L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
Notre mission aux Antilles a permis de constater une mobilisation forte des acteurs économiques et des élus contre le massacre des économies locales que provoquerait la maquette budgétaire actuelle. Le sujet n’est pas que les Outre-mer se plaindraient, revendiqueraient toujours. Mais qu’au contraire, une volonté d’avancer, une dynamique seraient entravées. Prenons un exemple, dans un secteur essentiel, le tourisme. Il y a un consensus large sur la nécessité d’une montée en gamme, sur l’intelligence à reconvertir des friches, pour développer une activité créatrice d’emplois. La mise en cause de la Lodéom, la restriction sévère de l’aide à l’investissement vont bloquer des projets, abîmer les perspectives d’emplois et de création de valeur.
Autre secteur, le BTP. Ce secteur est en crise, crise grave. Les délais de paiement des maîtres d’ouvrage publics sont excessifs, le niveau de commande insuffisant. Faut-il y ajouter des coûts salariaux plus élevés (effet de l’écrasement de la Lodéom), des initiatives à l’investissement privé considérablement affaiblies ?
Le nouveau Gouvernement est attendu à des choix plus intelligents.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Gorges Naturel : « S’il n’y pas de texte qui valide le report [des élections provinciales], elles devront s’organiser pour fin novembre 2025 »
Le vendredi 19 septembre dernier, le sénateur Georges Naturel a confirmé ce que disaient déjà certains élus : si le Parlement ne vote pas rapidement le report des élections provinciales à juin 2026, elles devront se dérouler avant la fin de l’année. En effet, en l’absence d’un Gouvernement de plein exercice à Paris, impossible pour les assemblées d’examiner le texte, dont la date de passage devant le Sénat était initialement prévue pour le 23 septembre. Le sénateur non-indépendantiste a dit toutefois espérer la formation d’un Gouvernement d’ici à la fin du mois de septembre et qu’une petite place sera trouvée pour le dossier calédonien, alors que les parlementaires auront déjà fort à faire avec le vote du budget 2026.
Voir également : Élections provinciales et accord de Bougival : les principales dates à retenir

Dans un courrier adressé à Sébastien Lecornu, la sénatrice Audrey Bélim propose « quelques pistes » pour améliorer le projet de loi sur la vie chère en Outre-mer
La sénatrice socialiste de La Réunion a adressé un courrier au nouveau Premier ministre dans lequel elle propose « quelques pistes » pour améliorer le projet de loi visant à lutter contre la vie chère en Outre-mer. Audrey Bélim fait aussi part de ses inquiétudes sur le projet de loi de Finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2026, et plus précisément les « coupes budgétaires » impactant la Lodeom et l’augmentation des cotisations sociales pour les agriculteurs.
VIE DES TERRITOIRES

Les Outre-mer face au changement climatique
Les événements météorologiques extrêmes qui affectent la France ont des conséquences perceptibles dans toutes ses régions. Parmi elles, la Guadeloupe, la Guyane, La Réunion, la Martinique, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna sont en première ligne face aux risques du changement climatique.

Outre-mer : la casse des entreprises s’accélère
Le couperet tombe plus vite sous les tropiques qu’en métropole. Entre juin 2024 et juin 2025, 2 605 procédures de redressement ou de liquidation ont été ouvertes dans les territoires ultramarins, soit une hausse de 10,8 %. C’est davantage que l’Hexagone, où la progression reste élevée mais plafonne à 8,2 % avec 67 340 dossiers.

Guadeloupe – le nouveau Bouclier Qualité Prix est signé
Thierry Devimeux, préfet de région Guadeloupe, et les acteurs économiques, ont signé le nouvel accord du Bouclier Qualité Prix (BQP), jeudi 18 septembre dernier, en préfecture (Basse-Terre). Sur la base du volontariat, 22 magasins (petites, moyennes et grandes surfaces) s’engagent, dans le cadre du dispositif Bouclier Qualité Prix (BQP), à maintenir pendant un an les prix sur 105 produits (pour les grandes surfaces), 103 produits (pour les moyennes surfaces) et 69 produits (pour les petites surfaces).

Guadeloupe – En 2024, le marché du travail s’améliore mais les fragilités persistent
Selon une étude récente de l’INSEE, en 2024, la situation sur le marché du travail en Guadeloupe est marquée à la fois par des signes d’amélioration et par la persistance de fragilités : le taux d’emploi progresse, notamment chez les femmes et les seniors, traduisant une dynamique positive. Il reste toutefois inférieur de 15 points à celui observé en France métropolitaine. Le sous-emploi diminue légèrement mais continue de concerner une personne en emploi sur dix. Le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) diminue également, tout en demeurant plus de deux fois supérieur au niveau métropolitain ; et près d’un chômeur sur deux est sans emploi depuis au moins deux ans. Enfin, si le halo autour du chômage se replie, il concerne encore près d’un inactif sur dix. En additionnant cette population aux chômeurs au sens du BIT, un Guadeloupéen âgé de 15 à 64 ans sur cinq est sans emploi tout en souhaitant travailler.

La Martinique étend son bouclier qualité-prix un an après la crise de la vie chère
Le dispositif de modération du coût des produits de consommation courante s’enrichit de nouvelles catégories pour répondre aux attentes des consommateurs. Les principaux acteurs de la distribution et les services de l’Etat ont adopté, lundi 15 septembre dernier, une version étendue du « bouclier qualité-prix » (BQP). Désormais, 180 références sont concernées. Jusqu’ici limité à 134 articles répartis en quatre « sous-paniers » – produits alimentaires, infantiles, d’hygiène ou d’entretien –, le BQP, comporte désormais 180 références, dont 14 produits de fournitures scolaires, une catégorie jusqu’ici exclue du dispositif. En outre, une catégorie « BQP bricolage », qui inclut 36 articles vendus dans sept enseignes de l’île, a été créée, en s’inspirant du modèle existant à La Réunion.
Voir également : Vie chère en Martinique : « Le bouclier qualité-prix est inefficace » (Christophe Girardier, Bolonyocte Consulting)

Martinique – Marché du travail : un taux d’emploi relativement stable, alors que la situation des jeunes se détériore, rapporte l’Insee
Selon la dernière étude de l’INSEE, en Martinique, le taux d’emploi n’évolue pas de manière significative, à l’exception des seniors. La situation des jeunes se dégrade, et le chômage est légèrement en hausse, révélant un niveau largement supérieur à celui de l’Hexagone.
En 2024, le taux d’emploi des 15-64 ans n’évolue pas significativement et s’élève à 61 %, un niveau inférieur de 8 points à celui observé en France métropolitaine. L’emploi progresse pour les 50-64 ans, dans un contexte de réforme des retraites, tandis que la situation des jeunes se détériore, avec une hausse à la fois du chômage et du sous-emploi parmi les 15-29 ans. Le sous-emploi concerne toujours près d’une personne en emploi sur dix. Dans le même temps, le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) progresse d’un point et reste nettement supérieur au niveau métropolitain. Près de quatre chômeurs sur dix sont sans emploi depuis au moins un an. Enfin, le halo autour du chômage concerne 9 % des inactifs en Martinique, contre 4 % en France métropolitaine. En cumulant cette population aux chômeurs au sens du BIT, c’est près d’une personne âgée de 15 à 64 ans sur cinq en Martinique qui est sans emploi tout en souhaitant travailler.
Voir également : En 2024, malgré un taux d’emploi globalement stable en Martinique, la situation des jeunes se dégrade – Insee Analyses Martinique – 78

La Réunion – Des salaires moindres qu’en province mais une hausse plus dynamique des bas salaires
Dans une publication récente, l’INSEE montre qu’en 2023, à La Réunion, la moitié des salariés du privé perçoivent une rémunération nette inférieure à 1 780 euros par mois. Ce salaire net médian est inférieur de 6,6 % à celui en France de province (Hexagone, hors Île-de-France). Toutefois, entre 2015 et 2023, les inégalités salariales se réduisent sur l’île, grâce à une progression plus dynamique des bas salaires que des hauts salaires. Elles deviennent même légèrement moins marquées qu’en province.
Le salaire moyen s’élève quant à lui à 2 260 euros sur l’île, inférieur de 8,6 % à celui en province, un écart qui s’est creusé depuis 2015. Cette évolution défavorable touche toutes les catégories socioprofessionnelles, y compris les cadres. Ces derniers font cependant figure d’exception, seule catégorie toujours mieux rémunérée sur l’île qu’en province. Les femmes sont moins bien rémunérées que les hommes, avec un salaire net moyen inférieur de 4,9 % à celui des hommes.
Les salaires en moyenne plus faibles sur l’île traduisent en grande partie la structure de l’économie locale, composée d’une main-d’oeuvre moins qualifiée qu’en province et d’entreprises de plus petite taille.
Les différences de composition de l’emploi et du tissu productif se traduisent aussi par des niveaux de salaires différents selon les secteurs. Les salaires moyens sont les plus élevés dans des secteurs rassemblant davantage de cadres et de grandes entreprises comme les activités juridiques, scientifiques, financières ou encore l’information et la communication. En revanche, les salaires moyens sont plus faibles dans des secteurs où cadres et grandes entreprises sont moins présents, comme dans le commerce ou les services aux particuliers.

Guyane – Marché du travail : une progression du chômage qui affecte surtout les femmes et les jeunes, constate l’Insee
La dernière étude de l’INSEE pour 2024 montre que le taux d’emploi est stable en Guyane (42 %), mais avec de fortes disparités entre hommes et femmes. La situation des jeunes est inquiétante, 20 % d’entre eux seulement occupant un emploi. En ce qui concerne le chômage, il est en hausse et atteint 17 % de la population active. Enfin, si la part des personnes appartenant au halo autour du chômage diminue, elle concerne encore près d’un inactif sur cinq. En additionnant cette population aux chômeurs au sens du BIT, plus d’un Guyanais âgé de 15 à 64 ans sur quatre est sans emploi tout en souhaitant travailler.
Voir également : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8637301

Guyane – Renouvellement de la flotte : l’horizon se dégage (enfin) pour les pêcheurs
Annoncé par Emmanuel Macron en mars 2024, le renouvellement d’une partie de la flotte guyanaise peine jusqu’ici à se concrétiser. En cause : un reste à charge trop important pour les armateurs locaux pour l’achat de nouveaux navires. Mais la création d’une coopérative fin aout et la création d’une coopérative avec l’Etat, la CTG et plusieurs banques, le jeudi 18 septembre dernier, devrait permettre de lever les derniers freins à la modernisation des navires de pêche, un impératif vital pour la filière.

Nouvelle-Calédonie – le Conseil constitutionnel rejette une requête sur le gel du corps électoral
Le Conseil Constitutionnel avait été saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par l’association « Un cœur, une voix » qui contestait certaines dispositions de la loi organique de 1999. Ce texte réserve le droit de vote aux élections provinciales à certains habitants seulement, notamment ceux établis sur le territoire avant 1998 et leurs descendants. Les requérants estimaient que ce mécanisme, qui exclut des électeurs pour des raisons autres que l’âge, la nationalité ou les droits civiques, portait atteinte aux principes d’universalité et d’égalité du suffrage. Dans sa décision, le Conseil rappelle que ce « gel » a été voulu par l’accord de Nouméa de 1998 et intégré dans la Constitution par la révision de 2007. Il découle de l’article 77 de la Constitution confère une valeur constitutionnelle aux orientations de cet accord. Le Conseil en conclut que les dispositions contestées « ne sauraient être jugées contraires à la Constitution » dès lors qu’elles émanent du texte fondamental. La haute juridiction ajoute toutefois que ce cadre pourrait évoluer : « Des modifications pourront être apportées (…) pour tenir compte des évolutions de la situation démographique de la Nouvelle-Calédonie et atténuer l’ampleur des dérogations », estime-t-elle.
Voir également : Pour le Conseil constitutionnel, le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie n’est pas « caduc »

Nouvelle-Calédonie – Nouville va-t-elle redevenir le pôle de formation du pays ?
Les représentants de l’État et du Gouvernement local ont visité les locaux rénovés du lycée Jules-Garnier, le mardi 16 septembre dernier, un vaste chantier de 700 millions de francs dont la vocation est de transformer cet établissement en véritable pôle scientifique et technologique à l’échelle du pays, voire de la région. Et ce, alors que plusieurs bâtiments voisins, dont le CFA, ont été détruits lors des émeutes. L’occasion pour l’exécutif de Nouvelle-Calédonie de réaffirmer sa volonté de reconstruire ces centres de formation sur la presqu’île de Nouville, pour en faire un haut lieu de l’enseignement.

Nouvelle-Calédonie – Les premiers signes de la reprise « progressive » du tourisme
Le mois de juillet a été marqué par la plus forte fréquentation de touristes depuis les émeutes, frôlant la barre des 6 000 visiteurs, soit près de 50 % des flux enregistrés à la même période en 2023. Des premiers signes encourageants qui interviennent alors que la filière reste aux abois, avec encore de nombreuses menaces de fermetures.

Polynésie française – Le Conseil d’État censure l’encadrement des prix et des marges
La loi du Pays adoptée le 6 mai dernier, qui devait permettre au Gouvernement d’encadrer, à compter du 1er janvier prochain, les marges ou les prix de tout produit ou service bénéficiant d’une exonération fiscale ou douanière, a été annulée par le Conseil d’État. L’idée était d’étendre à d’autres produits que les produits de première nécessité (PPN) et les produits de grande consommation (PGC) le droit de regard de l’administration sur la structuration des prix, pour s’assurer que le consommateur final est bien celui qui bénéficie de l’avantage fiscal consenti. Mais ce texte ratissait large en laissant au conseil des ministres le soin de déterminer les secteurs visés – l’exposé des motifs ne citait aucun exemple – et ce qui constituait une marge acceptable. Les sanctions prévues, en revanche, étaient précises : de 600 000 Fcfp pour une personne physique à 6 millions pour une entreprise. Les critiques avaient été nombreuses. En amont, le Cesec avait rendu un avis défavorable et l’Autorité polynésienne de la concurrence aussi. Le Conseil d’État estime que « contrairement à ce que soutient le président de la Polynésie française, le texte attaqué ne se borne pas à autoriser le Gouvernement à plafonner les marges en fonction du montant de l’allègement fiscal ou douanier consenti, mais lui ouvre la possibilité, à sa seule appréciation, de fixer directement les prix. » Un excès de pouvoir, ou plus exactement « une atteinte disproportionnée à la liberté de fixation des prix et, par suite, à la liberté d’entreprendre. »
Voir également : Le Conseil d’Etat annule la loi sur l’encadrement des prix

La Réunion – Le dock flottant « Titan » prêt à entrer en service après maints rebondissements
C’est l’épilogue d’une affaire lancée en 2017. Le tant attendu dock flottant destiné au Grand port maritime de La Réunion (GPMDLR) s’apprête à quitter Cape Town, un an après son acquisition par Port Réunion pour près de 18 millions d’euros. Il sera capable d’accueillir l’ensemble de la flotte de l’île.

La Réunion – Les pêcheurs scrutent la mer… et leurs subventions
Le versement des aides prévues au titre du plan de compensation des surcoûts (PCS) du fonds européen Feampa, dont la gestion est passée de l’Etat à la Région en 2022, accuse plusieurs semestres de retard. Les pêcheurs s’impatientent et réclament leur dû.
RAPPORTS, ETUDES, AVIS, JURISPRUDENCES

IEDOM – Baromètre mensuel de l’inclusion financière dans les DCOM zone euro – fin août 2025
Chaque mois, l’IEDOM publie le baromètre mensuel de l’inclusion financière dans les départements et collectivités d’Outre-mer de la zone Euro.
VIE DES PARTENAIRES

Séminaire OMBREE en Outre-mer : (re)penser les bâtiments scolaires en Guyane
Les séminaires de clôture OMBREE se poursuivent ; une troisième étape a eu lieu en Guyane, sous la thématique « (Re)penser les bâtiments scolaires ». Porté par l’AQC et l’association AQUAA, ce séminaire avait pour but de présenter, aux professionnels de la construction, les travaux des projets lauréats qui ont traité de cette thématique.

Séminaire de clôture OMBREE en Outre-mer : améliorer la performance énergétique des bâtiments en Guadeloupe
Le séminaire de clôture du programme OMBREE en Guadeloupe s’est tenu le 16 septembre dernier à l’Espace Régional du Raizet. Ouvert à tous les professionnels de la construction, il a rassemblé plusieurs porteurs de projet, sous la thématique « Améliorer la performance énergétique des bâtiments ».

80ème Congrès des Experts-comptables : le comité Outre-mer et Corse de l’Ordre des Experts-Comptables et la BRED Outre-mer signent une convention de partenariat de valorisation des entreprises ultramarines
À l’occasion du 80ème Congrès de l’Ordre des experts-comptables, le Comité Outre-mer et Corse du Conseil National de l’ordre des experts-comptables, représenté par sa présidente Katy Hoarau et la BRED Outre-mer représentée par Jérôme Perrin, ont signé le mercredi 17 septembre dernier une convention de partenariat, confirmant leur volonté commune de renforcer la valorisation des entreprises ultramarines.
Voir également : Le Comité Outre-mer lance les Outremercités au 80ème Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables à Lyon | Outremers360

Adam Oubuih, nouveau visage du tourisme français à la tête d’Atout France
C’est François Bayrou en personne, lors du dernier Comité interministériel du tourisme (CIT) à Angers en juillet dernier, qui a officialisé la nomination d’Adam Oubuih à la tête d’Atout France. Sur proposition de Nathalie Delattre, ministre déléguée aujourd’hui démissionnaire chargée du Tourisme et du Conseil d’administration d’Atout France, présidé par Christian Mantei. Une décision qui s’inscrit dans la volonté de l’Etat de donner un nouveau cap à l’agence nationale chargée de promouvoir le tourisme français à l’étranger. Âgé de 43 ans, diplômé de l’ESSEC et de l’ENA, Adam Oubuih, passé par la Société Générale et BNP Paribas, il a ensuite intégré la Caisse des Dépôts, où il a notamment exercé comme coordonnateur du plan de relance pour le tourisme. Il a dirigé la société de gestion d’actifs immobiliers Victoires Haussmann avant de prendre les rênes, début mai 2025, du groupe médico-social AVEC, en pleine restructuration. Sa mission à la tête d’Atout France est claire : ramener l’agence à l’équilibre, réorganiser son réseau international, revoir son financement et sa gouvernance, et restaurer la confiance auprès des équipes et des partenaires.
VIE DES ADHERENTS

Air Caraïbes et Caribbean Airlines s’allient pour relier de nouvelles îles caribéennes à Paris-Orly
Air Caraïbes renforce son réseau régional et transatlantique grâce à un accord de partage de codes signé avec Caribbean Airlines, la compagnie nationale de Trinité-et-Tobago. Ce partenariat stratégique permet de connecter Paris-Orly à de nouvelles destinations dans le sud de la Caraïbe : Trinité-et-Tobago (Port of Spain), La Barbade (Bridgetown) et Sainte-Lucie.

CCIR : les acteurs économiques réunionnais plaident pour le maintien de Lodeom
En mission parlementaire à La Réunion, le député guadeloupéen Christian Baptiste, rapporteur spécial de la commission des finances, a rencontré le 15 septembre dernier les organisations professionnelles et les acteurs économiques locaux, à la CCI Réunion. Tous se disent inquiets d’une remise en cause de la Lodeom (Loi pour l’Ouverture et le Développement Économique de l’Outre-Mer), un mécanisme jugé vital pour la compétitivité des entreprises et la sauvegarde de l’emploi dans l’île. Ce dispositif, qui prévoit notamment des exonérations de charges sociales pour les entreprises ultramarines, est aujourd’hui menacé de coupes budgétaires.
Voir également : À la CCIR, patronat et élus unis pour défendre la Lodeom ; Plaidoyer de Bernard Picardo pour la Lodeom – Le Quotidien de La Réunion

Saint-Martin : une délégation de Sainte-Lucie en visite à la CCISM pour renforcer la coopération régionale économique
La Chambre Consulaire Interprofessionnelle de Saint-Martin (CCISM) a accueilli une délégation d’entreprises de Sainte-Lucie le 15 septembre dernier, en partenariat avec Export Saint Lucia. Cette rencontre s’inscrit dans une volonté commune de développer la coopération régionale et de créer de nouvelles synergies économiques entre territoires caribéens.

Sécurité des entreprises en Calédonie : après les émeutes, la riposte
Les émeutes de mai 2024 ont laissé des cicatrices profondes dans le tissu économique calédonien. Pillages, destructions et sentiment d’abandon ont marqué durablement commerçants et chefs d’entreprise. Un an plus tard, la sécurisation reste une priorité. Le 28 août dernier, la Direction Territoriale de la Police Nationale (DTPN) a réuni le Syndicat des commerçants et le MEDEF NC pour rappeler un message clair : la vigilance collective et le lien direct avec les forces de l’ordre sont désormais indispensables.
Voir également : “Il n’y a aucune place pour la délinquance ou les troubles à l’ordre public”, le haut-commissariat renforce la sécurité en Nouvelle-Calédonie

La SEM Sud Habitat dévoile l’ampleur du désastre en 2024
Le rapport d’activité 2024 de la SEM Sud Habitat est sans détour : l’année restera comme un séisme. La crise insurrectionnelle de mai a plongé la Nouvelle-Calédonie dans le désordre. Agences vandalisées, résidences incendiées, circulation coupée : le logement social a été directement pris pour cible. Le siège de Koutio a même failli partir en fumée, sauvé in extremis par la vigilance de locataires. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 236 logements vacants sur 2 302 en décembre 2024, soit un taux de vacance de 10,2 %, le double de celui du début d’année. Les impayés explosent : plus de 582 millions FCFP de loyers en retard, dont près de 200 millions en contentieux. Pour les familles, les difficultés financières représentent 49 % des départs de logements. Et pour la SEM, ces pertes sèches menacent directement son équilibre. Le rapport rappelle une vérité implacable : sans ordre public, pas de logement social viable. La fragilité d’un modèle dépendant de la solidarité nationale est apparue au grand jour.

Le groupe Bernard Hayot (GBH) acte son arrivée en métropole
Multi-spécialiste du monde de l’automobile, le groupe martiniquais Bernard Hayot débarque en France métropolitaine. Déjà présent dans l’univers de la distribution, du pneumatique et des centres autos, GBH va mettre un pied dans la logistique de pièces détachées grâce à la reprise de l’entreprise familiale lyonnaise Dasir.

Katy Hoarau (MEDEF Réunion) : « Nous avons besoin de stabilité pour avancer »
La présidente du MEDEF Réunion, Katy Hoarau, a réagi à la mobilisation sociale du 18 septembre dernier et partage les inquiétudes du patronat réunionnais face à un contexte économique dégradé. Elle appelle à préserver les allègements de charges sociales de la LODEOM et à travailler collectivement, tout en saluant la nomination rapide du Premier ministre Sébastien Lecornu.

L’UDE-MEDEF Guadeloupe met au service de ses adhérents un outil pour trouver des subventions adaptées
« Les aides publiques sont un levier peu efficace pour les plus petites entreprises car les démarches sont complexes, longues et fastidieuses. Pour un artisan qui passe ses journées à démarcher ses clients et à produire, par exemple, un dossier de financement européen est particulièrement complexe et chronophage à gérer » a noté Isabel Michel-Gabriel, présidente de la commission Économie et Finance. C’est en partant de ce constat que le syndicat patronal a entrepris de mettre en place la déclinaison locale de l’outil « Mes aides publiques ». Les adhérents peuvent se connecter gratuitement à la plateforme via le site de l’UDE-Medef Guadeloupe. Après avoir renseigné quelques informations sur leur entreprise et leur projet, le système automatisé identifie en quelques secondes les aides auxquelles ils sont éligibles parmi plus de 11 000 dispositifs existants (européens, nationaux, régionaux, départementaux, intercommunaux et communaux).
VIE DE LA FEDOM

Nomination de Sébastien Lecornu : la réaction de la Fédération des entreprises d’Outre-mer
La FEDOM adresse ses félicitations à Sebastien Lecornu pour sa nomination comme Premier ministre. Elle en attend beaucoup et surtout qu’il soit en rupture avec ce qu’avait décidé le précédent Gouvernement pour les Outre-mer. En effet, près de 800 millions d’euros de rabot par an sont demandés sur les deux principaux dispositifs de soutien à l’activité, à l’emploi et à l’investissement des entreprises ultramarines par an : la LODEOM sociale et les dispositifs d’aide fiscale à l’investissement Outre-mer. D’un point de vue macroéconomique, cela représente environ 3% du PIB du secteur privé Outre-mer. En métropole, transposé au PIB marchand hexagonal (~1 200 Md€), cela correspondrait à amputer 30 à 40 milliards d’euros directement dans l’économie privée

ENTRETIEN. « L’avenir des Outre-mer passe par les entreprises ! »
Hervé Mariton répond aux interrogations d’André-Jean Vidal sur le budget des Outre-mer tel qu’écrit par le gouvernement Bayrou et donne quelques conseils, en passant, ou directement, au nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu. Entretien.

L’Outre-mer dans le viseur de l’État pour les économies nationales
Selon les estimations chiffrées de la Fédération des entreprises d’Outre-mer (Fedom), les exonérations sociales pourraient être réduites de moitié. Pour Hervé Mariton, président de la Fedom de passage à Saint-Martin pour animer le petit-déjeuner du Medef le 13 septembre dernier, le risque de déstabilisation économique est réel pour les territoires d’Outre-mer et pourrait peser sur l’emploi.
Voir également : Les entreprises face à la probable réduction des exonérations – Journal Le Pélican à Saint-Martin ; Le97150 – LODEOM : inquiétudes et mobilisation à Saint-Martin

Défiscalisation nationale : le projet de loi de finances inquiète en Polynésie
Le projet de loi de finances 2026 élaboré par le Gouvernement Bayrou prévoit une « rabot » de 11 points sur les taux de défiscalisation pour les Outre-mer. Les acteurs économiques espèrent faire changer d’avis le gouvernement Lecornu avant la date limite du dépôt du Projet de loi de Finances à l’Assemblée nationale. Il est jugé particulièrement inquiétant pour la Polynésie et son hôtellerie haut de gamme, qui serait aussi limitée par de nouveaux critères d’éligibilité.
Voir également : Défiscalisation nationale : Le projet de loi de Finances inquiète en Polynésie française | Outremers360

Hervé Mariton alerte sur les menaces qui pèsent sur les exonérations de charges en Outre-mer
Le président de la FEDOM voit d’un très mauvais œil l’instabilité politique actuelle et pour cause, un très gros travail mené avec les députés avait permis, l’année dernière de sortir des propositions qui allaient dans le sens d’un dynamisme pour les entreprises ultramarines. Mais le texte a été sacrifié par l’instabilité politique. Pire encore une réforme du dispositif de la LADEOM fait craindre la fin des exonérations fiscales pour les entreprises.

Participation de la FEDOM à l’Assemblée générale de l’AMPI
Le président de la FEDOM a eu le plaisir d’intervenir à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association Martiniquaise pour la Promotion de l’Industrie qui a réuni un large panel d’acteurs institutionnels et économiques autour d’un message clair : l’industrie est un pilier de souveraineté, d’emplois qualifiés et de développement durable pour le territoire. Les échanges ont mis en lumière :
– La résilience de nos industries locales (+12 % d’emplois industriels en Martinique sur 2010-2021 quand la métropole reculait de 10 %) ;
– Leur contribution directe au pouvoir d’achat (+30 % de salaire moyen vs. national) ;
– Les menaces actuelles (vente à perte sur PPN, coupes LODEOM et défiscalisation, réforme des fonds européens) et l’urgence d’un front uni pour défendre nos spécificités.
– Les opportunités : transition énergétique, industrie 4.0/5.0, retour des talents.
Félicitations au Président Charles LARCHER et à toute son équipe pour une organisation impeccable et un plaidoyer industriel clair et mobilisateur.

Congrès des experts-comptables 2025 : Outre-mer, la vie chère au cœur des débats
Réunis à l’occasion du Congrès des experts-comptables 2025, Philippe Fabing de la société SAGIS, Laurent Renouf délégué Général de la FEDOM et Ludovic Robert, directeur régional des finances publiques de La Réunion ont participé à la table ronde organisée par le Comité Outre-mer et Corse, présidé par Katy Hoarau, sur un thème d’actualité : « La vie chère, une possibilité de transformation des modèles économiques ».
Le débat s’est également concentré sur les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale. Une inquiétude forte s’est exprimée autour de la remise en cause des dispositifs LODEOM sociaux, pierre angulaire de la compétitivité des entreprises ultramarines.

Le cinquième séminaire territorial de la FEDOM consacré aux enjeux du financement s’est tenu en Guadeloupe ce jeudi 18 septembre organisé en partenariat avec l’UDE MEDEF Guadeloupe
Ce rendez-vous a été l’occasion d’échanger sur les solutions concrètes pour renforcer le financement des entreprises guadeloupéennes, dans une logique de développement économique et de soutien à l’emploi local.
L’occasion également pour l’UDE MEDEF de lancer un nouveau service d’accompagnement gratuit destiné à faciliter l’accès aux dispositifs d’aides publiques « MAPI ». Ce service gratuit vise à soutenir les porteurs de projets dans leurs démarches, à fluidifier les parcours administratifs et à maximiser les chances de succès des entreprises locales en leur proposant un accompagnement au montage de dossiers.
Nous remercions l’ensemble des participants pour la qualité de leurs interventions et saluons tout particulièrement la présence du préfet de Guadeloupe Thierry Devimeux et du président du conseil régional de Guadeloupe Ary Chalus, témoignage de l’intérêt porté aux enjeux de développement économique par l’Etat et la collectivité régionale.
La rediffusion intégrale du séminaire ainsi que le support de présentation consolidé seront prochainement disponibles sur le site internet de la FEDOM.
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LinkedIn : Fédération des Entreprises d’Outre-mer (FEDOM)
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JOURNAL OFFICIEL

JORF du 17.09.2025
– Arrêté du 12 septembre 2025 relatif au contrôle budgétaire et à l’assignation comptable des dépenses et des recettes exécutées en application de la convention du 9 septembre 2025 de délégation de gestion entre le préfet de Mayotte et le directeur de l’évaluation de la performance, de l’achat, des finances et de l’immobilier
– Décret n° 2025-965 du 16 septembre 2025 modifiant le décret n° 2019-973 du 20 septembre 2019 relatif à la situation des anciens Premiers ministres

JORF du 18.09.2025
– Décret n° 2025-966 du 18 septembre 2025 authentifiant les résultats du recensement de la population effectué en Nouvelle-Calédonie en 2025

JORF du 20.09.2025
– Arrêté du 19 septembre 2025 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre. A noter la reconduction de Mickael Quimbert au poste de Conseiller Outre-mer, chef de pôle et de Franck Leon comme Conseiller Outre-mer