LETTRE HEBDOMADAIRE D’INFORMATION DE LA FEDOM N°611 – Lundi 17 février 2025

L’ÉDITO

Hervé MARITON
Président de la FEDOM

               Les enjeux de la vie chère sont complexes et sensibles. Il n’est utile d’y ajouter ni déclaration tonitruante ni incohérence.  Hélas, le budget pour 2025 prévoit une augmentation sensible de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Entendons-nous, cette taxe, initialement proposée en 2005 par Jacques Chirac pour financer l’aide au développement et particulièrement lutter contre le SIDA en Afrique, est devenue une taxe de rendement destinée à approvisionner le budget de l’Etat. Cette taxe va, selon les classes de voyage, augmenter considérablement, tripler voire davantage.

               Cette mesure joue contre les compagnies aériennes desservant les Outre-mer, dont beaucoup sont en difficultés financières, et risque, à terme, de limiter la concurrence et donc de provoquer une augmentation supplémentaire du prix des billets. Elle joue contre les touristes en renchérissant la destination. Elle joue contre les consommateurs ultramarins rendant les voyages vers la métropole plus coûteux, dégradant ainsi leur pouvoir d’achat. Tout le contraire de ce que les pouvoirs publics disent vouloir faire.

               Les compensations proposées – augmentation des crédits de LADOM – sont très insuffisantes en ce qu’elles ne concernent pas – et de très loin – tous les publics, en ce qu’elles excluent nos concitoyens du Pacifique et de Saint-Pierre et Miquelon.

               Le ministre nous a rassuré, cherchant un correctif à négocier avec Bruxelles. Nous y comptons bien. 

DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT

Budget 2025 : la version définitive du texte acte la hausse des crédits pour les Outre-mer

Le projet de loi de finances pour 2025 a été validé pour l’essentiel par le Conseil constitutionnel, jeudi 13 février, promulgué par le Président de la République le 14 février. Contrairement à ce qui était prévu dans le projet de budget présenté par Gouvernement Barnier en fin d’année dernière, les crédits pour les Outre-mer sont en hausse. Le budget des Outre-mer (crédits de mission) a été revalorisé à hauteur de 3,5 milliards d’euros en autorisation d’engagement et de 2,9 milliards en crédits de paiement, soit une hausse de 10,1 % en autorisations d’engagement et de 5,9 % en crédits de paiement par rapport au texte initial déposé en octobre 2024.

Exploitation des hydrocarbures : Manuel Valls veut « ouvrir le débat » sur l’interdiction, Marc Ferraci et Agnès Pannier-Runacher y sont opposés

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a dit vouloir « ouvrir le débat » sur l’interdiction de l’exploitation des hydrocarbures en France, et notamment en Guyane, suscitant mercredi dernier l’opposition de ses collègues de l’Energie, Marc Ferraci, et de l’Environnement, Agnès Pannier-Runacher.  

Mayotte : les montants et les critères de certains aides d’urgence pour les particuliers, les entreprises et les agriculteurs sinistrés sont précisés

Le Gouvernement a transmis une circulaire ce lundi 10 février à la préfecture de Mayotte relative à la mobilisation des dispositifs d’aide d’urgence aux populations sinistrées par le cyclone Chido. Le FSOM, le (fonds de secours pour les Outre-mer), et le régime d’aide exceptionnel pour les exploitations agricoles de Mayotte, visés par la circulaire, permettent notamment d’indemniser les biens matériels et immobiliers endommagés. La préfecture doit désormais mettre en place et transmettre les formulaires de demandes pour les instruire selon les modalités suivantes dans un délai de six mois.

Voir également : Près de 296 millions d’euros de pertes agricoles après le passage du cyclone Chido

Ou encore : Ce qu’il faut savoir de la situation à Mayotte deux mois après le passage du cyclone Chido

COMMENTAIRE FEDOM :

La publication de cette circulaire était attendue par l’ensemble des Mahorais.

Au-delà de ces deux dispositifs, la FEDOM rappelle les interrogations des entreprises mahoraises au sujet du fonds de solidarité créé par le décret n° 2025-43 du 14 janvier 2025 pour les entreprises touchées par les conséquences économiques résultant du cyclone Chido à Mayotte. Actée à 20 % du chiffre d’affaires mensuel moyen de 2022, plafonnée à 20 000 € et versée uniquement pour les mois de décembre et janvier, cette aide, calibrée pour les très petites entreprises, devra être prolongée, et complétée le cas échéant d’un mécanisme complémentaire pour aider les entreprises de taille intermédiaire, sur le modèle du dispositif mis en place en Nouvelle-Calédonie à la suite des émeutes de mai 2024. Ce dernier couvrait une période de quatre mois (mai, juin, juillet et août). Il permettait aux entreprises mahoraises d’une certaine taille, sous certaines conditions, de bénéficier d’une aide pouvant atteindre 37,5 % du chiffre d’affaires mensuel moyen du dernier exercice clos, selon la période de référence, avec un maximum de 500 000 € par entreprise.

Dans ce même ordre d’esprit, et en soutien des organisations et des entreprises de Mayotte, nous rappelons l’importance de :

  • Mettre en paiement les factures et créances échues auprès des entreprises mahoraises ;
  • Permettre la reprise des chantiers non-réceptionnés en indemnisant les dégâts occasionnés par le cyclone ;
  • Prévenir la requalification des programmes d’investissement ayant bénéficié d’une aide fiscale à l’investissement outre-mer ;

DU CÔTÉ DU PARLEMENT

Mayotte : le Parlement adopte définitivement le projet de loi d’urgence

Le Parlement a adopté les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte. Après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l’Archipel, le texte crée un établissement public pour coordonner la reconstruction de l’archipel, prévoit des assouplissements aux règles d’urbanisme, de commande publique et quelques mesures sociales.

Voir également : CP du MOM | Adoption définitive à l’unanimité du Projet de loi d’urgence pour Mayotte

COMMENTAIRE FEDOM :

Les débats parlementaires ont en particulier permis d’améliorer le dispositif exceptionnel de suspension du paiement des cotisations et des contributions sociales, inscrit à l’article 18 du texte.

Dans sa version initiale, le projet de loi proposé de suspendre les obligations de paiement des cotisations et contributions dues aux organismes de recouvrement des cotisations sociales, rétroactivement à compter du 14 décembre 2024 et jusqu’au 31 mars 2025, avec une possibilité de prolonger l’échéance par décret jusqu’au 31 décembre 2025.

À la demande de la FEDOM et des organisations économiques locales, l’Assemblée nationale en première lecture a opéré et adopté une réécriture de ce dispositif afin de permettre :

  • Une suspension automatique de l’obligation de paiement des cotisations et contributions sociales étendue au 31 décembre 2025, avec une possibilité de proroger par décret jusqu’au 31 décembre 2026 ; la situation économique et financière des cotisants le justifie ;
  • La possibilité pour les cotisants de conclure des plans d’apurement des dettes sociales sur une durée de 60 mois et l’abandon de la totalité des pénalités et des majorations de retard pour les dettes apurées selon l’échéancier qu’il prévoit ;
  • La possibilité d’un abandon partiel ou total des créances de cotisations et contributions sociales patronales dues au titre des rémunérations versées pendant la période comprise entre le 14 décembre 2024 et le 31 décembre 2025.

Le Sénat est toutefois convenu de ramener le terme de la période de suspension de droit des cotisations sociales au 31 mars 2025, au motif « qu’une telle durée n’est pas compatible avec le caractère d’urgence du projet de loi ». Ce nouveau délai niait le niveau de dévastation économique et les besoins en trésorerie des employeurs et des travailleurs indépendants de l’archipel. Aussi, et grâce à l’importante mobilisation des parlementaires mahorais, un compromis a pu être trouvé en commission mixte paritaire (CMP).

Ainsi, la suspension des cotisations sociales de droit court du 14 décembre 2024 au 30 juin 2025. Elle est néanmoins prorogée (1) soit d’office jusqu’au 31 décembre 2025 en cas de « baisse persistante » du chiffre d’affaires, (2) soit par le Gouvernement selon des critères économiques et financiers définis par décret et appréciés au regard de leur appartenance à une même catégorie en fonction de leur taille ou de leur activité. 

Parmi les autres dispositions prévues par la loi d’urgence pour Mayotte, il faut notamment retenir :

  • La création d’un établissement public chargé de coordonner les travaux de reconstruction de Mayotte ;
  • Des assouplissements aux règles d’urbanisme (en faveur du modulaire, des infrastructures de télécommunication ou de distribution de l’énergie, des reconstructions et réfections à l’identique) ;
  • Des assouplissements aux règles de la commande publique ainsi que la mise en œuvre d’une stratégie du bon achat ;
  • La suspension des procédures de recouvrement forcé jusqu’au 30 juin 2025 ;
  • La création d’un prêt à taux zéro garanti par l’État pour faciliter la reconstruction par les Mahorais de leurs logements (50 000 euros maximum de prêt par logement).

Vie chère : pourquoi acheter une voiture coûte si cher en Outre-mer ?

Gestion des stocks, importation depuis l’Europe, conditions climatiques… Interrogés par les sénateurs de la délégation aux Outre-mer, les distributeurs automobiles ultramarins ont répondu aux interrogations des sénateurs sur les écarts de prix observés avec l’Hexagone.

Voir l’audition

Manuel Valls annonce un nouveau comité interministériel des Outre-mer pour le « second semestre 2025 »

Lors des questions au Gouvernement du mercredi 12 février, le sénateur de Guadeloupe Dominique Théophile (RDPI) a interpelé le Gouvernement sur l’avancée de la mise en œuvre des 72 mesures prises lors du comité interministériel des Outre-mer de 2023. « 32 [des 72 mesures du CIOM 2023] sont déjà en place. C’est trop peu et nous devons accélérer » a répondu le ministre, avant de confirmer la tenue d’un nouveau CIOM au second semestre 2025.

VIE DES TERRITOIRES

Hervé Mariton : « La France n’est pas Cuba »

Dans une tribune parue le 15 février dans La Tribune, le président de la FEDOM estime que l’Etat « compense ses lacunes régaliennes par un interventionnisme qui freine la croissance » et rappelle que la situation économique et sociale des outre-mer, dégradée, ne s’améliorera pas sans des actions résolues sur l’emploi, l’entrepreneuriat et la sécurité.

Retrouvez la tribune sur notre site

« On est arrivé à la fin d’un modèle » en Outre-mer, selon Yves Jégo, auteur du livre C’est où la France ?

L’ancien secrétaire d’État chargé de l’Outre-mer a publié le 10 janvier dernier « C’est où la France ? ». Cet essai de 120 pages sous forme de plaidoyer pour les territoires ultramarins qu’il appelle « la France du monde », est fondé sur une certitude : « On est arrivé à la fin d’un modèle ; il faut aujourd’hui refonder l’avenir » d’après Yves Jégo.

Les meilleurs projets d’entreprises des Antilles et de Guyane stimulés par le concours « C’est à vous de jouer »

De jeunes créateurs d’entreprise souhaitent se faire connaître et cherchent partenaires et financements pour se développer. « C’est à vous de jouer » leur propose de défendre leur projet devant un jury d’experts et de le soumettre au vote du public. Une méthode efficace pour améliorer et tester les chances de réussite de leur production.

Apiculture : 7 miels ultramarins récompensés au 8ème Concours des Miels de France

Début février, 7 miels d’exception originaires de Guadeloupe, de la Guyane, de La Réunion et de la Nouvelle-Calédonie ont été récompensés lors du 8ème Concours des Miels de France, organisé au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) à Paris et réunissant 270 jurés français et internationaux.

Guadeloupe – 3 millions d’euros pour soutenir les planteurs de canne à sucre

L’Agence de services et de paiement a procédé, le 10 février, au versement de l’aide nationale surfacique destinée aux planteurs de canne à sucre ayant livré leur récolte aux sucreries lors de la campagne 2024.

Guyane – Première convention financière entre l’État, la Collectivité territoriale et la SAFER

Une convention de financement a été signée entre l’Etat, la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) et la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural). Cet accord vise à renforcer les moyens de cette structure essentielle à la stratégie foncière et au développement agricole du territoire.

Guyane – Énergie : début des concertations autour de la programmation pluriannuelle

La Collectivité Territoriale de Guyane et les services de l’Etat ont organisé une réunion pour faire le point sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie lundi 10 février. Il s’agit d’une première rencontre dans le processus de concertation publique dans le cadre de l’élaboration de Programmation pluriannuelle de de l’énergie 2024-2033, qui doit être présentée en assemblée plénière de la CTG en septembre 2025 avant sa publication officielle par décret. Parmi les principales orientations de la PPE : une production d’électricité reposant à 100% sur les énergies renouvelables dès 2026, une réduction des émissions de CO2 ou encore un accès universel à l’électricité pour toutes les zones isolées d’ici 2033. Le PPE prévoit également le développement de la mobilité bas carbone, avec un soutien au déploiement des véhicules électriques et une étude sur la production d’hydrogène vert.

La Suisse, nouvelle vitrine touristique pour la Martinique

« Smart Média » édité à Zurich affiche les atouts touristiques de la Martinique en page 3 de son dernier supplément thématique « Voyages & Découvertes », publié en janvier 2025. L’agence de marketing en ligne vente les plages, la nature, la gastronomie, la culture et l’accueil que réserve l’île. Cette plate-forme touche 267 000 lecteurs et distribue 57 000 exemplaires papiers chaque mois.

Martinique – Lutte contre la vie chère et sécurité sont les priorités du nouveau préfet de Martinique, Etienne Desplanques

Le nouveau préfet de Martinique, Etienne Desplanques, a pris ses fonctions officiellement le 10 février, à Fort-de-France. Il est nommé depuis le 15 janvier et succède à Jean-Christophe Bouvier. Ses deux priorités sont la lutte contre la vie chère et la sécurité des Martiniquais.

Martinique – BTP : un appel à la mobilisation face à une situation économique critique

Les professionnels du secteur se mobilisent auprès de la Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS) et de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). Un cri d’alarme lancé par Arnaud Miller, entrepreneur du secteur. Le BTP connaît actuellement de graves difficultés financières. Endettement, conditions contractuelles inadaptées et retards de paiement fragilisent un secteur qui peine à maintenir son activité.

Voir également : Faire le logement, ensemble : structurer l’avenir du logement et du BTP en Martinique

Concernant La Réunion : Logement : « Tous les chiffres sont au rouge » à La Réunion, selon la CNL

COMMENTAIRE FEDOM :

Nous redisons une nouvelle fois que face aux difficultés importantes, structurelles et conjoncturelles, que connait le secteur du BTP aux Antilles, il y a nécessité, a minima, que soit mise en place une politique adaptée outre-mer des pratiques de recouvrement des diverses cotisations et contributions :

  • Progressivité des opérations de reprise de recouvrement afin d’amener au maximum les entreprises à un règlement amiable de leur cotisations sociales ;
  • Possibilité d’octroi de délai d’étalement de l’ensemble des dettes sociales (y compris de la part salariale, sous conditions) sur le temps long pour les cotisants qui le demandent en l’absence d’encadrement dans la loi des durées maximales des plans d’apurement des dettes et donc, de contraintes législatives sur le sujet ;
  • Enfin, au vu de la situation héritée de dettes d’entreprises dans certains territoires, instruction permettant la remise intégrale des majorations et diverses pénalités de retard en cas de respect des échéanciers de paiement pour les entreprises ayant conclu des plans d’apurement des dettes.

Lors de précédents échanges l’ACOSS (URSAFF nationale fin 2023), la direction générale de l’époque s’était engagée à travailler en ce sens.

Toutefois, la fin brutale de la possibilité d’inclure, sous certaines conditions, la part relative aux précomptes salariaux dans la masse de dettes faisant l’objet d’un plan d’apurement va dans le sens inverse.

En effet, les consignes émanant de la Caisse nationale des organismes de sécurité sociales (ACOSS) seraient devenues très strictes, rappelant les dispositions de l’article R234-21 du code de la sécurité sociale relatif au versement des cotisations salariales pour désormais s’opposer à l’intégration des parts salariales dans les plans d’apurement et exiger la totalité des paiements de ces parts avant tout examen par la Commission.

Toutefois, la fiche N°6 de la Convention d’objectifs et de gestion (COG) État-URSSAF pour 2023-2027 avait prévu avec l’engagement 6-3 d’instruire l’opportunité de déterminer des règles spécifiques à la mise en œuvre des plans d’apurement des créances Outre-mer.

Il ressort de nos échanges avec les différentes parties prenantes sur le terrain, et notamment avec les différents services déconcentrés de l’Etat, que l’application de cette disposition – qui ne semble plus être à l’ordre du jour – donnerait pourtant davantage de souplesse aux CGSS, d’autant que le dispositif arrêté en CCSF prévoirait d’intégrer, de manière sécurisée, les parts salariales dans le plan avec une affectation maximale des trois premières échéances du plan à leur remboursement prioritaire. 

Face à la situation critique des entreprises, nous redisons l’urgence de revenir à un assouplissement de la doctrine relative à l’intégration des précomptes salariaux dans les plans d’apurements des dettes signés par les cotisants ultramarins sous peine d’effondrement de l’économie.

Dans le secteur du BTP, il y a tout particulièrement urgence.

Nous rappelons que les conditions restrictives de mise en place des moratoires privent ces entreprises des attestations de régularité sociales, entraînant de fait une impossibilité de soumissionner aux marchés publics.

Dans ce contexte, et de la même manière que cela est d’ores-et-déjà appliqué aujourd’hui pour le secteur de la banane aux Antilles (lui aussi en grande difficulté) et à Mayotte, nous renouvelons notre demande que soit garanti pour le secteur du BTP, par une circulaire administrative, l’arrêt du calcul des majorations et pénalités de retard à l’entrée du plan d’étalement de sa dette sociale ainsi que la possibilité d’inclure au sein de ce plan la masse globale des dettes non prescrites (tenant compte des actes interruptifs de la prescription) issue de la situation de dettes établie au jour de la demande.

En parallèle, le cotisant s’engagerait à honorer le paiement des échéances des cotisations en cours en sus de celles prévues par son plan d’étalement de la dette. En cas de respect du plan d’étalement de la dette et du paiement régulier des cotisations en cours, les majorations et pénalités de retard arrêtées au début du plan seraient abandonnées.  En revanche, le non-respect du plan d’apurement de la dette ou l’absence de paiement d’une mensualité des cotisations dues entraînerait, après relance préalable de l’organisme de sécurité sociale restée infructueuse, la caducité du plan et le recalcul des majorités de retard et pénalités rétroactivement depuis l’origine du plan avant mise en recouvrement forcé.

Cette solution pragmatique permettrait d’envoyer un signal clair et simple aux cotisants ultramarins de bonne foi : le poids de leur dette n’augmentera pas s’ils s’engagent à régler leurs cotisations courantes tout en résorbant leur passif. Elle permettrait d’éviter de nombreuses procédures collectives, qui ne manqueraient pas de découler de l’application stricte des règles de recouvrement, et qui entraîneraient des plans d’apurement sur 10 ans. De plus, elle permettrait aux CGSS de disposer en urgence de leviers immédiats, efficaces et adaptés à la situation des entreprises locales, tout en laissant ces entreprises fonctionner in bonis.

Mayotte – A Mayotte, le président de la Croix-Rouge veut anticiper « la préparation des futures crises »

La Croix-Rouge française veut « anticiper la préparation des futures crises » à Mayotte, a affirmé son président Philippe Da Costa, de passage sur l’île meurtrie, quasiment deux mois après le cyclone Chido.

Nouvelle-Calédonie – Le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie vote la suppression de la prime sur le photovoltaïque

Les membres de l’exécutif calédonien ont décidé à l’unanimité de supprimer la prime sur le photovoltaïque, qui avait suscité de vives réactions de la part des consommateurs.

Nouvelle-Calédonie – Deux fois plus de fermetures d’entreprises que de créations

Pas moins de 11 600 salariés ont perdu leur emploi entre le 31 mars et le 31 décembre 2024 dans le seul secteur privé qui comptait 57 300 Calédoniens au troisième trimestre 2024, contre 68 600 un an auparavant. 

Polynésie française – Tahiti Tourisme fait sa grand-messe

180 professionnels de l’industrie touristique étaient conviés le mardi 11 février pour la conférence annuelle de Tahiti Tourisme. Malgré une baisse des réservations dans les hébergements terrestres, le directeur général de Tahiti Tourisme, Jean-Marc Mocellin reste “extrêmement optimiste”. Tout comme le président du Pays. Car malgré tout, la fréquentation et les recettes touristiques sont en hausse, boostées par le tourisme de croisière.

Polynésie française – Le Gouvernement développe l’agro-transformation, « un gros marché à prendre »

« Produire de la richesse et de l’emploi », en s’intégrant dans l’objectif d’autonomie alimentaire. Après en avoir inauguré trois à Mataiea, le Pays continue de développer ses ateliers d’agro-transformation, des unités installées directement chez les producteurs, pour leur permettre de transformer leurs produits et de s’ouvrir à de nouveaux marchés. Un projet qui doit apporter un peu plus de local dans les assiettes.

La Réunion – Assurance habitation : à La Réunion près d’un logement sur trois n’est pas assuré

Après le passage du cyclone destructeur Chido à Mayotte, le ministre de l’Intérieur a expliqué que 90% de la population vivant à Mayotte n’était pas assurée pour ses habitations. À La Réunion, également fortement exposée aux aléas climatiques, la question de l’assurance habitation est tout aussi cruciale. Pourtant, une partie des logements demeure encore non assurée, dans un contexte de dérèglement climatique où se pose la question même de l’assurabilité dans les territoires ultramarins.

La Réunion – Bâti tropical : la Région veut valoriser le savoir-faire pour s’adapter aux spécificités climatiques

La présidente de Région, Huguette Bello, a procédé à la signature du contrat de filière « Bâti tropical ». Ce contrat vise à renforcer et valoriser le savoir-faire local en matière de construction adaptée aux spécificités climatiques et environnementales de La Réunion.

Sur un sujet similaire : Feelbat dévoile le Delta L+ Mini, le plus petit capteur de fissures connecté au monde

COMMENTAIRE FEDOM :

La FEDOM salue cette initiative, qui valide les travaux de sa commission BTP-Logement sur la création de cellules locales d’appui à la conformité. Cette nouveauté s’inscrit aussi dans la continuité des travaux conduits de longue date à La Réunion par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, l’Association pour le développement industriel de La Réunion (ADIR), la Fédération du BTP (FRBTP) et tous les partenaires de l’écosystème avec l’association pour la certification des entreprises réunionnaises du Bâtiment (ACERBAT), et, plus récemment, par les cellules économiques régionales de la construction (CERC) de Guadeloupe et de Martinique avec BatiSolid.

Pour relever pleinement le défi de l’adaptation normative d’une part, développer et valoriser l’expertise ultramarine d’autre part, la FEDOM formule trois vœux :

  • Renforcer l’accompagnement de l’innovation pour développer les techniques et les matériaux vernaculaires. Les Outre-mer ont démontré que tradition et innovation pouvaient se conjuguer. Les capacités d’essais doivent suivre pour faciliter la mise sur le marché ;
  • Mettre en place des cellules locales techniques pour décentraliser la production de référentiels en prenant appui sur le bassin géographique et mieux accompagner les acteurs économiques et les maîtres d’ouvrage, de sorte à répondre à la réalité des territoires, aux modes de vie et aux spécificités culturelles ;
  • Créer un Forum pour la construction durable dans les Outre-mer, c’est-à-dire un espace de partage indispensable pour échanger sur les bonnes pratiques, fluidifier les coopérations et faciliter les décisions.

Ces recommandations s’inscrivent dans la droite ligne des conclusions de l’étude de la FEDOM sur la création de cellules locales de validité de conformité (réalisée par VERSO grâce au soutien financier du fonds d’innovation d’Action Logement et de la Fédération des promoteurs immobiliers de La Réunion), de notre cycle de séminaires « Construction – logement : les entreprises s’engagent ! » et du Livre blanc pour la construction durable en Outre-mer porté par l’Agence Qualité Construction (AQC) et l’ensemble des acteurs de la construction.  

Saint-Martin – La Banque des territoires soutient deux nouveaux projets à Saint-Martin

Deux nouvelles structures bénéficient du soutien de la Banque des territoires : le port de Galisbay à travers un prêt, et le Living Musuem avec une subvention.

Saint Pierre et Miquelon – La desserte aérienne entre Saint-Pierre et Miquelon menacée

Le PDG de la compagnie aérienne Air Saint-Pierre a écrit au préfet de l’archipel à propos de l’état de l’avion Cessna qui assure ces dessertes.

VIE DES PARTENAIRES

Banque des Territoires : un prêt de 5 millions d’euros pour renforcer la modernisation du Grand Port Maritime de Martinique

Le Grand Port Maritime de la Martinique (GPMLM) poursuit son ambition de modernisation et de renforcement de ses infrastructures portuaires grâce à un prêt de 5 millions d’euros de la Banque des Territoires. Ce financement est destiné à la rehausse des portiques du terminal à conteneurs de la Pointe des Grives, un projet essentiel pour l’adaptation du port aux nouveaux standards du transport maritime.

Feuille de route Économie bleue – Année de la mer : « Installer une nouvelle dynamique maritime Outre-mer » avec Nathalie Mercier-Perrin, présidente du Cluster Maritime Français

Nathalie Mercier-Perrin, présidente du Cluster Maritime Français livre à Outremers360 son analyse sur les enjeux et perspectives de cette nouvelle stratégie maritime, notamment en matière d’innovation, d’emploi et de transition écologique. Avec ses 11 millions de km² d’espace maritime, la France possède un atout stratégique majeur, pourtant encore sous-exploité. Afin de renforcer la structuration de la filière maritime en Outre-mer, une « Feuille de route Économie Bleue » a été définie, par la direction générale des outre-mer (DGOM) et la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA). Son objectif : transformer les défis en opportunités de développement durable, valoriser les filières maritimes et renforcer la coopération entre les territoires.

Logement social : des besoins encore très élevés dans les Outre-mer, d’après l’Union sociale pour l’habitat

L’accès au logement est l’une des principales conditions d’une existence digne. Dans cette perspective, la construction et l’attribution de logements par les instances concernées ont pour vocation d’améliorer la vie des citoyens désavantagés ou aux ressources modestes. La récente étude de l’Union sociale pour l’habitat (USH), « Les chiffres clés du logement social 2024 (édition Outre-mer) » vient rappeler que les DROM, en dépit des efforts réalisés par les autorités, demeurent encore particulièrement défavorisés.

VIE DES ADHERENTS

Air Austral devient adhérent du Syndicat des compagnies aériennes autonomes

La compagnie Air Austral a décidé d’adhérer au Syndicat des compagnies aériennes autonomes (SCARA). La compagnie réunionnaise rejoint ainsi 50% des compagnies aériennes françaises qui sont déjà affiliées au syndicat professionnel qui a pour mission de promouvoir et défendre le transport aérien en France dans sa pluralité.

Jean-Yves Bonnaire, Président de l’association Contact-Entreprises : « Les acteurs locaux doivent définir une stratégie propre et présenter un véritable projet martiniquais »

Il y a quelques mois, la lutte contre la vie chère mobilisait la population martiniquaise. Depuis, un protocole d’objectifs et de moyens a été signé en octobre et doit encore être déployé. Alors qu’un nouveau préfet vient d’arriver le 10 février, Jean-Yves Bonnaire, président de l’association Contact-Entreprises, invite à plus de dialogue avec les acteurs locaux. À la tête de cette organisation patronale regroupant plus de 300 entreprises de la Martinique, il était la semaine dernière à Paris pour plusieurs rencontres autour des enjeux économiques du territoire ; il revient sur l’urgence de restaurer la confiance pour relancer l’investissement et l’emploi.

Le Grand port maritime de Guyane dépasse pour la première fois le million de tonnes en 2024

L’activité du GPM de Guyane a fortement augmenté en 2024. Une progression due en partie aux importations massives de pétrole pendant la saison sèche afin de produire de l’électricité. Au-delà de cette conjoncture, les marchandises progressent aussi, en lien avec le dynamisme du secteur de la construction. Une bonne année financière pour le port en somme, qui permet d’aborder sereinement 2025. L’année sera consacrée au lancement des principaux chantiers du projet stratégique 2024-2028 du GPMG.

La Calédonienne des Eaux participe désormais au programme Cadres Avenir, « levier de rééquilibrage économique et social »

La Calédonienne des Eaux a signé une convention de partenariat avec le programme Cadres Avenir, pour « renforcer son engagement en faveur du développement des compétences et de l’égalité des chances ».

La Fondation CMA-CGM poursuit son engagement en faveur de la lutte contre la précarité alimentaire en Outre-mer

A travers son programme « Conteneurs d’espoir », la Fondation CMA-CGM continue d’agir sur la précarité alimentaire, notamment en Outre-mer. La fondation du transporteur maritime a renouvelé son partenariat avec l’épicerie solidaire Andès et annoncé avoir franchi la barre des 1 000 tonnes de denrées alimentaires acheminées avec les Banques Alimentaires vers les Outre-Mer.

La CCI Réunion et le groupe Ravate s’associent pour renforcer la formation dans le secteur de la vente

La CCI Réunion et le groupe Ravate ont officialisé une convention de partenariat destinée à renforcer les compétences des jeunes et des salariés du secteur de la vente. 

Les compagnies aériennes font les yeux doux à Saint-Martin et jouent la concurrence sur les vols du matin

Air Caraïbes renforce la desserte en direction de Saint-Martin depuis la Guadeloupe. La compagnie aérienne vient de rajouter un vol supplémentaire, entre Pointe-à-Pitre et Grand Case. Il sera lancé dans un peu plus d’une semaine et ce sera une rotation matinale. Une vraie concurrence pour les autres compagnies.

Le pari novateur entre la famille Saint-Lambert, producteur de vanille, et TotalEnergies, en faveur de l’agrivoltaïsme

La transition énergétique étant une priorité pour les territoires ultramarins, TotalEnergies et la famille Saint-Lambert, productrice historique de La Réunion en matière de vanille, s’associent pour un partenariat pionnier en matière d’agrivoltaïsme. Ce projet marque une étape importante dans la recherche d’un équilibre entre production agricole et développement de ce secteur. 

2024, une année de crises : comment relancer l’économie martiniquaise ? L’interview de Philippe Jock

L’année 2024 a été marquée par des crises successives en Martinique. Entre tensions sociales, difficultés économiques et manque de perspectives, les entreprises locales traversent une période critique. Philippe Jock, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Martinique (CCIM), dresse un bilan détaillé et expose les enjeux de 2025. Il insiste sur la nécessité d’un sursaut collectif et d’une vision commune pour relancer l’économie locale.

Stéphane Hayot : « GBH est l’un des acteurs les plus importants pour lutter contre la vie chère »

Le Groupe Bernard Hayot est au cœur de nombreuses polémiques et accusations depuis plusieurs semaines. D’habitude si discret, son directeur général a décidé de sortir de sa réserve et de monter au créneau. Il répond aux questions de France Antilles.

Logement/innovation – Action Logement récompense les acteurs de l’innovation en outre-mer

Les locaux de ZEBOX Caraibes en Guadeloupe ont accueilli la semaine dernière la première édition des Trophées de l’Innovation Outre-mer, une initiative du Groupe Action Logement visant à soutenir et valoriser les acteurs engagés dans la transformation du logement et du cadre de vie des territoires ultramarins. 10 projets ont été primés.

A cette occasion, la présidente du MEDEF Guyane et co-présidente du comité outre-mer au MEDEF national, Thara Govindin, est revenue sur sa vision et son ambition pour les territoires ultramarins.

Voir également : INNOVATION & COMPÉTITIVITÉ. L’innovation ultramarine, moteur de compétitivité

Mais aussi : Saint-Martin : La Collectivité de Saint-Martin, l’État et Action Logement unis pour favoriser l’accès au logement et soutenir le développement économique du territoire

VIE DE LA FEDOM

Petit-déjeuner de la FEDOM – Tracfin, agir pour la sécurité économique des Outre-mer

La FEDOM a le plaisir de vous convier à son quatrième petit-déjeuner qui se tiendra le 27 février à 8h15 au Cercle de l’Union Interalliée (Paris 8), autour de Antoine Magnant, directeur de Tracfin. Service de renseignement financier de l’État, Tracfin joue un rôle clé dans la protection de notre économie en luttant contre les circuits financiers clandestins, la fraude aux finances publiques, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Places limitées. Inscription obligatoire ici : Petit-dejeuner fedom 27/02

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JOURNAL OFFICIEL

JORF du 11.02.2025

Décision du 10 février 2025 portant nomination de Mme Nathalie MOURATILLE représentante de la Banque de France au Conseil de surveillance de l’Institut d’émission d’outre-mer avec voix consultative.

Arrêté du 10 février 2025 portant nomination de Mme Sandrine JAUMIER et de M. Frédéric RÉGNER auprès de l’Agence de développement rural et d’aménagement foncier de Nouvelle-Calédonie.

JORF du 12.02.2025

Arrêté du 6 février 2025 portant suppression d’une zone interdite temporaire dans la région de Mayotte, identifiée ZIT Mayotte, dans la région d’information de vol d’Antananarivo.

Arrêté du 31 janvier 2025 modifiant l’arrêté du 12 juillet 2010 relatif à l’exploitation de services de transport aérien par la société Air Austral

JORF du 12.02.2025

Arrêté du 7 février 2025 portant nomination de MM. Alain AUBANEL, Jean-Christophe PARISSE et Christophe ROUSSE au conseil d’administration de l’Office de développement de l’économie agricole d’outre-mer (ODEADOM).

Arrêté du 11 février 2025 portant nomination de M. Paul-Emmanuel GRIMONPREZ commissaire du Gouvernement près l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (LADOM).

JORF du 15.02.2025

Décret du 14 février 2025 portant cessation de fonctions de la sous-préfète chargée de mission auprès du préfet de la région Martinique, préfet de la Martinique – Mme CHAUVEAU (Sophie)