L’ÉDITO
Hervé MARITON
Président de la FEDOM
La question de « la vie chère » est à la fois importante et difficile. Importante tant elle impacte les foyers et imprègne le débat public. Difficile tant on sait qu’il n’y a pas de recette miracle, que chaque progrès doit être apprécié et que sa perception sur le terrain est toujours incertaine. Les entreprises participent pleinement aux réflexions pour une meilleure efficacité du circuit économique et prendront leur part de solutions, modestes ou plus ambitieuses.
Dans cette analyse, un constat qui interpelle : les niveaux de la fiscalité locale. Celle-ci pèse sur le niveau de vie des ménages, contribue à « la vie chère ».
La commune de France qui a le taux de taxe foncière le plus élevé est en Guadeloupe. Toutes les communes, sans exception, y ont un taux supérieur à la médiane nationale. La médiane en Guadeloupe est de plus de 50% plus élevée que la médiane nationale. Cette dimension n’est pas très présente dans les débats actuels.
A méditer…
DU CÔTÉ DU GOUVERNEMENT
CIOM au premier trimestre 2025, lutte contre la vie chère, abandon du projet sur le dégel électoral en Nouvelle-Calédonie ; les grandes lignes de la politique de Michel Barnier sur les Outre-mer
Près d’un mois après sa nomination à Matignon, le Premier ministre Michel Barnier a présenté sa feuille de route devant les députés de l’Assemblée nationale, à l’occasion de la déclaration de politique générale, le mardi 1er octobre dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Le Premier ministre a consacré une partie de son discours aux Outre-mer ; il a prôné « de l’écoute, du respect et du dialogue » avec les collectivités ultramarines. Michel Barnier s’est engagé entre autres à lutter contre la vie chère en Outre-mer, renouer la concertation et le dialogue dans le dossier calédonien. Devant le Sénat, le lendemain alors que le Premier ministre avait annoncé, mardi, lors de son discours de politique générale, que le texte sur le dégel du corps électoral « ne sera pas soumis au Congrès », ce passage a disparu de la version de son discours prononcée devant le Sénat. Il n’y a cependant « pas de rétropédalage », assure-t-on de source gouvernementale. Michel Barnier a en revanche insisté sur la reconstruction économique, à peine évoquée devant les députés.
Voir également : « Déconnecté », « politique du vide », « trop à droite » : Les députés des Outre-mer « pas convaincus » par le discours de Michel Barnier | Outremers360 ; Nouvelle-Calédonie : Michel Barnier acte le report des élections pour apaiser une « crise d’une gravité exceptionnelle » (lemonde.fr) ; Nouvelle-Calédonie : devant le Sénat, Michel Barnier n’évoque plus le Congrès mais promet de « nouvelles mesures de soutien aux populations » – Public Sénat (publicsenat.fr)
Budget 2025 : les Outre-mer (peut-être) sacrifiés sur l’autel des économies à trouver par le Gouvernement
Michel Barnier et son Gouvernement prévoient de présenter le budget 2025 dans la semaine du 9 octobre 2024. Selon plusieurs informations concordantes, le Gouvernement, à la recherche d’économies, compterait amputer a minima de 200 millions d’euros le budget alloué aux Outre-mer.
Voir également : Projet de Loi de Finances 2025 : Huguette Bello exprime de vives inquiétudes pour les Outre-mer – Free Dom
Budget 2025 : les dates clés du calendrier budgétaire à l’Assemblée nationale
L’organisation de la discussion budgétaire à l’Assemblée nationale a été fixée. L’examen du projet de loi de finances pour 2025 commencera le 21 octobre dans l’hémicycle du Palais-Bourbon, un calendrier basé sur une présentation du budget de l’Etat, jeudi 10 octobre, en Conseil des ministres.
Armateurs : le Gouvernement envisage la fin des exonérations de charges
Un coup de rabot substantiel va être passé sur le budget du ministère de la Mer et de la Pêche. Sous réserve des résultats du débat parlementaire à venir, le Gouvernement veut supprimer, dans le projet de loi de finances 2025, les exonérations de charges patronales, en place depuis la loi Leroy de 2016, sauf pour les ferries. Les exonérations de charges salariales issues du Fontenoy du maritime sauteraient pour tous les armateurs.
DU CÔTÉ DU PARLEMENT
Le député guyanais Davy Rimane réélu à la présidence de la délégation Outre-mer à l’Assemblée nationale
Le député de la seconde circonscription de Guyane a été réélu le mercredi 2 octobre dernier à la tête de la délégation des Outre-mer à l’Assemblée nationale, à l’issue de deux tours. Élu pour la première fois à cette fonction en juin 2023, le premier mandat de Davy Rimane a été écourté un an plus tard, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron.
La députée de Mayotte Estelle Youssouffa dépose une proposition de loi constitutionnelle pour l’abrogation du sol à Mayotte et une proposition de loi Mayotte
La députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, porte deux propositions de loi constitutionnelle et ordinaire pour l’évolution du département. Après la formation du nouveau Gouvernement, elle veut accélérer le processus en s’appuyant sur les travaux précédemment réalisés et les 120 propositions du Conseil départemental.
Questions au Gouvernement – « Monsieur le Premier ministre, quelles sont vos propositions concrètes ? » : les élus d’Outre-mer réclament des mesures urgentes face aux crises
En remettant l’annonce des grandes lignes de la politique ultramarine que compte mener le Gouvernement à début 2025, Michel Barnier et son ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, ne rassurent toujours pas les députés. Lors de la première séance de questions au Gouvernement de cette législature, mercredi 2 octobre, pas moins de cinq ultramarins (sur les onze interventions de l’après-midi) ont interpelé le pouvoir. Tous ont réclamé des assurances pour que les Outre-mer, où les crises s’accumulent de la Nouvelle-Calédonie à la Martinique, en passant par la Guyane, Mayotte et La Réunion, soient une priorité de la politique gouvernementale.
Voir également : Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Martinique… Les crises en outre-mer étaient partout lors des premières QAG du gouvernement Barnier (huffingtonpost.fr) ; Premier accrochage entre Michel Barnier et les anciens du gouvernement Attal sur la Nouvelle-Calédonie (lemonde.fr) ; Malentendu à l’Assemblée autour du dégel du corps électoral calédonien (francetvinfo.fr)
« Contribuer à la recherche d’une solution politique sur place » : la « mission de concertation » en Nouvelle-Calédonie vue par Yaël Braun-Pivet
En quoi va consister la « mission de concertation et de dialogue » annoncée mardi par le Premier ministre, dans le cadre de la crise calédonienne ? La présidente de l’Assemblée nationale, chargée de la mener avec son homologue Gérard Larcher, a donné quelques éléments dans le cadre d’une conférence de presse.
Vente en ligne : le député Jiovanny William interpelle Amazon sur sa politique commerciale aux Antilles
Les internautes antillais rencontrent de plus en plus de difficultés à acheter sur Amazon et à se faire livrer par le géant du e-commerce. Le député Jiovanny William a rencontré les dirigeants français du site de vente en ligne. Produits non accessibles, prix plus élevés ou frais de port trop importants, autant de problématiques qui ont été évoquées et qui devraient être étudiées par Amazon. C’est en tout cas les garanties qui auraient été obtenues par le député.
VIE DES TERRITOIRES
« Niches fiscales : quand le robinet d’aides à l’Outre-mer coule à flots »
Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna… Les territoires ultramarins ont fait depuis longtemps le pari du tourisme. Problème, les infrastructures, l’offre d’hébergement et les liaisons aériennes sont souvent à la traîne. Pour pallier les manques, l’État a mis en place plusieurs dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement productif outre-mer. Dans un article du Point paru le 3 octobre dernier, il est rappelé que ces aides représentaient une dépense fiscale de 827 millions d’euros en 2022, soit une hausse de plus de 43 % depuis 2017. Selon le point, « l’effet collatéral de ce montage alambiqué, une grande partie de la défiscalisation censée profiter à l’Outre-mer, reste en réalité en métropole » et d’ajouter que « l’affaire des avions d’Air Tahiti Nui illustre parfaitement les failles de ce dispositif. »
COMMENTAIRE FEDOM :
Cet article du Point paru le 3 octobre dernier concentre tous les poncifs et erreurs d’analyses habituels qu’il nous faut déplorer trop souvent lorsque sont évoqués les fameuses « niches fiscales Outre-mer ».
De fait, cet article est une reprise en l’état, voire une amplification, des approximations et des omissions du rapport de la Cour des Comptes sur le sujet de la défiscalisation des avions d’Air Tahiti Nui publié en 2022.
Rappelons donc quelques éléments factuels.
En premier lieu, le soutien de l’Etat par ces dispositifs fiscaux revêt un caractère absolument indispensable pour maintenir le niveau de compétitivité d’une petite compagnie aérienne telle qu’Air Tahiti Nui (4 avions au total) dans un marché où ses principaux concurrents directs ont une taille de flotte sans commune mesure, et ont par ailleurs bénéficié, en particulier dans le cadre de la crise sanitaire, d’un niveau d’aide publique inégalé (recapitalisation, soutien fort à l’activité partielle, etc.). La différence majeure de compétitivité entre ces opérateurs gigantesques – par ailleurs très fortement aidés par les Etats respectifs comme on a pu le voir pendant la crise sanitaire – et une petite compagnie régionale justifie pleinement un soutien public affirmé.
En second lieu, au-delà du cas d’espèce d’Air Tahiti Nui, s’agissant des critiques plus générales faites sur le dispositif d’aide fiscale à l’investissement, il nous semble important de rappeler les quelques points suivants. Comme tous les dispositifs fiscaux incitatifs, la défiscalisation des biens productifs Outre-mer repose sur l’octroi d’un avantage fiscal en contrepartie d’une mise de fonds propres apportée par un investisseur. C’est ce principe même du gain accordé à l’investisseur qui permet de mettre à disposition de l’exploitant un niveau de fonds propres suffisant pour pouvoir boucler son plan de financement. En outre, et contrairement à ce qui est trop souvent dit ou laissé entendre dans le débat public, le gain pour l’investisseur fiscal est limité par la loi, et aucunement supérieur au gain accordé à l’entreprise exploitante – en l’espèce Air Tahiti Nui – puisque les textes imposent qu’un minimum de 77% de l’avantage fiscal constaté par l’investisseur soit rétrocédé par ce dernier à l’exploitant ; dans le cas d’espèce, le partage a même été contractualisé au-delà de 77% sur la base d’une rémunération annuelle du risque pour les banques investisseurs comparable à celle qu’elles auraient pu obtenir en tant que prêteurs seniors au-dessus de leur coût de refinancement et sur une durée équivalente.
De surcroît, dans un contexte où l’exploitant Outre-mer n’a pas la capacité d’apporter des fonds propres suffisants à la réalisation de l’investissement (faiblesse capitalistique structurelle en Outre-mer), la force de ce dispositif réside précisément dans le fait que des investisseurs apportent des fonds propres indispensables à l’obtention d’une réduction d’impôt, concomitamment à la réalisation du programme d’investissement. Ils prennent dans ce cadre un risque permanent de remise en cause de cet avantage fiscal dès lors que l’exploitant n’exploite pas le bien pendant une durée minimale ou que les autres conditions de l’agrément (création d’emploi par exemple) ne sont pas respectées.
Enfin, la loi fiscale prévoit que le bénéfice de l’avantage fiscal est conditionné à l’obtention d’un agrément préalable du ministre chargé des comptes publics, qui est délivré lorsque l’investissement :
a) Présente un intérêt économique pour le département dans lequel il est réalisé ; il ne doit pas porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou constituer une menace contre l’ordre public ou laisser présumer l’existence de blanchiment d’argent ;
b) Poursuit comme l’un de ses buts principaux la création ou le maintien d’emplois dans ce département ;
c) S’intègre dans la politique d’aménagement du territoire, de l’environnement et de développement durable ;
d) Garantit la protection des investisseurs et des tiers.
Ainsi, la loi fiscale prévoit dans le cadre de ces 4 critères de l’agrément une analyse socio-économique préalable, menée de manière extrêmement précise par les services instructeurs.
La Cour des Comptes n’évoque aucunement ces aspects dans son rapport, en dépit des éléments d’analyse transmis par la compagnie et les différents services instructeurs, alimentant une approche terriblement simpliste des choses, reprise à son compte par Le Point.
Les raccourcis de cet article du Point constituent une insulte pour tous les services instructeurs de l’Etat – au niveau central et au niveau déconcentré – qui passent en moyenne 2 ans à instruire de manière fine et rigoureuse des dossiers de cette nature préalablement à l’obtention de l’agrément.
Assises de la Construction durable en Outre-mer : 4 axes de travail et la création d’une instance de coordination dévoilés dans un Livre blanc présenté au salon Batimat à Paris
Après 15 mois de travail intensif ayant réuni 11 territoires ultramarins et plus de 300 professionnels, les Assises de la Construction Durable en Outre-mer, initiées dans le cadre du programme OMBREE, organisées par l’Agence Qualité Construction (AQC), avec le soutien de la SMABTP et de l’USH, ont abouti à la remise officielle d’un Livre Blanc à Micheline Jacques, Sénateur de Saint-Barthélemy et Président de la Délégation sénatoriale aux Outre-mer, lors d’une conférence au salon Batimat, le mardi 1er octobre dernier.
COMMENTAIRE FEDOM :
La FEDOM est fière d’avoir participé à la rédaction de ce document stratégique qui s’inscrit dans la complémentarité de l’étude qu’elle a menée sur la mise en place de cellules locales et qui rejoint les conclusions de son cycle de séminaires « Construction-logement : les entreprises s’engagent » en posant les bases d’une construction ultramarine durable, créatrice d’emplois et de valeur, valorisant les savoir-faire locaux. Elle félicite et remercie l’ensemble des rapporteurs et les équipes de l’AQC ainsi que tous les acteurs territoriaux qui se sont mobilisés dans le cadre des Assises.
Car l’enjeu est de taille : il s’agit de réussir le chantier de l’adaptation normative. La situation géographique et climatique singulière de chaque Outre-mer, de même que les spécificités des besoins en matière de logement, les traditions et façons d’habiter, requièrent une réglementation et une normalisation ad hoc. Créer un Forum de la construction durable Outre-mer s’appuyant sur des cellules locales, que les acteurs appellent de leurs vœux, permettrait de :
– Soutenir l’innovation et en assurer l’évaluation dans une approche régionale
– Formaliser des référentiels pour les Outre-mer
– Sensibiliser et partager la connaissance avec les professionnels ultramarins
– Accompagner les acteurs de la filière (acteurs économiques, assureurs, maîtres d’ouvrages, acteurs du bâtiment au sens large)
Découvrir le Livre blanc : LIVRE BLANC DE LA CONSTRUCTION DURABLE EN OUTRE-MER – PERGOLA (pergola-outremer.fr)
En savoir plus sur le cycle de séminaires « Construction-logement : les entreprises s’engagent » : Cycle de séminaire 2024 : Construction – logement : les entreprises s’engagent ! – FEDOM
Une convention pour la mobilité signée entre LADOM et France Travail
Cette convention vise à renforcer les dispositifs de mobilité pour les habitants des Outre-mer. Selon le directeur général de LADOM, Saïd Ahamada, cet accord avec France Travail est un partenariat qui devrait répondre aux besoins des demandeurs d’emploi. L’objectif de ce partenariat est de permettre à des demandeurs d’emploi qui n’ont pas accès sur place à des centres de formation ou des formations qu’ils souhaitent suivre, de le faire soit sur un territoire d’Outre-mer soit dans l’Hexagone.
Guadeloupe – La taxe foncière monte en flèche en Guadeloupe
La taxe foncière devrait continuer de grimper en 2024. Le montant de cet impôt, qui concerne uniquement les propriétaires, passe à 90% à Anse-Bertrand et constitue le taux foncier le plus élevé à l’échelle nationale.
Toutes les communes de Guadeloupe, sans exception, ont un taux supérieur à la médiane en France. L’augmentation de la taxe foncière devrait très certainement avoir des incidences sur le montant des loyers selon Jean-Emile Symphor : « La médiane est à 34,90% concernant l’Hexagone. Si on regarde la médiane de Guadeloupe, cette médiane est à 53,80%. C’est une différence considérable qui montre que les taux sont quand même très élevés comparés à la France ».
Guyane – Avec son « SymbioFlex» La Brique de Guyane est lauréate du Trophée d’or des Awards de l’Innovation Batimat 2024 dans la catégorie hors-site
A l’occasion de la tenue de Batimat 2024 à Paris, le salon professionnel consacré à l’industrie et aux métiers du bâtiment et de la construction, l’entreprise cayennaise a été primée du trophée d’Or des Awards de l’Innovation dans la catégorie Hors Site, pour sa solution innovante « SymbioFlex ».
Mayotte – l’eau reste toujours un problème
La saison sèche approche de la fin à Mayotte : après un épisode 2023 catastrophique, l’archipel de l’océan Indien a échappé au pire cette année mais les habitants restent privés d’eau un jour sur trois, en attendant le lancement d’une usine de dessalement controversée.
Nouvelle-Calédonie – Les émeutes en Nouvelle-Calédonie freinent Groupama au premier semestre
L’assureur français Groupama a publié jeudi un bénéfice net en baisse de 11% sur un an au premier semestre, à 398 millions d’euros, reflétant « le coût des événements de mai et juin 2024 en Nouvelle-Calédonie ».
Nouvelle-Calédonie : une délégation d’élus calédoniens a rencontré le nouveau ministre des Outre-mer
Les membres d’une délégation d’élus calédoniens se sont entretenus avec François-Noël Buffet, nouveau ministre chargé des outre-mer du Gouvernement Barnier. Quatre orientations ont été présentées par cette délégation : retrouver « l’impartialité de l’État » et le « consensus dans le mode de décisions de tous les sujets de la Nouvelle-Calédonie« , renouer « le dialogue rapidement avec tous les partenaires de l’accord de Nouméa selon à format à définir » et enfin « favoriser un retour à l’ordre public le plus rapidement possible« .
Voir également : Crise en Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre, Michel Barnier, et le ministre des Outre-mer s’emparent du dossier calédonien (francetvinfo.fr)
Nouvelle-Calédonie – Selon Sonia Backès et Nicolas Metzdorf, 59 milliards de francs pourraient être débloqués pour l’investissement public
Les chefs de file loyalistes Sonia Backès et Nicolas Metzdorf, indiquent que Laurent Saint-Martin, le ministre chargé du budget auprès du Premier ministre, leur a fait part de « perspectives rassurantes », dont une enveloppe de 59 milliards de francs de l’État qui pourrait être destinée aux collectivités calédoniennes.
Nouvelle-Calédonie – Dans le Grand Nouméa, les enjeux d’une déconstruction à grande échelle
Les premiers chantiers de démolition des bâtiments incendiés ou saccagés pendant les émeutes ont commencé mi-juillet dans l’agglomération. Face à une situation inédite, tant par la quantité que par la nature de la déconstruction, les opérateurs tentent de s’adapter à une demande qui tarde toutefois à arriver.
Polynésie française – L’IEOM annonce une baisse des taux directeurs pour soutenir l’économie
L’IEOM a annoncé une baisse des taux directeurs. Une décision qui annonce une baisse des taux d’intérêt pratiqués par les banques commerciales de la place. Désormais, le taux de la facilité de dépôt est fixé à 3,50%, tandis que le taux du réescompte à 7 jours se situe à 3,60%. Les lignes de refinancement à 6 mois bénéficient d’un taux de 3,70%, et le taux de la facilité de prêt marginal (taux de prêt des banques lorsqu’elle emprunte de la liquidité) s’établit à 4,25%. Dans le sillage de la décision de la Banque centrale européenne (BCE) le 12 septembre 2024, l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) a procédé à un ajustement de ses taux directeurs (taux d’intérêt fixé par une banque centrale pour les prêts qu’elle accorde aux banques commerciales) dans la zone Franc Pacifique. Cette baisse, modérée mais significative, est décidée pour dynamiser l’économie polynésienne.
La Réunion – Non à la remise en cause des mesures de réductions ou d’exonération des cotisations spécifiques aux Outre-mer
Face à la mission d’évaluation des mesures de réduction ou d’exonération des cotisations et contributions sociales spécifiques aux Outre-mer, la Région Réunion invite l’État à la prudence, le met en garde contre toute remise en cause de ce dispositif et lance un appel à la concertation des partenaires économiques et sociaux.
Saint-Martin – La rubrique de l’ITSEE : le Club de la Conjoncture
Le Pélican s’est entretenu avec Philippe Winnicki, le directeur de l’Institut Territorial de la Statistique et des Études Économiques de Saint-Martin (ITSEE). Il y présente le Club de la Conjoncture, un groupe de travail d’une quinzaine d’acteurs qui aide l’ITSEE à rédiger une analyse conjoncturelle tous les trimestres, un outil primordial pour le tissu économique et les décideurs politiques. L’objectif du Club de la conjoncture est de dresser un état des lieux régulier de la conjoncture économique avec les acteurs clés du territoire. Depuis sa création fin 2023, ce club se réunit chaque trimestre pour recueillir, analyser et compiler des données cruciales, permettant ainsi de produire un diagnostic économique pertinent pour les décideurs locaux. Cette démarche, inspirée de celle réalisée au niveau national par l’INSEE, se concentre sur l’examen minutieux de la situation économique de Saint-Martin. L’objectif est d’obtenir une « photographie » précise de l’économie à un instant donné, en s’appuyant sur un large éventail d’indicateurs.
Saint-Martin – Encourager la production agricole locale en réduisant la fiscalité
Faire en sorte que les Saint-Martinois consomment davantage de produits agricoles locaux est l’ambition des élus. Aussi ont-ils adopté des mesures fiscales attractives « au bénéfice de ces activités », par exemple : une exonération de TGCA (taxe générale sur le chiffre d’affaires) des produits issus de l’agriculture locale, une exonération des exploitants de la taxe foncière sur le foncier non bâti, une exonération d’impôt sur les revenus fonciers issus de la location de terres agricole…
Saint-Pierre-et-Miquelon – Vie chère dans les Outre-Mer, où en sommes-nous ?
Depuis le 1er septembre en Martinique, une mobilisation contre la vie chère s’est développée. Les problèmes liés aux différences de prix de l’alimentaire entre l’Hexagone et les Outre-Mer ne sont pas nouveaux. À Saint-Pierre et Miquelon, les prix se sont eux aussi envolés ces dernières années.
Saint-Pierre-et-Miquelon – Desserte maritime : un pas de plus vers le transfert de compétence à la collectivité territoriale
Le président du conseil territorial Bernard Briand a saisi le préfet de Saint-Pierre et Miquelon pour lui réaffirmer son souhait de voir la Collectivité retrouver la compétence d’organiser la desserte maritime en fret de l’archipel.
RAPPORTS, ETUDES, AVIS, JURISPRUDENCES
Rapport de la Cour des comptes sur la Société immobilière de la Nouvelle-Calédonie (SIC)
La société immobilière de Nouvelle-Calédonie produit des logements destinés à la location ou devant faire l’objet d’opérations de vente permettant l’accession par des particuliers, à la propriété de leur habitation. Elle assure aussi la gestion d’un parc de logements locatifs. Elle gère plus des deux tiers du parc de logements sociaux du territoire. Un parc immobilier relativement ancien, de qualité moyenne qui connaît un taux de vacance élevé et des impayés en hausse.
Voir également : INFOGRAPHIES. La chambre des comptes pointe des fragilités de la Sic, même avant la crise en Nouvelle-Calédonie (francetvinfo.fr)
VIE DES ADHERENTS
Grand Port maritime : huit millions d’euros pour l’acquisition d’un dock flottant
Le président du Directoire du Grand Port Maritime de La Réunion, Julien Dujardin, et la directrice de l’Agence Française de Développement (AFD) Réunion – TAAF, Marie-Pierre Nicollet, ont signé le 19 septembre 2024, en présence du préfet, Jérôme Filippini, de la présidente du Conseil de surveillance, Shenaz Bagot, et du conseiller régional délégué au co-développement régional, Wilfrid Bertile, une convention de financement d’un montant de huit millions d’euros pour l’achat et la modernisation d’un dock flottant. Ce projet marque une étape décisive dans le développement stratégique de Port Réunion et constitue un levier majeur pour renforcer sa compétitivité sur la scène maritime internationale.
Air Tahiti se renforce avec un nouvel ATR, dans un secteur en pleine angoisse
Alors qu’une année d’importantes visites techniques s’annonce pour ses avions, Air Tahiti mise sur la location d’un ATR 72-600 pour assurer la continuité de ses opérations. Ce nouvel appareil, affrété auprès d’Air Calédonie, garantira le maintien des dessertes des îles, malgré les contraintes de maintenance. Le directeur général d’Air Tahiti, Édouard Wong Fat, a annoncé également une flotte portée à 13 avions d’ici mi-2025, contre 11 actuellement, et le lancement d’un ambitieux programme d’investissement de 16 milliards de francs pour moderniser l’ensemble de l’équipement.
Aérien en Polynésie : Vent de panique chez Air Tahiti Nui autour des fréquences d’Air France et Delta Airlines
Interpellé par des syndicats inquiets, le PDG d’Air Tahiti Nui Philippe Marie a expliqué dans une lettre aux salariés, être lui-même « vivement préoccupé » par les demandes de nouvelles fréquences formulées par Air France et Delta Airlines. Et surtout par le manque de réponse de la présidence sur ce sujet, qui l’empêche de « poursuivre sereinement » la préparation du budget 2025. Les travaux ont été suspendus « jusqu’à nouvel ordre ».
Vie chère : les propositions de Cœur Martinique
L’association Cœur Martinique a présenté ses huit propositions pour lutter contre la vie chère et développer la production locale. Créé en 2022, le label Cœur Martinique désigne les produits cultivés, conçus, fabriqués ou transformés en Martinique. Il a été lancé pour soutenir le développement de la production locale, dynamiser les secteurs et favoriser l’émergence de nouvelles filières.
Saint-Martin – Angèle Dormoy : les entreprises ne peuvent pas « piloter leurs activités uniquement avec des astuces ou des écogestes »
EDF a communiqué par voie de presse que des perturbations étaient à prévoir en raison de travaux de maintenance au sein de la centrale électrique de Galisbay et a invité la population à réduire sa consommation d’électricité en adoptant des écogestes. Une sollicitation qui a suscité la réaction de la présidente de la CCISM, Angèle Dormoy : « Les acteurs économiques du territoire, les entreprises, les artisans, les commerçants et les agriculteurs ne peuvent pas piloter leurs activités uniquement avec des « astuces » ou « des écogestes ». Ils ont besoin de prévisions claires, d’indicateurs précis, d’échéances prévisionnelles. C’est uniquement dans ce cadre qu’ils sauront saisir les enjeux et ajuster leurs actions avec discernement mais surtout pourront adapter leur activité aux difficultés qui se présentent à eux ».
TotalEnergies va mettre en production les premiers champs pétroliers du Suriname en 2028
TotalEnergies a annoncé, mardi 1er octobre, la mise en production des deux premiers champs pétroliers en mer du Suriname en 2028, pour un investissement total de 10,5 milliards de dollars (9,5 milliards d’euros). La compagnie pétrolière française table sur la production de 220 000 barils par jour, dans une région en plein boom pétrolier.
VIE DES PARTENAIRES
Les DRFIP ultramarins pour la première fois présentes au Conseil National de l’Ordre des Experts-Comptables à Paris
Le mercredi 26 septembre dernier, le Comité Outre-mer du Conseil National de l’Ordre des Experts- accueilli, pour la toute première fois, l’ensemble des Directeurs Régionaux des Finances Publiques (DRFIP) des territoires ultramarins et Corse. À l’ordre du jour de cette rencontre exceptionnelle : les crédits d’impôt Outre-mer et Corse, les relations entre DRFIP et experts-comptables, ainsi que la lutte contre l’exercice illégal de la profession.
VIE D’ULTRALAB LE THINK TANK DES ULTRAMARINS
Retrouvez ci-dessous la dernière note d’UltraLab, le Think tank des ultramarins, qui nous propose une réflexion sur la mobilité bas-carbone pour souligner la nécessité de repenser notre façon d’aborder ce sujet, très structurant pour nos Outre-mer, pour leur développement comme pour la vie quotidienne de la population, et rappeler l’urgence de sa mise en perspective avec les enjeux liés aux problématiques environnementales.
La FEDOM sur les réseaux
JOURNAL OFFICIEL
JORF du 03.10.2024
- Arrêté du 27 septembre 2024 portant attribution de l’aide financière exceptionnelle prévue par l’article 5 du décret n° 2024-717 du 5 juillet 2024
JORF du 05.10.2024
- Arrêté du 3 octobre 2024 portant nomination au cabinet du ministre auprès du Premier ministre, chargé des outre-mer