L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
Crises. Emeutes en Nouvelle-Calédonie, troubles sociaux en Martinique, cyclone Chido à Mayotte, cyclone Garance et chikungunya à la Réunion, narcotrafic en Guyane, crise de l’eau en Guadeloupe…N’en rajoutez plus ! la vie des Outre-mer et, singulièrement, celle de nos entreprises est rythmée de nombreuses – trop nombreuses – crises. L’Etat, en général, est au rendez-vous des réponses d’urgence. Les moyens humains, les financements sont mobilisés. Les stratégies de moyen et long terme sont plus incertaines. Espérons que la visite du Président de la République permette, à Mayotte et à la Réunion, de tracer ces perspectives.
Nos entreprises sont éprouvées par ces crises et il faut beaucoup d’énergie – de volonté d’entreprendre – pour penser au-delà. Aussi bien, la Fedom a bien ce rôle, non seulement de mobiliser les réponses d’urgence, mais aussi d’aider à tracer un avenir positif. Dans cette édition de la « Lettre hebdomadaire » nous évoquons la levée de fonds de la startup médicale ClickOdoc, née en Martinique, et l’accélérateur de croissance Antilles-Guyane lancé par Bpi France.
Nous concluons aujourd’hui une mission en Nouvelle-Calédonie. La Fedom a organisé, dans le cadre du thème de l’année, un séminaire sur le financement des entreprises. Après les émeutes en 2024, l’Etat a répondu présent pour les urgences de court terme. Le long terme est largement dépendant d’un projet politique qui inspirerait confiance. Il n’y a pas d’avenir économique sans perspective politique et il n’y aura pas d’avenir politique sur une économie abîmée. Reste le moyen terme qui est l’enjeu du moment : assurances, taux d’intérêts, aide à l’investissement, autant d’enjeux qui justifient un projet de loi technique que nous appelons de nos vœux et qui ne saurait attendre davantage. Parce que les entreprises de Nouvelle-Calédonie veulent pouvoir croire en l’avenir et faire confiance à la République.
HOMMAGE À DOMINIQUE VIAN
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Dominique Vian.
Longtemps actif au sein des instances de la FEDOM et de l’UDE-MEDEF Guadeloupe, membre du think tank Ultralab, il fut d’abord un grand serviteur de l’Etat. Au firmament d’une longue carrière préfectorale, il exerça avec passion les fonctions de préfet de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Réunion, témoignant un attachement profond à ces territoires.
Le président de la FEDOM, Hervé Mariton, le conseil d’administration et l’équipe permanente expriment aujourd’hui leur reconnaissance au grand serviteur de l’Etat et amoureux de l’Outre-mer que fut Dominique Vian.
Nous présentons à son épouse Lydie, ainsi qu’à toute sa famille, nos plus sincères condoléances et les assurons de notre fidèle soutien.
LE FOCUS DE LA SEMAINE

Retour sur le troisième séminaire « les enjeux du financement du secteur privé en Nouvelle-Calédonie : quelles réponses opérationnelles à apporter ? » : Par-delà le temps politique, de la nécessité d’un projet de loi technique et d’urgence économique pour lancer la reconstruction
Le troisième séminaire territorial de la FEDOM consacré aux enjeux du financement s’est tenu en Nouvelle-Calédonie ce mercredi 16 avril, organisé en partenariat avec la CCI-NC et le Medef-NC.
Les participants, nombreux, ont partagé un constat qui est sans appel : l’ampleur des destructions du fait des émeutes de 2024, combinée aux problématiques assurantielles et à la difficulté accrue de contracter un crédit pour les entreprises dont la situation financière s’est dégradée, menace la survie de nombreux acteurs économiques et empêche la reconstruction attendue.
Les chiffres en témoignent : sur 12 mois, ce sont 13 700 salariés du privé en moins en Nouvelle-Calédonie, et cette hémorragie perdure. En glissement annuel sur 2024, les crédits bancaires aux entreprises ont chuté de 61 %, les transactions immobilières plongent de 70 % et les ventes de véhicules neufs reculent de 65 %. Selon les études réalisées par la CCI-NC, seulement 29 % des dirigeants disent croire en l’avenir de leur entreprise…19 % en celui du territoire.
La confiance est durablement affectée.
Politique monétaire adaptée afin de préserver la liquidité bancaire dans la zone franc Pacifique et accompagner les besoins de financement, mise en place d’outils d’urgence en faveur de la trésorerie (fonds de solidarité et dispositif au cas par cas, soutien à l’activité partielle) et de la relance (dispositif SOGEFOM ou mesure exceptionnelle de défiscalisation en faveur de la reconstruction des bâtiments détruits), l’Etat a réagi.
Mais certains obstacles importants demeurent et freinent la phase de reconstruction. Ils doivent être levés rapidement.
Concernant la défiscalisation, l’article 33 de la loi de finances pour 2025 a ouvert le bénéfice de l’aide fiscale aux acquisitions d’immeubles détruits lors des émeutes de mai 2024 et faisant l’objet de réhabilitation lourde, avec transfert de propriété entre personnes sans lien d’intérêt.
La ministre des Comptes publics a en outre confirmé par courrier adressé à la FEDOM et au MEDEF-NC en date du 15 avril que le bénéfice de la défiscalisation pour le financement des travaux de réhabilitation lourde effectués par les propriétaires-exploitants de commerce et les propriétaires d’immeubles exerçant une activité de location d’immeubles à usage commercial serait également acquis à compter du 29 mars 2025. Nous saluons cet engagement du gouvernement qui doit permettre le dépôt rapide des dossiers ; il suppose une validation législative que nous espérons voir inscrite dès que possible. Dans ce domaine, alors que la reconstruction tarde à voir le jour, le temps ne doit plus être un obstacle.
Par ailleurs, il convient de rappeler que cette faculté existe déjà aujourd’hui dans la loi fiscale pour les entreprises calédoniennes exerçant leur activité dans un secteur d’activité éligible à la défiscalisation conformément aux dispositions prévues par l’article 75 de la loi de finances pour 2024.
Sur le sujet assurantiel, au-delà des problématiques d’indemnisation, la fin de la garantie émeutes pose de toute évidence un problème systémique de financement de l’économie calédonienne. Les discussions engagées autour de la création d’un fonds mutualisé anti-émeutes à l’échelle nationale vont prendre du temps avant d’aboutir. La Nouvelle-Calédonie ne peut plus attendre, il y a urgence. Une mesure transitoire adaptée à la Nouvelle-Calédonie engageant directement l’Etat sur le risque émeute s’impose.
Autre enjeu, le dispositif SOGEFOM qui doit mieux répondre aux urgences post-crise : la maturité des prêts devrait aller au-delà de ce qui est aujourd’hui proposé et les taux d’intérêt sont trop élevés ; le dispositif est peu opérant. Lors de son dernier déplacement en Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls avait précisé que le dispositif pourrait être ajusté en fonction des besoins exprimés par les banques et les entreprises face à l’évolution de la situation économique. Un PGE « reconstruction », inspiré de ce qui a été mis en place pendant la crise COVID, a été évoqué lors du séminaire.
Ce mercredi 16 avril, les chefs d’entreprises calédoniens ont témoigné avec émotion de leurs incertitudes et de leur fatigue, mais aussi de leur volonté de continuer à croire qu’un avenir reste possible sur le Caillou.
Ils sont incités à se lancer dans le travail de reconstruction, à déposer des dossiers. Mais ils ont besoin d’obtenir des réponses rapides sur les différents sujets pointés.
La FEDOM, qui porte la voix des entreprises ultramarines auprès des pouvoirs publics, continuera avec détermination d’être leur relais. Elle plaidera pour qu’un projet de loi d’urgence économique pour la Nouvelle-Calédonie comportant les quelques mesures techniques qui s’imposent, décorrélé du temps politique, soit déposé rapidement.
En savoir plus sur le cycle de séminaires ou visionner le replay
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Emmanuel Macron en déplacement dans l’océan Indien, entre reconstruction post-Chido/ Garance et déploiement de la stratégie française dans la région
Emmanuel Macron est arrivé ce lundi à Mayotte pour un déplacement de cinq jours afin de faire le point sur la reconstruction de l’archipel, ravagé par le cyclone Chido, à La Réunion ainsi qu’à Madagascar et à l’île Maurice afin d’ancrer les deux départements français dans leur environnement régional.
Ou encore : Les points à retenir de la visite d’Emmanuel Macron à Mayotte – Mayotte Hebdo
Voir également : Emmanuel Macron en visite cinq jours à La Réunion, Mayotte, Madagascar et Maurice

Le FOGAP, un outil rénové et plus adapté aux besoins actuels des filières Outre-mer indique Frédéric Regner, Chargé de mission au ministère des Outre-mer
Le fonds de garantie en faveur de l’agriculture et de la pêche (FOGAP), un outil spécifique pour les professionnels ultramarins a été rénové. Cet outil a été mis en place pour renforcer le développement agricole des Outre-mer pour tendre vers plus de souveraineté alimentaire. Explications avec Frédéric Regner, chargé de mission développement agricole au bureau des politiques agricoles, rurales et maritimes (BPARM) du ministère des Outre-mer.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Une proposition de loi en préparation pour mieux adapter les filières de recyclage dans les Outre-mer
Le député martiniquais Jiovanny William (Socialistes et apparentés) prépare un texte sur la gestion des déchets qu’il souhaite présenter à l’Assemblée nationale dans les prochains mois. Son objectif est d’améliorer le fonctionnement des éco-organismes dans les territoires ultramarins, où les filières de collecte et de tri sont encore trop peu développées.

Des sénateurs dénoncent « l’exclusion des Outre-mer des campagnes d’information gouvernementales »
Dans une tribune publiée ce lundi 14 avril 2025, onze sénateurs des Outre-mer dénoncent « l’absence récurrente des médias des Outre-mer dans le déploiement des campagnes d’information nationales ». Cette « exclusion » est « une rupture d’égalité dans l’accès à l’information publique » estiment les signataires. Les élus notent que ce traitement différencié par rapport à l’Hexagone « prive les ultramarins d’informations » et « des recettes en moins pour nos médias ultramarins ».
COMMENTAIRE FEDOM :
La communication issue du Service d’Information du Gouvernement (SIG) revêt une dimension essentielle à double titre. D’une part, elle permet de favoriser et de construire l’union nationale, et, d’autre part, elle permet de sensibiliser, prévenir, accompagner nos populations sur des sujets majeurs de sécurité, de santé, de pédagogie, de développement, de paix sociale et familiale.
Pourtant, les dépenses du SIG en faveur de l’Outre-mer ne sont pas à la hauteur des enjeux locaux.
Tout d’abord, il y a un écart notoire entre le montant des dépenses de communication gouvernementale réservé aux citoyens hexagonaux et celui réservé aux populations ultramarines. En effet, alors que 4% de la population française est ultramarine, c’est seulement 0,5% des dépenses en communication du SIG qui sont dédiées aux habitants d’Outre-mer.
Ensuite, certaines communications ne sont pas adaptées et ne tiennent pas compte de la spécificité des territoires et des populations ultramarines, qui justifient pourtant que les campagnes de communication soient adaptées aux territoires sur lesquels elles sont diffusées.
Il convient de rétablir a minima une équité de traitement dans les budgets et les dépenses en communication entre nos territoires et nos populations nationales.
Conscient de cet enjeu, la FEDOM a de nombreuses fois invité le Gouvernement à présenter un état des lieux de la répartition des investissements et dépenses du SIG, par collectivités et par type de média. Un tel rapport permettrait d’avoir une base d’analyse solide pour permettre une réaffectation pertinente des crédits du SIG.
DU CÔTÉ DE L’UNION EUROPÉENNE

Un renouvellement limité des bateaux de pêche pour les professionnels réunionnais, un fonds de soutien et un nouveau radar pour les pêcheurs mahorais
C’est une demande des professionnels de la pêche de La Réunion qui perdure depuis 2009, le renouvellement de leur flotte. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, est venue à la rencontre des élus du Comité des pêches de la Réunion, accompagnée du nouveau commissaire européen chargé de la pêche Costas Kadis. Suspendu à un feu vert de l’Europe, le président du comité des pêches de La Réunion sollicite l’intervention d’Emmanuel Macron (ici). La vétusté de la flotte locale – souvent plus de quarante ans – pose de vrais problèmes de sécurité, d’efficacité énergétique et de conditions de travail. « Il est inacceptable que les pêcheurs continuent à avoir des outils de travail qui sont dépassés, qui peuvent être à certains égards dangereux pour leur sécurité, qui consomment beaucoup de carburant alors qu’en 40 ans on a fait énormément de progrès », juge Agnès Pannier-Runacher. Avant d’ajouter : « Si on veut attirer des jeunes générations dans ces métiers-là, qui sont des métiers importants pour notre souveraineté alimentaire, il faut être capable d’avoir des bateaux dignes de ce nom. ». Et de conclure qu’ « un nouveau dossier sera présenté dès le mois de mai pour tenter de faire bouger les textes. « Nous représenterons dès le mois de mai un nouveau dossier pour expliquer pourquoi on ne peut pas regarder la pêche ultramarine, la pêche réunionnaise, avec les mêmes lunettes que la pêche néerlandaise ou la pêche belge. Ça n’a pas de sens. » Et de conclure : « Si on considère que La Réunion est un territoire stratégique pour l’Europe, stratégique pour la France, il faut être au rendez-vous des attentes des Réunionnais et des Réunionnaises. »
En visite à Mayotte, la ministre a ensuite annoncé le déploiement d’un fonds de soutien européen pour les pêcheurs sinistrés par le cyclone Chido et d’un nouveau radar pour Météo France (ici).
VIE DES TERRITOIRES

Antilles – Nouvelle réglementation cyclonique aux ANTILLES : ce que change BATISOLID pour le BTP
Depuis le 1er janvier 2025, la Guadeloupe et la Martinique sont entrées dans une nouvelle ère réglementaire. L’entrée en vigueur de l’arrêté du 5 juillet 2024 sur la prise en compte du risque de vents cycloniques dans la conception et la construction des bâtiments marque un tournant. Cette mutation normative, longtemps attendue par les professionnels du secteur, répond à un double constat : la vulnérabilité structurelle du parc bâti face aux aléas climatiques extrêmes et la nécessité d’adapter les outils d’ingénierie aux réalités ultramarines. Le projet BATISOLID Antilles, porté par les CERC Guadeloupe et Martinique, s’est inscrit au cœur de cette transition.

Guadeloupe – Thierry Pierre-Justin, nouveau Président du Conseil régional de l’Ordre des Experts-Comptables de la Guadeloupe « pour une profession engagée au service du territoire »
A la tête du conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables de la Guadeloupe depuis décembre 2024, Thierry Pierre-Justin poursuit sa mission de faire de l’expert-comptable, une aide non négligeable pour les entreprises guadeloupéennes. Pour Outremers 360, le nouveau président dévoile les défis de sa mandature, qu’il place sous le signe « de l’utilité territoriale ».

Guyane – Comment lutter contre l’habitat indigne ?
En Guyane, plusieurs milliers de logements sont aujourd’hui encore impropres à l’habitation. Les pouvoirs publics locaux ont conçu en 2024 un guide complet de lutte contre l’habitat indigne. Le site bâtisseurs-outremer revient en synthèse sur les principaux éléments à retenir de ce guide pour mieux comprendre le cadre normatif en vigueur et mieux agir selon les situations rencontrées sur le terrain.

Martinique – Installation du nouveau Conseil de Développement du Grand Port Maritime
Le Grand Port Maritime de la Martinique (GPMLM) a officiellement installé son nouveau Conseil de Développement pour la période 2025–2030, conformément à l’arrêté préfectoral en date du 10 mars 2025. Pierre Marie-Joseph a été élu président du Conseil, tandis que Jean-Claude Florentiny a été désigné vice-président.
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM félicite chaleureusement Pierre-Marie Joseph, administrateur de l’association et président honoraire de l’AMPI, pour son élection à la présidence du Conseil de développement du GPMLM.

Martinique – Innovation : Avec la start-up ClikOdoc, Rodolphe-Emmanuel Hospice rêve d’une licorne née dans les Outre-mer
Il vient de franchir un nouveau cap avec une levée de fonds de 1,1 million d’euros. Rodolphe-Emmanuel Hospice, cofondateur et CEO de la plateforme ClikOdoc, poursuit son objectif : faciliter l’accès aux soins grâce au numérique, dans les Outre-mer et désormais à l’international. En parallèle, le Martiniquais ingénieur de formation, a été sélectionné cette année parmi les 40 talents d’avenir du Top 40 Outre-mer de l’Institut Choiseul. Depuis sa Martinique natale, il ambitionne de bâtir une licorne : une start-up valorisée à plus d’un milliard d’euros, capable de transformer l’accès à la santé à l’échelle mondiale. Une ambition portée par une vision technologique ancrée dans les réalités des besoins insulaires.

Mayotte – À Paris, les acteurs du tourisme de Mayotte tirent la sonnette d’alarme
Alors que le président de la République est attendu dans les prochains jours à Mayotte, c’est depuis Paris que les acteurs du tourisme mahorais tirent la sonnette d’alarme sur la situation du secteur, quatre mois après le passage du cyclone Chido. Ce 17 avril, dans l’enceinte stratégique du ministère des Outre-mer, Zaounaki Saindou, présidente de l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte (AaDTM), Michel Madi, son directeur, Charles-Henri Mandailaz, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) Mayotte, et Zainaba Mohamed, présidente de l’office de tourisme du Centre-Ouest, ont présenté un état des lieux préoccupant. Le constat est clair : un retour à la normale semble encore bien lointain. Inquiets, les acteurs lancent un appel : il y a urgence à agir.

Mayotte – La CRE accompagne la relance du système électrique mahorais avec pour objectif la neutralité carbone en 2030
La présidente de la Commission de régulation de l’énergie, Emmanuelle Wargon, s’est rendue à Mayotte après le passage du cyclone Chido. Un déplacement marqué par des échanges avec les acteurs locaux autour de la reconstruction du réseau et des objectifs ambitieux de transition énergétique. Les discussions ont notamment porté sur la résilience face aux crises climatiques, la valorisation des déchets et les conditions d’une transition énergétique adaptée au territoire.

Mayotte – Un séminaire pour débattre entre EDM et élus de l’avenir du réseau électrique à Mayotte
Le réseau électrique à Mayotte a été mis à terre par le cyclone Chido le 14 décembre dernier. Alors qu’Electricité de Mayotte (EDM) va entamer sa phase de remise aux normes, un séminaire était organisé jeudi dernier pour débattre avec les élus des choix à mener pour rebâtir ce réseau.

Nouvelle-Calédonie – Le gouvernement local veut faire du port autonome un poumon économique du Pacifique Sud
Moderniser pour mieux rayonner : le port autonome de Nouméa entre dans une nouvelle ère. Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a dévoilé une feuille de route ambitieuse pour transformer le Port autonome en un véritable moteur de développement économique, scientifique et touristique dans le Pacifique Sud.

Nouvelle-Calédonie – L’ARMOS-NC, un nouvel acteur pour soutenir le logement social en Nouvelle-Calédonie
L’Association Régionale des Maîtres d’Ouvrage Sociaux de Nouvelle-Calédonie (ARMOS-NC) vient d’être officiellement créée sur l’archipel. « Une avancée majeure pour le logement social » portée par les directeurs généraux de la SEM Sud Habitat, la SIC et la SPL Loyauté Habitat.

La Réunion – Des industries agroalimentaires peu exportatrices, mais qui rémunèrent mieux leurs salariés
Selon une étude réalisée par l’INSEE et la DAAF, les industries agroalimentaires de La Réunion réalisent 6 % de leur chiffre d’affaires à l’export, soit deux fois moins que dans l’Hexagone. Hormis le rhum et le sucre, l’activité cible essentiellement le marché local. Par ailleurs l’emploi industriel est deux fois plus important sur l’île qu’en Hexagone (25 % contre 13 %) et rémunère davantage que la moyenne du secteur privé local.

La Réunion – Chikungunya, cyclone Garance, urgence sociale, désenclavement : dans une lettre à Emmanuel Macron, Huguette Bello dresse les « dossiers prioritaires » de La Réunion
À quelques jours du déplacement du président de la République dans l’océan Indien et notamment à La Réunion, la présidente de la Région a dressé, dans une lettre ouverte, les « dossiers prioritaires » de l’île pour lesquels elle demande un « traitement urgent ». Parmi ceux-ci : l’épidémie de chikungunya, les conséquences du cyclone Garance, l’urgence sociale ou encore le désenclavement de La Réunion.
Voir également : Lettre ouverte de l’intersyndicale à Emmanuel Macron

La Réunion – 50 000 demandes de logements sociaux
Près de 50 000 demandes de logements sociaux à La Réunion. Un constat de l’ARMOS, qui réunit les 7 bailleurs, à l’occasion du premier forum du logement social organisé ce jeudi.

Saint-Martin – L’agence foncière de Saint-Martin dans les starting-blocks
L’agence foncière de Saint-Martin (ASFM) a tenu sa première assemblée générale le 14 avril dernier, officialisant la création de cette nouvelle institution destinée à aider gracieusement les Saint-Martinois à régulariser leurs problèmes liés au foncier. Elle devrait être opérationnelle en septembre.

Prêts à taux zéro, aides aux entreprises : la collectivité de Saint-Pierre et Miquelon maintient ses efforts d’attractivité de l’archipel
La création d’un fonds de prêt amortissable « Initiative » destiné à faire face à la problématique de reprise et de transmission d’entreprises implantées à Saint-Pierre et Miquelon, ou encore la modification du dispositif logement locatif aidé, étaient à l’ordre du jour de la dernière réunion du conseil territorial, avec un objectif : renforcer l’attractivité économique du territoire.
Voir également : À Saint-Pierre et Miquelon, la proposition d’y envoyer les OQTF tourne en véritable campagne de promotion
VIE DES ADHERENTS

« L’export est une nécessité, pas une option » rappelle Dominique Valgresy, nouvelle présidente du Club Export Réunion
Nouvelle présidente et nouvelles ambitions : sous la houlette de Dominique Valgresy, le Club Export entend déclencher un « déclic export » chez les entreprises réunionnaises. L’association, qui se fixe 10 axes stratégique pour cette mandature, se propose de les accompagner ensuite dans le développement international.

« On ne prend pas en considération la question du financement du futur modèle institutionnel », estime la présidente du Medef-NC, Mimsy Daly
Aides de l’État, reconstruction, mais aussi négociations politiques et avenir institutionnel. Mimsy Daly, présidente du Medef-NC, était l’invitée du journal télévisé du dimanche 20 avril 2025. Elle est revenue sur les priorités des prochaines semaines.

Isabel Michel-Gabriel, Présidente de la Commission Économie de l’UDE-MEDEF Guadeloupe : « Nous attendons que nos propositions sur la vie chère, sur l’octroi de mer soient étudiées »
À l’heure où le gouvernement envisage une refonte de la fiscalité ultramarine, notamment via la réforme de l’octroi de mer et un encadrement des marges arrière dans la grande distribution, les représentants du monde économique guadeloupéen expriment leur vive inquiétude, à l’instar d’Isabel Michel-Gabriel, la présidente de la Commission Économie et Finance de l’UDE-MEDEF Guadeloupe. Dans un territoire marqué par les inégalités et la pression sociale, elle dénonce un manque de concertation et alerte sur les risques de fracture économique.

La demande d’IGP pour le rhum de Polynésie déposée
Après six ans de travail, la demande d’enregistrement du rhum agricole polynésien en tant qu’indication géographique protégée a été déposée ce mardi à la direction de l’agriculture, qui instruira le dossier. Le produit a de bonnes chances d’être le premier en Polynésie à être certifié par ce label reconnaissant le savoir-faire local des acteurs de la filière canne à sucre.

Epidémie de chikungunya à La Réunion : la CPME demande un plan Orsec pour le monde économique
Des salariés contaminés, incapables de travailler, des sociétés à l’arrêt, une économie impactée. L’épidémie de chikungunya a des conséquences majeures à La Réunion, menaçant même jusqu’à la survie de certaines entreprises. Pour faire face à la crise, la CPME demande un plan ORSEC économique.

Air France inaugure sa liaison directe Cayenne-Fortaleza
Après Cayenne-Belém, Air France ouvre une seconde ligne reliant la Guyane au Brésil. Le vol inaugural a décollé de l’aéroport Félix-Éboué à 13h05 avec 160 passagers à bord. Les vols auront lieu chaque mardi au départ de Cayenne et chaque mercredi au départ de Fortaleza.
VIE DES PARTENAIRES

Le ministère des Outre-Mer et Bpifrance ont clôturé la première promotion de l’accélérateur croissance Antilles-Guyane, dédié à 15 PME de Guadeloupe, Guyane et Martinique
Angélina Simoni, Directrice interrégionale Bpifrance Outre-mer et Hervé Lelarge et Directeur régional Bpifrance Antilles-Guyane ont clôturé la première promotion de l’Accélérateur Croissance Antilles-Guyane, avec le soutien du ministre d’Etat, ministre des Outre-mer, Manuel Valls. Ce programme, déployé par Bpifrance et financé par le ministère des Outre-mer, a été spécialement conçu pour répondre aux enjeux business des 15 entreprises ultra-marines qui ont rejoint ce programme il y a 12 mois.

L’ACCD’OM en mission à Mayotte alerte sur les difficultés persistantes des collectivités après le passage de Chido
Le conseil d’administration de l’ACCD’OM s’est réuni ce jeudi 10 avril à l’Hôtel de ville de Mamoudzou sous la présidence de Florence Rolland, Maire de La Foa en Nouvelle Calédonie. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour avec notamment l’examen des comptes 2024, le bilan du congrès 2024 et le vote du budget prévisionnel 2025.

Le Grand Prix V.I.E Outre-mer de Business France fait son grand retour pour une 3ème édition
Dans le cadre de son partenariat avec le ministère des Outre-Mer et en lien avec les Conseillers du Commerce Extérieur, Business France organise son 3ème Grand Prix V.I.E des Outre-mer. L’objectif est de permettre, à de jeunes ultramarins partis en mission, de partager leur expérience et de convaincre d’autres jeunes de tenter l’aventure V.I.E à travers une courte vidéo.
RAPPORTS, ETUDES, AVIS, JURISPRUDENCES

Il faut « refonder la relation transocéanique de la République avec les Outre-mer », préconise un rapport de la Fondation Jean Jaurès
Préfacé par Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation Jean-Jaurès, avec un avant-propos de l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau, un rapport intitulé « Du local à l’international. Les Outre-mer face aux défis économiques, sociaux et environnementaux », vient d’être publié par l’Observatoire des Outre-mer de la Fondation. Cette première étude de cet observatoire aborde sans tabous les nombreux enjeux auxquels les territoires ultramarins sont confrontés : inégalités structurelles, crise écologique et définition des politiques publiques, entre autres, et tente d’esquisser des solutions. Ce rapport collectif, rédigé par une dizaine de chercheurs, a été dirigé par Jeanne Belanyi, directrice de l’Observatoire des Outre-mer de la Fondation Jean-Jaurès, et Carine David, professeure de droit public à l’université d’Aix-Marseille.
VIE DE LA FEDOM

Le président de la FEDOM invité de RRB en Nouvelle-Calédonie
Hervé Mariton était l’invité lundi 13 avril de Jean-François Bodin sur RRB. Il a revient sur les enjeux du séminaire sur le financement des entreprises organisé en partenariat avec la CCI et le Medef-NC, et plus globalement sur la situation actuelle du Caillou et les grands défis économiques du territoire.

Hervé Mariton : « Même avec un accord, la relance économique ne sera pas immédiate »
Le président de la FEDOM revient sur les enjeux du séminaire dédié aux enjeux du financement des entreprises calédoniennes qui s’est tenu à la CCI mercredi 16 avril. En attendant un rétablissement de la confiance et de l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie, très dépendantes d’un compromis politique encore incertain, Hervé Mariton milite pour avancer sur une « étape intermédiaire », qui prendrait la forme d’un projet de loi d’urgence économique dédié à la Nouvelle-Calédonie, pour permettre aux entreprises de tenir le coup.

Voix du Caillou : Rencontre avec Hervé Mariton
Le Président de la FEDOM est interviewé par la « Voix du Caillou », il donne son sentiment sur la situation économique et sociale du pays, mais aussi sur le plan politique.

Le quatrième séminaire de la FEDOM sur les enjeux du financement du secteur privé outre-mer sera organisé en Polynésie française
La Fédération des Entreprises des Outre-Mer (FEDOM) en partenariat avec le MEDEF et la CCISM de Polynésie française, organise, le troisième séminaire territorial visant à mettre en lumière les enjeux liés aux besoins de financement des entreprises, qu’ils soient liés à l’exploitation courante de l’entreprise ou aux dépenses d’investissement. A l’heure des défis et des enjeux des mutations socio-économiques, de l’accroissement de l’instabilité économique et sociale, cet exercice permettra de dresser un état des lieux global des sources de financement mobilisables par les porteurs de projet et acteurs économiques de Polynésie française, d’analyser si les sources de financement sont bien à la hauteur des enjeux définis en matière de politique publique, et le cas échéant, de mettre en exergue d’éventuelles carence ou écueils qui pourront motiver une évolution des dispositifs disponibles et ouvrir la voie à une réflexion sur les autres approches possibles en matière de financement en Polynésie française. L’objectif étant d’accroître la performance de l’économie et des entreprises et d’encourager la croissance et l’investissement en Polynésie française.
Quand : Mercredi 30 avril 2025 – de 8h00 à 12h30, suivi d’un cocktail déjeunatoire
Où : Hôtel Hilton Tahiti – Auae Faaa, Papeete
La FEDOM sur les réseaux sociaux


LinkedIn : Fédération des Entreprises d’Outre-mer (FEDOM)
Twitter @LA_FEDOM
JOURNAL OFFICIEL

JORF du 15.04.2025
– LOI n° 2025-337 du 14 avril 2025 visant à renforcer la stabilité économique et la compétitivité du secteur agroalimentaire (loi Travert).

JORF du 17.04.2025
– Décret n° 2025-343 du 14 avril 2025 organisant le recensement de la population de la Nouvelle-Calédonie de 2025 (rectificatif).
– Arrêté du 14 avril 2025 modifiant l’arrêté du 18 mars 2025 portant répartition de certains quotas de pêche accordés à la France pour l’année 2025

JORF du 18.04.2025
– Arrêté du 11 avril 2025 modifiant l’arrêté du 2 septembre 2024 et fixant la répartition budgétaire pour l’année 2024 entre les régions ultrapériphériques de la mesure « aide à l’importation d’animaux vivants ».