L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
La convergence sociale à Mayotte est un sujet nécessaire, important et difficile. Notre préoccupation est que la compétitivité des entreprises n’en soit pas effondrée. Déjà, le tissu économique déclaré est fragile à Mayotte ; il faut le conforter et non l’abîmer. Le Gouvernement s’est montré, lors des débats parlementaires, attentif à cet enjeu et sa proposition est une base de travail utile. Souhaitons que la commission mixte paritaire conclue de façon positive.
Pandore. Le coût de la vie, le pouvoir d’achat sont des questions concrètes importantes. Autre chose est d’imaginer y répondre par une loi sur « la vie chère ». C’est ouvrir une boite de Pandore. Dans le projet du Gouvernement, il y a quelques propositions bienvenues pour l’amélioration de dispositifs existants. Au reste, le projet témoigne d’une vision administrée de l’économie. A cet égard, l’avis défavorable de l’Assemblée de Martinique est intéressant. Il repère bien les déséquilibres de marché qui résulteraient de l’autorisation de vente à perte, les risques d’une atteinte à la production locale et d’une augmentation des importations. Et inévitablement, dans le texte, il n’y en aurait pas assez. Pas assez de contrôle des prix, pas assez de contrôle des marges, pas de levée du secret des affaires…
A prétendre répondre par une loi d’administration économique aux enjeux de pouvoir d’achat, il est certain qu’il n’y en aura jamais assez. Et au lieu d’assumer la responsabilité de mesures qui ne fonctionnent pas, on en rajoutera une couche. L’Europe et la France semblaient avoir compris que cette voie était d’un autre temps. Ce qui ne fonctionne pas ailleurs serait bon pour les Outre-mer ?
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron invite les acteurs du territoire à un « sommet » à partir du 2 juillet
Emmanuel Macron a invité « l’ensemble des acteurs du territoire » à un « sommet consacré à la Nouvelle-Calédonie » sous sa présidence à partir du 2 juillet et pour « le temps nécessaire » face à l’impasse actuelle, selon une lettre dont l’AFP a obtenu une copie.
Voir également : Avenir institutionnel : de nombreuses attentes des politiques avant le “sommet” à Paris, dont l’Union calédonienne qui considère le projet de Manuel Valls comme un « plancher »

Six mois après son arrivée au ministère des Outre-mer, Manuel Valls fait un bilan et fait le point ses prochains dossiers
Mayotte, Nouvelle-Calédonie, vie chère, CIOM, prochains déplacements en Outre-mer : six mois après son arrivée rue Oudinot, le ministre d’État a dressé un panorama des dossiers en cours et prochains, dans un contexte fragile et sensible lié à l’instabilité politique nationale mais aussi, internationale.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Les détails du Fonds de secours pour les Outre-mer (FSOM) pour Mayotte
Interpellé par la sénatrice de Mayotte Salama Ramia sur la mise en œuvre du Fonds de secours pour les Outre-mer (FSOM) dans un contexte post-Chido, le ministre Manuel Valls confirme que Mayotte pourra bien bénéficier du dispositif. Soumise à la condition du respect des obligations fiscales, cette aide s’adresse aux entreprises de moins de 20 salariés dont l’activité est réalisée à Mayotte et qui ne sont pas assurées. La demande d’indemnisation couvre les sinistres sur les biens mobiliers et immobiliers qui font partie intégrante de l’appareil productif de l’entreprise.
La circulaire interministérielle du 10 février 2025 précise (pages 9 à 10) les principes d’interventions et les modalités de mise en œuvre de cette aide du fonds de secours outre-mer.
168 dossiers ont été déposés pour un montant déclaré de 13 millions d’euros, l’instruction est en cours.

La députée Béatrice Bellay interpelle le respect des engagements pris par l’Etat sur la vie chère
Lors de la séance des questions au gouvernement ce mardi 23 juin, la députée de Martinique Béatrice Bellay a interrogé le gouvernement sur les engagements pris par l’Etat sur la question de la vie chère, notamment sur la question du mécanisme de compensation visant à réduire les frais d’approche sur les produits de première nécessité dans le cadre du protocole de lutte contre la vie chère signé en Martinique, le 14 octobre 2024.
COMMENTAIRE FEDOM :
Dans sa réponse, plutôt que d’expliquer précisément les raisons qui font que la mesure n’est toujours pas mise en œuvre, le ministre des Outre-mer reporte une nouvelle fois la responsabilité de la vie chère sur le dos des entreprises, avec une mise à l’index injustifiable de l’une d’entre elles, GBH.
D’évidence, la question du pouvoir d’achat en Outre-mer ne se résoudra pas par des attaques non-substanciées contre les entreprises, quelles qu’elles soient, la plus importante comme la plus petite.
Elle ne se résoudra pas non plus par l’énoncé de mesures contreproductives de suradministration de l’économie des Outre-mer.
Les chefs d’entreprises en Outre-mer composent au quotidien avec l’accumulation croissante, et parfois absurde, des normes et des réglementations ; ils endurent l’insupportable situation des délais de paiement des hôpitaux publics – sous tutelle de l’Etat – et des collectivités locales, subissent en première ligne la crise assurantielle et ses conséquences bancaires du fait des défaillances récurrentes de l’Etat dans ses missions essentielles de garant de l’ordre public.
Dans un tel contexte, les chefs d’entreprises en Outre-mer prennent tous les risques au quotidien, pour eux-mêmes et pour leurs salariés.
Ils attendent des pouvoirs publics le respect des engagements souscrits, une meilleure prise en compte des enjeux structurels qui conditionnent le développement économique et la création d’emploi, et, si possible, un peu plus de considération.
Seule source durable sur nos territoires de création de valeur ajoutée et d’emplois, l’entreprise n’est pas le problème mais la solution.
De manière déterminée et constructive, la FEDOM s’évertuera à rappeler cette évidence et continuera d’être force de cohésion, de proposition et d’action.
À retrouver sur Antilla et Karib’info

Déplacement du député Christian Baptiste en Guyane pour évoquer le dispositif d’exonération de charges sociales (Lodéom)
Le député guadeloupéen Christian Baptiste, rapporteur spécial de la commission des finances de l’Assemblée nationale sur les crédits de la mission outre-mer, était en fin de semaine dernière en déplacement en Guyane dans le cadre de la préparation de son rapport d’évaluation de la LODEOM.
« Le dispositif mérite d’être amélioré et simplifié mais pas raboté, parce qu’il n’est pas totalement vertueux et parfait. Beaucoup d’entreprises ultramarines ont en effet des dettes sociales, en raison notamment de délais de paiement longs des collectivités. Il y a aussi des abus, des fraudes. Mais il faut simplifier la Lodeom et renforcer les contrôles plutôt que revoir le dispositif dans son ensemble », a-t-il rappelé à cette occasion.
Plus que sauver la Lodeom ou limiter les coupes budgétaires à son encontre, l’élu souhaite même étendre le dispositif. « Pour le rendre attractif, il faut pratiquement l’aligner sur les 40% du public » et donc augmenter les barèmes pour permettre au secteur privé d’être concurrentiel en termes de salaires. Selon Christian Baptiste, l’importance de la Lodeom dans le fonctionnement des entreprises témoigne également des problématiques de vie chère, de chômage (19 à 20% en Guyane), de formation, d’économie informelle et des retards structurels inhérents aux territoires ultramarins. « C’est un système global qui justifie à lui seul la mise en place d’un régime dérogatoire qu’il est important de maintenir ».
Pour Lauric Sophie, secrétaire général de la FRBTP Guyane, « C’est un dispositif maîtrisé par les entreprises et les experts-comptables. En changer générerait de l’inertie et freinerait l’économie le temps de se mettre à la page. Or le BTP [secteur moteur de l’économie en Guyane, Ndlr] connaît déjà un coup de frein avec une commande publique moins importante cette année du fait d’un budget de l’Etat en baisse et long à être validé ».
COMMENTAIRE FEDOM :
Les entreprises ultramarines sont confrontées à des handicaps structurels permanents qui se traduisent par un déficit de compétitivité chronique par rapport aux entreprises établies dans l’hexagone.
Cet état de fait justifie l’existence et la pérennité de régimes spécifiques en faveur de la compétitivité des entreprises et de la baisse du coût du travail outre-mer afin d’atténuer l’impact de ces contraintes structurelles.
La LODEOM sociale permet, ainsi, de préserver, année après année, plusieurs dizaines de milliers d’emplois sur nos territoires qui souffrent, aujourd’hui encore, de retards de développement et rend possible des initiatives qui, sans soutien, ne seraient pas engagées. La LODEOM permet aussi de développer l’emploi, ce qui, en effet, mécaniquement en a augmenté le coût. Cependant, nos territoires souffrent encore de retards de développement et la LODEOM rend possible des initiatives qui, sans soutien, ne seraient pas engagées. Pour rappel, les taux de chômage Outre-mer restent en 2023 supérieurs à 14% sur les départements et région d’Outre-mer (7,3% au niveau national), et les taux de chômage des 15-24 ans supérieurs à 30% Outre-mer (17,2% au niveau national). La part des personnes qui appartiennent au halo autour du chômage est plus importante aussi dans les DROM que dans l’Hexagone : le halo concerne 10% de la population de 15 à 64 ans à la Réunion, 11% en Guadeloupe et en Martinique, 20% à Mayotte et 21% en Guyane, contre 4% en France métropolitaine.
Or, le gouvernement envisagerait de réaliser des économies substantielles sur ces dispositifs sur la base d’un rapport d’évaluation de ce régime réalisé par l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires sociales fin 2024, rendu public seulement en mai 2025.
Si nous relevons que la mise en œuvre des préconisations 1 à 5 du rapport IGF/IGAS relatives notamment au meilleur pilotage du régime par les administrations et les organismes de sécurité sociale et au renforcement des contrôles, bienvenues, permettrait probablement de renforcer l’efficacité du régime et de générer de ce fait des économies, nous relevons que le rapport pose par ailleurs de sérieux problèmes méthodologiques dans la justification des propositions 6,7,8 et 9 qui impactent la crédibilité et le sérieux des scénarii d’évolutions du régime LODEOM qui sont proposés.
Fondamentalement, nous déplorons un sérieux problème de cohérence entre les constats posés par le rapport et les recommandations qui sont formulées.
Ainsi, les inspecteurs mettent en évidence dans leurs constats :
- les fragilités reconnues des économies ultramarines confrontées à des surcoûts structurels établis ;
- la nécessité, autant que possible, d’adapter les mesures de soutien de l’Etat à l’échelle de chaque territoire afin de prendre en compte les diversités des situations et les stratégies territoriales définies localement.
Pour autant, à travers les propositions 6,7,8 et 9, la mission d’inspection propose de gommer peu ou prou la prise en compte des spécificités territoriales qui existent aujourd’hui, et tendent à fondre l’ensemble dans un cadre uniformisé. Ainsi est par exemple proposée la suppression des régimes spécifiques applicables à la Guyane, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy.
A ceci s’ajoute la volonté de recentrer l’aide sur les plus bas salaires.
Le rapport, dans ses constats, met en évidence un coût du travail plus élevé Outre-mer du fait de rémunérations tirées à la hausse par le système de sur-rémunérations des emplois publics. Ce qui entraine des conséquences sur la politique salariale des entreprises pour laquelle la LODEOM apporte une forme de compensation partielle. A rebours de cette situation, la mise en œuvre des recommandations du rapport renforcerait inévitablement le phénomène de « trappe à bas salaires » désincitatif à la revalorisation salariale, et de nature à fragiliser l’attractivité des emplois en entreprises. Or, les mutations en cours du monde du travail (numérisation de l’économie, développement de l’intelligence artificielle…) conduisant à des besoins croissants de main d’œuvre qualifiée rendent nécessaire un meilleur accompagnement des salaires intermédiaires par la LODEOM.
De toute évidence, la mise en œuvre ces mesures renforcerait inévitablement le phénomène de « trappe à bas salaires » déjà observé dans certains secteurs d’activité, désincitatif à la revalorisation salariale.
La mission formule en réalité ses recommandations que par le prisme du seul rabot budgétaire, en s’appuyant sur une analyse économétrique purement théorique et hautement critiquable sur le plan méthodologique. Aucune analyse des impacts (sur l’emploi ou sur les prix) n’a été réalisée en accompagnement des propositions d’évolutions du régime.
Par ailleurs, l’absence de prise en compte sérieuse des modifications opérées en lois de financement pour la sécurité sociale pour 2025 et pour 2026 sur les paramètres des allègements généraux, directement corrélés aux régimes LODEOM, fragilise les simulations budgétaires réalisées dans le rapport sur les économies qui seraient réalisées si l’ou un ou l’autre des scénarii était mis en œuvre.
La FEDOM, en relais des organisations et des entreprises qu’elle représente, s’opposera à toute réforme purement budgétaire qui conduirait nécessairement à une remise en cause du niveau global de soutien à l’emploi déterminé par le régime de la LODEOM, à « écraser » l’avantage différentiel du dispositif applicable outre-mer, à fragiliser les plus petites entreprises et à générer une augmentation importante des prix.
Auditionné devant la commission d’enquête du Sénat sur les aides aux entreprises le 15 mai 2025, le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle, Eric Lombard a indiqué qu’il « souhaite que nos entreprises soient les plus rentables possibles, comme un objectif de politique publique nécessaire. C’est pourquoi, dans le prochain projet de loi de finances, nous ne souhaitons pas augmenter les charges et impôts des entreprises. Si nous trouvons des moyens de les alléger, nous le ferons, car nous avons besoin d’entreprises vigoureuses. ».
La FEDOM et les organisations économiques des territoires ultramarins concernés formulent le vœu que cette parole sera suivie des actes au moment de la discussion sur le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026.
Consulter le rapport IGAS/IG portant évaluation des mesures d’exonération de cotisations sociales spécifiques aux outre-mer

Examen du projet de loi de programmation Mayotte à l’Assemblée nationale : les débats s’enlisent sur la question de l’impact sur la compétitivité des entreprises de la mise en œuvre de la convergence sociale
L’Assemblée nationale a poursuivi en séance publique en fin de semaine dernière l’examen en première lecture du projet de programmation relatif à Mayotte. Les débats autour de l’article 15 relatif à l’habilitation donnée au Gouvernement de légiférer par voie d’ordonnance pour la mettre en place la convergence sociale n’ont pas permis d’aboutir de manière satisfaisante sur la question des impacts sur la compétitivité des entreprises.
Voir également : Refonder Mayotte : une ambition nationale, mais quels moyens pour y parvenir ?
Sur la réforme institutionnelle : Loi pour la refondation de Mayotte : l’Assemblée nationale donne son feu vert à l’évolution institutionnelle du Département
COMMENTAIRE FEDOM :
En effet, au cours des débats en séance, l’Assemblée nationale a notamment rejeté l’amendement n°692 déposé par le Gouvernement visant à modifier les paramètres et champ de la réduction générale de cotisations sur les bas salaires, en lieu et place de la suppression du CICE et de l’extension d’une LODEOM à Mayotte au 1er janvier 2026 qui avait été actée dans un premier temps par l’adoption d’un amendement en commission des lois la semaine précédente.
L’amendement du Gouvernement répondait en partie à certaines des inquiétudes émises par la FEDOM et les organisations économiques du territoire (pour plus de détails, voir ici et là), en proposant notamment de revenir sur la suppression du CICE dans un délai de 6 mois qui avait été actée en commission, et de ne pas réformer les exonérations de charges par ordonnances, le sujet nécessitant une concertation préalable avec les organisations économiques. Cet amendement du Gouvernement proposait aussi d’inscrire dans « le dur » une première mesure d’accompagnement des entreprises par une modification du point de sortie de la réduction générale de cotisations sur les bas salaires à 1,6 SMIC, contre 1,4 actuellement, et une extension de son champ d’application aux contributions patronales d’assurance chômage. Cette première mesure d’accompagnement ne saurait naturellement épuiser le sujet de la refonte plus large et plus ambitieuse – qui s’impose – des dispositifs d’exonération de charges.
La FEDOM regrette que les débats en séance publique n’aient pas permis d’aboutir de manière satisfaisante, puisque c’est la version problématique issue de la commission qui est maintenue.
Pour la suite des débats, nous redisons que :
- Le sujet ne peut pas être réglé par la voie de l’ordonnance ;
- La réforme nécessaire des dispositifs d’allègement de charges visant à instaurer un régime de LODEOM adapté au territoire de Mayotte, doit se faire en concertation avec les acteurs économiques ;
- Le CICE doit être en parallèle maintenu le temps nécessaire à la reconstruction et au rattrapage du territoire.
Notons d’ailleurs que si l’Assemblée nationale n’a pas souhaité revenir sur la suppression du CICE au 1er janvier 2026, elle a paradoxalement décidé d’étendre le bénéfice du CICE aux rémunérations allant jusqu’à 3,5 SMIC (contre 2,5 SMIC actuellement) pour les années 2025, 2026 et 2027. Il s’agit d’une mesure transitoire travaillée par la FEDOM avec les députées Estelle Youssouffa (n°336), Anchya Bamana (n°471), Dominique Voynet (n°615) afin de renforcer l’attractivité du territoire et d’accompagner la convergence sociale en l’attente du refonte globale et concertée des régimes d’exonération de charges sociales.
Rappelons enfin que les députés ont une nouvelle fois souhaité accélérer le calendrier de convergence du SMIC mahorais et du SMIC national. Alors que la commission avait acté un alignement du net en 2031, avec une étape intermédiaire à 87,5 % du SMIC net au 1er janvier 2026, les députés ont avancé l’objectif final au 1er janvier 2027, contre l’avis des rapporteurs et du Gouvernement. Un tel rattrapage en l’espace d’un an et demi serait à la fois irréaliste et insoutenable pour les entreprises, avec de lourdes conséquences sur l’emploi, la compétitivité des entreprises et l’inflation.
La FEDOM appelle les députés et les sénateurs à revenir efficacement et clairement sur ces dispositions problématiques inscrites en l’état dans le texte, notamment lors de la commission mixte paritaire.
VIE DES TERRITOIRES

Ouragans, inondations, glissements de terrain… les catastrophes naturelles coûtent cher aux assureurs, trop cher
Les catastrophes naturelles frappent de plus en plus durement la France, y compris en Outre-mer. Les assureurs qui doivent mettre la main au portefeuille pour les coûteuses réparations sont face à un constat alarmant : les indemnisations dépassent régulièrement les primes collectées. C’est donc tout un système qui est en péril…

Les Outre-mer à Impact PME 2025 : une présence affirmée pour défendre et valoriser les territoires
Le salon Impact PME, grand rendez-vous annuel organisé par la CPME nationale, a vu cette année une participation remarquable des territoires ultramarins. Regroupées sous la bannière « France Océanique », des délégations venues de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte et Nouvelle-Calédonie ont porté haut la voix d’une France entrepreneuriale, résiliente et ambitieuse.

Guyane – Lutte contre la pêche illégale : bilan de l’opération renforcée « Mokarran»
Une opération renforcée de lutte contre la pêche illégale, baptisée « Mokarran », s’est déroulée du 2 au 22 juin 2025 sous l’autorité du préfet de la Guyane, délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer.

Martinique – Vie chère : l’Assemblée de Martinique émet un avis négatif sur le projet de loi du Gouvernement
Dans un communiqué diffusé à l’issue de sa séance plénière du mardi 24 juin 2025, l’Assemblée de Martinique a rendu un avis défavorable sur le projet de loi du Gouvernement visant à lutter contre la vie chère dans les Outre-mer. Si le texte s’inscrit dans la continuité du protocole signé en Martinique en octobre 2024, les élus martiniquais pointent des lacunes importantes, jugées incompatibles avec les réalités locales et les besoins structurels du territoire.

Mayotte – Le chantier de l’usine de dessalement d’Ironi Bé a commencé !
Les automobilistes venant du Sud et du Centre de l’île pour se rendre à Mamoudzou ont dû remarquer que depuis une dizaine de jours une large parcelle à Ironi Bé avait été défraîchie et débroussaillée. Il s’agit en effet des travaux de construction de l’usine de potabilisation par dessalement et de la plateforme de prise d’eau et de rejet. Attendue depuis longtemps, cette usine va enfin voir le jour !

Nouvelle-Calédonie – Cinq hôtels de la province Sud officiellement classés Atout France
C’était une belle nouvelle pour l’hôtellerie locale. La province Sud a officiellement remis les panonceaux de classement Atout France à cinq établissements qui ont choisi de s’engager dans une démarche de qualité et d’excellence qui permettra de booster l’attractivité de la destination.

Nouvelle-Calédonie – Fin du chômage partiel “spécifique exaction” au 30 juin : quelles nouvelles mesures d’accompagnement pour les salariés ?
Les mesures sociales exceptionnelles instituées après les émeutes arrivent à leur terme. Plus de chômage partiel “spécifique exaction” à compter du 30 juin. Plus de 6 000 personnes sont concernées. Mais le gouvernement présente un projet de loi du Pays pour un dispositif exceptionnel de soutien à l’emploi, il devrait entrer en vigueur dans le courant du mois de juillet.
Voir également : 480 millions de francs vont être réinjectés dans le dispositif Sud Pro

Nouvelle-Calédonie – Énergie solaire : la construction d’une centrale de stockage d’électricité, « une énorme avancée technologique »
De retour de Paris, le membre du gouvernement en charge de l’énergie, Christopher Gygès, annonce la construction à Boulouparis, via la société Akuo, de « l’une des plus grandes infrastructures de stockage d’électricité en France » qui permettra d’alimenter le réseau, de jour comme de nuit, avec le courant produit par les nombreuses fermes solaires du pays. Cet outil, dont l’ouverture est prévue d’ici 2027, devrait également permettre de servir en partie à l’activité métallurgique. Un investissement privé estimé à 9 milliards de francs qui « témoigne de l’attractivité retrouvée » du Caillou.

Nouvelle-Calédonie : Les prix de 120 produits de grande consommation vont baisser de 10 % en moyenne
Alors que les prix à la consommation, en particulier de l’alimentation, ne cessent d’augmenter, le gouvernement a signé, ce jeudi 26 juin, un accord interprofessionnel avec des représentants des distributeurs, des importateurs et des industriels pour baisser d’environ 10 % le prix de 120 produits, « parmi les plus achetés en magasin ». Une mesure qui sera en vigueur jusqu’au 31 décembre.

Polynésie française – Un projet innovant à Huahine pour faire renaître le site de Hana Iti de ses cendres
C’est un projet de Resort innovant et inclusif alliant la technologie “blockchain” et le timeshare qu’un groupe d’investisseurs privés veut concrétiser à Huahine, sur le site de l’ancien Hana Iti. Dans le même esprit, ce lieu sera dédié à ceux qui, comme lui, sont tombés amoureux de la Polynésie et veulent y passer régulièrement plus de temps. L’idée est de fidéliser et d’impliquer un nouveau type de clientèle dans la vie locale en créant une symbiose entre les touristes, la nature et la population autour d’une sorte d’éco village moderne et seulement une quarantaine de villas en préfabriqué pour ne pas dénaturer le site.

La Réunion – Capital-Investissement : la liquidation d’Apicap vécue avec inquiétude
La société Apicap, qui gérait les participations d’investisseurs dans une trentaine d’entreprises réunionnaises, a été liquidée par le tribunal de commerce de Paris début juin. La gestion des fonds devrait être confiée à un nouvel acteur mais l’angoisse est vive chez plusieurs sociétés locales.

La Réunion – Le Département réunit les acteurs du bois pour structurer la filière
Près de 50 acteurs clés de la filière forêt-bois de La Réunion se sont réunis au Conseil départemental à Saint-Denis pour créer Fibois océan indien, la première interprofession dédiée à la gestion et à la valorisation durable des ressources forestières locales.
VIE DES ADHERENTS

Cap sur l’international pour les cheffes d’entreprise avec la CCI Réunion
Vendredi 27 juin 2025, la CCI de La Réunion accueillait une nouvelle édition de la journée “Entreprendre au féminin”. L’événement, dédié aux cheffes d’entreprise de l’île, vise à les accompagner dans le développement de leur activité à l’international. Une conférence de presse a permis de dévoiler les grandes lignes d’un rendez-vous pensé comme un tremplin concret pour les femmes entrepreneures.

Grand Port Maritime : un projet stratégique 2024–2028 entre transition, aménagement et résilience
Adopté par son Conseil de surveillance en octobre 2024, le projet stratégique 2024–2028 du Grand Port Maritime de la Guadeloupe (GPMG) engage l’établissement dans une transformation profonde. À la veille du terme de la consultation publique, il constitue une feuille de route clé pour l’économie maritime et l’aménagement du territoire guadeloupéen.
Voir également : Les ports de Martinique et de Guadeloupe dans le top 10 du classement mondial pour la ponctualité portuaire | Outremers360

Assemblée générale de l’UDE-MEDEF Guadeloupe : Bruno Blandin, président, lance un appel à la mise en place d’un pacte territorial
Confronté au recul démographique, à l’urgence sécuritaire et à l’instabilité fiscale, Bruno Blandin, président de l’UDE-MEDEF Guadeloupe, appelle à l’union des forces vives du territoire. À la tête d’une organisation désormais cinquième force du réseau national, il livre sa vision et ses priorités pour l’avenir.

Stéphane Hayot, directeur général du groupe Bernard Hayot : « Le résultat net consolidé est en recul de 11% par rapport à 2023 »
Le groupe Bernard Hayot (GBH) vient de publier ses comptes pour l’année 2024. Stéphane Hayot, son directeur général, en présente les grandes lignes.
« La vie chère en Martinique, ce n’est pas un problème de marge ou de concurrence » | Les Echos

Une centrale solaire photovoltaïque bientôt installée sur le site de COMGENDRe à Sainte-Clotilde, ALBIOMA sélectionnée dans le cadre d’une opération partenariale
Un nouveau projet de centrale solaire photovoltaïque sera prochainement lancé sur le site du COMGENDRe à Sainte-Clotilde, à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt organisé par la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL). La société ALBIOMA a été sélectionnée pour mener à bien cette opération a indiqué la Préfecture de La Réunion.

Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie annonce le lancement du fonds de co-investissement Territoire d’Innovation Nouvelle-Calédonie entre la Banque des Territoires et Invest In Pacific
Le Gouvernement franchit une étape majeure dans sa stratégie de développement durable avec le lancement du fonds de co-investissement « Territoires d’Innovation Nouvelle-Calédonie », doté de 10 millions d’euros, en partenariat avec la Banque des Territoires et la plateforme Invest In Pacific. Cette initiative vise à accompagner les jeunes entreprises innovantes locales qui placent la valorisation de la biodiversité au cœur de leur modèle économique.

Alors que les compagnies régionales de Polynésie grossissent leurs flottent, l’État souligne son soutien
Les compagnies régionales polynésiennes Air Tahiti et Air Moana ont reçu, quasi simultanément, leurs nouveaux ATR 72-600. L’occasion pour la représentation de l’État de rappeler son soutien aux compagnies locales et, par ricochet, « la connexion entre les îles » et « l’activité économique ».

Air Austral confirme un « retour à l’équilibre » et « met le cap sur la croissance rentable »
La compagnie internationale réunionnaise a annoncé avoir « retrouver, dès l’exercice 2024-2025, un résultat d’exploitation positif », a-t-on appris dans un communiqué à l’issue du Conseil de Surveillance de la compagnie, qui s’est réuni ce jour afin d’examiner les comptes de l’exercice IATA 2024-2025, clos au 31 mars.
VIE DES PARTENAIRES

IEDOM / IEDOM : stop aux arnaques !
Dans le cadre de leur mission de surveillance de la sécurité des moyens de paiement en Outre-mer, l’IEDOM (Institut d’émission des départements d’outre-mer) et l’IEOM (Institut d’émission d’outre-mer) lancent une vaste campagne de communication à destination des usagers bancaires ultramarins. Intitulée « Stop arnaques », elle vise à prévenir les arnaques dont ils pourraient être victimes.

IEDOM – Publication des rapports annuels sur l’état des économies ultramarines en 2024
Comme chaque année, l’IEDOM publie une série de rapports consacrés à chacune des économies ultramarines. Ces rapports offrent un éclairage sur la situation économique, sectorielle, monétaire et financière des territoires. Il est organisé en quatre chapitres : les caractéristiques structurelles, le panorama de l’économie, les secteurs d’activités, l’évolution monétaire et financière ; et rassemble l’essentiel des informations économiques et statistiques disponibles sur le territoire.

Transport Aérien : Fiscalité, Aérodromes de référence, le Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes mobilisé pour les compagnies ultramarines et corses
Lors d’une conférence de presse organisée mercredi matin, le SCARA (Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes) a mis en lumière les défis cruciaux auxquels font face les compagnies aériennes basées en Outre-mer et en Corse. Au centre des échanges : la reconnaissance de leur rôle vital dans la cohésion territoriale, les évolutions fiscales du secteur aérien, et l’annonce d’un colloque majeur à venir en octobre.
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JOURNAL OFFICIEL

JORF du 25.06.2025
– Délibération n° 2025-149 du 11 juin 2025 portant décision sur le cadre de régulation du système de comptage évolué d’Electricité de Mayotte

JORF du 27.06.2025
– Décret n° 2025-577 du 25 juin 2025 modifiant la partie réglementaire du code de l’énergie relative à l’évaluation et aux modalités de compensation et de recouvrement des charges de service public de l’énergie et mettant en œuvre la réforme de financement de la péréquation tarifaire dans les zones non-interconnectées
– Délibération n° 2025-158 du 19 juin 2025 fixant la dotation définitive au titre du fonds de péréquation de l’électricité (FPE) pour l’année 2025 pour EDF SEI
– Délibération n° 2025-160 du 19 juin 2025 fixant la dotation définitive au titre du fonds de péréquation de l’électricité (FPE) pour l’année 2025 pour Electricité et Eau de Wallis et Futuna