L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
L’accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie a été signé. Les parties prenantes l’assument courageusement. Il comporte, comme souvent, sa part d’ambiguïté, que chaque partie a vocation à tirer vers sa propre lecture. Souhaitons – et c’est essentiel – que ce contexte permette le rebond économique de la Nouvelle-Calédonie sur des bases suffisamment solides. Beaucoup dépend des acteurs du territoire, beaucoup dépend aussi de la volonté de l’Etat (la France) de s’engager sur ce chemin, que la France y mesure son devoir, y trouve son intérêt, y poursuive une stratégie ambitieuse qui l’implique.
L’articulation entre enjeux institutionnels et enjeux économiques est subtil en Nouvelle-Calédonie. Elle l’est, en vérité, dans tous les territoires ultramarins. La situation de la Nouvelle-Calédonie est la plus aigüe, mais des progrès, impliquant l’Etat, peuvent et doivent être réalisés dans la plupart de nos Outre-mer. L’essor des entreprises en dépend en partie.
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Sommet sur la Nouvelle-Calédonie : indépendantistes et non-indépendantistes ont trouvé un accord qualifié « d’historique » ; le monde économique souhaite désormais « transformer les paroles en actes »
Qualifié de moment historique, les représentants politiques du territoire sont parvenus à un accord samedi 12 juillet.
Dans ses grands principes, l’accord, texte de 13 pages, signé samedi 12 juillet entre les forces politiques de Nouvelle-Calédonie et l’Etat, acte :
– Une organisation institutionnelle nouvelle, sui generis, avec un « Etat de Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution française et qui pourrait être reconnu par la communauté internationale ;
– Une nationalité calédonienne qui permettrait aux Calédoniens de bénéficier d’une double nationalité, française et calédonienne ;
– Une loi organique spéciale qui définirait les contours de mise œuvre de l’accord ;
– Une loi fondamentale, adoptée par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, qui consacrerait la capacité d’auto-organisation de l’archipel ;
– Le dégel du corps électoral ;
– Les populations intéressées par cet accord seraient appelées à se prononcer par référendum sur cet accord ;
– Le Gouvernement présenterait les projets de loi constitutionnel et organique nécessaires à la concrétisation de l’accord au Parlement ;
– L’Etat et la Nouvelle-Calédonie signeraient un Pacte de refondation économique qui déterminerait les objectifs à atteindre en matière de croissance d’emploi, de déficit et de dette publique. Un plan stratégique pour la filière nickel sera élaboré pour la valorisation de cette ressources énergétique.
« Notre souhait c’était de peser justement dans la rédaction d’un volet économique et social robuste au sein de cet accord, rappelle Mimsy Daly, présidente du Medef NC. Malheureusement, le temps n’a pas permis de développer autant que nous le voulions ces questions. On retrouve toutefois les grandes lignes que nous attendions et des pistes de reconstruction ».
Ou encore le communiqué du Gouvernement ainsi que Création d’un Etat de Nouvelle-Calédonie, nationalité, corps électoral… Ce que contient l’accord « historique » signé avec les forces politiques du territoire ultramarin
Mais aussi : France : en Nouvelle-Calédonie, le projet d’accord est loin de faire consensus

CIOM du 10 juillet 2025 : retour sur les principales annonces
Le comité interministériel des Outre-mer (CIOM), réuni le 10 juillet 2025, était axé autour de trois principales thématiques : Mayotte, les enjeux de sécurité et la question de la vie chère. Dans les prochains mois, le CIOM entrera dans une phase nouvelle avec une déclinaison territoriale. Un CIOM national de fin d’année fera le bilan de ces déclinaisons territoriales et validera la feuille de route de l’Etat des actions en découlant.
Voir également : Mayotte, vie chère, sécurité : le gouvernement affiche ses priorités pour les outre-mer
COMMENTAIRE FEDOM :
Le CIOM du 10 juillet 2025 s’articulait donc autour de trois thèmes : Mayotte, la sécurité et la vie chère.
Nous reviendrons sur Mayotte plus loin, qui a fait l’objet d’une attention particulière avec l’énoncé de mesures concrètes.
Sur les enjeux de sécurité, entre explosion du narcotrafic, des émeutes et des cambriolages, pêche illégale, orpaillage illégal, pillages, incendies, les territoires ultra-marins sont confrontés à une montée inquiétante de l’insécurité qui pèse singulièrement sur les entreprises, qui en paient trop souvent le prix fort.
Les conséquences pour la vie économique des territoires (dimension du problème qui n’a sans doute pas été suffisamment mis en évidence) sont multiples et inquiétantes :
– Désengagement des compagnies d’assurance sur les territoires : plusieurs compagnies ont annoncé dès 2024 limiter considérablement la couverture des risques liés aux émeutes en Outre-mer. Sur certains territoires, certains contrats sont résiliés purement et simplement, d’autres sont renouvelés avec des hausses tarifaires insoutenables pour les entreprises locales, ou sans la garantie émeutes. Les effacements des assureurs entérinent la disparition de ces garanties vitales et plongent mécaniquement les entreprises dans une situation alarmante et insoutenable pour le développement de leurs activités. Comme tout acteur économique, les compagnies d’assurance ont besoin d’un environnement sécurisé où les mouvements sociaux ne remettent pas en cause l’ordre public. Or, la confiance en la capacité de la puissance publique à maintenir l’ordre public s’est considérablement étiolée ces dernières années. Certains réassureurs internationaux, dont la position détermine largement celle des assurances, estiment aujourd’hui le risque émeutes aussi récurrent et violent en France qu’il peut l’être dans des pays en développement.
– Baisse d’attractivité des territoires : départs massifs des cadres, des professions libérales et grandes difficultés à recruter sur certains territoires, notamment en Nouvelle-Calédonie, et dans une moindre aux Antilles. Difficultés pour attirer des investisseurs outre-mer.
Tout ceci entraîne de nombreux surcoûts (reconstruction, hausse des primes d’assurance, augmentation du coût du crédit, reconstitution des stocks, construction d’infrastructures pour sécuriser les sites, etc.) que les entreprises doivent absorber et qu’elles répercutent nécessairement sur les prix, aggravant le phénomène de vie chère outre-mer.
Au-delà des surcoûts, cette situation d’insécurité croissante contribue à diffuser une mauvaise image des Outre-mer auprès de la population, des touristes et des investisseurs. L’image de régions où la sécurité des personnes, des biens et des investissements ne serait plus garantie fait sérieusement douter de la capacité de l’Etat à assurer ses missions régaliennes essentielles.
Au-delà de certaines réponses urgentes à apporter sur le strict plan économique, avec, en particulier, sur la question assurantielle, la mise en place attendue d’un fonds mutualisé anti-émeutes au prochain PLF 2026, la puissance publique doit prendre la mesure des enjeux et des efforts à fournir pour endiguer un moyen cette spirale de violence qui s’abat sur nos territoires. Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic et l’immigration illégale, le CIOM annonce un renforcement des contrôles aux ports, aéroports et littoraux dans le cadre d’une stratégie interservices et interministérielle pilotée par chaque préfet. Ces annonces devront nécessairement s’accompagner d’un renforcement important des moyens humains et matériels. En parallèle, la fermeté dans la réponse judiciaire et pénale, sur l’ensemble des outre-mer, doit être constante.
Sur la question de la vie chère, le Gouvernement a confirmé la présentation d’un projet de loi en Conseil des ministres fin juillet. Le texte serait ensuite examiné par le Parlement à partir de fin septembre. En amont, le CIOM a annoncé la publication de trois décrets visant notamment à renforcer certains mécanismes de contrôle :
– Décret 1 – Gouvernance renforcée des OPMR (Observatoires des prix, des marges et des revenus) : nomination obligatoire d’un président et adoption possible d’un règlement intérieur ;
– Décret 2 – Transparence accrue et citoyenneté économique : intégration systématique des enquêtes consommateurs dans les travaux des OPMR et publication obligatoire des rapports annuels des OPMR ;
– Décret 3 – Renforcement du BQP : affichage obligatoire et lisible des paniers BQP, substitution automatique des produits manquants par des équivalents qualitatifs ou encore la possibilité pour les préfets de solliciter l’avis des collectifs citoyens et d’imposer un regroupement visible des produits BQP dans les rayons.
Si des mesures de transparence sont bienvenues, la FEDOM souhaite rappeler une nouvelle fois que derrière le sujet de la vie chère, c’est fondamentalement pour les populations de nos territoires la question de l’accès à un emploi correctement rémunéré, permettant de vivre dignement sur des territoires où l’accès aux services publics essentiels (eau potable, transports publics, énergie, traitement des déchets…) serait garanti, qui est posée. Cette dimension fondamentale de l’activité et de l’accès à l’emploi, qui doit nécessairement aussi replacer l’entreprise (et sa capacité à produire dans des environnements complexes) au cœur des débats sur la vie chère, fait bien défaut.
Nous analyserons le projet de loi vie chère qui sera présenté en conseil des ministres dans quelques jours. Nous ferons le moment venu, dans le cadre des débats parlementaires, des propositions visant d’une part à ne pas dégrader la compétitivité et la capacité de production des entreprises ultramarines par une suradministration de l’économie, lesquelles sont confrontées à bien des difficultés structurelles et conjoncturelles qui appellent des réponses que nous rappellerons. Et d’autre part, nous formulerons des propositions visant à introduire la dimension de retour à l’emploi et à l’activité.
A cet effet, nous reprendrons certaines des propositions que nous avions formulées dans le cadre de la préparation du précédent CIOM de juillet 2023, restées lettre morte.
Nous relayerons également les propositions émises par les acteurs économiques et les forces vives des territoires (par exemple le travail important L’Outre-mer, à quel prix : une équation insulaire ? réalisé par le CESER de la Réunion), pas assez repris par les pouvoirs publics dans l’élaboration des politiques publiques.

Légion d’honneur du 14 juillet 2025 : « Rodolphe Saadé, Réné Lucien-Reinette, Kareen Guiock-Thuram, Nadine Hafidou, Michel Geoffroy, Hervé Mariton dans la liste des promus Outre-mer »
À la veille de la fête nationale, la Grande Chancellerie a dévoilé la nouvelle promotion civile de la Légion d’honneur. Cette année, 589 personnes sont distinguées pour leurs mérites en faveur de la Nation. Dans cette liste, plusieurs personnalités des Outre-mer, œuvrant, ou ayant œuvré en faveur des Outre-mer, ont été promues à l’instar de la journaliste guadeloupéenne Kareen Guiock, la Mahoraise Nadine Hafidou, vice-présidente du CESER de Mayotte, le Guadeloupéen Gérard Cotellon, le directeur de l’ARS de La Réunion, le président de la FEDOM, Hervé Mariton, le directeur de l’AFD Rémi Rioux, ou encore le président du groupe CMA-CGM Rodolphe Saadé.
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM adresse toutes ses félicitations aux récipiendaires, avec une mention toute particulière cette année pour notre président, Hervé Mariton, et nos adhérents Nadine Hafidou et Rodolphe Saadé.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Le Parlement adopte définitivement le projet de loi pour « refonder Mayotte » après une CMP conclusive
Le Parlement a définitivement adopté, par un vote au Sénat ce jeudi 10 juillet 2025, le projet de loi pour « refonder » Mayotte, département le plus pauvre de France confronté avant même le passage du cyclone Chido il y a sept mois à d’immenses défis.
Voir également : le Parlement adopte la loi de refondation et engage 4 milliards sur 6 ans – BÂTISSEURS
Ainsi que : La commission mixte paritaire valide la loi-programme pour la refondation de Mayotte
Ou encore la réaction du Ministre Manuel Valls ou du président du conseil départemental Ben Issa Ousseni
COMMENTAIRE FEDOM :
Adopté par l’Assemblée nationale puis le Sénat à l’issue d’une commission mixte paritaire conclusive, on peut notamment relever dans les derniers ajustements qui ont permis l’adoption définitive de ce projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte, la renonciation à faciliter les expropriations (suppression de l’article 19), la confirmation de la fin des titres de séjour territorialisés en 2030 ou encore la mise en place d’une LODEOM sociale au 1er janvier 2027 au plus tard pour compenser la hausse du coût du travail liée à la convergence sociale.
S’agissant de la convergence sociale, l’article 15 bis entérine une augmentation du SMIC net mahorais à 87,5 % du SMIC net national au 1er janvier 2026. En cohérence, l’alinéa 22 du rapport annexe consacre une trajectoire de convergence économique et sociale marquée par l’alignement du salaire minimum de croissance (SMIC) net sur le niveau national en décembre 2031, avec une étape intermédiaire à 87,5 % au 1er janvier 2026. L’alignement du SMIC à 2027 initialement introduit par l’Assemblée nationale a été supprimé.
Concernant les mesures d’accompagnement des entreprises afin de ne pas dégrader leur compétitivité, l’article 15 alinéa 7 reprend d’abord l’amendement proposé par le Gouvernement en première lecture à l’Assemblée nationale. Il prévoit le recours à l’ordonnance pour renforcer la réduction générale de cotisations sur les bas salaires d’ores et déjà applicable à Mayotte (les exonérations Fillon). Dès le 1er janvier 2026 :
– son point de sortie sera fixé à 1,6 Smic alors qu’il est actuellement fixé à 1,4 Smic et ne devait, à convergence constante, être porté à 1,6 qu’au 1er janvier 2036 (après un report à 1,5 au 1er janvier 2027) ;
– son champ sera étendu aux contributions patronales d’assurance chômage, alors qu’il ne couvre actuellement que les cotisations patronales d’assurances sociales et d’allocations familiales (soit les cotisations maladie-maternité, vieillesse et famille).
L’article 15 alinéa 8 maintient quant à lui l’habilitation donnée au Gouvernement de légiférer par ordonnance afin de déterminer les conditions dans lesquelles s’appliquera une LODEOM à Mayotte à partir du 1er janvier 2027, en lieu et place du CICE dont la suppression est actée au 1er janvier 2027. Il convient d’insister sur le fait que les contours de cette future LODEOM ne sont à cette heure pas précisés dans le texte. Le texte voté par le parlement renvoie donc à une ordonnance le soin de définir le régime LODEOM qui s’appliquerait à Mayotte à compter du 1er janvier 2027. Nous rappelons que la concertation préalable avec les acteurs économiques de Mayotte, souligné par le ministre Valls dans les débats parlementaires, doit être garantie afin de permettre de calibrer au mieux le futur dispositif qui sera mis en place à Mayotte. C’était le sens d’un courrier commun adressé par la FEDOM, la CAPEB, la CCI, la CMA, la CPME, la FMBT, le MEDEF et l’UMIH aux membres de la CMP, par le lequel nous demandions l’inscription de cette réforme au PLFSS 2026 pour une application dès le 1er janvier 2026.
Ce sujet, ainsi que l’accompagnement du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire, pourraient être soulevés au prochain PLFSS.
Enfin, l’article 22 prévoit une « généralisation du régime de la zone franche nouvelle génération (ZFANG) » pour une durée de 5 ans en vue de porter à 100 % les taux d’abattement susvisés et d’étendre le bénéfice de ces avantages à toutes les activités, y compris celles soumises à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices non commerciaux. Ainsi, l’ensemble des professions libérales et réglementées, notamment médicales et paramédicales, pourra bénéficier de ces abattements renforcés ; de même que les entreprises qui sont dans le secteur du commerce, de l’éducation, de la santé et de l’action sociale. Il faut saluer le respect de l’engagement pris par le Gouvernement sur ce sujet, concrétisé par le parlement, avec une mesure importante pour les entreprises aujourd’hui exclues de ce dispositif.

Nouvelle-Calédonie – Sinistres 2024 : la question des assurances au cœur d’un rapport parlementaire
En 2024, 3 480 sinistres ont été déclarés en Nouvelle-Calédonie, en lien avec les émeutes de mai de la même année. Le coût atteint les 942 millions d’euros. Un an après, seulement 296 millions d’euros auraient été versés. Un rapport d’information de la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale sur la situation en Nouvelle-Calédonie reviens sur ce sujet.

Le député Moerani Frebault interroge le gouvernement sur une éventuelle réforme de la LODEOM
Le député de Polynésie Française, Moerani Frebault, par une question écrite publiée au JO, a interrogé le ministre d’Etat, ministre des outre-mer, sur les conséquences que pourrait avoir la réforme des exonérations de charges sociales prévues dans le cadre du régime LODEOM, telle qu’envisagée pour le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Le député rappelle que le rapport conjoint de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection générale des affaires sociales, publié en mai 2025, formule plusieurs propositions qui visent à uniformiser le dispositif, en supprimant notamment les régimes spécifiques applicables à certains territoires (Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy). Ces orientations suscitent de vives inquiétudes dans l’ensemble des outre-mer. Elles font craindre une hausse du coût du travail, une réduction de l’emploi qualifié et une fragilisation accrue des petites entreprises, dans des territoires déjà marqués par des taux de chômage élevés, un déficit d’attractivité pour la main-d’œuvre qualifiée et des coûts structurels supérieurs à ceux de l’Hexagone.

Plan ravines à La Réunion : Philippe Naillet presse le gouvernement à tenir ses promesses post-Garance
Le député réunionnais Philippe Naillet a demandé des comptes au gouvernement sur l’état d’avancement des engagements pris après le passage du cyclone Garance, qui a endeuillé l’île en février dernier. « Cela fait quatre mois que le cyclone est passé. En novembre, dans quatre mois, nous serons à nouveau dans une saison cyclonique », a-t-il averti. En réponse, la ministre Agnès Pannier-Runacher, a réaffirmé l’implication du gouvernement et rappelé que « les actions de sécurisation des ravines, enjeu crucial, seront fixées dans le pacte d’avenir » en cours de co-construction avec les collectivités locales.

Franck Gumbs interpelle le gouvernement sur les difficultés de la desserte maritime entre Saint-Martin et Saint-Barthélemy
Le député Frantz Gumbs (Modem, Saint-Barthélemy et Saint-Martin) a interpellé, via une question écrite, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports, sur les difficultés croissantes liées à la desserte maritime des îles du Nord, particulièrement en matière d’approvisionnement alimentaire.
VIE DES TERRITOIRES

Guadeloupe – Policiers et douaniers de l’UNSA réclament un « Plan Marshall » en matière de sécurité
Ce jeudi 10 juillet, les douaniers et policiers de Guadeloupe affiliés à l’Unsa ont décidé de se mobiliser et de dénoncer un manque de moyens humains et techniques dont ils s’estiment être victimes. Un message qu’ils souhaitaient porter devant le sous-préfet, qui ne les a pas reçus.

Guyane – Lum@Link, un câble sous-marin depuis l’Europe pour renforcer la souveraineté numérique
La Guyane poursuit sa transition numérique avec le lancement de Lum@Link, un projet de câble sous-marin transatlantique reliant Cayenne à l’Europe. Portée par la Société Publique Locale d’Aménagement Numérique de la Guyane (SPLANG) pour le compte de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), cette infrastructure vise à sécuriser les flux de données, améliorer la connectivité du territoire et anticiper le remplacement du câble existant Americas II, en fin de vie.

Martinique – Gautier Duflos, chef du bureau analyse économique et de la veille stratégique, délégué Outre-mer, à la DGCCRF : « La baisse des prix s’établit à 10,8% en moyenne pour 54 familles de produits en Martinique »
Après un premier point d’étape au mois d’avril dernier, les services de l’État dressent un nouveau bilan du protocole d’objectifs et de moyens pour lutter contre la vie chère. Une baisse des prix de 10,8 % en moyenne a été observée, chez les quatre principaux distributeurs, sur 54 familles de produits. Éclairages.

Martinique – Le restaurant So Elsi sacré aux Trophées du Commerce 2025
Lors de la cérémonie nationale des Trophées du Commerce, organisée par le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) au ministère de l’Économie, une entreprise martiniquaise a brillamment remporté le Trophée Développement Durable pour son établissement So Elsi, un restaurant engagé et innovant situé en Martinique.

Nouvelle-Calédonie – Des réouvertures d’enseigne qui font espérer une reprise
Ces redémarrages ne passent pas inaperçu, dans le Grand Nouméa, plus d’un an après le déclenchement des émeutes en Nouvelle-Calédonie. Des McDonald’s de Koutio et Boulari, au Carrefour market de Magenta, ils symbolisent une certaine reprise. Et l’espoir que des quartiers durement touchés se redynamisent.

Nouvelle-Calédonie – La baisse du prix de 120 produits de grande consommation entre en vigueur
L’accord interprofessionnel a été signé le 26 juin, mais il n’est officiel que depuis le mercredi 9 juillet, date à laquelle le gouvernement l’a acté par arrêté. Les distributeurs, les importateurs et les industriels s’engagent ainsi à baisser d’environ 10 % les prix de 120 produits de grande consommation. Un dispositif qui devrait bientôt être complété par deux autres mesures contre la vie chère sur lesquelles planche l’exécutif.

Polynésie française – Un tiers d’échecs des projets financés : le dispositif Icra revoit sa copie et devient Fa’ati’a
Jusqu’ici, plus d’un tiers des projets financés par dispositif « Insertion par la création ou la reprise d’activité » (ICRA), désormais appelé Fa’ati’a, ont échoué. Selon le Pays, beaucoup étaient mal préparés, ou uniquement motivés par l’aide financière. Selon le gouvernement, la réforme Fa’ati’a permettra de soutenir les projets sérieux et durables, en particulier dans les archipels éloignés et les secteurs prioritaires.

Polynésie française – “Il faut qu’on ait un sentiment de win-win”
Les discussions autour de l’espace maritime protégé des Marquises se poursuivent. Le président du Pays a reçu vendredi 4 juillet une délégation marquisienne avec qui les échanges se sont bien “passés”, même si l’absence des armateurs a été remarquée. Un texte est d’ailleurs dans les tuyaux pour le “classement de la zone économique exclusive en espace naturel protégé” au lieu d’aire marine gérée actuellement.

La Réunion – Le BQP 2025 élargi mais plus cher : un panier à 415 euros pour contenir la vie chère
Présentée vendredi 11 juillet, la nouvelle mouture du Bouclier qualité-prix (BQP) passe de 153 à 175 produits, avec davantage de produits locaux et un prix plafond revu à la hausse. Une évolution qui intervient alors que l’inflation reste contenue et que le gouvernement promet d’agir contre la vie chère.

La Réunion – L’île intense demeure la première destination de l’Outre-mer français
La saison des baleines à La Réunion, un atout touristique en cette période d’hiver austral. Jeudi 10 juillet, le Comité Réunionnais du Tourisme présentait à la presse les tendances du tourisme local et sa nouvelle campagne de communication, intitulée « Activez le Mode Péi ». Comme l’indique le président de la CRT, Patrick Lebreton, « La réunion est toujours une terre touristique attractive ».

La Réunion – CINOR et CROEC lancent un chèque-prestation pour soutenir les TPE
Un nouveau dispositif d’accompagnement économique vient d’être lancé sur le territoire de la CINOR. Destiné aux très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME) de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, le Chèque-prestation vise à soutenir les structures fragilisées par des difficultés économiques.
VIE DES ADHERENTS

Grand Port maritime de La Réunion : croissance et dynamique confirmées au premier semestre
Le Grand Port Maritime de La Réunion (GPMDLR) a communiqué ses chiffres pour le premier semestre de l’année 2025. Il enregistre une progression significative de son activité affirmant son rôle stratégique dans l’économie réunionnaise et régionale.

Assises économiques des Outre-mer, groupe de travail dédié au Pacifique : les priorités de Pierrick Robert, président de l’ACCIOM, pour les mois à venir
Après un an de mandat, le président de l’Association des CCI d’Outre-mer, Pierrick Robert, a accordé une interview à Outremers360. Entre bilan et enjeux des mois à venir, il évoque ses principales priorités, notamment l’organisation d’Assises économiques des Outre-mer, pour permettre à l’ACCIOM de poursuivre son engagement d’être force de proposition pour les territoires ultramarins.

Albioma acquiert la centrale photovoltaïque de Corossony pour « investir dans la transition énergétique »
Albioma a annoncé l’acquisition de la centrale photovoltaïque au sol située dans la savane de Corossony, à Sinnamary, en Guyane. L’installation, d’une puissance de 1 MWc, est en service depuis plusieurs années et était détenue jusqu’à présent par un ensemble d’entrepreneurs des Antilles. Le contrat lié à la centrale photovoltaïque court jusqu’en décembre 2031.
Voir également : ALBIOMA et les OUTRE-MER : trois décennies de projets pour un mix énergétique durable – BÂTISSEURS

TotalEnergies inaugure à Sainte-Suzanne un parc éolien nouvelle génération multipliant par cinq la production d’énergie
TotalEnergies a inauguré le 8 juillet son nouveau parc éolien de La Perrière, à Sainte-Suzanne à La Réunion. Ce site emblématique, entièrement modernisé après le démantèlement des anciennes éoliennes, marque une étape décisive dans la transition énergétique du territoire. Il affiche désormais une puissance installée de 19,8 MW, pour une production annuelle de 50 GWh, pour alimenter 35 000 habitants.
Voir également : LA REUNION. l’État lance une consultation sur le potentiel de l’éolien en mer

Orange conclut avec l’université de Mayotte un partenariat pour l’inclusion numérique des étudiants
L’Université de Mayotte (UMAY) et l’opérateur de télécommunications Orange ont officialisé, le 3 juillet 2025, la signature d’une convention de partenariat d’une durée de deux ans visant à promouvoir l’inclusion numérique et à soutenir le développement des compétences des étudiants.

Mayotte : GBH mobilise 1 million d’euros en partenariat avec l’ONG Super Novae pour relancer l’agriculture locale
GBH et l’ONG Super Novae ont signé un partenariat, mobilisant 1 million d’euros pour soutenir la filière maraîchère locale, accompagner les agriculteurs touchés par le cyclone Chido, relancer la production vivrière et renforcer la résilience du territoire.

Le MEDEF Réunion renouvelle son bureau et lance les 100 jours d’un mandat ambitieux
Le MEDEF Réunion entame une nouvelle phase de son histoire. Vendredi 4 juillet, son Conseil d’administration a procédé à l’élection du nouveau bureau, marqué par une volonté d’ouverture, de diversité et de parité. La nouvelle équipe dirigeante sera composée de quatre vice-présidents : Anthony Lebon, Philippe Labro, Virginie Boireau et Katherine Chatel. Arzou Mahamadaly assurera la fonction de trésorier, secondé par Jérôme Isautier en tant que trésorier adjoint. Le secrétariat est confié à Yannick Berezaie, avec Régis Moreau comme secrétaire adjoint.

Avec Suez et la bourse Alizés, notre jeunesse a du talent !
La semaine dernière, treize élèves de l’académie de Martinique ont été récompensés par la Bourse Alizés. Leurs points communs : l’excellence, l’ambition, la détermination et l’envie de porter haut leurs projets professionnels. Lili-Rose Martial et Mayra Jeannot remportent les premiers prix.
VIE DES PARTENAIRES

L’ADEME à l’œuvre dans les OUTRE-MER en 2024 : entre géothermie, restauration littorale et ingénierie
Dans un contexte où les territoires ultramarins font face à des enjeux climatiques de plus en plus pressants, l’ADEME indique que les actions engagées pour soutenir leur transition écologique se multiplient : restauration écologique du littoral, développement des énergies renouvelables, accompagnement des collectivités ou encore renforcement de l’ingénierie locale…Ces points sont mis en évidence dans rapport annuel 2024 de l’ADEME, qui met en lumière quelques « initiatives emblématiques » déployées dans les Outre-mer.

La CPME dévoile sa Boussole stratégique pour la France Océanique : un cap clair pour transformer les Outre-mer
En amont du Comité interministériel aux Outre-mer (CIOM), qui se tenait jeudi 10 juillet dernier, la CPME publie sa Boussole stratégique de la France Océanique. Forte de mesures concrètes pour transformer durablement l’économie ultramarine, la CPME appelle à fixer une ambition politique claire et fédératrice pour les territoires d’outre-mer.
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JOURNAL OFFICIEL

BOFIP du 02.07.2025
COMMENTAIRE FEDOM :
Le BOFIP du 2 juillet 2025 clarifie plusieurs points du PLF pour 2025 sur lesquels la FEDOM avait œuvré en lien avec les parlementaires. L’administration fiscale rappelle ainsi que :
– Conformément à l’article 33 du PLF 2025 : l’aide fiscale à l’investissement productif outre-mer bénéfice aux acquisitions d’immeubles, autres que ceux à usage d’habitation, situés en Nouvelle-Calédonie et faisant l’objet de travaux de réhabilitation lourde. Les immeubles concernés sont ceux détruits lors des émeutes survenues en Nouvelle-Calédonie entre le 13 mai 2024 et le 31 août 2024 inclus et qui sont exploités dans le cadre d’une activité éligible ou, par dérogation, d’une activité commerciale. Ces dispositions s’appliquent aux acquisitions d’immeubles réalisées à compter du 1er janvier 2025 et jusqu’au 31 décembre 2027. La FEDOM rappelle que l’article 33 de la loi de finances pour 2025 devra faire l’objet d’ajustements au prochain PLF 2026 afin d’une part de mettre en œuvre les engagements pris par le gouvernement afin de permettre notamment aux propriétaires-exploitants de commerce et aux propriétaires d’immeubles exerçant une activité de location d’immeubles à usage commercial de bénéficier de la mesure d’aide fiscale pour les travaux de réhabilitation de leurs bâtiments entièrement ou partiellement détruits. Et, d’autre part, d’ajuster certaines rédactions dans le texte en vigueur qui feraient, que la mesure ne fonctionnerait pas de manière optimale. La FEDOM a travaillé, en lien avec la chambre de commerce et de d’industrie de Nouvelle-Calédonie et le MEDEF de Nouvelle-Calédonie, à une proposition de réécriture de l’article 33 de la loi de finances pour 2025 qui a été transmise à la direction de la législation fiscale de Bercy pour examen.
– Conformément à l’article 34 du PLF 2025 : le taux de la réduction d’impôt prévue à l’article 199 undecies B du CGI est porté à 45,9 % (contre 38,25 % auparavant) au titre des investissements réalisés en Nouvelle-Calédonie à compter du 1er janvier 2025.
– Conformément à l’article 35 du PLF 2025 : le taux de la réduction d’impôt prévue à l’article 199 undecies B du CGI est porté à 46,9 % (contre 45,9 % auparavant) au titre des investissements réalisés à Saint-Martin à partir du 1er janvier 2025 et consistant en la réalisation de travaux de rénovation et de réhabilitation d’hôtel, de résidence de tourisme et de village de vacances classés.

JORF du 09.07.2025
– Arrêté du 7 juillet 2025 portant nomination de Madame Astrid JEFFRAULT, sous-directrice des politiques économiques, de l’emploi et du développement durable à compter du 4 août 2025.
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM félicite Astrid Jeffrault pour sa nomination et sera heureuse de poursuivre avec elle le travail commun engagé avec la DGOM au service des Outre-mer. Jusque-là cheffe du bureau de l’organisation de l’administration territoriale au ministère de l’intérieur, Astrid Jeffrault a également été directrice adjointe au cabinet de Marlène Schiappa, alors ministre chargée de la citoyenneté.

JORF du 11.07.2025
– Arrêté du 9 juillet 2025 portant nomination de membres du conseil consultatif des Terres australes et antarctiques françaises, du conseil consultatif dans sa fonction de comité consultatif de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises et du conseil consultatif dans sa fonction de comité consultatif de la réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses
– Décret du 10 juillet 2025 portant nomination du directeur de cabinet du préfet de la Manche – M. LE VERGER (François)
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM remercie François Le Verger pour son investissement au service de nos territoire, à la préfecture de Guyane (2021-2023) puis en tant qu’adjoint à la sous-directrice des politiques publiques outre-mer (2023-2025). Nous lui souhaitons plein succès dans ses prochaines missions dans la Manche.

JORF du 12.07.2025
– Décret n° 2025-631 du 10 juillet 2025 portant prolongation de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) et de la majoration des taux horaires de l’allocation et de l’indemnité d’activité partielle à Mayotte