l’effondrement des exonérations LODEOM et la réduction des aides fiscales à l’investissement productif mettraient gravement en péril l’emploi et l’investissement dans les territoires ultramarins.

Coupes budgétaires 2026 : les outre-mer se mobilisent
Les acteurs économiques de tous les territoires ultramarins s’alarment des coupes budgétaires drastiques envisagées par le gouvernement en 2026 sur le principal dispositif de soutien à l’emploi et en faveur de la compétitivité des entreprises ultramarines, la LODEOM sociale. A l’initiative de la FEDOM, quarante-deux organisations économiques ultramarines, parmi lesquels Michel Vogel, président du MEDEF-FIPCOM et Angèle Dormoy, présidente de la CCISM, ont cosigné une lettre ouverte adressée au Premier ministre et au ministre des Outre-mer.

La Chambre Economique Multi professionnelle de Saint-Barthélemy reçoit le président de la FEDOM
La Chambre économique multiprofessionnelle (Cem) a accueilli ce mercredi 10 septembre le président de la FEDOM, Hervé Mariton, accompagné de Mélinda Jerco, responsable chargée du bassin Atlantique. Une rencontre qui a pris la forme d’une séance de travail en présence de plusieurs représentants du monde socio-professionnel. « Une séance très technique », précise la Cem, dont l’objectif était « d’informer les socio-professionnels de Saint-Barthélemy sur les enjeux budgétaires qui pèsent sur le dispositif Lodeom (Loi pour le développement économique des Outre-mer), principal outil de soutien à la compétitivité des entreprises de l’île ».

Carton plein pour la rentrée du Petit Déjeuner de l’Entrepreneur organisé par le MEDEF Saint-Martin
La FEDOM a eu le plaisir d’intervenir à l’occasion du petit-déjeuner de l’Entrepreneur organisé par le MEDEF Saint-Martin le samedi 13 septembre 2025 aux côtés de plusieurs personnalités de premier plan pour parler de l’avenir du territoire face à une salle comble.
L’occasion notamment d’évoquer les principales menaces budgétaires identifiées sur la LODEOM et le régime d’aide fiscale à l’investissement applicable en outre-mer et les conséquences désastreuses pour les économies ultramarines si les rabots envisagés devaient se confirmer.

SAVE THE DATE – Séminaire UDE MEDEF GUADELOUPE / FEDOM – Le besoin en financement des entreprises
La Fédération des entreprises des Outre-mer (FEDOM) a lancé depuis le début de l’année 2025 un cycle de séminaires territorialisés consacrés aux enjeux liés aux besoins de financement des entreprises.
La cinquième édition de ces séminaires aura lieu le jeudi 18 septembre 2025 en matinée, organisée en partenariat avec l’UDE MEDEF Guadeloupe.
Retrouvez le programme complet ici
Inscription en ligne obligatoire : Séminaire UDE x FEDOM
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LinkedIn : Fédération des Entreprises d’Outre-mer (FEDOM)
Twitter @LA_FEDOM
JOURNAL OFFICIEL

JO du 05.09.2025
Décret n° 2025-887 du 4 septembre 2025 relatif aux modalités d’applications de différents dispositifs de réduction et d’exonération de cotisations patronales de sécurité sociale
COMMENTAIRE FEDOM :
Dernier volet de la réforme des allégements généraux de cotisations patronales
La réforme des allègements généraux de cotisations patronales a été incontestablement l’une des principales mesures de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, publiée au Journal Officiel du 28 février 2025. Plusieurs décrets d’application étaient attendus pour que les nouvelles règles soient pleinement effectives. C’est désormais chose faite avec la récente publication du Décret n° 2025-887 du 4 septembre 2025 fixant les paramètres de la réforme pour 2026 et qui complète le décret n°2025-318 du 4 avril 2025 qui avaient fixés le sort des données de l’année 2025.
Quelques éléments de contexte pour rappel.
Le Gouvernement avait inscrit au sein de l’article 6 du PLFSS 2025 une profonde réforme du régime des allègements généraux de cotisations sociales patronales applicable sur l’ensemble du territoire avec pour objectifs affichés de :
– Juguler le « coût très dynamique du dispositif actuel » en repensant certaines règles
– Et de limiter le caractère fortement dégressif de la réduction générale d’alors qui « n’incite pas les employeurs à augmenter la rémunération de leurs salariés les moins bien rémunérés ».
Aussi, cette réforme globale inscrite à l’article 18 de la loi n°2025-199 de financement de la sécurité sociale pour 2025 du 28 février 2025 s’est déclinée en deux temps :
– Premièrement, depuis le 1er janvier 2025, les plafonds d’application des bandeaux maladie et famille ont été réduits à :
· 2,25 Smic (contre 2,5 Smic jusqu’au 31 décembre 2024) pour la réduction du taux de la cotisation maladie (article L.241-2-1 du code de la sécurité sociale) ;
· 3,3 Smic (contre 3,5 Smic jusqu’au 31 décembre 2024) pour la réduction du taux de la cotisation famille (CSS art. L 241-6-1).
A noter que l’article D. 241-6 du Code de la sécurité sociale prévoit que ces seuils soient calculés par référence à la valeur du SMIC applicable au 1er janvier 2025 soit 11,88€ brut de l’heure (hors Mayotte).
Et les primes de partage de la valeur versées aux salariés doivent désormais être intégrées dans la formule de calcul et dans l’assiette de la réduction générale de cotisations patronales. Autrement dit, ces primes s’ajoutent au salaire mensuel pour déterminer la base de calcul des allègements sociaux.
– Dans un second temps, à compter du 1er janvier 2026, les bandeaux famille et maladie seront supprimés et une nouvelle réduction générale de cotisations patronales (RGCP) sera mise en place avec un point de sortie fixé à 3 fois la valeur du SMIC courant.
Les modalités de calcul du coefficient de réduction sont donc modifiées et un seuil minimal d’exonération égal à 2% est introduit de sorte que la réduction est :
– maximale au niveau du SMIC,
– dégressive jusqu’à son point de sortie (rémunération inférieure à 3 SMIC) entre le montant maximal d’exonération (39,73% ou 40,13%) et le seuil minimal d’exonération (2%),
– nulle à compter du point de sortie (rémunération égale 3 SMIC).
· A noter que compte tenu du travail réalisé par la FEDOM, l’ensemble des effets de la réforme nationale des allègements généraux (réforme puis suppression des bandeaux famille et malaide, intégration de la PPV…) ont été gelés sur les régimes « LODEOM » et ne s’appliquent donc pas aux entreprises ultramarines bénéficiaires.
Voir les précisions apportées par le BOSS ici

JORF du 07.09.2025
– Décret n° 2025-907 du 6 septembre 2025 pris pour application des articles 236 et 237 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024 et portant diverses dispositions relatives à la continuité territoriale
Objet : réforme de la politique de mobilité via, d’une part, la création d’un accompagnement pour les étudiants de première année bénéficiaires d’un passeport pour la mobilité des études, d’autre part la modification des modalités d’application du passeport pour la mobilité de la formation en sites partagés et du passeport pour la mobilité de la formation professionnelle. Des précisions sont apportées sur les modalités d’application d’une aide à l’installation professionnelle en Outre-mer, d’une aide aux entreprises pour les formations continues en mobilité, et d’aides aux entreprises innovantes pour certains déplacements concourant à leur développement, dans la continuité de la décision n° 27 du comité interministériel des outre-mer du 18 juillet 2023.

JORF du 09.09.2025
– Décret n° 2025-945 du 8 septembre 2025 portant création d’une aide pour les entreprises touchées durablement par les conséquences économiques résultant du cyclone Chido à Mayotte
COMMENTAIRE FEDOM :
La création d’une nouvelle aide financière exceptionnelle pour les entreprises mahoraises sur les mois de février et mars 2025 était très attendue. Actée à 20% du chiffre d’affaires mensuel moyen de 2022, plafonnée à 20 000 €, elle s’inscrit dans continuité de l’aide instituée par le décret n° 2025-43 du 14 janvier 2025 pour la moitié du mois de décembre 2024 et le mois de janvier 2025.
Pour en bénéficier, les entreprises doivent avoir moins de 250 salariés et ne pas être dissoutes ou radiées au 30 juin 2025. Leur chiffre d’affaires annuel de 2023 doit être inférieur à 50 millions d’euros ou le total de bilan ne pas excéder 43 millions d’euros.
Autre critère important : le montant de la perte enregistrée. Sont éligibles les entreprises ayant subi une perte d’au moins 30% « entre la moyenne mensuelle du chiffre d’affaires de l’exercice clos en 2022 et le chiffre d’affaires réalisé au cours du mois éligible ».
La FEDOM, qui avait travaillé avec la Sénatrice Viviane Malet (amendement n°56) à l’extension du fonds de solidarité et obtenu un engagement au banc du ministre des Outre-mer, se félicite donc de la publication de ce décret. Elle formule le vœu que l’aide soit versée rapidement.
– Arrêté du 5 septembre 2025 relatif au calcul des aides personnelles au logement et de l’aide à l’accession sociale et à la sortie de l’insalubrité spécifique à l’outre-mer
– Décret n° 2025-924 du 8 septembre 2025 modifiant le décret n° 2014-851 du 30 juillet 2014 portant création et organisation provisoire de l’université de la Guyane

JORF du 10.09.2025
– Arrêté du 5 septembre 2025 portant nomination au conseil d’administration de l’Etablissement public de reconstruction et de développement de Mayotte

JORF du 11.09.2025
– Arrêté du 2 septembre 2025 pris en application de l’article 5 du décret n° 2017-1060 du 10 mai 2017 relatif aux agents publics chargés de la représentation de certaines collectivités territoriales d’outre-mer au sein des missions diplomatiques de la France
– Arrêté du 9 septembre 2025 portant nomination d’une directrice adjointe de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion

JORF du 14.09.2025
– Arrêté du 9 septembre 2025 approuvant le plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l’hélistation de Mafate la Nouvelle – cirque de Mafate (La Réunion)
– Arrêté du 9 septembre 2025 approuvant le plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l’hélistation de l’Ermitage (La Réunion)
– Arrêté du 12 septembre 2025 convoquant les électeurs et précisant les modalités de vote à l’urne pour l’élection des membres de la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte