Si les problématiques d’assurance et de réassurance sont anciennes eu égard à l’intensité des aléas climatiques tels qu’Irma dans les Antilles et plus récemment Chido à Mayotte, la multiplication des situations d’émeutes pousse les compagnies à se retirer de nos territoires, à augmenter leurs primes ou encore à supprimer les garanties émeutes et mouvements populaires.
Outre le fait de ne pas avoir été encore remboursées des pertes et des dégâts subis, les entreprises se retrouvent dans l’impossibilité de s’assurer et voient leur accès au crédit se complexifier. Sans couverture, difficile, voire impossible de convaincre une banque de financer un projet. La Fédération Bancaire Française reconnaît elle-même que le problème assurantiel constitue un frein majeur à la relance du financement bancaire, préalable pourtant indispensable à la relance économique, et plus encore à la reconstruction.
La problématique assurantielle outre-mer reflète une tendance inquiétante, celle de la remise en cause générale de la couverture des risques dans les Outre-mer. Aggravée par l’incapacité récente de l’Etat à assurer ses missions régaliennes essentielles, la question assurantielle outre-mer est révélatrice d’une faille systémique qu’il est urgent de corriger.
Devant l’ampleur de la tâche et l’urgence de la situation, la FEDOM et 42 organisations économiques des outre-mer ont écrit au Premier ministre afin que des réponses concrètes soient apportées dans les plus brefs délais :
– Préserver la paix publique, garantir la sécurité des personnes et des biens.
– Créer un fonds mutualisé au risque émeutes.
– Etendre et adapter le régime des catastrophe naturelles.
– Inciter les assureurs à poursuivre et développer leurs activités dans les Outre-mer.
L’article d’Outremer360 : Face à une « crise assurantielle dans les Outre-mer », la Fedom demande au Premier ministre « un fonds spécifique au risque émeutes mutualisé »
L’article de l’Argus de l’assurance : La fédération des entreprises des Outre-mer dénonce une « crise assurantielle »