L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
Cette semaine s’ouvre dans un climat d’incertitude et d’instabilité politiques. Le message que nous adressons à tous les responsables est clair :
- Oui, notre pays doit retrouver une trajectoire budgétaire plus solide et plus durable.
- Il n’est pas acceptable que l’essentiel de l’effort fait sur le budget des Outre-mer soit sur le dos des entreprises. L’augmentation des cotisations sociales des entreprises (par l’effondrement des exonérations LODEOM) et la coupe sévère des aides fiscales à l’investissement productif auraient des effets graves sur l’emploi et l’investissement.
Le Gouvernement actuel – ou un autre – veulent-ils vraiment faire l’impasse sur le développement des entreprises, la production locale, se résignent-ils à un chômage élevé ? Il est temps de se ressaisir.
LE FOCUS DE LA SEMAINE
« Les deniers de l’Outre-mer » en 2026 : les entreprises massacrées, la dépense publique de l’Etat et des collectivités locales globalement préservée.
Le 10 novembre 1848, Victor Hugo prononça un discours à l’Assemblée constituante intitulé « Les deniers de la culture » : « Personne plus que moi n’est pénétré de l’urgente nécessité d’alléger le budget. Seulement, à mon avis, le remède à l’embarras de nos finances n’est pas dans quelques économies chétives et détestables. Ce remède serait, selon moi, plus haut et ailleurs. Il serait dans une politique intelligente et rassurante, qui donnerait confiance à la France, qui ferait renaître l’ordre, le travail et le crédit, et qui permettrait de diminuer, de supprimer même, les énormes dépenses spéciales qui résultent des embarras de la situation. C’est là, messieurs, la véritable surcharge du budget, surcharge qui, si elle se prolongeait et s’aggravait encore, pourrait, dans un temps donné, faire crouler l’édifice social. ».
Tout change et rien ne change.
En ce qui concerne les « deniers de l’Outre-mer », le Gouvernement finalisait ces derniers jours ses arbitrages préalables à la transmission au Conseil d’Etat de l’avant-projet de loi de finances pour 2026 et de l’avant-projet loi de financement pour la sécurité sociale pour 2026.
S’agissant de la préparation des « équilibres » budgétaires relatifs aux dépenses affectées à la mission outre-mer, les craintes que nous avions exprimées dans un courrier adressé au Gouvernement le 8 août dernier se confirment, et dans des proportions encore plus inquiétantes que ce que nous pouvions imaginer.
Le lecteur de notre lettre hebdomadaire doit prendre la mesure de l’ampleur de ce qui serait proposé par l’actuel Gouvernement : près de 700 millions d’euros de rabot par an au titre des dispositifs d’intervention en faveur de l’emploi, de l’activité et de l’investissement outre-mer.
Ø Une économie de l’ordre 300 à 400 millions d’euros par an sur un volume d’aide d’environ 1 milliard serait demandée sur les régimes spécifiques de crédits et de réductions d’impôts en faveur de l’investissement Outre-mer : 30 à 40% d’aide en moins selon les cas pour les porteurs de projets.
Ø Une économie de l’ordre de 350 millions d’euros par an sur un différentiel LODEOM d’environ 700 millions d’euros/an serait demandée sur le principal dispositif de soutien à l’emploi et à la compétitivité des entreprises ultramarines (le régime d’exonérations de charges sociales patronales spécifiques aux Outre-mer appelé LODEOM sociale).
Nous aurons l’occasion dans nos prochaines publications de revenir plus en détail sur les différentes mesures techniques proposées conduisant à générer ces rabots massifs, et à en expliquer les impacts concrets. Nous pouvons seulement retenir à cette date que les choix opérés à travers ces mesures vont conduire à impacter pour l’essentiel les secteurs les plus productifs et moteurs des économies ultramarines, et notamment les industries touristiques. Comble de l’absurde ! Nous y reviendrons.
En faisant délibérément peser 80% à 90% de l’effort budgétaire total demandé au titre des dépenses fléchées Outre-mer sur les seules entreprises, et spécifiquement sur les TPE et les PME (qui pour rappel, sont seules éligibles à la LODEOM !), il est nul besoin de faire de grande démonstration pour comprendre que l’on créé les conditions d’un effondrement systémique de l’activité et de l’emploi sur nos territoires si ces mesures devaient être mises en œuvre à partir du 1er janvier 2026.
Nous informerons largement les parlementaires, les élus et l’opinion sur ce qui se joue. Nous continuerons à dialoguer et travailler avec le Gouvernement, les cabinets et les administrations concernés dans les prochaines semaines pour essayer de trouver les meilleures solutions possibles. Chacun assumera ses responsabilités.
A l’heure où le Gouvernement demande la confiance au Parlement, comment, avec de telles orientations, peut-il espérer obtenir la confiance du corps social composé (aussi et surtout) de ceux qui, employeurs, salariés, produisent, créent de l’activité en Outre-mer ?
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

5ème visite à Mayotte pour Manuel Valls, entre relance, gestion des déchets, reconstruction et défis environnementaux
Le ministre des Outre-mer a effectué sa cinquième visite à Mayotte depuis sa nomination. Entre rencontres avec les forces de l’ordre, gestion des déchets, infrastructures scolaires sinistrées par le cyclone et chantiers environnementaux, il a dressé un état des lieux des avancées réalisées mais aussi des difficultés persistantes. Le ministre d’Etat a également installé officiellement le 2 septembre dernier l’établissement public de reconstruction et de développement de l’archipel. Cette nouvelle structure, dirigée par Benoît Gars, doit permettre de relever Mayotte « dans les cinq ans qui viennent » grâce aux « 4 milliards d’euros qui ont été (…) engagés » avec la loi de programmation, a souligné Manuel Valls.
Voir également : Manuel Valls à Mayotte « pour rassurer la population sur la continuité de l’Etat » ; « On a les bases pour une reconstruction pleine et entière », affirme Manuel Valls – Le Journal De Mayotte ; Benoît Gars nommé directeur général de l’Établissement public de reconstruction et de développement de Mayotte | Outremers360

La rencontre entre Emmanuel Macron et les élus des Outre-mer fixée au 30 septembre
Le président de la République devrait recevoir les élus des Outre-mer le 30 septembre à l’Élysée. Au programme de cette réunion initialement prévue en avril : le rapport sur les évolutions institutionnelles en Outre-mer de Frédéric Monlouis-Félicité et Pierre Égéa, rendu au chef de l’État en décembre dernier.

Nathalie Delattre, ministre déléguée au tourisme, en déplacement officiel à La Réunion et à Mayotte pour décliner les mesures présentées au Conseil interministériel du tourisme de juillet dernier
Pour Nathalie Delattre, sa venue à La Réunion s’inscrivait dans la continuité de la stratégie nationale du tourisme qu’elle veut co-construite ; elle souhaite mettre en place des stratégies pour le développement d’un tourisme durable sur l’île. L’objectif affiché par le Gouvernement, le 24 juillet dernier, est de faire de la France et de ses Outre-mer la première destination de tourisme durable au monde avec 100 milliards d’euros de recettes internationales à l’horizon de 2030.
A Mayotte, l’objectif principal de sa visite était de rencontrer les professionnels du secteur et les élus locaux afin de soutenir le développement touristique du territoire et de valoriser ses atouts, mais surtout de faire un point sur la santé du secteur qui est en grande difficulté depuis Chido.
Voir également : ENTRETIEN. La ministre déléguée chargée du Tourisme, Nathalie Delattre, répond aux questions de Réunion La 1ère ; Tourisme : Nathalie Delattre veut mettre en place des « stratégies qui peuvent résister à des changements de gouvernement » pour développer la filière à La Réunion ; Nathalie Delattre, ministre déléguée au tourisme : « La Réunion est un bel exemple » – LINFO.re ; La ministre déléguée au Tourisme Nathalie Delattre rencontre les acteurs du tourisme mahorais

Accord de Bougival relatif à la Nouvelle-Calédonie : les prochaines étapes institutionnelles
Fin août, le comité de rédaction censé traduire juridiquement l’accord négocié à Bougival s’est réuni à Nouméa. Il a finalisé le projet de loi qui doit mettre en œuvre dans la Constitution française les décisions prises pour l’avenir de la Calédonie, sous réserve qu’elles soient validées par les électeurs. Le projet de loi constitutionnelle portant création et organisation politique et institutionnelle de l’État de la Nouvelle-Calédonie a pour objectif de mettre en œuvre certaines dispositions de l’accord de Bougival signé le 12 juillet. Présenté au nom du président Emmanuel Macron, du Premier ministre François Bayrou et du ministre des Outre-mer Manuel Valls, le projet de loi devait être soumis à l’avis du Conseil d’État, dans le but d’être adopté au Conseil des ministres le mercredi 17 septembre. Il se retrouve suspendu au vote de confiance sur les finances publiques qui se déroulera lundi 8 septembre à l’Assemblée nationale. Un vote qui pourrait entraîner la chute du Gouvernement Bayrou, et interrompre le processus constitutionnel.
Ce samedi 6 septembre, l’accord de Bougival a été publié au Journal Officiel. Cette étape doit permettre au Sénat d’examiner la proposition de loi organique pour le report des provinciales en juin 2026, indique Manuel Valls. Un texte sur lequel le Congrès de la Nouvelle-Calédonie doit donner son avis le 15 septembre. Cette parution précède l’examen à venir par le Sénat de proposition de loi organique visant à reporter les élections provinciales à juin 2026. Un report qui sera également examiné lors d’une session extraordinaire au Congrès de la Nouvelle-Calédonie le 15 septembre prochain.
Voir également : L’accord de Bougival publié au Journal officiel : « une étape importante » pour Manuel Valls | Les Nouvelles Calédoniennes
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Yaël Braun-Pivet en visite à Saint-Pierre-et-Miquelon
Lors de sa visite sur l’archipel, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a notamment rencontré les acteurs économiques. L’une des thématiques abordées : la vie chère, à laquelle l’Etat a promis de s’attaquer dans les Outre-mer. En 2022, l’alimentation coûtait 70,1% plus cher à Saint-Pierre et Miquelon que dans l’Hexagone selon une étude de l’INSEE. Différents facteurs expliquent cette différence, le transport, les variations du taux de change avec le Canada, où les prix sont plus élevés, les taxes de débarquement, les droits de douane, les salaires en moyenne plus élevés, la difficulté de négocier les prix avec les grossistes sur un marché de 6 000 habitants, les marges…Pour Yaël Braun-Pivet, le Gouvernement et les parlementaires ont clairement un rôle à jouer sur les questions de vie chère.
DU CÔTÉ DE L’UNION EUROPÉENNE

L’UE veut doubler son soutien aux pays et territoires d’Outre-mer
L’Union européenne a annoncé mercredi 3 septembre dernier vouloir doubler ses financements à destination de 13 pays et territoires d’Outre-mer (PTOM), dont le Groenland, au cœur de tensions géopolitiques avec les Etats-Unis, dans son projet de budget pour la période 2028-2034. Cela comprend une enveloppe d’un milliard d’euros destinée aux 13 pays et territoires d’Outre-mer (PTOM), soit le double du montant prévu par le budget actuel (2021-2027), « reconnaissant leur rôle d’avant-postes de l’UE dans leurs régions respectives », a précisé le commissaire européen Michael McGrath. Pour rappel, en Nouvelle-Calédonie, par exemple, les fonds européens (hors fonds structurels auxquels les COM n’ont pas accès) financent de nombreux projets notamment en faveur du développement, de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique sous la forme d’aides directes ou de subventions. À titre d’exemple, Protege (Projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes) a permis, entre 2018 et 2024, de financer de nombreux projets sur le Caillou ainsi qu’au Fenua en faveur de la préservation de la biodiversité, comme les plans d’éradication des espèces envahissantes (cerfs, cochons), la gestion de l’eau et la transition agricole.
Voir également : L’Union européenne veut doubler son soutien aux pays et territoires d’Outre-mer | Les Nouvelles Calédoniennes

L’UE envisage une exemption pour les carburants maritimes et aériens jusqu’à 2035
Les pays de l’Union européenne envisagent de reporter de dix ans l’introduction de taxes européennes sur les carburants utilisés dans l’aviation et le transport maritime. Un ajustement qui relève du compromis issu des dernières tractations alors que la révision de la fiscalité énergétique européenne des carburants tarde à déboucher sur un accord politique.
VIE DES TERRITOIRES

L’influence de la Chine dans les Outre-mer
L’influence chinoise dans les territoires ultramarins français est un phénomène perceptible, mais encore insuffisamment étayé et documenté. Son caractère multicouche donne à penser à une stratégie globale méticuleusement pensée.

Ludovic Pouget nommé Directeur Régional Océan Indien et Pacifique de Bpifrance
Piloté par Jérôme Bouquet, la Direction du Réseau Île-de-France et Outre-Mer est composée de douze implantations en Île-de-France Paris (Dépt. 75), La Défense (Dépt. 78, 92 et 95), et Val de Fontenay (Dépt. 77, 91, 93 et 94), de la Direction Antilles-Guyane (implantée en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, couvrant Saint-Pierre-et-Miquelon) et de la Direction Océan Indien et Pacifique (implantée à La Réunion et en Nouvelle-Calédonie (couvrant Mayotte, la Polynésie, et Wallis-et-Futuna) qui chacune représente et exerce l’ensemble des métiers de la banque. Ludovic POUGET a été nommé Directeur Régional au sein de la Direction Régionale Océan Indien et Pacifique, depuis le 1er août 2025.

Patrick Hernandez est le nouveau directeur interrégional de l’Insee Antilles-Guyane
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a officialisé la nomination de Patrick Hernandez au poste de directeur interrégional de l’Insee Antilles-Guyane, depuis le 1er septembre 2025. Fort de plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de la statistique publique, en France comme à l’international, Patrick Hernandez succède à Jean-Baptiste Herbet à la direction interrégionale de l’Insee Antilles-Guyane. Il occupait depuis 2022 la tête de la Division Appui Technique International de l’Insee.

Guadeloupe – Soutenir les entrepreneurs des Outre-mer grâce à la microfinance
Créer son activité sans capital ni accès bancaire reste un défi pour beaucoup en Outre-mer. La microfinance, avec l’appui de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) et du groupe AFD, offre un levier d’inclusion et de développement durable aux entrepreneurs locaux. En vidéo, deux entrepreneuses guadeloupéennes témoignent.

Martinique – Salaires minimums : la fracture caribéenne face au SMIC martiniquais
La carte salariale de la Caraïbe illustre une fracture profonde. Alors qu’en Martinique, le salaire minimum brut horaire s’élève à 11,88 €, les pays voisins affichent des niveaux bien plus bas : à peine 2,2 euros de l’heure en Jamaïque, entre 2,1 et 2,5 euros en Dominique, Sainte-Lucie applique un salaire minimum national fixé à 6,52 dollars des Caraïbes orientales (XCD) de l’heure, soit environ 1 131 XCD par mois, ou encore 1,3 à 2,5 euros en Grenade. À l’opposé, des territoires plus insérés dans les réseaux économiques internationaux, tels que Sint Maarten (≈ 5,1 €) ou Anguilla (≈ 5,4 €), affichent des minima plus proches des standards occidentaux, mais toujours très éloignés du seuil hexagonal.

Martinique – « Je veux que les Martiniquais puissent vivre et circuler librement », le préfet Étienne Desplanques a affiché sa fermeté face aux barrages et aux violences
Alors que des affrontements violents opposent manifestants et forces de l’ordre depuis le 31 aout dernier, le préfet de Martinique Étienne Desplanques a réaffirmé sa détermination à « éliminer les barrages » et à faire respecter « l’ordre républicain ». Il estime que les exactions nocturnes sont liées aux militants du RPPRAC, qu’il accuse de vouloir imposer leurs revendications par la force. Deux escadrons de gendarmes mobiles vont être envoyés en renfort en Martinique a annoncé mercredi 3 septembre dernier le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Voir également : Violences urbaines : des gendarmes mobiles envoyés en renfort en Martinique, annonce Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur

Nouvelle-Calédonie – La SLN quitte le Syndicat des exportateurs de minerai et « recentre » son activité sur la transformation locale
Ce jeudi 4 septembre dernier, le métallurgiste a indiqué qu’il quittait le Syndicat des exportateurs de minerai. Dans un contexte défavorable à l’export, la SLN siégera désormais uniquement au sein du Syndicat des industries de la mine. La manœuvre vise à « remettre de la cohérence » dans la stratégie industrielle de la SLN qui, précise-t-elle « priorise la création de valeur, économique et sociale, en Nouvelle-Calédonie grâce à (…) son activité métallurgique, adossée de manière complémentaire à l’export ciblé des minerais sans débouchés au sein des usines calédoniennes. »

Polynésie française – Le nouveau haut-commissaire Alexandre Rochatte est arrivé à Tahiti
Treize ans après avoir quitté le fenua, Alexandre Rochatte retrouve la Polynésie comme haut-commissaire. Le successeur d’Eric Spitz a officiellement pris ses fonctions le lundi 1er septembre. En tant qu’ancien secrétaire général du haut-commissaire (2010), Alexandre Rochatte retrouve un territoire qu’il connaît déjà, mais qu’il devra redécouvrir. S’il entend « continuer le travail » de son prédécesseur Éric Spitz, il met en avant les enjeux de sécurité, notamment la lutte contre le trafic de stupéfiants les violences intrafamiliales ainsi que la sécurité routière.
Voir également : En Polynésie, Alexandre Rochatte veut « assumer les responsabilités » de l’État sur la sécurité | Outremers360

La Réunion – le Grand Port Maritime de La Réunion enregistre confirme la progression de ses trafics
Sur la première moitié de l’année, le GPM de La Réunion enregistre une croissance de 4% de son trafic à 3,07 Mt. Après une année 2024 de forte croissance, avec 13% de hausse, le GPM de La Réunion confirme cette tendance au cours du premier semestre. Au cours des six premiers mois de l’année, Port Réunion a traité 3,07 Mt soit un trafic en progression de 4%.

Saint-Martin – politiques publiques de l’Etat : à combien s’élève leur financement à Saint-Martin ?
Justice, enseignement, social, sécurité, cohésion des territoires, culture, etc., l’Etat participe au financement des politiques mises en place dans plusieurs domaines sur l’ensemble des départements et régions, y compris en Outre-mer. Pour l’année 2025, le budget consacré à l’ensemble des politiques publiques financées par l’Etat sur les territoires ultramarins s’est élevé à 19,37 milliards d’euros en autorisation d’engagement (AE) et 21,06 milliards en crédits de paiement (CP). Tous les territoires d’Outre-mer sont concernés, y compris les terres australes. Quelle est la part attribuée à Saint-Martin ? Eléments de réponse à partir du document de politique transversale élaboré fin 2024 pour l’année 2025.
VIE DES ADHERENTS

Catherine Rodap, présidente du Medef Martinique, souhaite « montrer que la Martinique est autre chose qu’un territoire de violence et de narcotrafic »
Le Medef Martinique participait, il y a deux semaines, à Paris, aux Rencontres des entrepreneurs de France, au stade Roland-Garros. Catherine Rodap, Présidente du Medef Martinique revient sur ce temps fort.

Reprise du vol direct Papeete-Noumea avec AirCalin
Comme annoncé en mai dernier, Aircalin reprend sa ligne directe Papeete-Nouméa et offrira une connexion vers Bangkok et Paris dès le 11 décembre 2025. La ligne directe Papeete-Nouméa sera opérée en A330 neo tri-classes avec un départ le jeudi soir de Papeete. Ce vol direct hebdomadaire s’ajoute au vol opéré le mardi en A320 via Nandi (Fidji), qui reste programmé jusqu’au 6 janvier 2026. Au-delà, la desserte de la ligne Papeete-Nandi-Nouméa sera suspendue et la destination Fidji proposée avec une escale à Nouméa.

Nouvelle-Calédonie Tourisme lance un site dédié aux professionnels du secteur
Nouvelle-Calédonie Tourisme (NCT) a annoncé le lancement de son nouveau site internet B2B, destiné aux acteurs du tourisme et aux médias. Cette plateforme vise à centraliser l’ensemble des informations et ressources nécessaires à la promotion et au développement de la destination. Disponible dès à présent en français, et prochainement en anglais, le site a pour objectif de constituer un point d’entrée unique et évolutif pour les partenaires internationaux et locaux de la Nouvelle-Calédonie. Le site propose plusieurs rubriques permettant de couvrir un ensemble de données et informations relatives au secteur du tourisme en Nouvelle-Calédonie.

SUEZ Outre-mer : la Société Martiniquaise des Eaux investit dans la jeunesse de Martinique
La Société Martiniquaise des Eaux (SME) se mobilise depuis 48 ans pour l’éducation des jeunes. Au cours des six dernières années, elle a accueilli 400 jeunes dans des domaines de compétences techniques (assainissement, eau, logistique…) et administratives (commercial, ressources humaines, comptabilité…). « Depuis 2020, ce sont 311 stagiaires et 90 alternants qui ont été accueillis à la SME. Une volonté réelle de former la jeunesse de demain pour mieux préparer l’avenir de notre territoire » rappelle Sofia SYLVANIELO, responsable du développement RH et des relations sociales. « Il est important pour la SME d’accompagner les jeunes au plus près de leurs métiers, et pour cela la direction générale remercie tous les tuteurs de l’entreprise qui ont pris le temps de former notre jeunesse ».

Corsair mise sur les « septembristes » dans une nouvelle campagne de communication
Alors que la rentrée scolaire a sonné la fin de l’été et du pic de la saison estivale métropolitaine, la compagnie Corsair mise sur les « septembristes », ces voyageurs qui attendent la baisse des prix de septembre, pour commercialiser ses billets vers les Outre-mer et l’Afrique. Avec l’agence Australie, Corsair déploie une campagne de communication de grande ampleur pour toucher cette cible.

Le Medef Mayotte appelle à des mesures urgentes pour soutenir les entreprises locales
À l’occasion de sa visite officielle à Mayotte, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a été reçu le lundi 1er septembre dernier à la Case Lagon en Petite-Terre, en présence du Préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Lors de ce cocktail dinatoire, le monde économique mahorais a rappelé les urgences auxquelles font face les entreprises locales. L’occasion pour le Medef et son président Fahardine Mohamed d’évoquer plusieurs mesures prioritaires, comme le versement rapide de l’aide exceptionnelle. « Annoncée par le Ministre en février et mars, cette aide demeure indispensable. Nombre d’entreprises, toujours fragilisées, ne peuvent reprendre une activité normale et risquent la fermeture sans ce soutien », souligne Fahardine Mohamed qui déplore que plus de 7 mois plus tard, « il n’y a encore aucune information et aucun décret pour sa mise en place ». Le Medef demande également la prolongation de la suspension des cotisations sociales jusqu’à la fin de l’année, « afin de donner aux entreprises l’élan nécessaire pour relancer leur activité ». « Les acteurs économiques appellent à une souplesse dans les modalités de remboursement ou à un moratoire, afin d’éviter un alourdissement brutal des charges », indique l’organisation patronale. Autre priorité, « l’assouplissement et la prolongation du dispositif de chômage partiel jusqu’à la fin de l’année 2025, afin de préserver l’emploi et d’accompagner la reprise progressive. Le dépassement des quotas de 1000 heures par salarié et par an, risque de retarder son indemnisation », alerte le Medef.
Voir également : « C’est très difficile d’être entrepreneur à Mayotte », résume le président du MEDEF Mayotte

L’hécatombe dans le secteur du BTP en Martinique
Les entreprises ferment à tour de bras. Rien que la semaine dernière, 24 structures ont été liquidées, conséquence d’un effondrement de la commande publique mais aussi des délais de paiement à rallonge.
RAPPORTS, ETUDES, AVIS, JURISPRUDENCES

Publications IEDOM – Taux de crédits pour les entreprises à La Réunion au 2ème trimestre 2025
Les taux d’intérêt à l’équipement et à l’immobilier aux entreprises se stabilisent au 2ème trimestre 2025. Le taux moyen des crédits de trésorerie est en repli, tandis que celui sur les découverts s’accroît sur le trimestre. Tous les taux s’inscrivent en baisse sur un an.

Publications IEOM – Tendances conjoncturelles au 2ème trimestre 2025 en Nouvelle-Calédonie
Au 2ème trimestre 2025, la Nouvelle-Calédonie demeure confrontée à un climat économique encore fortement dégradé, marqué par les conséquences des émeutes de mai 2024 et de la crise du secteur nickel. Après un plus bas historique enregistré au 2ème trimestre 2024 dans le sillage des émeutes, l’ICA (indice du climat des affaires) poursuit son redressement pour atteindre 88,2 au second trimestre 2025 (+5,4 points). L’ICA demeure cependant bien inférieur aux niveaux observés entre 2021 et 2023.

Institut Montaigne – Santé mentale des jeunes de l’Hexagone aux Outre-mer – Cartographie des inégalités
Une enquête intitulée « Santé mentale des jeunes de l’Hexagone aux Outre-mer. Cartographie des inégalités », vient d’être publiée conjointement par La Mutualité française, l’Institut Montaigne et l’Institut Terram qui se sont associés pour la réaliser. Le constat est sans appel : près de 40% en moyenne des jeunes des départements et régions d’Outre-mer (DROM) souffrent de dépression, avec des pics inquiétants en Guyane, en Martinique et à Mayotte. Des taux très supérieurs à ceux de l’Hexagone.

Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) – Les jeunes d’Outre-mer : garantir l’égalité des chances pour tous
Ce rapport est le résultat de plusieurs mois d’auditions d’acteurs engagés dans les Outre-Mer, d’une consultation de plus de 2650 jeunes ultramarins et des réflexions des membres du COJ.
Le constat est sans appel : les jeunes d’Outre-Mer font face à des difficultés significatives en matière d’accès à l’emploi, à la formation, au logement ou encore à la mobilité. Ils souffrent d’un sentiment d’assignation à résidence et d’invisibilisation.
Face à cette réalité, le COJ propose 21 mesures concrètes pour améliorer la situation des jeunes, dans une perspective de long terme, à l’approche du prochain Comité interministériel aux Outre-mer (CIOM) :
– Développement de l’offre éducative de proximité et de filières d’enseignement supérieur adaptées;
– Soutien renforcé à l’insertion professionnelle et à l’entrepreneuriat ;
– Amélioration de la mobilité locale, nationale et internationale ;
– Accompagnement renforcé pour accéder à un logement, à des professionnels de la santé mentale, au numérique et aux droits ;
– Association plus étroite des jeunes à l’élaboration des politiques publiques.
VIE DES PARTENAIRES

Un MOOC gratuit pour maîtriser responsabilités, assurances et prévention dans la construction
L’Agence Qualité Construction (AQC) met à disposition un MOOC gratuit pour les acteurs du bâtiment. Intitulé « Les fondamentaux de la responsabilité, de l’assurance et de la prévention », il est disponible jusqu’au 16 septembre 2025 et offre les clés pour comprendre responsabilités, assurances et prévention des risques dans la construction.
VIE DE L’ULTRALAB

Quelles solutions à la cherté de la vie Outre-mer : mesures palliatives ou refonte du modèle économique et social ?
UltraLab, le think tank des ultramarins, apporte sa contribution aux réflexions en cours sur la vie chère dans les Outre-mer et identifie des pistes de travail pour traiter de ses causes profondes. Bonne lecture !
VIE DE LA FEDOM

Tribune – « Ne sacrifions pas les entreprises d’Outre-mer »
Au nom de sa lutte contre la vie chère en Outre-mer, le gouvernement pénalise en réalité les entreprises et l’investissement. Hervé Mariton, président de la FEDOM, appelle à ne pas sacrifie les entreprises d’Outre-mer et déplore notamment le projet d’augmentation des charges sociales des TPE-PME ultramarines.

LODEOM, vie chère… : le président de la FEDOM, Hervé Mariton, invité de « Parlons vrai »
L’ancien ministre des Outre-mer et président de la Fédération des entreprises d’Outre-mer (FEDOM), Hervé Mariton a répondu aux questions de RCI dans le cadre du nouveau grand entretien, « Parlons Vrai ».

SAVE THE DATE – Séquence d’informations sur la LODEOM – CEM ST BARTHELEMY / FEDOM
La Fédération des entreprises des outre-mer (FEDOM), en partenariat avec la CEM Saint-Barthélemy, a le plaisir de vous convier à une séquence de travail qui se déroulera le mercredi 10 septembre dès 9h30, en présence de Maître Sandrine JABOULEY – avocate spécialisée en droit du travail et de la sécurité sociale, visant à informer les participants sur les menaces budgétaires identifiées sur le principal dispositif de soutien à la compétitivité des entreprises de l’île : le dispositif d’exonération de charges sociales patronales dit « LODEOM » – et les risques associés.
Horaire : 9h30 – 11h30
Lieu : Salle Tamarin, CEM, 129 chemin des sables, Centre Elvina, Saint-Jean 97133, Saint-Barthélemy
Inscription par mail : mjerco@fedom.org

SAVE THE DATE – Petit-Déjeuner de l’Entrepreneur MEDEF Saint-Martin
La FEDOM aura le plaisir d’intervenir à l’occasion du petit-déjeuner de l’Entrepreneur organisé par le MEDEF Saint-Martin le samedi 13 septembre 2025 à 8h30 à la CCISM salle Opale aux côtés de plusieurs personnalités de premier plan pour parler de l’avenir du territoire.
L’occasion notamment d’évoquer les principales menaces budgétaires identifiées sur la LODEOM et le régime d’aide fiscale à l’investissement applicable en outre-mer et les conséquences désastreuses pour les économies ultramarines si les rabots envisagés devaient se confirmer.
Inscription obligatoire ici : Petit Déjeuner de l’Entrepreneur du Samedi 13/09/2025

SAVE THE DATE – Séminaire UDE MEDEF GUADELOUPE / FEDOM – Le besoin en financement des entreprises
La Fédération des entreprises des Outre-mer (FEDOM) a lancé depuis le début de l’année 2025 un cycle de séminaires territorialisés consacrés aux enjeux liés aux besoins de financement des entreprises.
La cinquième édition de ces séminaires aura lieu le jeudi 18 septembre 2025 en matinée, organisée en partenariat avec l’UDE MEDEF Guadeloupe.
Retrouvez le programme complet ici
Inscription en ligne obligatoire : Séminaire UDE x FEDOM
La FEDOM sur les réseaux sociaux
LinkedIn : Fédération des Entreprises d’Outre-mer (FEDOM)
Twitter @LA_FEDOM

JOURNAL OFFICIEL

JORF du 03.09.2025
– Décret n° 2025-877 du 2 septembre 2025 relatif au contrôle du coût de revient des prestations faisant l’objet des marchés passés en application des articles 17 à 19 de la loi n° 2025-176 du 24 février 2025 d’urgence pour Mayotte
– Arrêté du 29 août 2025 modifiant l’arrêté du 24 mai 2024 portant octroi d’une licence d’exploitation de transporteur aérien au profit de la société AIR ANTILLES
– Arrêté du 11 août 2025 relatif au financement du régime de protection sociale des travailleurs indépendants agricoles en Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à La Réunion, à Mayotte, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin pour l’année 2025

JORF du 04.09.2025
– Arrêté du 1er septembre 2025 autorisant par dérogation la mise à disposition sur le marché et l’utilisation par le grand public du produit « VECTOMAX FG » sur le territoire de la collectivité de Saint-Barthélemy pour une période de 180 jours
– Rapport au Président de la République relatif à l’ordonnance n° 2025-880 du 3 septembre 2025 relative au crédit à la consommation

JORF du 06.09.2025

JORF du 07.09.2025
– Décret n° 2025-907 du 6 septembre 2025 pris pour application des articles 236 et 237 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024 et portant diverses dispositions relatives à la continuité territoriale