L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
Comment comprendre ? La collectivité territoriale de Martinique vient de décider d’augmenter l’octroi de mer sur 62 produits pour 28 millions d’euros. Au moment où il est question de lutte contre la vie chère…Il s’agit d’abonder le budget de la collectivité et des communes. Mais s’il y a déjà trop de dépenses publiques en métropole, il y a aussi trop de dépenses publiques locales outre-mer. C’est un point auquel le ministère devrait veiller dans les arbitrages budgétaires à venir.
Comment comprendre ? L’économie outre-mer est beaucoup plus administrée qu’en métropole et ça ne marche pas. L’économie est insuffisamment développée, la part des entreprises dans le PIB insuffisante, les prix trop élevés et l’emploi privé trop faible. L’administration de l’économie et une part trop élevée d’administration dans le PIB, ça ne marche pas. Et comme ça ne marche pas, le Gouvernement, dans son projet de loi « vie chère », qui devrait être présenté en Conseil des ministres mercredi, en rajoute. Plus d’administration et plus de contraintes. Peut-être un bénéfice de court terme. Sûrement un impact durablement négatif sur l’économie, les entreprises, l’emploi et au total une baisse du pouvoir d’achat. Allez comprendre !
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Accord pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie : quel est le calendrier prévu ?
Après des mois de discussions et la signature d’un compromis politique le 12 juillet 2025, le plus gros reste à faire pour concrétiser cet accord. Il devra tout d’abord obtenir le feu vert des Calédoniens. Puis être transposé juridiquement dans plusieurs textes de lois.
Pour fixer les grandes étapes à venir, l’accord annonce un calendrier de mise en œuvre, en précisant qu’il reste « indicatif ». Car celui-ci pourrait bien être bousculé par plusieurs paramètres, notamment d’ordre politique. Quelles sont les prochaines dates clés ? Quelles étapes s’avèrent les plus complexes ? Et surtout, quelles conséquences les divisions du camp indépendantiste et le risque d’une censure du gouvernement national pourraient avoir sur la mise en œuvre de cet accord ?
- Juillet 2025 : conclusion de l’accord et finalisation de l’articulation juridique entre les dispositions actuellement en vigueur et celles de l’accord
- Septembre – novembre 2025 : adoption d’une loi organique reportant les élections provinciales et adoption d’un projet de loi constitutionnel
- Février 2026 : consultation des Calédoniens
- Mars – avril 2026 : adoption d’une loi organique spéciale
- Mars 2026 : élections municipales
- Mai – juin 2026 : élections provinciales
Voilà pour ce qui est du calendrier théorique. Mais qu’en est-il dans la pratique ? Le processus menant vers l’accord peut-il être bloqué si l’un d’une des formations politiques se retire de l’accord ? La question est légitime après la récente prise de position de la commission exécutive de l’Union calédonienne. Le parti a réuni les membres de sa commission exécutive, le 21 juillet, pour qu’ils échangent avec l’équipe de négociation et se prononcent sur l’accord signé à Bougival. Ils estiment « que les fondamentaux du combat du peuple kanak n’y apparaissent pas ».
Voir également : La commission exécutive de l’Union calédonienne rejette l’accord de Bougival – Radio1 Tahiti ; Quel futur pour la Nouvelle-Calédonie ? Trois projets politiques successifs et une issue toujours incertaine ; Nouvelle-Calédonie : « L’accord d’Emmanuel Macron et Manuel Valls est plus fragile que celui de Rocard » – L’Express ; « Il faut qu’on pense plus à notre pays qu’à notre parti », plaide le député Nicolas Metzdorf après le projet d’accord signé à Bougival ; Accord Nouvelle-Calédonie : face aux divisions du camp indépendantiste, Manuel Valls appelle à l’unité pour défendre ce compromis politique ; « Bougival, c’est le pari de l’intelligence »

Comité interministériel du tourisme : trois territoires ultramarins pilotes, plan Mayotte, prêts spécifiques, spiritourisme, croisière durable…Le Premier ministre a annoncé des mesures particulières pour les Outre-mer
Réuni à Angers le 24 juillet, le Comité interministériel du tourisme, présidé par le Premier ministre François Bayrou, a dévoilé une feuille de route ambitieuse pour faire du tourisme un levier de croissance durable. Parmi les priorités affichées, plusieurs mesures structurantes pour les Outre-mer : lancement de trois territoires ultramarins pilotes pour le tourisme de savoir-faire, plan pour faire du tourisme un levier de reconstruction et de développement à Mayotte, deux prêts spécifiques de la Banque des Territoires, développement du spiritourisme et élargissement de la charte croisière durable aux Outre-mer.
COMMENTAIRE FEDOM :
En 2024, les Outre-mer ont enregistré des résultats économiques prometteurs : 4,5 millions d’arrivées touristiques (+11 % par rapport à 2023), 1,4 milliard d’euros de recettes touristiques (+16,7 %), et 75 000 emplois directs et indirects dans le secteur (+7 %). Autant d’indicateurs qui confirment le potentiel et les atouts structurels des Outre-mer. Voici ci-dessous, le détail des mesures du Comité interministériel du tourisme concernant les Outre-mer :
Tourisme de savoir-faire : trois territoires ultramarins pilotes
Une attention particulière a été accordée aux Outre-mer, avec le lancement d’une phase expérimentale dans trois territoires pilotes : La Réunion, la Guyane et la Polynésie française. Quatre actions concrètes seront mises en œuvre sur ces territoires : 1/ il s’agira d’identifier les acteurs locaux déjà impliqués dans la valorisation des savoir-faire, 2/ puis d’établir un diagnostic de la filière en partenariat avec les services de l’État et les réseaux économiques tels que les CCI, comprenant une cartographie des entreprises et une analyse de leur profil. 3/ Par la suite, les entreprises intéressées par l’accueil du public seront recensées via un questionnaire partagé entre les services déconcentrés et les réseaux d’entreprises. 4/ Enfin, ces entreprises bénéficieront d’un accompagnement et d’une information ciblée à travers des webinaires, des fiches pratiques et des échanges d’expérience.
Lancement d’un plan tourisme à Mayotte
À la suite des cyclones Chido et Dikeledi, le tourisme à Mayotte est appelé à devenir un moteur essentiel de la reconstruction et du développement économique de l’île. Porté par la résilience des professionnels locaux et la richesse naturelle du territoire, un plan de relance a été co-construit depuis janvier 2025 avec la participation des acteurs locaux, du Département, de l’État et des opérateurs nationaux. Intégré à la stratégie 2026-2031 pour Mayotte, il repose sur cinq priorités. Il prévoit tout d’abord la reconstruction des infrastructures ainsi que la réhabilitation et la préservation du patrimoine historique, en s’appuyant sur les mesures d’urgence déjà en place. Ensuite, il vise à structurer la filière touristique à travers un contrat-cadre de développement de l’emploi et des compétences, signé avec les fédérations professionnelles, les organismes de formation, l’État et le Département. Il soutient également la consommation locale via le tourisme social, notamment grâce à deux dispositifs financés par l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV). Par ailleurs, il ambitionne de renforcer la visibilité de Mayotte en tant que destination touristique auprès des marchés émetteurs, en partenariat avec Atout France. Enfin, il accompagne la transition numérique et durable du secteur.
La Banques des Territoires propose deux prêts à long terme
Pour accompagner la reconstruction, la transformation et l’adaptation au changement climatique dans le secteur touristique, la Banque des Territoires propose des prêts à long terme, jusqu’à 25 ans. La Banque des Territoires propose également deux prêts spécifiques : le prêt « Patrimoine » pour valoriser les sites historiques, et le prêt « Tourisme » pour accompagner la transformation des infrastructures face aux enjeux climatiques, notamment dans les zones littorales, montagneuses et ultramarines. Ces prêts bénéficient d’une garantie de 100 % et d’un taux avantageux.
Pour un tourisme durable en Outre-mer
Dans le cadre de la transition vers un tourisme durable, plusieurs mesures ont été annoncées pour soutenir cette dynamique. Parmi elles, le développement du spiritourisme bénéficiera d’une simplification réglementaire ainsi que d’une clarification des catégories de boissons dans le respect de la législation en vigueur. Par ailleurs, un groupe de travail sera mis en place pour étendre la « charte croisière durable », aujourd’hui appliquée en Méditerranée, à toutes les façades littorales, y compris celles des Outre-mer.
La FEDOM salue ces mesures. La mise en place des prêts à long terme par la Banque des territoires est une bonne nouvelle pour permettre au secteur d’avoir la capacité de financer les investissements indispensables à la transformation d’infrastructures vieillissantes, en particulier dans un contexte parfois complexe de mobilisation des fonds structurels.

Lutte contre la vie chère dans les Outre-mer : les préfets se voient confier un rôle de pilote et d’animation des services
Dans l’attente du projet de loi contre la vie chère dans les territoires ultramarins qui devrait être présenté avant la fin du mois de juillet 2025, une circulaire interministérielle a été envoyée aux préfets de Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy ainsi qu’à l’administrateur supérieur des îles Wallis et Futuna pour leur confier un rôle de pilotage et d’impulsion en matière de lutte contre la vie chère dans les Outre-mer.
« Sans attendre le projet de loi », il est demandé aux préfets « d’actionner les leviers disponibles en vue de rechercher une baisse des prix en Outre-mer, et de mobiliser en ce sens l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels qui concourent à la distribution et à la formation des prix ». Ils doivent travailler « autant sur la lutte contre la vie chère que sur l’encouragement de la transformation économique des territoires et donc le développement des filières productives ».

Lors de sa visite au port de Papeete, Manuel Valls a réaffirmé le soutien de l’Etat à la filière pêche
Le port de pêche de Papeete a servi de point d’ancrage à une série d’annonces pour l’avenir de la filière hauturière en Polynésie. Lors de sa visite officielle d’une semaine, achevée ce 22 juillet dernier, le ministre Manuel Valls, a notamment confirmé le maintien de la défiscalisation pour l’investissement dans les navires ainsi que la poursuite du soutien de l’État à la formation des marins. Deux leviers jugés indispensables pour atteindre l’objectif local de doubler les volumes de poissons débarqués d’ici 2030.
Voir également : Pêche : la filière est vertueuse, mais comment faire mieux ?; Un Fonds de roulement de plus de 6 milliards Fcfp au Port autonome de Papeete – Tahitinews.co ; Manuel Valls : « la Polynésie apporte beaucoup plus à la France que la France à la Polynésie » ; Manuel Valls : « Le lien entre la Polynésie et l’État est fort » • TNTV Tahiti Nui Télévision ; “La Polynésie française regarde l’avenir avec plus d’optimisme”

Manuel Valls de retour en Guyane mi-septembre
C’est confirmé, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls reviendra en Guyane du 17 au 18 septembre. Il l’avait promis aux pêcheurs lors d’une ultime réunion au port du Larivot. Il viendra donc signer au nom de l’État la rédaction d’une convention entre les collectivités locales, l’État, les acteurs de la pêche et des infrastructures bancaires afin de « débloquer » le renouvellement de la flotte.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Le sénateur Victorin Lurel alerte sur l’impasse institutionnelle en Guadeloupe
Dans un courrier, Victorin Lurel dresse un constat de blocage du processus institutionnel engagé lors des congrès de 2024 et 2025 autour du projet de collectivité unique sous l’article 74 de la Constitution. Le sénateur dénonce un manque de consensus, l’absence de concertation avec les forces vives du pays et le mépris des groupes minoritaires.

Face à la hausse des retards de paiement, une proposition de loi en préparation au Sénat
Dans un contexte de fragilisation de la trésorerie des entreprises, l’allongement des délais de paiement inquiète gouvernement et parlementaires, bien décidés à réagir. Au Sénat, une initiative pourrait voir le jour dans les prochains mois, sous la houlette de la délégation aux entreprises. C’est la bête noire des petites et des moyennes entreprises. Livrer une marchandise ou réaliser une prestation, et faire face à un mauvais payeur. Le phénomène s’est aggravé l’an dernier, comme le documente le rapport annuel 2024 de l’Observatoire des délais de paiement, alors que les retards s’étaient stabilisés en 2023, marquant la fin d’une baisse entamée en 2020.
L’accroche législative se fera très certainement par le biais d’un texte d’origine sénatoriale. La délégation aux entreprises, présidée par le sénateur (LR) Olivier Rietmann, est en première ligne.
Le parlementaire franc-comtois pousse également la ministre Véronique Louwagie à agir sur la question des retards de paiement de l’État, ou encore des collectivités locales dans les Outre-mer. 10,7 % des paiements de l’État dépassent un délai de 30 jours même si la situation s’est améliorée en 2024. Elle se dégrade nettement, en revanche, dans les établissements publics de santé : le délai moyen de paiement s’élève désormais à 63,4 jours, au-delà du délai réglementaire. En Outre-mer, le délai de paiement a diminué de 3,2 jours en un an, mais atteint encore 39,2 jours.
COMMENTAIRE FEDOM :
Au risque de finir par épuiser nos lecteurs par le sujet, désormais évoqué à presque chaque édition de la lettre hebdomadaire de la FEDOM, nous redisons que la question des délais de paiement du secteur public local et des hôpitaux en Outre-mer doit finir par être traitée de manière ambitieuse.
Puisse le Sénat, à l’initiative du président de sa délégation aux entreprises, se saisir enfin pleinement du sujet dans ses travaux à venir.
Nous redisons ici que les actions menées localement depuis peu (déploiement des contrats COROM, meilleure implication des DRFIP sur ces problématiques dans la relation avec les collectivités locales, mise en place de services facturier, …), à l’initiative des administrations de l’Etat (DGFIP, DGOM), sont utiles et doivent être renforcées.
Mais en dépit de ces efforts, qui ne doivent pas être fragilisés par la recherche d’économies budgétaires au prochain PLF 2026, la situation reste globalement préoccupante. En particulier dans le secteur de l’hôpital public où la situation est tout simplement catastrophique.
Aussi, nous redisons, s’agissant des collectivités locales, que face à des acteurs qui manifestement ne voudraient pas, de manière répétée, mettre en œuvre les mesures nécessaires leur permettant de redresser leur situation financière, des dispositions plus ambitieuses doivent être prises afin de mettre un terme à une forme de cavalerie budgétaire, qui met en péril la trésorerie de nombreuses entreprises.
La FEDOM a ainsi proposé de faire du délai global de paiement excessif un cas d’ouverture par le préfet du contrôle budgétaire par la chambre régionale des comptes (mesure législative). A ce jour, le constat d’un dépassement constant et important des délais globaux de paiement (DGP) n’est pas un cas prévu par la loi susceptible de permettre au préfet de saisir la chambre régionale des comptes en vue d’un contrôle du budget au sens des articles L 1612-5 et suivants et L 1612-14 du CGCT. Pourtant, c’est un indicateur fiable et indiscutable d’un très probable déséquilibre budgétaire ou d’un manque de sincérité de celui-ci.
S’agissant des hôpitaux, l’obligation de publication des délais de paiement individuels pourrait a minima être étendue, sur le modèle de ce qui a été fait en 2024 avec les collectivités locales.
Puisse le Sénat expertiser ces propositions, et les faire siennes.
DU CÔTÉ DE L’UNION EUROPÉENNE

Les Etats-Unis et l’UE ont « conclu un accord » commercial de droits de douane généraux de 15 %, annoncent Donald Trump et Ursula von der Leyen
Les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) sont parvenus à un accord commercial prévoyant des droits de douane de 15 % sur les exportations européennes, a annoncé, dimanche 27 juillet, le président Donald Trump, à l’issue d’une rencontre avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Turnberry, en Ecosse. Les deux puissances économiques ont décidé de lever réciproquement leurs droits de douane « sur un certain nombre de produits stratégiques », dont les équipements aéronautiques, « certains produits chimiques, des équipements pour semi-conducteurs, certains produits agricoles et des matières premières critiques », a précisé la présidente de la Commission européenne devant la presse en Ecosse. Les détails de l’accord doivent encore être réglés « dans les prochaines semaines », selon la dirigeante européenne.
VIE DES TERRITOIRES

Info Jeunes France lance le Baromètre Outre-mer 2025 pour mieux comprendre les attentes des jeunes
Dans le cadre de sa mission d’information et d’accompagnement des jeunes, Info Jeunes France lance une grande enquête intitulée Baromètre Outre-mer 2025, avec comme objectif de mieux cerner les habitudes d’information, les besoins et les attentes des jeunes vivant dans les territoires ultramarins. L’enquête s’adresse directement aux jeunes résidant en Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, La Réunion et Nouvelle-Calédonie. Elle est entièrement anonyme, rapide à remplir et accessible à tous. Les participants peuvent répondre en ligne ou en version papier. Les résultats du Baromètre seront rendus publics au courant de l’année 2025. Ils permettront aux professionnels de l’information jeunesse ainsi qu’aux décideurs locaux de mieux adapter leurs actions et dispositifs aux réalités vécues par les jeunes des Outre-mer.

Martinique – les prix de 62 produits
L’Assemblée plénière de la collectivité territoriale de Martinique était réunie ce jeudi 24 et ce vendredi 25 juillet 2025 afin d’examiner le budget supplémentaire de la collectivité. Le point concernant l’actualisation des taux d’octroi de mer a fait l’objet d’une annonce : 62 produits devraient subir une augmentation dans les grandes surfaces, soit 28 millions d’euros de recettes supplémentaires.

Mayotte – France 2030 : 10 lauréats annoncés lors du premier Comité territorial
A l’occasion d’un premier Comité territorial de suivi de l’appel à projet « Projets d’innovations – France 2030 » organisé au Conseil départemental, ce jeudi 24 juillet, 10 projets ont été retenus. Ces initiatives, portées dans des secteurs clés tels que l’agriculture durable, la construction écologique, l’autonomie et la formation professionnelle, ont été retenues pour leur capacité à répondre aux enjeux spécifiques du territoire et à soutenir son développement de manière innovante.

Nouvelle-Calédonie – Le gouvernement local s’engage de nouveau à réduire ses émissions de gaz à effet de serre
La Nouvelle-Calédonie a remis officiellement à l’État, mardi 22 juillet dernier, sa nouvelle feuille de route dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, s’engageant notamment à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 65 % d’ici à 2035 par rapport à 2016. Cette « contribution déterminée au niveau national » acte notamment la fermeture de la centrale thermique de Népoui, le développement d’une centrale de stockage d’énergie photovoltaïque à Boulouparis en 2026 pour un investissement estimé à 9 milliards de francs, ou encore un objectif de 50 % de véhicules propres dans les ventes d’ici à 2035. Sur le plan industriel, les acteurs métallurgiques visent une réduction de leurs émissions de 40 à 50 % à l’horizon 2035 et la neutralité carbone en 2050.

Nouvelle-Calédonie – « Nous avons tous un genou à terre » : à la Société le Nickel, on cherche des solutions pour survivre
Dans le contexte local post-émeutes et sur un marché international désormais contrôlé à 80 % par la Chine, la SLN cherche les solutions d’un avenir. Sa trésorerie lui permet de tenir jusqu’à la fin 2025. Mais l’industriel cherche à se rapprocher des autres opérateurs pour identifier des solutions de survie collective. Il souhaite aussi acquérir la centrale électrique accostée pour la fourniture d’énergie. La SLN a exposé sa feuille de route, ce jeudi 24 juillet, pour garder la tête hors de l’eau, dans une conjoncture particulièrement défavorable.

La Réunion – La préfecture annonce plus de 10.000 emplois PEC « pour soutenir l’insertion et l’emploi à La Réunion »
Dans le cadre des engagements du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, 10 000 contrats Parcours Emploi Compétences (PEC) sont mobilisés pour soutenir l’insertion professionnelle à La Réunion en 2025. « Ces contrats, en cours de déploiement sur l’ensemble du territoire, visent en priorité : des collectivités territoriales (77%) et des associations (23%) » a indiqué la préfecture.
VIE DES ADHERENTS

Un programme d’accompagnement export pour les entreprises de La Réunion et Mayotte
La CCI Réunion, la Réunion développement et l’ADIM Mayotte, en collaboration avec Business France, lancent un programme d’accompagnement individualisé destiné aux entreprises réunionnaises et mahoraises souhaitant se développer sur les marchés d’Afrique de l’Est et de l’océan Indien.

Jérôme Perrin directeur du réseau Outre-mer de la BRED Banque Populaire : « Transition énergétique, projets structurants, entrepreneuriat local, développement régional, la BRED Banque Populaire est engagée dans les Outre-mer depuis 40 ans. »
Dans une interview accordée à Outre-mer 360, Jérôme Perrin, directeur Réseau Outre-mer de la BRED Banque Populaire, revient sur la place qu’occupe la banque dans les territoires ultramarins, les choix stratégiques qui ont guidé son développement, et les perspectives qu’elle y dessine pour les années à venir. Depuis 1985, la BRED tisse une relation de confiance avec les territoires d’Outre-mer, alliant accompagnement de proximité, ancrage territorial et engagement coopératif. Forte de 40 ans d’implantation, la banque s’est imposée comme un acteur majeur du développement économique et social local, en s’adaptant aux spécificités de chaque territoire. Banque universelle et complète, elle finance aussi bien les grands projets structurants que les initiatives entrepreneuriales. Son approche décentralisée, lui confère une agilité qui lui permet d’accompagner efficacement les transitions économiques, énergétiques et sociales. Présente également dans le Pacifique, au Vanuatu, aux Fidji, aux Îles Salomon et dans l’Océan Indien notamment à Madagascar, avec une ambition claire : devenir une banque de référence régionale, fidèle à ses valeurs coopératives, à sa connaissance fine des besoins des territoires et à sa vision de long terme.

Action Logement et le Crédit Agricole Martinique-Guyane unissent leurs forces pour faciliter l’accession à la propriété des jeunes martiniquais
Le 18 juillet dernier à l’occasion du déplacement en Martinique de Nadia Bouyer, directrice générale d’Action Logement Groupe, d’Olivier Rico, directeur général d’Action Logement Services, et d’Ibrahima Dia, directeur Outre-mer Groupe, Action Logement et le Crédit Agricole Martinique Guyane ont signé un partenariat stratégique destiné à favoriser l’accession à la propriété des jeunes actifs en Martinique en présence du préfet Etienne Desplanques.

Wallis goûte au terroir calédonien
Encourager les échanges et l’importation entre les trois territoires français dans le Pacifique, c’est l’objet d’une opération « séduction » à Wallis, des membres calédoniens de la fédération des chambres d’agriculture du Pacifique. Après la Polynésie, ils viennent à Wallis et Futuna. Et pour séduire, quoi de mieux qu’une dégustation de produits de terroir, comme la viande de bœuf, de cerf, et de porc. Des produits cuisinés par les élèves du lycée d’État, pour encourager l’importation des viandes calédoniennes.
« Ce partenariat, c’est la création de la Fédération des chambres de l’agriculture et de la pêche du Pacifique. Elle a été lancée en février à Paris, les statuts ont été déposés en avril ici à Mata’Utu. Le siège est à Mata’Utu pour les 3 territoires, et le partenariat, c’est pour une coopération technique entre les 3 chambres du Pacifique », affirme Denis Ehrsam, directeur de la CCIMA de Wallis et Futuna.

Le développement du tourisme en Martinique : les propositions du MEDEF Martinique
En marge du Comité interministériel consacré au tourisme qui s’est déroulé le 24 juillet dernier, la commission tourisme du Medef Martinique revient sur la feuille de route élaborée avec l’étroite participation des principaux acteurs concernés de Martinique. Adoptée en début d’année, à l’occasion de la visite sur place de la ministre du tourisme, le MEDEF Martinique appelle à une mobilisation collective autour d’un plan stratégique de la destination, articulé autour de 12 lignes directrices.
Parmi les priorités :
- Rénover et moderniser le parc hôtelier ;
- Labelliser et valoriser les établissements engagés dans une démarche qualité ;
- Rompre avec la saisonnalité en rendant la destination attractive toute l’année ;
- Fleurir, embellir, rendre désirable le cadre de vie ;
- Soutenir les acteurs du tourisme marchand et leurs filières connexes : transport, restauration, culture activités de loisirs, excursions, etc.
Pour Patrice Fabre, président de la commission tourisme du MEDEF Martinique et dirigeant du groupe hôtelier Karibea, il est en effet « crucial de rendre la Martinique attractive toute l’année, pour attirer une clientèle régulière, et qualitative. Cela concerne tous les secteurs du tourisme : l’hôtellerie bien sûr, mais aussi les restaurants, les commerces, les transports… »

Nouvelle-Calédonie, un observatoire du tourisme est désormais en ligne
Nouvelle-Calédonie tourisme (NCT) lance un nouveau site internet dédié aux professionnels du secteur. Parmi les nouveautés, un Observatoire est désormais accessible en ligne pour connaître les statistiques en temps réel. Sur ce portail figure notamment les flux de visiteurs et leur pays d’origine, ou encore le nombre de touchers de paquebots.
VIE DES PARTENAIRES

Clôture du programme OMBREE : 5 séminaires pour partager les solutions éprouvées !
Le programme OMBREE touche à sa fin et passe le relais à ses territoires. En septembre 2025, 5 séminaires de clôture se tiendront en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte et La Réunion. L’objectif est de partager les résultats des projets menés, valoriser les solutions expérimentées localement et transmettre les enseignements aux professionnels du bâtiment ultramarin. À chaque territoire, sa thématique. À chaque lauréat, son retour d’expérience.
RAPPORTS, ETUDES, AVIS, JURISPRUDENCES

Etudes économiques et financières de l’IEDOM – Les défaillances des entreprises ultramarines – 1er trimestre 2025
À la fin du 1er trimestre 2025, on comptabilise 2 368 défaillances d’entreprises dans l’ensemble des Outre-mer (hors Polynésie française) en cumul sur 12 mois. Après avoir ralenti durant plusieurs trimestres consécutifs, le rythme de progression des défaillances est ainsi plus soutenu (+8,9 %, après +5,2 % à fin 2024). En France entière, la croissance des défaillances poursuit sa décélération, mais demeure plus élevée (+12,2 % avec 66 656 procédures).

Note de l’IRIS – L’été indopacifique français : une actualisation de la stratégie indopacifique et un projet « d’État de la Nouvelle-Calédonie »
Le 12 juillet 2025, contre toute attente et après dix jours d’intenses discussions, les représentants indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie réunis à Bougival, dans les Yvelines, ont accepté de s’engager en faveur de la création d’un « État de la Nouvelle-Calédonie ». Si, comme s’est plu à le répéter Emmanuel Macron, la « France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie », force est de constater que l’Indo-Pacifique français serait fortement amoindri sans l’archipel océanien et que la stratégie éponyme portée par le chef de l’État pour la région en subirait le contrecoup. Dans une note publiée en juillet 2025, l’IRIS revient sur « l’actualisation de la stratégie indopacifique » à la lumière de cette nouvelle donne institutionnelle.

Publication de la Cour des Comptes – Les contrats de convergence et de transformation (CCT)
Les contrats de convergence et de transformation remplacent depuis 2019 les contrats de plan État-Région passés entre l’État et les départements et régions d’Outre-mer, avec l’ambition d’être les instruments privilégiés de la « convergence » économique des Outre-mer avec l’Hexagone.
La mise en œuvre de la première génération de ces contrats (2019-2023), d’un montant global de 3,1 Md€ dont 1,8 Md€ de crédits d’État n’a en fait que peu apporté d’évolutions par rapport aux CPER en vigueur dans l’Hexagone.
Dans sa publication, la Cour des comptes analyse de manière très critique les contrats de convergence territoriale (CCT) qui ont remplacé depuis 2019 les contrats de plan État-régions (CPER) en Outre-mer. Peu de marge de manœuvre pour les élus locaux dans l’utilisation des crédits, peu ou pas de suivi, pas de dialogue sur le développement des territoires… la Cour estime que les CCT correspondent davantage à des catalogues d’orientations qu’à de véritables politiques de développement des territoires d’Outre-mer.
VIE DE LA FEDOM

Tribune -Vie chère Outre-mer : « Libérer l’initiative économique, sans renoncer à la protection contre les abus avérés »
Les économies des territoires ultramarins sont déjà entravées par une réglementation excessive. Le président de la FEDOM, Hervé Mariton, et Christian Montet, professeur émérite à l’université de Polynésie Française, craignent que le projet du gouvernement contre la vie chère Outre-mer ne fasse qu’ajouter des rigidités fragilisant l’emploi.

La Lettre Hebdomadaire de la FEDOM sera de retour le mardi 19 août prochain
La LH de la FEDOM sera en pause estivale ces deux prochaines semaines. Elle fera donc sa rentrée le mardi 19 août.
JOURNAL OFFICIEL

JORF du 24.07.2025
- Décret n° 2025-685 du 22 juillet 2025 modifiant l’annexe au décret n° 2003-561 du 23 juin 2003 portant répartition des communes pour les besoins du recensement de la population

JORF du 25.07.2025
- Arrêté du 22 juillet 2025 relatif au versement d’un prêt du Fonds de développement économique et social à la société Prony Resources New Caledonia SAS
- Arrêté du 3 juillet 2025 portant suppression de l’Institut des récifs coralliens du Pacifique

JORF du 27.07.2025
- Décret n° 2025-709 du 25 juillet 2025 relatif aux prix de vente et aux marges de certains produits à Mayotte
- Arrêté du 18 juillet 2025 portant désignation de la mission «Aménagement des territoires, ville, logement, outre-mer » du Contrôle général économique et financier pour exercer le contrôle économique et financier de l’Etat sur les établissements publics fonciers de l’Etat, à l’exception de l’établissement public foncier de la Vendée dont le contrôle économique et financier est confié au directeur régional des finances publiques des Pays de la Loire