L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM
Un précédent gouvernement avait annoncé, pour le printemps, un Comité interministériel pour les Outre-mer destiné à mesurer l’avancée des orientations annoncées en 2023 et à formuler de nouvelles propositions. Une concertation devait être engagée avec les élus et les acteurs économiques. Une approche pragmatique et, potentiellement, du concret. Nous n’en entendons plus parler.
Le ministre des Outre-mer a annoncé un projet de loi de lutte contre la vie chère. Un projet de loi qui irait dans le bon sens, cela se prend. Nous avons déjà dit combien le sujet de « la vie chère » est important et global. Nous constatons que, dans les débats, les enjeux de niveau de l’emploi (et du chômage), de mode de consommation sont peu traités. Nous alertons sur les dangers de la tentation d’une économie administrée qui découragerait l’initiative, la concurrence et se retournerait à moyen terme contre l’emploi, conduirait à la raréfaction de l’offre et inévitablement, en quelques années, à une augmentation des prix.
Mais, à tout prendre, l’approche « projet de loi » a quelques mérites. Elle exige une étude d’impact. Soit cette étude d’impact est menée cavalièrement, mais le ministre prend le sujet trop au sérieux. Soit elle est menée sérieusement, et cela prendra plusieurs mois et permettra de renouveler l’analyse rigoureuse d’un sujet important. Elle exige aussi un avis du Conseil d’Etat qui devra analyser le texte, sur le fond et au regard de sa conformité aux règles européennes, à la Constitution et aux principes fondamentaux de la République comme la liberté du commerce et de l’industrie. Ce travail sera intéressant et nous attendrons qu’il soit rendu public. En amont, la Fedom et les organisations économiques sont évidemment disponibles pour toute concertation que le ministre souhaitera.
LE FOCUS DE LA SEMAINE

Projet de loi de simplification de la vie économique en discussion à l’Assemblée nationale : enjeux et perspectives pour les entreprises ultramarines
Jeudi 27 mars, l’Assemblée nationale a adopté en commission spéciale le projet de loi de simplification de la vie économique qui se présente comme articulant des mesures générales de simplification et des mesures sectorielles, avec comme objectif affiché d’alléger le poids des contraintes administratives sur les entreprises pour libérer la croissance.
Ce texte sera examiné à compter du mardi 8 avril en séance publique par l’Assemblée nationale.
Nous revenons ici sur quelques enjeux clé pour les entreprises ultramarines.
S’agissant de la Stratégie du Bon Achat (SBA) outre-mer, dispositif inspiré par les travaux menés par la CPME Réunion, grâce à un amendement porté par le groupe socialiste du Sénat, fruit d’un travail réalisé avec la FEDOM, ses adhérents et le Gouvernement en 2024, le Sénat avait acté en première lecture en fin d’année dernière le retour de la SBA dans une version améliorée et plus opérationnelle que celle introduite par la loi égalité réelle outre-mer de 2017.
Ainsi, dans des conditions fixées par décret, l’article 4 undecies du projet de loi de simplification de la vie économique introduit par le Sénat prévoyait que le marché public d’un montant supérieur à 500 000 euros hors taxes pût définir la part minimale de l’exécution du contrat que le titulaire s’engage à confier à des PME locales ou à des artisans locaux.
Cette proposition s’inspirait du modèle en vigueur pour la passation de marchés globaux ou de marchés de partenariats.Elle préservait la liberté contractuelle et se conformait au droit communautaire, tout en renforçant l’accès à la commande publique et la concurrence.
Toutefois, l’amendement CS1194 adopté il y a quelques jours par la commission spéciale de l’Assemblée nationale – contre l’avis du rapporteur et du Gouvernement – modifie les équilibres du dispositif en remplaçant la part minimale d’exécution du contrat par une part minimale d’attribution des marchés. Il autorise désormais les acheteurs publics à réserver jusqu’à 30 % du montant estimé des marchés dont la valeur estimée hors taxes est inférieure aux seuils européens applicables aux marchés publics aux microentreprises et aux PME dont le siège social est établi dans un DCOM au 31 décembre 2024.
En substance, cette nouvelle rédaction dénature et fragilise la Stratégie du Bon Achat :
- L’article 4 undecies issu de la commission spéciale prolonge de fait la précédente expérimentation introduite dans la loi égalité réelle outre-mer de 2017 sans en corriger les écueils. En effet, seuls 4 % des acheteurs s’en étaient alors saisis ; en raison notamment d’un risque juridique lié à l’imprécision du texte adopté et du flou quant aux secteurs économiques concernés. Eu égard aux réalités des économies ultramarines, de la faculté des TPE/PME à candidater et des risques juridiques attenants au droit de la commande publique, l’enjeu immédiat porte moins sur l’attribution des marchés que sur leur exécution.
- L’article exclut les marchés supérieurs aux seuils européens applicables aux marchés publics. Il restreint donc considérablement la portée du SBA, plus encore en matière de marchés de fournitures et de services.
La FEDOM formule le vœu que les débats en séance permettront de recentrer et de sécuriser l’expérimentation de la SBA. Elle appelle donc à revenir au dispositif qui avait été adopté par le Sénat avec le soutien du Gouvernement.
Par ailleurs, le projet de loi de Simplification de la vie économique pourrait être l’occasion de (re) mettre dans les débats certains autres sujets importants de simplification pour les entreprises et de libération de la croissance économique en outre-mer :
- Rendre plus efficace le recouvrement des cotisations sociales Outre-mer en adaptant les plans d’apurement des dettes sociales. Une telle mesure concourrait à préserver la trésorerie des TPE-PME, à éviter des sanctions automatiques excessives et à renforcer le dialogue entre les entreprises ultramarines et les CGSS locales ;
- Répondre à l’enjeu des délais de paiements excessifs des collectivités publiques, véritable fléau pour nos économies, en faisant du délai global de paiement excessif un cas d’ouverture, par le préfet, du contrôle budgétaire par la chambre régionale des comptes. Cette mesure contribuerait à mettre un terme à cette forme de cavalerie budgétaire qui met en péril la trésorerie de nombreuses entreprises.
- Améliorer les délais d’instruction des dossiers d’aides fiscales à l’investissement dans les collectivités d’Outre-mer du Pacifique et à Saint-Martin en introduisant une déconcentration partielle des procédures d’agrément, comme c’est déjà le cas dans les DROM ;
- Faciliter l’emploi du TESE (Titre Emploi Service Entreprise) en permettant aux employeurs de pouvoir y recourir pour les contrats courts, tout en gérant leur salariés « permanents » via un compte du régime général.
Nous formulons le vœu que les parlementaires se saisiront de ces sujets et que le Gouvernement pourra apporter un certain nombre de réponses à des problématiques soulevées, pour certaines d’entre elles, de manière récurrente depuis longtemps par les entreprises et les organisations économiques.
Retrouvez ici la note de synthèse de la FEDOM sur le sujet
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Manuel Valls en déplacement en Nouvelle-Calédonie : poursuite des discussions autour d’un accord politique et annonces économiques
Le ministre d’Etat, ministre des Outre-mer, est en visite depuis vendredi dernier jusqu’à ce mardi en Nouvelle-Calédonie, un mois après son dernier déplacement. Manuel Valls a remis dimanche matin aux délégations politiques indépendantistes et loyalistes un projet d’accord sur l’avenir institutionnel de l’archipel, meurtri par les émeutes de 2024.
En parallèle du volet institutionnel, Manuel Valls a annoncé l’extension de la mesure de défiscalisation en faveur de la reconstruction prévue au projet de loi de finances 2025. En accord avec la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, Manuel Valls a annoncé que le dispositif pour soutenir la reconstruction des bâtiments commerciaux détruits lors des émeutes s’appliquerait « aux propriétaires qui réhabilitent leurs commerces pour leur propre exploitation, comme les petits propriétaires, mais aussi lorsque l’exploitation commerciale de ces locaux est confiée à un tiers, par exemple lorsqu’une société loue à des exploitants, je pense bien sûr aux centres commerciaux ».
Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie : un deuxième jour de visite, entre rencontres et négociations
COMMENTAIRE FEDOM :
Dans le cadre de l’application de l’article 33 de la loi de finances pour 2025 relatif à la mesure exceptionnelle de défiscalisation visant à apporter une aide à la réhabilitation des bâtiments détruits lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie, la FEDOM, le MEDEF NC et la CCI NC, qui mènent ensemble depuis plusieurs semaines un travail de fond sur ce dossier, ont posé aux cabinets du ministre des outre-mer et de la ministre chargée des comptes publics plusieurs questions opérationnelles sur l’interprétation des critères d’éligibilité, de temporalité ou encore de définition des acteurs concernés.
Nous saluons les dernières annonces du ministre des Outre-mer à Nouméa. Elles confirment la réponse officielle à venir, par courrier ministériel, aux questions que nous avons posées visant à mettre en évidence les cas-types des différents porteurs de projets, qu’ils soient propriétaires/exploitants ou propriétaires non exploitants, dans les secteurs d’activité éligibles ou, par dérogation, dans une activité commerciale.
Ce courrier très attendu, valant interprétation de la loi fiscale, permettra d’apporter les réponses attendues afin de sécuriser les montages de reconstruction et permettre ainsi un dépôt rapide des dossiers.

Océan Indien : “Nous travaillons pour que Mayotte ait toute sa place dans la zone”
En déplacement à Mayotte il y a quelques jours, le ministre chargé de la francophonie, Thani Mohamed Soilihi, a fait le point avec les élus et les acteurs économiques sur la coopération régionale. Il a affirmé que Mayotte est « la pierre à l’édifice » qui manque à la commission de l’océan Indien (COI).

Retour sur la visite de Manuel Valls à Saint-Martin, le monde économique local en attente de réponses
La visite de Manuel Valls, ministre des Outre-mer, à Saint-Martin s’était terminée par un dîner avec les socioprofessionnels du territoire. L’occasion pour les représentants de la Fipcom-Medef Saint-Martin de mettre les pieds dans le plat, et de poser sur la table quelques dossiers épineux.
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM partage pleinement les préoccupations légitimes remontées par les acteurs socio-économiques Saint-Martinois.
Sur la LODEOM, première aide d’état en faveur de l’emploi privé en outre-mer, la FEDOM a écrit au ministre des Outre-mer afin qu’il s’engage à ce que le rapport d’évaluation du dispositif réalisé par la mission IGF/IGAS soit rendu public rapidement. Après le risque de rabot massif sur ce dispositif évité de justesse en 2025, nous disons que si ce sujet doit être remis à l’ordre du jour de l’agenda de gouvernement au prochain PLFSS 2026, une concertation préalable avec les différents acteurs concernés doit être initiée rapidement.
Sur l’augmentation du taux de réduction d’impôt en faveur des opérations de rénovation hôtelière à Saint-Martin actée à l’occasion de la dernière loi de finances, la mesure, portée depuis des années par la FIPCOM, et relayée à Paris par la FEDOM dans les débats parlementaires, est symbolique. La FEDOM regrette que cette majoration n’ait pas été répercutée sur les taux de réduction d’impôt appliqués dans le cadre des schémas locatifs d’investissement alors qu’à Saint-Martin, toutes les opérations se font en schémas locatifs (indirects) eu égard à l’autonomie fiscale de la collectivité.
Sur la défiscalisation toujours, la FEDOM plaide également pour la nécessaire amélioration du dispositif « friches » ouvert en loi de finances pour 2024. Dans un objectif de verdissement, la loi de finances pour 2024 a rendu éligible au dispositif d’aide fiscale à l’investissement outre-mer l’acquisition des friches hôtelières ou industrielles, ainsi que les travaux de réhabilitation lourde réalisés sur ces friches dans le but d’y redémarrer une activité respectivement hôtelière ou industrielle.
Cette mesure, dans son principe, est importante afin d’inciter les investisseurs à acquérir ces friches et à y réhabiliter des immeubles laissés à l’abandon qui polluent le paysage industriel, urbain et touristique des départements et collectivités d’Outre-mer et participe activement à l’objectif « zéro artificialisation nette ».
Elle reste cependant limitée en termes d’effets puisque le dispositif ne concerne que les opérations d’acquisition de friches aux fins de réhabilitation lourde de friche hôtelière ou industrielle en vue de la création d’un nouvel hôtel ou de l’établissement d’un site industriel. Les travaux de démolition et de reconstruction ne sont pas éligibles dans ce schéma. Sur un territoire comme Saint-Martin, ce dispositif – s’il est élargi et assoupli afin de le rendre opérationnel – serait particulièrement bienvenu.
Saint-Martin est une collectivité où les zones où l’espace est rare ; la résorption des friches doit être privilégiée.
Sur tous ces sujets, comme sur bien d’autres, le FIPCOM-MEDEF Saint-Martin sait compter sur l’appui et la mobilisation de la FEDOM pour les relayer auprès des instances concernées.

La ministre chargée du tourisme, Nathalie Delattre, en déplacement en Martinique et en Guadeloupe
En déplacement en Martinique et en Guadeloupe du 26 au 30 mars, la ministre déléguée en charge du tourisme, Nathalie Delattre, a pu prendre la mesure des dynamiques locales et des défis du secteur touristique aux Antilles. La ministre a tenu à affirmer que le gouvernement allait continuer d’investir dans ce secteur qui représente une part importante de la richesse nationale, malgré un environnement très concurrentiel.
La ministre du Tourisme, Nathalie Delattre, a entamé sa visite en Martinique
La ministre du Tourisme multiplie les rencontres et les rendez-vous à son arrivée en Guadeloupe
DU CÔTÉ DU PARLEMENT

« Je veux mettre fin au parisianisme de l’appareil d’État, et que l’on cesse d’infantiliser les ultramarins », déclare Manuel Valls devant la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale. Le ministre des outre-mer annonce le dépôt d’un projet de loi relatif à la vie chère
Le 25 mars, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a été auditionné par la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale. Ce dernier a abordé de nombreuses problématiques comme la relation entre Paris et les territoires, la situation à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, la vie chère, la sécurité, l’immigration clandestine et les questions institutionnelles ; autant de préoccupations pour les territoires ultramarins.
Le ministre a annoncé qu’il présenterait d’ici à l’été un projet de loi dédié à la vie chère outre-mer, s’inspirant notamment de mesures inscrites dans les propositions de loi Bellay et Lurel, et de citer certains axes de travail : « rapprocher l’Autorité de la concurrence du terrain ; faire apparaître les marges arrière ; engager une réforme de l’octroi de mer pour les collectivités ; s’attaquer aux frais d’approche… ».
Manuel Valls a également indiqué que le rapport IGF/IGAS relatif à l’évaluation des régimes LODEOM serait prochainement communiqué aux parlementaires ; et, nous l’espérons, plus largement aux organisations économiques.
Retrouvez l’audition complète ici
Lire également : Le projet de loi contre la vie chère outre-mer sera présenté « d’ici à l’été » indique Manuel Valls aux députés

Exploitation du pétrole en Guyane : Jean-Victor Castor et Manuel Valls pressent les députés et le Gouvernement à rouvrir le dossier
Alors que les pays voisins de la Guyane exploitent les nouveaux gisements de pétrole découverts ces dernières années, le député guyanais et le ministre des Outre-mer ont demandé de rouvrir le débat sur la loi Hulot qui interdit tout nouveau projet d’hydrocarbure en France.

Question orale sur les conséquences d’un règlement européen sur le développement agricole et énergétique guyanais
Dans le cadre d’une question orale publiée le 20 mars dernier, le sénateur de Guyane Georges Patient a souhaité attirer l’attention de la ministre de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche sur les conséquences qu’aura le règlement européen 2023/1115 – dont l’application a été repoussée au 30 décembre 2025 – sur le développement agricole et énergétique guyanais.
A travers ce règlement, l’UE souhaite appliquer des restrictions au développement économique de ses partenaires commerciaux via des critères environnementaux qu’elle n’a elle-même jamais respectés au cours de son histoire. Ainsi, ce règlement qui vise à lutter contre la déforestation, interdit la mise sur le marché des productions agricoles suivantes : bovins, cacao, café, palmier à huile, caoutchouc, soja, bois, si elles ont été produites sur des terres défrichées après le 30 décembre 2020. Des interdictions qui touchent essentiellement des productions tropicales et des pays en phase de développement.
Et Georges Patient de demander si le Gouvernement entend solliciter pour la Guyane une dérogation à l’application de ce règlement au titre de l’article 349 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), et s’il a prévu des mesures compensatoires ou d’accompagnement dans l’attente de cette dérogation pour permettre à l’agriculture guyanaise de répondre aux objectifs qui lui ont été fixé.
VIE DES TERRITOIRES

Outre-mer – près de 90 M€ engagés en 2023 grâce au Fonds vert, où vont les financements ?
Près de 90 millions d’euros ont été engagés en 2023 dans les territoires ultramarins par le Fonds vert (sur 3,6 milliards d’euros d’autorisations d’engagement à l’échelle nationale). Plus de 350 projets ont été soutenus, touchant directement près de 160 communes ultramarines. L’objectif ? Accélérer la transition écologique locale, en adaptant les financements aux réalités climatiques et sociales propres à chaque territoire insulaire.
Le soutien financier reste inégal. Si La Réunion (22,99 M€), la Guadeloupe (18,47 M€) et la Martinique (13,34 M€) concentrent une large part des crédits, d’autres territoires comme Mayotte (7,65 M€), la Guyane (9,39 M€) ou Wallis-et-Futuna (1,92 M€) affichent des montants bien plus modestes.
À quoi tiennent ces écarts ? À la fois à la maturité administrative des projets, à la capacité d’ingénierie des collectivités et à la nature des besoins exprimés localement.

Martinique – Redynamisation du centre-ville : un nouveau souffle pour Fort-de-France ?
Autrefois attractif et vivant, le cœur de ville foyalais fait face, depuis plusieurs années, à un essoufflement tant démographique qu’économique. Afin de le revitaliser, un programme de renouvellement urbain a été mis en place par la municipalité.
Attention, l’article n’est pas lisible en totalité

Martinique – les conteneurs pour le marché local se stabilisent
En Martinique, le Grand Port de Martinique perd des volumes. Une diminution liée à un événement conjoncturel qui affecte les vracs liquides. Les autres courants gardent le cap. Le port s’engage dans un programme d’investissements pour se préparer au futur Hub Antilles.

Océan Indien – Les cyclones Chido, Belal et Garance ont coûté un milliard d’euros aux assureurs
En l’espace de 13 mois, les territoires d’Outre-mer de l’océan Indien ont été frappés par trois cyclones : Belal en avril 2024 puis Garance en mars 2025 à La Réunion, Chido en décembre à Mayotte. Le coût cumulé de ces catastrophes dépasse le milliard d’euros selon France Assureurs. Les dégâts causés par Chido à Mayotte représentent à eux seuls 500 millions d’euros.

Voitures électriques en outre-mer : pourquoi ça bloque ? L’exemple réunionnais
La transition vers la mobilité électrique peine à décoller dans les territoires ultramarins. Seuls 213 véhicules électriques neufs y ont été immatriculés en 2024. Les obstacles sont nombreux (coûts de stockage, recyclage des batteries, fiscalité locale…).

La Réunion – L’épidémie de Chikungunya met en difficulté les entreprises réunionnaises : des arrêts maladie qui coûtent cher
L’explosion du nombre de cas de chikungunya, principalement dans le Sud et l’Ouest, n’est pas sans conséquences pour le monde économique réunionnais. Faute de salariés en nombre suffisant, certains professionnels ont dû réduire la voilure voire fermer momentanément leurs portes. Les syndicats patronaux se tournent vers l’Etat, notamment concernant le déclenchement de l’activité partielle.

La Réunion – le Département s’oppose à la suspension du versement du RSA
Alors que l’État veut imposer une suspension de 30% à 100% du montant du RSA sur une durée pouvant aller jusqu’à 4 moi, pour les allocataires sanctionnés pour manquement à leurs engagements, le Département de La Réunion prévoit déjà d’adapter le futur décret ministériel aux réalités sociales de l’île.

La Réunion – Après Garance, le Département muscle sa riposte sociale et agricole
Le Département déploie de nouvelles mesures pour renforcer les dispositifs post-Garance. À l’unanimité, les élus du Conseil départemental ont voté le 19 mars une série de mesures d’urgence, destinées à venir en aide aux familles sinistrées et aux agriculteurs touchés par le cyclone.

Nouvelle-Calédonie – le Gouvernement local relance les négociations pour son dispositif « bouclier qualité-prix »
Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a relancé ce mardi 25 mars 2025 son dispositif « bouclier qualité-prix », suspendu depuis plus d’un an. De nouvelles discussions sont lancées pour trouver un accord avec les distributeurs et fournisseurs sur cette liste de produits à prix bloqués.

Nouvelle-Calédonie – le Gouvernement local veut créer un Pass’Emploi pour simplifier les recrutements
L’avant-projet de loi concernant la création de Pass’Emploi porté par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie vise notamment à fusionner certains dispositifs de soutien à l’emploi et aux recrutements existants (chèque emploi service, dispositif simplifié d’emploi…), et à les élargir à tous les secteurs d’activité. Objectif : offrir une souplesse aux employeurs et renforcer leur réactivité.

Nouvelle-Calédonie – Soutenir les entreprises sinistrées
Sonia Backes, présidente de la province Sud, et Christopher Gygès, membre du Gouvernement en charge de l’économie, se sont rendus dans trois entreprises touchées par les destructions et incendies de mai 2024. Objectif de cette visite : évaluer la situation et mesurer l’impact des aides attribuées par la province pour soutenir la relance économique.

« Mayotte très haut débit » : le déploiement de la fibre optique lancé sur l’archipel
Inaugurée par le Département, la préfecture, la Ville de Mamoudzou et Mayotte THD, la filiale du groupe industriel Océinde, l’armoire à fibre optique, appelée « point de mutualisation », marque le début du projet Mayotte THD qui a pour objectif de généraliser, sur tout le territoire, l’accès à internet haut débit sur les cinq prochaines années.

Polynésie française – la rénovation de l’ex-Méridien de Punaauia obtient sa défiscalisation locale
Le conseil des ministres du gouvernement de la Polynésie Française a donné mercredi dernier un agrément en défiscalisation locale au projet de rénovation du Tahiti Ia Ora Beach Resort fermé en 2020. Un projet porté par la société Tahiti Lagoon Resort, filiale hôtelière du groupe d’Yves Buhagiar qui avait été retenu par les liquidateurs pour la reprise de l’ancien Méridien. Des travaux sur le site ont déjà débuté en fin d’année dernière. Le Pays a validé pour plus de 330 millions de francs de réduction et de crédit d’impôt et espère la création, à terme, de plus de 120 emplois.

Guyane – Inauguration de la ligne Paramaribo-Cayenne par Gum Air, une nouvelle ligne aérienne pour relier les « trois Guyanes »
La connectivité entre les trois Guyanes (Guyana, Suriname et Guyane française) s’apprête à franchir une nouvelle étape avec l’ouverture officielle d’une ligne aérienne reliant Georgetown, Paramaribo et Cayenne. Cette initiative, portée par la compagnie aérienne Gum Air, en collaboration avec Trans Guyana, vise à renforcer les échanges économiques et touristiques entre ces territoires voisins. Le président du comité de tourisme de Guyane, et vice-président en charge de l’économie à la Collectivité Territoriale de Guyane, Jean-Luk Le West, a participé à cette nouvelle inauguration et en dit plus sur les perspectives de cette nouvelle liaison.

Wallis et Futuna – Lutte contre la vie chère : comment faire évoluer le dispositif bouclier qualité prix ?
C’est un dispositif de lutte contre la vie chère en Outremer actif depuis 12 ans à Wallis et Futuna. Le Bouclier Qualité Prix permet de garantir un rapport qualité/prix pour une liste de produits ciblés de première nécessité et de grande consommation. Ce panier est passé de 11 produits en 2013 à 88 cette année pour un prix global maximum fixé à un peu moins de 115 mille francs pacifiques. Un système qui arrive en bout de course ; les autorités compétentes locales travaillent sur une évolution de ce dispositif.
VIE DES ADHERENTS

Philippe Jock : « Nous sommes tombés d’accord sur un point avec Manuel Valls : c’est à nous, Martiniquais, de fixer le cap de notre développement économique. »
Après la récente visite de Manuel Valls en Martinique, les acteurs économiques espèrent désormais des mesures concrètes.
Le président de la CCI de Martinique, Philippe Jock revient sur cette visite.
Lire l’interview du Président de la CCI de Martinique ici
Lire également : Vie Chère : « Sans aide de l’État, on n’atteindra jamais les 20% de baisse » (Philippe Jock)

« Un très mauvais signal » pour les acteurs économiques selon le MEDEF Martinique
A l’issue de la visite de Manuel Valls sur l’île, le Medef Martinique exprime « sa profonde préoccupation quant aux signaux envoyés au monde économique martiniquais ».

Assurances : après la crise en Martinique, les entreprises peinent à se faire indemniser
Lors de la crise sociale de la fin 2024, de nombreuses entreprises avaient subi des dégradations, pillages et incendies. Quatre mois plus tard, l’heure est venue de voir où les dirigeants en sont avec leurs compagnies d’assurance. Pour la plupart, se faire indemniser ressemble fort à un parcours du combattant…
« Nous avons avant tout une pensée particulière pour nos salariés qui sont les principales victimes de ces incendies criminels, conséquence directe de la stigmatisation de nos métiers. Les salariés du supermarché du François sont en chômage partiel depuis le mois d’octobre. Et ceux de Rivière-Salée ont perdu brutalement leur emploi, certains ayant plus de trente années d’ancienneté ! », déplore Sébastien Daire, secrétaire général du groupe Safo.

Guadeloupe : l’UDE-MEDEF engagé pour la biodiversité avec la plantation de palétuviers à Jarry
La commission du Développement Durable et Biodiversité de l’UDE-MEDEF, présidée par Nicolas de Fontenay, et le président du Directoire du Grand Port Maritime de la Guadeloupe, Jean-Pierre Chalus, ont participé à une session de restauration de la biodiversité avec la plantation de palétuviers sur le site du port de Jarry.

Patrice Fabre : « Quelques solutions pour le développement d’un tourisme de qualité en Martinique »
« Le tourisme est ce petit diamant, synthèse d’un climat exceptionnel, du sens de l’accueil et de la fête qui caractérise le peuple martiniquais, et des beautés d’un des illustres territoires d’Outre-mer. » selon Patrice Fabre.
Retrouvez ici la tribune complète de Patrice FABRE, Président du groupe hôtelier KARIBEA Hôtels, président de la commission tourisme du MEDEF Martinique et fondateur de l’école Vatel en Martinique.

La compagnie aérienne Corsair ouvre une ligne à Nantes vers la Guadeloupe
Du 16 décembre 2025 au 26 avril 2026, la compagnie proposera tous les mardis un vol direct vers Pointe-à-Pitre au départ de Nantes.

« Les choses rentrent dans l’ordre », assure Ida Nel, la présidente de MCG, le gestionnaire du port de Longoni
Après des mois de pénuries dans les magasins, les rayons semblent mieux fournis ces derniers temps. La présidente de Mayotte Chanel Gateway, le gestionnaire du port de Longoni l’assure : ils arrivent au bout de l’embouteillage des conteneurs.

Transition énergétique, modernisation du réseau et sécurité d’approvisionnement : EDF Martinique dévoile sa stratégie à l’horizon 2040
EDF Martinique a dressé il y a quelques jours lors d’une conférence de presse un état des lieux complet des efforts entrepris pour assurer une fourniture électrique fiable, renforcer le réseau et accélérer la transition énergétique. Avec plus de 57,4 millions d’euros investis en 2024 et une prévision de 65,7 millions pour 2025, l’entreprise affiche une ambition claire : relever les défis climatiques, technologiques et sociétaux d’un territoire insulaire non interconnecté, où l’équilibre entre consommation et production d’électricité demeure un exercice quotidien de précision.

Un guichet unique pour simplifier les démarches des entreprises néo-calédoniennes qui veulent reconstruire piloté par le CCI NC
Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la province Sud et les communes du Grand Nouméa se sont associés à la CCI NC pour créer un guichet unique afin de centraliser les démarches administratives nécessaires à la reconstruction d’une entreprise, dont la complexité représente parfois un frein pour les entrepreneurs.

La ville de Kourou a inauguré la première serre solaire de Guyane pour un recyclage des boues de sa station d’épuration
La première serre solaire de Guyane utilisée pour une opération de recyclage des boues, au sein de la station d’épuration de Kourou, a été inaugurée le 26 mars dernier. Cet équipement est présenté comme un modèle de gestion durable des boues d’épuration sur lequel ont été investis 3 millions d’euros.
Renaud Camus, président de la SGDE, et directeur outre-mer de Suez, explique l’importance de ce nouvel outil qui va aussi améliorer les performances épuratoires de la station d’épuration : « C’est la première station solaire installée en Guyane pour traiter les boues et c’est une innovation. Jusqu’alors sur cette station d’épuration, nous produisions 2000 tonnes de boue par an, mais qui contenaient 1600 m3 d’eau qu’il fallait transporter pour les emmener en traitement de valorisation. Maintenant, avec le solaire, on va enlever la grande majorité de cette eau avec un phénomène très naturel, le vent, le soleil et la chaleur pour arriver à produire 500 tonnes de boue expurgée d’une bonne partie de son eau.»

Grand Port Maritime de Guyane : le trafic passe la barre du million de tonnes
Avec une progression de 10% de son trafic le GPM de la Guyane passe la barre du million de tonnes. Le port table sur un budget d’investissements de 85M€.
VIE DES PARTENAIRES

Olivier Salleron en Martinique : « Unir nos forces pour relever les défis du BTP local »
Le président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) était en visite en Martinique, en novembre dernier, pour officialiser le rapprochement entre la Fédération Régionale du Bâtiment et des Travaux Publics de Martinique (FRBTP), présidée par Steve Patole, et la FFB Martinique, présidée par Eddy Ouly. Dans cet entretien, il revient sur les enjeux du secteur, les défis à relever et les perspectives pour la filière du bâtiment, tant au niveau national que local.
VIE DE LA FEDOM

Le troisième séminaire de la FEDOM sur les enjeux du financement du secteur privé Outre-mer sera organisé en Nouvelle-Calédonie
Les enjeux du financement du secteur privé Outre-mer : quelles réponses opérationnelles à apporter ?
La Fédération des Entreprises des Outre-Mer (FEDOM) en partenariat avec le MEDEF et la CCI-NC, organise, en Nouvelle-Calédonie, le deuxième séminaire territorial visant à mettre en lumière les enjeux liés aux besoins de financement des entreprises, qu’ils soient liés à l’exploitation courante de l’entreprise ou aux dépenses d’investissement. La crise économique actuelle en Nouvelle-Calédonie entraîne des répercussions considérables sur les entreprises et exacerbe les problématiques ultramarines classiques en matière de financement (sous-capitalisation, faiblesse structurelle des fonds propres, nécessité de financer des actifs importants en raison de l’étroitesse du marché et de l’éloignement des centres d’approvisionnement, faible rentabilité, etc.). L’ampleur des dégâts liée aux émeutes de 2024, combinée aux difficultés d’indemnisation, aux restrictions décidées par les assureurs et à la difficulté accrue de contracter un crédit pour les entreprises dont la situation financière s’est dégradée, menace la survie de nombreux acteurs économiques et freine la reconstruction attendue. Face à cette crise sans précédent, quelles sources de financement peuvent être mobilisées pour aider les entreprises à redémarrer leur activité ? Quelles garanties assurantielles peuvent être mises en place pour indemniser les exploitants et encourager le financement bancaire ? A plus long terme, comment aider les entreprises calédoniennes à se projeter ?
SAVE THE DATE : Mercredi 16 avril 2025 – De 08h00 à 13h00, suivi d’un cocktail déjeunatoire – Auditorium de la CCI-NC, 14 rue de Verdun – 5eme étage, Nouméa
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JOURNAL OFFICIEL

JORF du 23.03.2025
Décret n° 2025-260 du 21 mars 2025 modifiant le décret n° 2021-1204 du 17 septembre 2021 relatif à l’expérimentation du logement locatif très social adapté dans les départements de Guyane et de Mayotte
Décision du 20 mars 2025 portant nomination du président de l’ARCOM Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna – M. Hubert DELESALLE

JORF du 25.03.2025
LOI n° 2025-268 du 24 mars 2025 d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture (1)

JORF du 27.03.2025
Arrêté du 26 mars 2025 modifiant l’arrêté du 6 octobre 2021 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations implantées sur bâtiment, hangar ou ombrière utilisant l’énergie solaire photovoltaïque, d’une puissance crête installée inférieure ou égale à 500 kilowatts telles que visées au 3° de l’article D. 314-15 du code de l’énergie et situées en métropole continentale