L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
De nombreuses organisations patronales nationales se sont émues de la tournure des débats budgétaires. En effet, alors que notre pays a fondamentalement besoin de travailler et de produire davantage, d’alléger la pression fiscale et de réduire les dépenses publiques, c’est tout le contraire qui s’exprime au fil des débats. La France et les Français s’appauvrissent collectivement et pour masquer ce déclin, on distribue des chèques, des prestations, du pouvoir d’achat qu’aucune création de richesses ne solvabilise. C’est une logique que nous connaissons bien Outre-Mer : pas assez de richesses produites, situation rendue supportable par la distribution d’argent public. Une voie sans issue.
Dans ces débats, une lumière : la mobilisation – efficace – des parlementaires ultramarins contre l’augmentation des charges sociales et contre l’augmentation d’impôt qui résulterait d’une amputation de la défiscalisation. Sagesse d’Outre-Mer.
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Naïma Moutchou en Nouvelle-Calédonie pour une visite aux allures de mission impossible
La ministre des Outre-mer est arrivée lundi dans l’archipel pour tenter de répondre à l’urgence économique et sortir le dossier institutionnel de l’impasse. Le FLNKS, divisé, refuse, pour l’instant, de rallier l’accord de Bougival. A l’occasion de la rencontre avec les acteurs économiques, les chefs d’entreprises ont rappelé que la situation économique continue de se dégrader et que l’année 2026 sera sans visibilité. « L’urgence, c’est de redonner du travail aux 12 000 Calédoniens qui ont perdu un emploi, pour Bertrand Courte, vice-président du Medef-NC. Plutôt que d’entretenir des chômeurs, essayons de faire en sorte que les gens retrouvent un boulot. Il faut lancer une politique de grands travaux, et ça, il n’y a que l’État qui peut le faire. On parle depuis des années d’un centre pénitentiaire, qui apporterait des milliards de travaux à la Calédonie : c’est un exemple parmi d’autres. Mais il faut absolument relancer la machine économique. »
Lire également : Nouvelle-Calédonie : la ministre des Outre-mer engage un dialogue politique exhaustif – Le Singulier
Naïma Moutchou en Calédonie. Une rencontre décevante pour le monde économique
COMMENTAIRE FEDOM :
Les entreprises de Nouvelle-Calédonie attendent des réponses sur un certain nombre de sujets d’urgence, et la concrétisation d’engagements pris du Gouvernement depuis plusieurs mois.
La résolution de ces sujets relève du projet de loi de finances pour 2026, en cours de discussion à l’Assemblée nationale. L’examen de la partie 1 en séance publique s’est achevé lundi 3 novembre dernier et devrait reprendre le 12 ou le 13 novembre prochain.
Les enjeux de ce texte budgétaire sont multiples pour la Nouvelle-Calédonie.
1. Les conséquences de l’article 7 du projet de loi de finances pour 2026
La réforme du régime de l’aide fiscale à l’investissement productif proposée à l’article 7 du PLF 2026 opère une rupture considérable et inédite dans le soutien de l’Etat accordé aux entreprises ultra-marines : elle ampute le dispositif de soutien fiscal à l’investissement productif en Outre-mer d’environ 300 à 400 millions d’euros par an (sur un volume d’aide de 1,226 milliard environ en 2023), sans étude d’impact préalable sérieuse permettant d’en mesurer les effets sur l’emploi, l’activité et la capacité pour les entreprises à boucler leur programme d’investissement.
Les efforts budgétaires demandés aux entreprises ultra-marines sont sans commune mesure avec les efforts demandés aux entreprises de l’hexagone.
Ces dispositions contreviennent de surcroît avec la volonté exprimée par le législateur avec l’adoption en loi de finances pour 2025 de mesures de soutien fiscal à l’investissement en Nouvelle-Calédonie dans le contexte de crise économique que traverse actuellement ce territoire.
2. La révision nécessaire de l’article 33 de la loi de finances pour 2025
L’article 33 de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025 de finances pour 2025 a ouvert, temporairement et sous conditions, le bénéfice des réductions d’impôt prévues aux articles 199 undecies B et 244 quater Y du code général des impôts (CGI) aux acquisitions d’immeubles, autres que ceux à usage d’habitation, situés en Nouvelle-Calédonie et faisant l’objet de travaux de réhabilitation lourde. Les immeubles concernés sont ceux détruits lors des émeutes survenues en Nouvelle-Calédonie entre le 13 mai 2024 et le 31 août 2024 inclus et exploités dans le cadre d’une activité éligible ou, par dérogation, d’une activité relevant du secteur du commerce.
Toutefois, le champ d’application de cette mesure ne permet pas actuellement de couvrir l’ensemble des immeubles à usage commercial partiellement ou entièrement détruits pendant les émeutes. Le ministre des Outre-mer a donc annoncé, le 29 mars 2025, une mesure de soutien aux travaux de réhabilitation lourde d’immeubles effectués directement par les propriétaires-exploitants de commerces et les propriétaires d’immeubles donnés en location à des fins commerciales.
Un amendement, visant à corriger ce dispositif, a été rédigé par les services de la Direction de la législation fiscale et transmis il y a quelques semaines à la FEDOM pour avis. La rédaction transmise par les services de Bercy comporte plusieurs écueils :
– Elle limite le dispositif d’aide fiscale aux opérations de réhabilitation de commerces, or les bâtiments partiellement ou totalement détruits pendant les émeutes ne concernent pas exclusivement cette activité mais aussi de nombreuses activités de services, qui doivent être prises en compte ;
– La notion de réhabilitation lourde mentionné dans le texte de l’amendement doit conduire à la production d’un immeuble neuf au sens du 2° du 2 du I de l’article 257 du code général des impôts faisant référence à la TVA, or il est indispensable d’inclure dans le dispositif les bâtiments partiellement détruits et de supprimer la référence à la TVA, fiscalité non-applicable en Nouvelle-Calédonie ;
– L’amendement proposé restreint l’éligibilité des opérations aux travaux de réhabilitation pour lesquels une déclaration préalable de travaux ou une demande de permis de construire est déposée à compter du 29 mars 2025. Cette rédaction exclut les porteurs de projet qui auront déposé une déclaration préalable de travaux ou une demande de permis de construire en amont de la réalisation des travaux de démolition, de nettoyage et de préparation et mise en sécurité des sites détruits alors même que les travaux de réhabilitation / reconstruction n’auraient pas démarré avant le 29 mars 2025. Il conviendrait de modifier la rédaction de l’amendement pour intégrer ces opérations, la ministre des Comptes publics ayant pris soins de préciser dans son courrier adressé au MEDEF le 15 avril 2025 que : « par mesure de tolérance, il est admis que l’engagement de dépenses avant le dépôt d’une lettre d’intention ou d’une demande d’agrément n’entraînera pas sa forclusion, à condition que ces dépenses concernent uniquement la préparation du site préalablement à sa réhabilitation et qu’elles soit exclues de la base éligible ».
Pour toutes ces raisons, l’amendement rédigé par les services de la DLF n’a pas été déposé par les députés calédoniens. Nous souhaitons qu’il puisse être modifié conformément aux demandes formulées ci-dessus, d’ici à la fin de la navette parlementaire. Une proposition de modification de l’amendement a été transmise par la FEDOM aux services de Bercy, sans qu’à cette heure nous ayons eu de retours de l’administration et des cabinets ministériels concernés.
3. L’intégration d’un mécanisme assurantiel de garantie anti-émeutes par voie d’amendement
Contrairement aux engagements pris par le précédent Gouvernement et aux annonces faites par la Direction générale du trésor, le mécanisme de partage du risque émeutes entre l’Etat, les assureurs et les réassureurs privés, ne figure pas dans le projet de loi de finances pour 2026. Les conséquences sont désastreuses pour les collectivités et pour le financement de l’économie des territoires éprouvés. Nous avons interrogé à plusieurs reprises ces derniers jours les services de Bercy sans obtenir de réponses sur ce point.
4. Le soutien aux organismes de logements sociaux en Nouvelle-Calédonie
La crise économique sans précédent qui touche la Nouvelle-Calédonie depuis les émeutes de mai 2024 a des conséquences dramatiques sur la vacance de logement, l’accroissement des impayés et l’habitat informel. Face à ces tristes réalités, les organismes de logements sociaux de Nouvelle-Calédonie doivent s’adapter et rénover leur parc de logement actuel plutôt que d’en construire de nouveaux.
Des travaux de rénovation du parc de logements âgés de plus de 15 ans sont devenus nécessaires pour améliorer le cadre de vie et la sécurité et pour reloger les familles issues des squats. Le volume des biens concernés pourrait représenter dans un premier temps autour de 500 logements pour l’ensemble des bailleurs sociaux.
Cependant, les organismes de logements sociaux (OLS) de Nouvelle-Calédonie se voient appliquer actuellement deux conditions, pour bénéficier d’aide fiscale, qu’il conviendrait de modifier :
– Un plafond d’éligibilité des travaux de rénovation fixé à 50.000 € par logement, sans tenir compte ni de la nature des travaux devant être réalisés, ni de la surface des logements concernés ;
– Une condition d’ancienneté des logements de 20 ans minimum alors que le parc à rénover peut-être âgé de 15 ans environ dans certains cas.
L’amendement déposé par Nicolas Metzdorf au projet de loi de finances pour 2026 a donc pour objet de fixer désormais le plafond de la base éligible des travaux de rénovation du parc existant à 2.000 euros par mètre carré de surface habitable, montant plus en adéquation avec le coût réel des travaux exprimés par les opérateurs de Nouvelle-Calédonie et plus cohérent dans la mesure où il tient compte de l’étendue des surfaces à rénover. Il prévoit en outre que l’actualisation de ce montant soit réalisée par décret, comme c’est déjà le cas pour les autres plafonds visés par ce même texte. Enfin, il propose une ancienneté minimum des logements concernés de 15 ans, cette durée étant en adéquation avec l’ancienneté des logements qui ont besoin d’être rénovés.
Nous espérons le soutien du Gouvernement sur cet amendement.

Certificats d’économies d’énergie : ce que change le nouveau décret de Bercy pour les ménages et les entreprises
L’enveloppe de ces opérations financées par les fournisseurs d’énergie ou de carburant atteindra huit milliards d’euros, contre six en 2025. Le ministère de l’Economie assure être « très vigilant » sur l’impact de ces mesures sur les prix.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Exonérations de charges préservées : la Fedom appelle à la vigilance
Le 7 novembre, l’Assemblée nationale a voté en masse la suppression de la partie de l’article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 qui réformait en profondeur le dispositif des exonérations de charges sociales pour les entreprises ultramarines. Dans la foulée, le Gouvernement a indiqué qu’il renonçait à ce « coup de rabot ». Ces mesures auraient réduit de 350 millions d’euros l’avantage global que retirent les employeurs de ces exonérations. Le débat sur la réforme de la Lodéom (Loi pour le développement économique des Outre-mer, votée pour la première fois en 2009) est renvoyé à l’année prochaine.
Lire également : https://rci.fm/deuxiles/infos/Politique/Le-gouvernement-acte-le-retrait-de-la-reforme-de-la-LODEOM

Surprise à l’Assemblée : les députés votent l’exonération des charges pour toutes les entreprises maritimes
Après un échec en commission des affaires sociales, l’amendement de Didier Le Gac sur l’élargissement des exonérations de charges patronales à l’ensemble des entreprises maritimes a été voté, de justesse, en séance publique à l’Assemblée nationale. Une très bonne surprise pour les armateurs même si le processus parlementaire n’est pas terminé.

Vie chère : les marges de la grande distribution dans le viseur des sénateurs
Le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires au Sénat espère la création prochaine d’une commission d’enquête sur le sujet. « Il y a une grande opacité », déplore la sénatrice de Paris Antoinette Guhl, qui promet « un regard spécifique sur les Outre-mer » si la commission est constituée.

La délégation sénatoriale aux Outre-mer fait 20 propositions pour lever les freins et accélérer la coopération et intégration régionale des Antilles-Guyane
La délégation sénatoriale aux Outre-mer a adopté à l’unanimité les conclusions du 2ème volet du rapport sur la « coopération et l’intégration régionale des Outre-mer » consacré au bassin atlantique. Ce rapport, dédié donc à la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Martin, dresse 20 propositions pour « accélérer et soutenir » la coopération et l’intégration de ces territoires dans leur région.

Micheline Jacques fait le point après sa rencontre avec Naïma Moutchou, ministre aux Outre-mer
Une rencontre cordiale où n’ont finalement pointé que peu de désaccords. C’est ainsi que la sénatrice de Saint-Barth Micheline Jacques décrit son entrevue du 20 octobre avec la nouvelle ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou. Un tête-à-tête organisé alors que le projet de loi contre la vie chère dans les Outre-mer, déposé par Manuel Valls sous le Gouvernement Bayrou, fait l’objet d’intenses discussions au Parlement.

Budget des Outre-mer en chute libre, les députés ultramarins contre-attaquent
Le budget des Outre-mer, en nette baisse par rapport à l’an dernier, est entré dans le débat budgétaire devant les commissions des affaires économiques et des lois le lundi 3 novembre et le sujet est hautement inflammable. Au point que le Premier ministre Sébastien Lecornu a demandé à la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou de retarder son départ pour la Nouvelle-Calédonie afin de suivre les débats budgétaires à Paris.
VIE DES TERRITOIRES

La Réunion : plus d’un milliard d’euros investis par la Banque des Territoires en trois ans, en faveur d’une île verte et solidaire
En visite sur l’île les 30 et 31 octobre 2025, Antoine Saintoyant, directeur général adjoint du groupe Caisse des Dépôts et directeur de la Banque des Territoires, a annoncé la poursuite des engagements de l’institution à La Réunion. En trois ans, plus d’un milliard d’euros ont été investis pour soutenir la transition écologique, le logement et la cohésion sociale.

Guadeloupe : la Région lance sa première Commission ad hoc Economie
Vendredi 31 octobre 2025, la Région Guadeloupe a officiellement mis en place sa première Commission ad hoc Économie, marquant une nouvelle étape dans sa méthode de concertation avec les acteurs économiques du territoire. Cette nouvelle instance, présentée comme un espace de dialogue et de co-construction, réunit les élus régionaux et les principaux représentants du monde économique de l’archipel. L’objectif affiché est d’élaborer une politique économique davantage ancrée dans les réalités locales, en s’appuyant sur les besoins concrets et l’expérience des entreprises.

Croisières : une saison 2025-2026 sous le signe du dynamisme pour les Îles de Guadeloupe
Avec près de 300 escales attendues et près de 10 escales inaugurales, la saison croisière 2025-2026 promet un afflux record de navires dans les ports guadeloupéens, selon le Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe et le Grand Port Maritime.
Retrouvez l’interview de Jean-Pierre CHALUS, Président du Directoire du Grand Port de Guadeloupe ici

Concours Innovation Outre-mer : 4 startups mahoraises finalistes pour incarner l’avenir du territoire
Créé à l’initiative d’Outre-Mer Network et avec le soutien du ministère des Outre-Mer, Innovation Outre-Mer (IOM) construit le premier réseau de startups ultramarines, de l’Atlantique au Pacifique en passant par l’océan Indien. Cette année pas moins de 4 startups mahoraises ont été sélectionnées pour la finale du Concours Innovation Outre-mer qui se tiendra du 23 au 28 novembre 2025. De la gestion intelligente de l’eau à la formation numérique panafricaine, en passant par l’agriculture biologique à la santé connectée et l’impression 3D, elles illustrent la richesse, la diversité et le potentiel d’innovation de notre territoire.

Congrès des Régions de France : accélérer les grands projets ultramarins et remettre les Outre-mer au cœur de la République
Comment porter des projets structurants pour les Outre-mer ?
C’est autour de cette question essentielle que Carole Delga, présidente de Régions de France, a donné le coup d’envoi, mercredi 5 novembre, d’une séquence entièrement consacrée aux Outre-mer, à la veille du 21ème Congrès des Régions de France.
A ses côtés, présidents de collectivités, élus, entrepreneurs et responsables dans les territoires et institutions ont partagé une conviction commune : les Outre-mer détiennent une formidable énergie de transformation, à condition de lever les freins et d’activer les bons leviers. Ensemble, ils ont esquissé des réponses concrètes, portées par une même ambition : accélérer la réalisation des grands projets ultramarins et réaffirmer la volonté de placer les Outre-mer au cœur du dynamisme, de la souveraineté et de la cohésion de la France.

Un chéquier entreprises sous la forme d’une « aide à la création » à Saint-Pierre-et-Miquelon
Lancé en 2017 dans l’archipel, le chéquier entreprises se présente aujourd’hui sous la forme de « l’aide à la création ». Des chèques pour un montant total de 5 000 euros, sont attribués sous conditions aux nouvelles structures, pour financer différentes dépenses. Rencontre avec des entrepreneurs qui en ont bénéficié.

L’attractivité de la Nouvelle-Calédonie avec Samuel HNEPEUNE
A l’occasion des Assises de la Mer, le Studio Jeune Marine a reçu Samuel HNEPEUNE, membre du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Au cours de cette rencontre, plusieurs sujets ont été abordés : la situation maritime actuelle en Nouvelle-Calédonie, les ambitions pour le développement du port autonome, l’impact stratégique des installations portuaires à la suite des émeutes de 2024, les moyens d’attirer les trafics régionaux, la relance du secteur des croisières sur l’ensemble du territoire, ainsi que les projets de restructuration de la réparation navale. Découvrez une vision stratégique ambitieuse de la Nouvelle-Calédonie.
VIE DES PARTENAIRES

« Une déconnexion des réalités économiques » : 13 organisations patronales interpellent Sébastien Lecornu
Des organisations patronales et plusieurs associations d’entrepreneurs ont adressé une lettre au Premier ministre pour dénoncer le ton des débats budgétaires et la multiplication des taxes votées ces derniers jours. Elles appellent au retour à une véritable politique de l’offre.

Safia Ibrahim, nouvelle directrice régionale Océan Pacifique de l’AFD : « Nous avons des entreprises, des savoir-faire, une présence historique : il faut en faire un levier de rayonnement »
Installée depuis peu à Nouméa, Safia Ibrahim a pris la tête de la direction régionale Océan Pacifique de l’Agence française de développement (AFD). Présente depuis près de 80 ans dans le Pacifique via ses agences de Nouméa et Papeete, l’AFD a récemment renforcé sa présence régionale en ouvrant de nouvelles antennes à Suva (Fidji), Port-Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée) et Port-Vila (Vanuatu). Dans une région particulièrement exposée aux effets du changement climatique et aux défis de développement durable, la mission est claire : accompagner les transitions écologiques, renforcer les coopérations régionales et réduire les vulnérabilités.

Le Cluster maritime français réunit les clusters maritimes des territoires à la DGOM
Dans la foulée des Assises de la Mer 2025, la FEDOM, partenaire du Cluster maritime français, a participé à la réunion qu’il a organisée avec ses membres ultramarins au ministère des Outre-mer le 7 novembre dernier, en présence du Directeur général de la DGOM et de ses équipes, ainsi que des représentants de la DGAMPA et du Secrétariat général de la Mer.
· Olivier JACOB a rappelé :
o La feuille de route pour l’économie bleue ultramarine à horizon 2030, co-construite par la DGOM et la DGAMPA sur base des remontées du terrain transmises par les préfectures. Elle doit désormais vivre au plan local tandis qu’au plan national, la DGAMPA et le Secrétariat général de la mer en assureront l’animation, notamment au sein du Comité spécialisé Outre-mer créé au sein du Conseil national de la mer et du littoral (CNML)
o 2024_11_15_fdr_economie_bleue_v7_compressed.pdf
o Le relais de la mer organisé dans les territoires dans le cadre de l’année de la mer, qui prendra fin avec Mayotte et Saint-Martin
o La forte mobilisation des Outre-mer au sommet des Océans de juin 2025, en particulier celle de la Polynésie française dont toute la ZEE est officiellement devenue aire marine protégée
· Les clusters maritimes territoriaux ont exposé chacun leurs projets phare, qui donneront lieu à des fiches actions synthétisées par le cluster maritime français
· La Confédération Nautisme et Plaisance a présenté sa propre feuille de route
· La FEDOM a de son côté partagé les enjeux budgétaires du PLFSS et du PLF et les amendements qu’elle a présentés à l’Assemblée nationale
Le cap est donné, les projets sont nombreux ; espérons maintenant que le calendrier et les moyens suivront.
VIE DES ADHERENTS

Simulateur d’exonérations de cotisations sociales « LODEOM » – Par BCD Conseils
Alors que le Gouvernement envisage de profondément remanier le principal dispositif de soutien à l’emploi et à la compétitivité des entreprises ultramarines à travers l’article du 9 du PLFSS 2026 par un recentrage de l’aide sur les plus bas salaires, le cabinet BCD Conseils a mis en ligne un simulateur gratuit et anonymisé permettant à toute entreprise bénéficiaire du dispositif d’identifier concrètement l’impact des nouveaux seuils d’exonération prévus par le Gouvernement et de visualiser l’écart de charges sociales patronales pour l’année 2026 par rapport à l’année 2025.
Ce simulateur est paramétré avec les formules de calcul applicable en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et à La Réunion uniquement.

Orange Réunion Mayotte mise sur l’intelligence artificielle pour accompagner les jeunes entrepreneurs
Du 20 au 29 octobre 2025, Orange Réunion Mayotte a organisé, via son Orange Digital Center, la première édition du programme Orange Entrepreneur&IA. Ce dispositif a réuni quinze participants réunionnais en recherche d’emploi, avec pour objectif de les initier à la création d’entreprise et à l’usage de l’intelligence artificielle (IA) dans le développement de projets entrepreneuriaux.

Les RUP unies et mobilisées à la conférence organisée par EURODOM à Bruxelles pour défendre leur avenir et leur survie dans le CFP 2028-2034 et placer les régions ultrapériphériques au cœur de l’agenda européen
Face à la réforme du cadre financier pluriannuel post-2027, les régions ultrapériphériques (RUP) ont lancé un cri d’alarme depuis Bruxelles. Plus de 300 participants, élus, ministres, eurodéputés et représentants socioprofessionnels venus de toutes les RUP, espagnoles, portugaises et françaises se sont réunis le 6 novembre dans le cadre de la conférence organisée par EURODOM pour défendre leurs dispositifs spécifiques, notamment le POSEI, le FEDER-RUP et les aides à la pêche, piliers essentiels de leur souveraineté alimentaire et de leur stabilité économique. Tous ont dénoncé une proposition de la Commission européenne qui, en l’état, menacerait plus de quarante ans de politiques différenciées, fondées sur l’article 349 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). La signature d’un appel solennel, véritable manifeste transnational et transpartisan, symbolise cette mobilisation sans précédent.
La FEDOM était présente à cette conférence. Ce fut l’occasion d’évoquer certains dossiers majeurs pour les entreprises ultramarines (la préservation du cadre juridique des aides d’Etat avec le RGEC, les enjeux autour de la mise en œuvre du mécanisme d’ajustement carbone aux frontière…) qui vont collectivement nous mobiliser dans les semaines à venir.

Air Austral et Aircalin s’allient pour relier La Réunion à la Nouvelle-Calédonie via Bangkok
À compter du 1er novembre 2025, les compagnies Air Austral et Aircalin mettent en place un partenariat commercial de type Interline (SPA), destiné à renforcer la connectivité entre les territoires ultramarins du sud-ouest de l’océan Indien et du Pacifique. Cet accord permettra aux voyageurs de relier plus facilement La Réunion (Saint-Denis) à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) via Bangkok.

Des entreprises mahoraises formées pour gagner les marchés publics
Les 29 et 30 octobre CT Consulting & Formation, en partenariat avec le MEDEF Mayotte et la FMBTP, a organisé une formation stratégique destinée aux entreprises mahoraises. Objectif : permettre aux acteurs économiques du territoire de mieux comprendre, maîtriser et conquérir les marchés publics liés à la reconstruction post-cyclone Chido.

Faut-il s’inquiéter du projet de réformer le régime de l’aide fiscale à l’investissement Outre-mer ?
Les dispositifs de soutien fiscal aux investissements productifs outre-mer sont-ils en péril ? C’est en tout cas ce que redoute une partie du milieu d’affaires calédonien. Au centre des inquiétudes, l’article 7 du projet de loi de finances 2026, qui envisage une baisse de 11 points des taux de défiscalisation, et par voie de conséquence une diminution des investissements sur le Caillou.

Saint-Barthélemy : un partenariat entre EDF et la Cem pour développer le dispositif Agir Plus
Comment concilier la sobriété énergétique et des besoins toujours plus importants en électricité sur l’île ? Si une partie de la réponse réside dans le renouvellement de la centrale EDF, avec le remplacement des vieux moteurs par des machines performantes et moins polluantes, l’autre moyen de réduire la consommation d’énergie est de faire participer tout un chacun. En incitant à consommer mieux.

Guadeloupe : l’artisanat garde le cap malgré un contexte économique défavorable
Les métiers de l’artisanat restent très attractifs auprès des nouveaux actifs. Bien que manuels et parfois exigeants, ils bénéficient d’une belle relève. Cependant, au grand dam de Simon Vainqueur, président de la chambre des métiers et de l’artisanat, le contexte économique difficile n’offre pas les meilleures conditions de démarrage.

La voix des ultramarins à l’Élysée
Angèle Dormoy, présidente de la Chambre Consulaire Interprofessionnelle de Saint-Martin (CCISM) et vice-présidente de l’Association des Chambres de Commerce et d’Industrie d’Outre-mer (ACCIOM), a participé à une séance de travail organisée à l’Élysée à l’invitation de CCI France et de la Présidence de la République.

La BRED Banque Populaire s’engage aux côtés du Parc naturel marin pour la préservation des fonds marins martiniquais
Le Parc naturel marin de Martinique et la BRED Banque Populaire ont annoncé la signature d’un partenariat de mécénat intitulé « Alliance Bleue Martinique », visant à soutenir la préservation de la biodiversité marine à travers l’installation de bouées de mouillages écologiques.

Stéphane Abramovici, vice-président de l’AMPI : le BTP : une filière qu’on laisse mourir ?
Réécoutez l’interview en intégralité ici

Assises de la mer : l’armateur CMA CGM augmente d’un tiers la taille de sa flotte française
CMA CGM a annoncé l’ajout de 10 porte-conteneurs sous pavillon français, augmentant de 33% sa flotte nationale. Ces navires seront livrés entre 2026 et 2028 et représentent un investissement de 2,5 milliards d’euros.
VIE DE L’ULTRALAB

Ultralab poursuit ses travaux sur la différenciation territoriale et propose une analyse de la demande de plus d’autonomie, vue sous le prisme de l’Union européenne : un regard pragmatique et une alerte sur les enjeux dans la perspective des prochaines discussions autour des évolutions institutionnelles. Bonne lecture !
VIE DE LA FEDOM

Colloque : « Régulation dans les Outre-mer : solution à la vie chère ou facteur d’aggravation ? »
Alors que le projet de loi destiné à lutter contre la vie chère dans les territoires ultramarins a été voté par le Sénat, ce colloque propose d’en interroger les fondements et les effets économiques.
En partenariat avec le GW Innovation and Competition Lab de l’University G Washington de Washington (fondé par Aurélien Portuese et co-dirigé par Frédéric Jenny), le Cabinet d’avocats TACTICS et la Fondation Concorde, il se tiendra le 17 décembre de 14 à 18 heures au CESE et réunira des experts français et internationaux, des élus et des chefs d’entreprise.
Le programme complet et les modalités d’inscription seront présentés dans nos prochaines parutions.
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JOURNAL OFFICIEL

JORF du 7.11.2025
LOI organique n° 2025-1055 du 6 novembre 2025 visant à reporter le renouvellement général des membres du congrès et des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie afin de permettre la poursuite de la discussion en vue d’un accord consensuel sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie (1)

JORF du 8.11.2025
Arrêté du 31 octobre 2025 portant nomination du commissaire du Gouvernement auprès de l’Établissement public de reconstruction et de développement de Mayotte – M. le général Pascal FACON