L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
Le précédent Gouvernement avait préparé un budget catastrophique pour les entreprises des Outre-mer. Le Gouvernement actuel l’a repris tel quel. Il est conscient qu’il y a un problème, mais ne formule aucune proposition concrète. Il attend que des propositions viennent des parlementaires et, accessoirement, des milieux économiques. Le(s) Gouvernement(s) n’a (n’ont) pas fait d’évaluation de l’impact des mesures proposées (l’amputation à la fois des exonérations de charges sociales LODEOM et de l’aide fiscale à l’investissement productif, pour près d’un milliard). Nous sommes très bons à la FEDOM, mais pas au point de pouvoir définir sur le champ la trajectoire idéale de la LODEOM et des aides à l’investissement. Le projet gouvernemental n’était pas raisonné ; l’alternative ne doit pas être entre deux voies improvisées sur un coin de table. La matière est sérieuse. Nous sommes disponibles pour un travail enfin sérieux.
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Nouvelle-Calédonie, vie chère, évolution statutaire… Ce qu’il faut retenir de l’entretien de la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou
Nommée ministre des Outre-mer dans le Gouvernement de Sébastien Lecornu, Naïma Moutchou hérite de nombreux dossiers urgents à gérer, notamment celui de la Nouvelle-Calédonie, de la reconstruction de Mayotte ou encore la loi sur la vie chère.
Voir également la composition du cabinet de la ministre
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Le Sénat adopte en commission le projet de loi contre la vie chère
Le projet de loi contre la vie chère en Outre-mer, présenté sous le Gouvernement Bayrou et repris par celui de Sébastien Lecornu, a été adopté mercredi dernier en commission au Sénat, avant son examen mardi dans l’hémicycle. Les sénateurs de la commission des Affaires économiques ont donné leur feu vert à ce texte qui entend relancer le pouvoir d’achat, la transparence et la transformation économiques des territoires d’Outre-mer, en réponse notamment aux manifestations qui ont secoué la Martinique à l’automne 2024.
COMMENTAIRE FEDOM :
Comme beaucoup, la FEDOM regrette le manque d’ambition, et même l’absence de réponse sur les enjeux structurels qui conditionnent le développement économique et la création d’emploi en outre-mer.
Quid des enjeux liés aux revenus, à l’activité et à l’emploi, pourtant déterminants, dans un contexte marqué par des taux d’emploi très faibles, et alors que le Gouvernement entend amputer la LODEOM, principal dispositif de soutien à l’emploi privé ?
Quid aussi des surcoûts liés aux délais de paiement des collectivités et des hôpitaux publics ? Ou encore des effets des sur-rémunérations des emplois publics (système qui ne fait l’objet d’aucune réduction de dépense au budget 2026…) sur la dynamique de l’emploi privé et sur les prix ? Quid de la mise en œuvre des annonces du printemps en matière assurantielle (avec notamment la mise en place d’un fonds de garantie anti-émeutes) ? Autant de facteurs de vie chère.
Comment prétendre lutter contre la vie chère, avec des mesures relevant pour l’essentiel de l’effet d’annonce ou du symbolique, alors que ces questions ne sont toujours pas traitées, et alors que les dispositions désastreuses contenues dans le PLF et le PLFSS 2026 vont aussi nécessairement conduire à une augmentation considérable du coût du travail, de l’investissement, de l’énergie, du logement, des transports, et donc des prix en Outre-mer ?
Au-delà des impacts massifs sur les prix générés par l’amputation, largement commentée, des deux principaux dispositifs de soutien à l’activité et l’emploi en outre-mer (LODEOM sociale et régimes de soutien fiscal à l’investissement productif), le porte-monnaie des ultramarins va aussi devoir subir les conséquences de la réforme désastreuse du malus automobile inscrite à l’article 13 du PLF, qui va en proportion affectée là encore bien davantage les Outre-mer que l’hexagone. Les entreprises vont pâtir fortement des effets de la mise en œuvre du MACF (Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières) et de l’ETS 2 (ou Système d’échange de quotas d’émission carbone – SEQE), qui se répercuteront nécessairement dans les prix, sans qu’aucune alternative crédible ne soit encore mise sur la table.
L’essentiel du sujet de la vie chère outre-mer se joue bien autour de ces enjeux.
Les impacts très limités des dispositions de ce texte de loi « vie chère » seront brutalement balayés par les impacts autrement plus désastreux (et d’application immédiate ou quasi immédiate) de l’absence de réponses à toutes les problématiques précitées.
A quand une véritable prise de conscience de la part des pouvoirs publics de la nécessité d’y apporter des réponses urgentes ?
A quand une véritable écoute des entreprises et des organisations économiques qui alertent depuis des mois sur ces sujets en ayant le sentiment de ne pas être entendus ?
Pour revenir sur le projet de loi en cours d’examen au Sénat, la commission des affaires économiques, saisie en fond, a examiné 92 amendements ce mercredi 22 octobre, pour en retenir une dizaine. Nous pouvons notamment retenir :
– La suppression bienvenue de l’article 1er qui visait à abaisser le seuil de revente à perte en excluant les frais de transport de son calcul. Il est heureux que le Sénat ait pris la mesure des conséquences mortifères pour les petits distributeurs et pour la production locale si une telle disposition devait être maintenue.
– La modification de l’article 2 relatif au Bouclier Qualité Prix en permettant la prise en compte des impératifs de promotion des produits locaux dans le BQP (amendement Rapporteurs) et en donnant un caractère obligatoire de la négociation annuelle d’un BQP « services » (amendements Rapporteurs et Ramia). Plus généralement, cet article assignerait désormais au BQP l’objectif de « réduire l’écart de prix entre les produits figurant sur la liste (…) et les produits équivalents commercialisés en France hexagonale ». Or, logiquement, l’objectif de BQP doit être de modérer l’inflation d’une année sur l’autre en outre-mer indépendamment de la dynamique des prix dans l’Hexagone. Prenons la situation où l’inflation est faible dans l’Hexagone mais que les coûts du transport ou le taux de l’octroi de mer augmentent fortement, ces augmentations ne pourront plus être répercutées dans le prix des produits de la liste. L’atteinte portée à la liberté d’entreprendre paraît contraire à la Constitution. En outre, la loi n’indique d’ailleurs pas comment sont déterminés concrètement les prix des « produits équivalents commercialisés en France hexagonale ». Elle pourrait être regardée comme entachée d’incompétence négative.
– La suppression de l’article 5 qui habilitait le Gouvernement à mettre en place par ordonnance un mécanisme de péréquation des frais d’approche pour les faire diminuer sur les produits de première nécessité dans le cadre de la mise en œuvre du protocole vie chère signé en Martinique. Les sénateurs ont bien fait savoir qu’ils partageaient l’objectif poursuivi par cette disposition, mais ils ont considéré, de manière bien légitime, que le Parlement ne pouvait pas se dessaisir ainsi de sa compétence sur un tel sujet, et ce d’autant plus que les contours de ce mécanisme restent encore très imprécis. Cela fait plus d’un an maintenant que le Gouvernement s’est engagé à mettre en place ce dispositif. Le rapport confié au Conseil général de l’économie n’a toujours pas été transmis au Parlement, ni rendu public. Alors que toutes les autres parties prenantes de l’accord ont mis en œuvre leurs engagements respectifs, il y a désormais urgence pour le Gouvernement à agir, à respecter l’engagement qu’il a pris en proposant rapidement au Parlement un dispositif qui devra ensuite être débattu par le législateur.
– La création d’un article 6 quater, par l’adoption d’un amendement déposé par le Sénateur Lurel, qui permet aux agents de l’Etat (DGDDI, DGFIP et DGCCRF) de communiquer sur demande aux présidents des exécutifs locaux et des OPMR « tous documents et renseignements de nature fiscale détenus ou recueillis dans le cadre de l’ensemble de leurs missions respectives relatives aux importations de produits sur leur territoire respectif ». Il s’agit d’une atteinte manifestement majeure au secret fiscal et au secret des affaires qui est contraire à la Constitution dès lors que le législateur n’a assorti ce dispositif d’aucune garantie : le champ des données transmissibles n’est pas limité (sinon territorialement) ; cette transmission n’est pas nécessaire au regard des missions des collectivités territoriales et des OPMR, et, en tous les cas, la loi n’encadre absolument pas les finalités pour lesquelles la collecte des données pourrait intervenir. Les OPMR, en particulier, ont reçu pour mission d’analyser le niveau et la structure des prix, des marges et des revenus et de fournir aux pouvoirs publics une information régulière sur leur évolution (art. L. 910-1 A du code de commerce). Des informations statistiques, non individualisées, sont suffisantes pour l’accomplir. Les garanties de confidentialité des OMPR sont clairement insuffisantes pour que des données d’une telle sensibilité leur soient transmises. Pour rappel, dans sa décision n° 2021-924 QPC du 9 juillet 2021, le Conseil constitutionnel a déjà eu l’occasion de censurer une disposition qui permettait aux administrations de transmettre leurs données aux services de renseignement sans assortir cette possibilité des garanties adéquates.
Retrouver note synthétique de la FEDOM

Budget 2026 : pour éviter une « véritable casse sociale » en Outre-mer, les députés suppriment les coupes du gouvernement prévues à l’article 7 du PLF 2026
Réunis en commission des finances, les députés ont supprimé, la semaine dernière, le « coup de rabot » prévu sur les aides aux entreprises ultramarines à l’article 7 du projet de loi finances pour 2026.
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM se félicite de la suppression, en commission des finances, de l’article 7 du PLF, ainsi que du large consensus politique qui a rendu cette décision possible.
Cet article 7 constitue une rupture majeure et sans précédent dans le soutien apporté aux entreprises ultramarines. Il vise en effet à réduire d’environ 300 à 400 millions d’euros par an le dispositif de soutien de l’État à l’investissement productif en Outre-mer — soit plus d’un tiers du volume d’aide, estimé à 1,226 milliard d’euros en 2023 —, et ce, sans la moindre étude d’impact sur la viabilité des projets ni sur la création d’emplois.
Conçu selon une logique strictement budgétaire, l’article 7 ignore totalement les réalités économiques et les besoins spécifiques des territoires ultramarins.
La FEDOM appelle donc les députés à confirmer en séance publique sa suppression, afin de préserver un levier essentiel à l’emploi, à la création de richesse et à la compétitivité de nos entreprises.
Voir également : Les députés sauvent « la défisc’ » en commission ; Les élus d’Outre-mer vent debout contre les coupes du budget 2026 ou encore Première victoire à Paris pour maintenir la défisc’ nationale ; Projet de budget des outre-mer 2026 : les députés ultra-marins unanimement contre « la cure d’austérité »

Projet de loi de Finances : les députés GDR de La Réunion vent debout contre les coupes budgétaires
Alors que démarre l’examen du projet de Loi de Finances 2026 à l’Assemblée nationale, les députés Emeline K/Bidi, Karine Lebon et Frédéric Maillot ont exprimé leurs inquiétudes. Ils craignent les impacts de l’austérité annoncée en outre-mer, en ce qui concerne les aides aux entreprises, la santé, ou l’éducation.

Mayotte – L’amendement de prolongation des aides aux entreprises mahoraises adopté en commission
Les membres de la commission des finances de l’Assemblée nationale ont adopté un amendement de la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, qui proroge jusqu’en 2029 des mesures d’aide en faveur des entreprises affectées par le cyclone Chido à Mayotte.

Nouvelle-Calédonie : le texte sur le report des élections provinciales renvoyé directement vers une commission mixte députés-sénateurs
En réponse à un « barrage » d’amendements assumé par LFI, l’Assemblée nationale a rejeté, dès l’ouverture des débats, une proposition de loi de report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie.

« Les territoires ultramarins ne sont pas un fardeau, mais une richesse pour l’Europe »
Dans une tribune au Monde, des parlementaires socialistes et Place publique alertent sur les conséquences du projet de la Commission européenne pour le futur budget 2028-2034, qui ferait disparaître les lignes budgétaires spécifiques aux régions ultrapériphériques. Ils déplorent un bouleversement « des fondements mêmes de la solidarité européenne », et appellent au retrait de ces propositions.

Leasing social indisponible en Outre-mer : le préfet de Guadeloupe saisi pour « comprendre ce qui bloque », annonce le ministre de l’Économie
Le programme de location de voitures électriques avec option d’achat pour les ménages modestes n’est toujours pas disponible dans les départements et régions ultramarines, à l’exception de La Réunion. Le député guadeloupéen Olivier Serva (LIOT) a alerté le gouvernement. Les ministres de l’Économie et des Outre-mer ont saisi le préfet de la Guadeloupe.
VIE DES TERRITOIRES

Tourisme outre-mer : des revenus essentiels, mais des emplois fragiles
Dans un rapport critique, la Cour des comptes analyse les enjeux autour de l’emploi touristique en Outre-mer. Manque d’attractivité, formation inadaptée, données lacunaires…si le tourisme génère des revenus essentiels et structure la vie locale, l’emploi touristique y reste limité et vulnérable face aux difficultés de recrutement, à la précarité et aux crises successives, tandis que le modèle balnéaire montre ses limites et que la concurrence mondiale s’intensifie. Des travaux à croiser avec l’étude prospective Horizons 2040 réalisée par la DGOM et Atout France.
Voir également : Tourisme Outre-mer : se projeter vers 2040 pour repenser les modèles
Ou encore : Tourisme à La Réunion : la Cour des comptes appelle à rompre avec le modèle hors-sol ; Tourisme à Mayotte : un fort potentiel, mais une filière encore sans cap ;

« L’histoire jugera sévèrement ceux qui auront laissé la France océanique sombrer dans la crise »
Dans une tribune parue dans Karibinfo, l’économiste Jean-Marie Nol, revient sur le projet de loi de finances pour 2026, qui a résonné comme « un coup de tonnerre dans les Outre-mer. » « Ce recul symbolise un virage politique clair : celui d’une rigueur assumée, qui privilégie l’orthodoxie budgétaire à la cohésion économique et sociale. Derrière les chiffres, c’est une vision du lien entre la France et ses territoires d’Outre-mer qui s’effrite ».

Guadeloupe – Les Îles de Guadeloupe séduisent de plus en plus le marché canadien
Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à s’envoler vers la Guadeloupe. Après une très forte hausse de la fréquentation en 2024, la tendance se poursuit en 2025 avec l’ouverture de nouvelles lignes et une visibilité renforcée auprès du public grâce à un dispositif promotionnel.

La Région Guadeloupe et Bpifrance renouvellent leur partenariat pour soutenir les entreprises locales
Le 24 octobre 2025, la Région Guadeloupe et Bpifrance ont signé à l’Hôtel de Région à Basse-Terre une nouvelle convention de partenariat stratégique pour la période 2025-2028. Cette signature s’est déroulée en présence du président de Région Ary Chalus et de Marie-Adeline Peix, directrice exécutive des partenariats régionaux, de la création et de l’action territoriale chez Bpifrance.

Guyane – Orpaillage : la réforme du code minier cristallise les débats entre les opérateurs guyanais et les écologistes
Quatre décrets d’application de la réforme du code minier ont été adoptés en conseil des ministres le 25 août dernier. Ils restructurent l’architecture juridique de l’exploitation des ressources minières. En Guyane, les opérateurs miniers dénoncent un durcissement des règles, tandis que les écologistes déplorent un manque d’ambition.

La Guyane avance vers son objectif 2030 d’autonomie énergétique avec l’ADEME
En 2024, l’ADEME a soutenu 75 projets pour un total de 20,5 millions d’euros d’aides, confirmant la montée en puissance de la Guyane sur la voie de l’autonomie énergétique. Biomasse, solaire, biogaz, efficacité énergétique : les chantiers se multiplient pour atteindre un modèle 100 % renouvelable à horizon 2030.
COMMENTAIRE FEDOM :
Comme nous avions pu le souligner lors du cycle de séminaires Les entreprises au cœur de la transition énergétique, les ENR constituent une solution pérenne et indispensable au développement économique et social de nos territoires ultramarins.
Cependant, les investissements dans ce secteur stratégique nécessitent un cadre économique et réglementaire stable. Or, ce cadre est aujourd’hui fragilisé par la remise en cause du soutien à l’investissement productif Outre-mer (article 7 du PLF), mais aussi, plus spécifiquement, à la filière photovoltaïque.
Le Gouvernement envisage en effet une hausse rétroactive de la fiscalité sur les centrales photovoltaïques (article 19), combinée à une réduction rétroactive du tarif de rachat de l’électricité produite par les centrales S06/S10 (article 69).
Ces décisions unilatérales envoient un signal très préoccupant aux énergéticiens ultramarins et à leurs investisseurs. Elles ébranlent la confiance des acteurs dans la parole de l’État — pourtant garant de contrats à long terme —, compromettent la viabilité économique de plusieurs installations et mettent en péril la réalisation des objectifs de décarbonation et d’autonomie énergétique.
Nous plaiderons dans les débats parlementaires pour que les outre-mer ne soient pas impactées par ces dispositions mal venues.

Martinique – Journées de l’économie maritime : « Les métiers de la mer ne sont pas assez connus »
Les Journées de l’économie maritime (JEM), organisées par le Cluster maritime de la Martinique (CMM), ont réuni, la semaine dernière, à l’Étang-Z’Abricots, acteurs publics, professionnels et experts autour des enjeux de la pêche, de la souveraineté alimentaire et de la transition maritime régionale.

Mayotte – La CSSM de Mayotte facilite la mise à jour des déclarations des employeurs
La Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte (CSSM) est désormais ouverte tous les samedis pour les entreprises. La structure a mis en place un guichet spécifique destiné aux employeurs, leur permettant de mettre à jour leurs déclarations.

Mayotte – Que devient Mayotte, dix mois après le cyclone Chido ?
Cela fait dix mois que le cyclone Chido a ravagé Mayotte, faisant quarante morts, une quarantaine de disparus, mais aussi de gros dégâts matériels. Aujourd’hui, la situation est toujours catastrophique sur l’île.

Polynésie française – 3 800 nouvelles entreprises au fenua en 2024
En 2024, les Polynésiens ont été un peu moins nombreux à se lancer qu’en 2023. 3 800 nouvelles entreprises ont été créées selon l’ISPF, 2 % de moins que l’année précédente. Quels sont les secteurs de prédilection ?

Polynésie française – Port de pêche : 5 ans et 1,8 milliard pour faire peau neuve
Nouveaux pontons, nouveaux quais, nouvelles tours à glace, nouveaux hangars pour la transformation du thon blanc en produits dérivés, et la transformation des déchets de pêche en engrais et farines pour l’aquaculture, amélioration du réseau d’assainissement, accès contrôlé à la zone… Le Port autonome de Papeete sera le maître d’œuvre de ce schéma directeur qui s’étire sur cinq ans et coûtera 1,83 milliards de Francs pacifiques.

La Réunion – Les élus réunionnais montent au front pour sauver le POSEI, pilier de l’agriculture locale
Réunis le 22 octobre en Commission Permanente, les élus du département de La Réunion ont adopté à l’unanimité une motion de soutien aux agriculteurs réunionnais. Ils s’opposent fermement à la suppression du POSEI (Programme d’Options Spécifiques à l’Éloignement et à l’Insularité), un dispositif européen essentiel pour le maintien de l’agriculture dans les régions ultrapériphériques.

La Réunion – NRL : le chantier redémarre à La Possession, cap sur 2030
Après plusieurs années d’arrêt, la Nouvelle Route du Littoral (NRL) redémarre officiellement à La Possession. Ce projet d’envergure, relancé par la Région Réunion, entre dans sa phase décisive avec pour horizon la mise en service complète en 2030. Objectif : relier définitivement Saint-Denis et La Possession par une route plus sûre, plus fluide et adaptée aux mobilités de demain.
Voir également : Futur téléphérique de La Montagne : un projet innovant en matière énergétique à venir

La Réunion – Innovation : Leon Guide lance sa première grande campagne publicitaire à La Réunion
L’application mobile, spécialisée dans la valorisation du patrimoine réunionnais à travers des récits audio, a lancé sa première campagne publicitaire intitulée « L’histoire de La Réunion s’écoute sur Leon Guide ».

4 bonnes raisons de visiter Saint-Barthélemy
Nichée au cœur des Caraïbes, l’île de Saint-Barthélemy est l’une des destinations les plus prisées au monde, où luxe, beauté sauvage et plaisirs nautiques se conjuguent harmonieusement. Ce petit paradis attire chaque année des voyageurs en quête d’élégance, de sérénité et de dépaysement.
VIE DES PARTENAIRES

La recherche réunionnaise sur la canne à sucre rayonne à l’international
La canne à sucre réunionnaise s’est une nouvelle fois distinguée sur la scène mondiale, avec eRcane (le centre de Recherche & de Développement de la canne à sucre de La Réunion) à Cali en Colombie, qui accueillait du 22 au 31 août le 32èmeme congrès de l’International Society of Sugar Cane Technologists (ISSCT), grand rendez-vous scientifique réunissant les meilleurs experts de la filière. Le CIRAD représentait également l’excellence de la recherche et de l’innovation française et réunionnaise.
Voir également : Le Cirad présente sa feuille de route Outre-mer à l’Union européenne | Cirad

Patrick Martin : « Replacer l’entreprise, l’emploi et l’investissement au cœur du projet commun »
Le président du Medef France a réalisé un déplacement de deux jours en Nouvelle-Calédonie, la semaine dernière, pour rencontrer commerçants et chefs d’entreprise, et renforcer les liens avec l’antenne locale du mouvement. Convaincu des « atouts » que possède la Nouvelle-Calédonie sur le plan économique, Patrick Martin estime que la relance passera par la capacité des acteurs calédoniens à « dépasser les clivages » et l’instauration d’un « cadre » propice au développement économique. Entretien.

Philippe La Cognata, directeur de l’IEDOM de La Réunion : « Pour réussir, les startups doivent combiner innovation technologique, stratégie de marché réaliste et gestion rigoureuse »
À La Réunion, les start-ups se multiplient mais peinent encore à atteindre la maturité économique. Une étude de l’IEDOM a dressé en août dernier le portrait d’un écosystème prometteur, porté par des entrepreneurs enthousiastes mais confrontés à de fortes fragilités structurelles. Philippe La Cognata, directeur de l’IEDOM de La Réunion, revient sur les enseignements de cette enquête.

Paris pour l’emploi des Outre-mer 2025, une 8ème édition pour favoriser le retour au pays des talents
Les 6 et 7 novembre prochains, la place de la Concorde se transformera en vaste carrefour de l’emploi. Parmi les 1 000 recruteurs et 25 000 candidats attendus à Paris pour l’emploi, un espace sera entièrement dédié aux territoires ultramarins — un rendez-vous devenu incontournable pour celles et ceux qui envisagent un retour au pays.

Quand l’AFD devient le banquier du Pacifique
De Nouméa à Wallis, l’Agence française de développement (AFD) s’impose comme un acteur clé du redressement calédonien. Sous l’impulsion de Paris, elle finance, conseille et oriente les grands choix économiques du territoire. Mais derrière les prêts bonifiés et les discours institutionnels, c’est toute la stratégie française dans le Pacifique qui s’affirme.
VIE DES ADHERENTS

« Défendre nos entreprises, c’est défendre Saint-Martin » pour les membres de la CCISM
Face aux enjeux et aux probables répercussions économiques d’une amputation de la Lodeom, les membres de l’Assemblée Générale de la CCI Saint-Martin ont souhaité exprimer leurs inquiétudes à travers une motion. Ils ont rapidement été rejoint par les élus du territoire, vent debout contre les coupes budgétaires annoncées.

L’économie des Outre-mer se dirige-t-elle vers une crise majeure ? Le nouveau président de l’ACCIOM, Patrick Vial-Collet, met en garde contre un budget trop brutal et plaide pour une adaptation progressive
Alors que le PLF 2026 poursuit son parcours, la voix des Outre-mer s’élève. Au nom des onze territoires ultramarins, Patrick Vial-Collet président de la CCI Guadeloupe récemment élu à la tête de l’Association des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Outre-mer (ACCIOM), met en garde contre les effets délétères d’un budget qu’il juge « trop brutal » pour les entreprises locales. Dans une interview accordée à Outremers 360 il revient sur les trois menaces qui pèsent sur l’avenir économique des territoires : la réforme de la LODEOM, la réduction des exonérations de charges et la future taxe carbone européenne.

Action Logement et AL’MA, moteurs de la reconstruction durable à MAYOTTE
10 mois après le passage du cyclone Chido, qui a durement frappé Mayotte, la reconstruction du territoire s’organise à grande échelle. En première ligne, Action Logement et sa filiale AL’MA multiplient les initiatives pour apporter des solutions durables et renforcer l’offre de logements abordables.

Nouvelle-Calédonie : le Fonds social de l’habitat et Action Logement nouent un partenariat pour réhabiliter et repenser l’habitat social
Le Fonds social de l’habitat et Action Logement unissent leurs expertises au travers de deux projets pilotes : le lotissement des Palmiers, à Dumbéa, axé sur la proximité et la vie locale, et la résidence Riverstar, à Rivière-Salée, centrée sur la requalification urbaine et l’amélioration du confort des logements.

Mayotte : GBH soutient la relance agricole sur le territoire
Le groupe GBH a annoncé plusieurs initiatives en faveur de la reconstruction et du développement agricole à Mayotte, dans le cadre d’un fonds de soutien doté de 2 M€ créé après le passage du cyclone Chido.

L’industrie locale menacée : l’AMPI monte au créneau
Pour Martinique la 1ère et Madinmag, le président Charles Larcher, et Line Pardon, déléguée générale alertent tour à tour sur les dangers qui menacent l’industrie Martiniquaise à l’aube de l’année 2026 : Coup de rabot sur le projet loi de finance 2026 pour les Outre-mer, révision à la baisse de la LODEOM sociale, la remise en question des régions ultrapériphériques à l’échelle européenne.

Budget – LODEOM : Les co-présidents du MEDEF Outre-mer se mobilisent aussi et alertent Sébastien Lecornu sur un « choc sans précédent » pour l’économie ultramarine
Le Comité des Outre-mer du MEDEF a adressé un courrier au Premier ministre pour l’alerter sur l’impact « grave et disproportionné » des orientations budgétaires envisagées pour 2026, qui pourraient priver les territoires ultramarins de près de 800 M€ par an de dispositifs de soutien à l’emploi et à l’investissement.

« Une très mauvaise nouvelle »… Inquiétudes du MEDEF Martinique face à la possible réduction des exonérations patronales
Alors que le gouvernement envisage de revoir les niches sociales dans le budget 2026, la LODEOM — dispositif d’exonération des charges patronales en outre-mer — pourrait être partiellement remise en cause. Catherine Rodap, présidente du MEDEF Martinique, alerte sur les conséquences directes pour l’emploi, l’investissement et l’attractivité du territoire.

Air Austral célèbre ses 50 ans : une soirée d’émotion et d’hommage au Théâtre de Champ Fleuri
C’est dans une atmosphère conviviale qu’Air Austral a célébré hier soir, au Théâtre de Champ Fleuri, ses 50 ans d’histoire. Une soirée exceptionnelle organisée en présence des actionnaires de Run Air, des dirigeants de la compagnie et d’un parterre d’invités prestigieux.

La BEI et BRED Banque Populaire soutiennent le financement des entreprises ultramarines
Cette opération est la première signée par la BEI avec BRED Banque Populaire pour soutenir le développement des territoires ultramarins. La BEI accorde ainsi un financement de 400M€ à BRED Banque Populaire, dont une première tranche de 100 M€ vient d’être débloquée, ce qui va permettre de mobiliser 800M€ à destination des PME et des ETI des outre-mer.
VIE DE LA FEDOM

Budget Outre-mer 2026. Réforme de la LODEOM : Hervé Mariton, président de la FEDOM dénonce « un rabot sans discernement, une faute économique et politique » et appelle à un sursaut collectif
Alors que le projet de loi de finances 2026 prévoit une réduction de 800 millions d’euros de la Lodeom et du dispositif d’aides fiscales à l’investissement destinées aux entreprises ultramarines, Hervé Mariton, président de la Fedom dénonce dans un entretien accordé à Outremers 360 un « coup de rabot sans discernement ». Il alerte sur les conséquences économiques et sociales d’une telle décision et sur le risque qu’elle fait peser sur la cohésion nationale.

« L’État s’épuise dans la distribution de pouvoir d’achat », par Hervé Mariton, ancien ministre
Dans la Tribune Dimanche, Hervé Mariton met en garde contre « la distribution de pouvoir d’achat, une méthode pas politiquement efficace » et déplore « l’étato-consumérisme ». Il revient sur la tentation d’agir par la législation, la réglementation, dans ce domaine. « Cette tentation est plutôt maîtrisée en métropole, mais débridée pour Outre-mer ».

Colloque : « Régulation dans les Outre-mer : solution à la vie chère ou facteur d’aggravation ».
Alors que le projet de loi destiné à lutter contre la vie chère dans les territoires ultramarins vient d’être voté par le Sénat, ce colloque propose d’en interroger les fondements et les effets économiques. Organisé par la FEDOM, en partenariat avec le GW Innovation and Competition Lab de l’University de Washington (fondé par Aurélien Portuese et co-dirigé par Frédéric Jenny), le Cabinet d’avocats TACTICS et la Fondation Concorde, ce colloque se tiendra le 17 décembre de 14 à 18 heures au CESE et réunira des experts français et internationaux, des élus et des chefs d’entreprise.
Le programme complet et les modalités d’inscription seront présentés dans nos prochaines parutions.
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JOURNAL OFFICIEL

JORF du 23.10.2025
– Décret du 22 octobre 2025 portant nomination du préfet, administrateur supérieur des îles Wallis et Futuna – M. de MANHEULLE (Jean-François)
– Arrêté du 17 octobre 2025 portant nomination de M. Maël DISA au conseil d’administration de l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (LADOM)

JORF du 26.10.2025
– Avis relatif à un courrier fixant la liste des organisations d’employeurs représentatives dans le secteur des entreprises de propreté et services associés à Mayotte
– Avis relatif à l’ouverture d’une procédure nationale d’opposition pour la demande de reconnaissance en indication géographique protégée de la dénomination « Sucre de l’île de La Réunion »
– Arrêté du 22 octobre 2025 portant nomination de Mme Astrid JEFFRAULT au conseil d’administration du groupement d’intérêt économique « Atout France – Agence de développement touristique de la France »