L’ÉDITO
Le séminaire du Conseil d’administration de la FEDOM a démontré la place de la FEDOM comme force de
proposition et comme interlocuteur utile et efficace des pouvoirs publics pour le développement de nos
entreprises, de nos territoires.
La force de la FEDOM réside, au-delà d’une expertise reconnue, dans sa capacité à représenter les
différentes organisations patronales, les entreprises ultramarines et, plus largement, les entreprises
concernées par les Outre-mer, sur l’ensemble des territoires d’Outre-mer.
Le monde bouge et les entreprises ultramarines doivent se soucier de ce mouvement comme à la fois une
contrainte et une opportunité. Lorsque le ministre délégué aux Outre-mer parle de changement de
modèle, nous disons chiche. Chiche sans brocarder ce qui existe et a permis de construire des entreprises
méritantes dans le contexte de handicaps structurels objectifs. Chiche en accroissant la part du PIB
marchand par la transformation des entreprises. Une transformation où les Outre-mer peuvent être
pionnières dans la transformation des compétences, la transformation numérique, et aussi écologique et
énergétique. Le ministre reprend – et nous l’en remercions – notre idée d’associer les entreprises à la
définition des futurs contrats de développement des territoires.
L’action publique sera d’autant plus efficace que la concertation se fera le plus en amont possible, par
exemple pour stimuler l’investissement. La FEDOM est disponible. Le rythme doit être soutenu, dès le
budget 2023, tout en construisant une trajectoire pluriannuelle engageant sur la mandature. Cette
trajectoire permet un regard global, dans la durée. Elle assurera la dimension interministérielle de
beaucoup de décisions. Elle pose l’articulation des orientations nationales et locales. Elle inscrit les grands
projets structurants retenus. Elle offre le cadre d’une concertation à la fois nécessaire et féconde.
Telle est la demande formulée par la FEDOM. Sans oublier notre attente sur les missions régaliennes de
l’Etat pour une sécurité nécessaire à la vie économique, un état de droit où l’Etat s’assure de la régularité
des délais de paiement… Il y a tant à faire ! Et quand il y a une volonté….
Hervé Mariton
Président de
la FEDOM
DU COTÉ DU GOUVERNEMENT
Conseil des ministres du 31 août 2022
Le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion a présenté une ordonnance prolongeant
l’application des dispositions adaptant les conditions de versement de l’indemnité complémentaire à
l’allocation journalière au contexte de l’épidémie de covid-19.
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Le Gouvernement n’exclut pas un recours au 49.3 sur le projet de loi de finances
Interviewée dans Le Parisien le 28 août, Élisabeth Borne ne l’exclut pas catégoriquement – « Nous
aviserons car les Français ne nous ont pas demandé l’immobilisme » –, mais entend surtout « mettre
toute son énergie pour trouver des compromis dans l’arc républicain ». Même son de cloche pour le
ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, lors de sa participation au Grand Jury sur RTL le
28 août, qui rappelle que la méthode pour le PLF sera la même que celle retenue pour le paquet pouvoir
d’achat cet été. « Avec Bruno Le Maire, nous recevrons l’ensemble des responsables des groupes
parlementaires pour essayer d’avancer avec eux. Maintenant, pour avancer, il faut être deux », a-t-il
déclaré. Le JDD du 28 août rapporte des propos tenus par Laurent Wauquiez début juillet, au cours d’un
déjeuner avec des députés LR de sa région, Auvergne-Rhône -Alpes. Celui-ci leur aurait demandé de ne
pas voter le budget. Si les députés LR ont voté les principales mesures du pouvoir d’achat, ils avaient
déjà rejeté le 3 août le projet de loi de règlement du budget 2021. Élisabeth Borne a par ailleurs promis,
dans Le Parisien, d’amortir les hausses des prix de l’énergie après le 31 décembre et la fin du bouclier
tarifaire, et Gabriel Attal a annoncé une série de mesures à venir, en parallèle de la présentation du
budget.
Source : Contexte
Bruno Le Maire au MEDEF, à l’occasion de la REF 2022 : l’Etat continuera à « amortir le choc
inflationniste » pour « les entreprises qui peinent à régler leur facture énergétique ».
A la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF), ce mardi 30 août, Bruno Le Maire a insisté sur la
nécessité que citoyens, entreprises et administrations fassent des efforts d’économies d’énergie. Sur le
fond, le ministre de l’Economie et des Finances a répété ses objectifs des prochains mois : poursuivre
les réformes du travail, relancer le nucléaire, protéger les Français contre l’inflation… tout en
restaurant les finances publiques. Sur la forme, il a adopté un ton moins alarmiste sur les difficultés à
venir cet hiver qu’Elisabeth Borne hier. Une manière de prendre le contrepied de la Première ministre
qu’il a évité de mentionner.
Sur la question délicate de l’inflation et du prix de l’énergie, Bruno le Maire s’est engagé à ce que l’Etat
continue « d’amortir le choc inflationniste » pour « les entreprises qui peinent à régler leur facture
énergétique ». Et le ministre de préciser que nous « simplifier dans les jours à venir les critères d’accès
au guichet unique de façon à ce que toute entreprise qui est aujourd’hui en difficulté parce que sa facture
d’électricité a explosé et qu’elle n’est pas protégée par les tarifs régulés, puisse accéder plus facilement à
ces subventions ».
Bruno Le Maire au MEDEF : « Je ne sais pas ce que c’est qu’un super profit » (latribune.fr)
Commentaire FEDOM : Nous saluons les propos rassurants du ministre Bruno le Maire concernant
l’adaptation et la simplification des critères permettant aux entreprises confrontées à des hausses
importantes du coût de l’énergie d’être en partie compensées de leurs surcoûts.
Nous espérons que ces déclarations permettront de répondre à la double problématique énergétique à
laquelle les entreprises ultramarines sont confrontées.
Les entreprises industrielles Outre-mer (notamment celles qui ont besoin de vapeur) sont très
consommatrices de GNR (gazole non routier), bien davantage en proportion que dans l’hexagone où sur
des secteurs comparables en métropole, elles s’approvisionnent au gaz ou l’électricité. Or, le GNR, qui
augmente sensiblement, n’est pas intégré au bénéfice de l’aide aux coûts d’approvisionnement mentionnée
ci-avant. Dans les DROM, des entreprises dans le secteur de l’agroalimentaire ou dans la
fabrication/distillerie de rhums voient leurs coûts GNR augmenter de l’ordre de 70% 2021 vs 2022. Plus
de 110% 2021 vs 2022.
Nous rappelons que les entreprises, notamment dans les secteurs de l’industrie, de l’eau, des services ou
encore du BTP voient leur facture d’électricité augmenter très sensiblement, avec des conséquences
directes pour ces entreprises et pour les consommateurs finaux ; et des conséquences indirectes sur le
système de péréquation du prix de l’électricité outre-mer. Or, les principaux critères (doublement des coûts
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d’achat d’électricité ou de gaz entre la moyenne 2021 et la période mars-août 2022 d’une part ; et avoir
3% de son chiffre d’affaires consacré aux dépenses gaz/électricité) prévus pour le bénéfice de l’aide prévue
par le Décret n° 2022-967 du 1er juillet 2022 instituant une aide visant à compenser la hausse des coûts
d’approvisionnement de gaz naturel et d’électricité des entreprises particulièrement affectées
par les
conséquences économiques et financières de la guerre en Ukraine sont inatteignables pour les entreprises
ultramarines concernées et affectées par les hausses du prix de l’électricité.
La FEDOM a soulevé ces problématiques de surcoûts énergétiques à plusieurs reprises au cours de ces
dernières semaines : auprès de la directrice générale des Outre-mer le 7 juillet dernier, auprès du cabinet
du ministre délégué des Outre-mer le 13 juillet dernier; auprès du cabinet de la ministre de la Transition
énergétique le 9 août dernier et tout récemment auprès du ministre Jean-François Carenco lors du
séminaire des administrateurs de la FEDOM ce jeudi 1er septembre. Nous espérons que ces échanges
pourront permettre d’aboutir concrètement à une meilleure adaptation à la réalité des entreprises
ultramarines du dispositif de soutien aux entreprises consommatrices d’énergie, conformément aux
orientations évoquées par le ministre Bruno le Maire la semaine dernière.
REF 2022 : Jean-François Carenco plaide pour un nouveau modèle économique en Outre-mer
basé sur « la création de valeur économique ».
Lors de la seconde journée de la Rencontre des Entreprises françaises, les différents représentants des
MEDEF en Outre-mer ont échangé avec le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco ce
mardi 30 août. Il a, à cette occasion, présenté sa méthode pour « créer de la valeur » en Outre-mer. A
cette occasion, le président de la FEDOM, Hervé Mariton, a notamment pu réaffirmer l’importance
d’associer les entreprises au travail de contractualisation qui existe déjà entre l’Etat et les collectivités
territoriales en Outre-mer.
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Carenco à la REF – le blog fxgpariscaraibe
Élisabeth Borne détaille le futur paquet planification écologique
Dans son discours à l’université d’été du Medef, le 29 août, la Première ministre a officiellement désigné
les trois premiers secteurs concernés par la planification : l’eau, les forêts et l’énergie décarbonée. Pour
ces dossiers, le plan sera piloté par trois ministères : Transition écologique et Cohésion des territoires,
Agriculture et Transition énergétique. « Chaque secteur aura des objectifs de baisse d’émissions de gaz
à effet de serre et d’adaptation au changement climatique et devra définir une liste d’actions très
concrètes à mener et un calendrier de mise en œuvre précis, avec des points d’étape », a-t-elle détaillé.
L’idée est d’aller vite : « Pour ne pas perdre de temps, dès que des mesures feront l’objet d’un accord,
nous acterons leur mise en œuvre sans attendre la fin de tout le processus de négociation. » Pendant
du « Green Deal européen », la démarche sera ensuite généralisée à l’automne à l’ensemble des «
secteurs ». Objectif : « Aboutir, d’ici la fin de l’année, à une première vision complète de notre
planification écologique », a ajouté la Première ministre. Ces travaux incluront la stratégie française
énergie-climat (Sfec) et intégreront d’autres enjeux, comme la biodiversité et l’économie circulaire,
selon nos informations. Le suivi de la mise en œuvre sera fait par le secrétariat général à la planification
écologique et un « tableau de bord » sera élaboré à destination des Français.
Source : Contexte
Revoir le discours de la Première ministre
DU CÔTÉ DU PARLEMENT
Philippe Naillet – « Un bouclier tarifaire de l’énergie serait nécessaire pour soutenir les
entreprises ultramarines »
Le député Philippe Naillet « salue la mobilisation du Gouvernement pour aider les entreprises à faire
face à la hausse du prix de l’énergie » mais fait remarquer qu »’un bouclier tarifaire de l’énergie serait
nécessaire pour soutenir aussi les entreprises ultramarines dans cette période économique difficile ».
Une situation qui a conduit le député à déposer un amendement au PLFR2022 sur le sujet, amendement
travaillé avec la FEDOM, mais non repris par le Gouvernement.
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Face à la « forte augmentation des actes criminels », la sénatrice de Guyane Phinéra-Horth
demande à Élisabeth Borne « un plan large de développement et de formation »
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Dans un courrier adressé à la Première ministre, la sénatrice de Guyane Marie-Laure Phinéra-Horth
demande « un plan large de développement et de formation » face à la « très forte augmentation des
actes criminels » qui touche le territoire, qui compte une « trentaine d’homicides » depuis le début de
l’année.
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VIE DES TERRITOIRES
Flambée des prix de l’énergie : les outre-mer touchés de plein fouet
Dans les territoires ultramarins français, la crise énergique impacte tous les secteurs. Les entreprises
en pâtissent. Et les ménages s’appauvrissent. En métropole, la flambée des prix de l’énergie pousse les
ménages à faire des concessions et à revoir leur mode de consommation. Dans les territoires
ultramarins, c’est encore plus compliqué, puisque l’approvisionnement dépend de l’aviation et du fret
maritime.
Flambée des prix de l’énergie : les outre-mer touchés de plein fouet – Le Point
Guyane – L’évolution statutaire en ordre de marche : une réunion marquée par la présence de
Serge Letchimy président du Conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique
Le Comité de pilotage sur l’évolution statutaire initié par la CTG (Collectivité territoriale de la Guyane)
s’est tenu ce vendredi 26 août à Saint-Laurent du Maroni. Au cœur des débats : l’avant-projet de
document d’orientation sur l’évolution de la Guyane. En marge de cette rencontre, Serge Letchimy en
tournée aux Antilles-Guyane a rencontré les élus de Guyane avant les échanges prévus le 7 septembre
prochain à l’Elysée. L’objectif est de parler d’une même voix.
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Martinique – Tourisme : Le Club Med de Martinique sera rénové et agrandi
Le Club Med les Boucaniers fera l’objet d’une grande opération de rénovation et d’agrandissement
jusqu’à fin 2023. Un sujet de RCI Martinique.
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Nouvelle-Calédonie – L’État va lancer un audit de la décolonisation
L’État va organiser un audit de la décolonisation en Nouvelle-Calédonie dans le cadre des discussions
sur l’avenir institutionnel de l’archipel, après trois référendums qui ont rejeté l’indépendance, a-t-on
appris auprès du haut-commissariat de la République.
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Nouvelle-Calédonie : l’indépendantiste Roch Wamytan réélu à la tête du Congrès
L’indépendantiste Roch Wamytan a été réélu mardi 30 août à la présidence du Congrès de NouvelleCalédonie. Cette élection annuelle ne change pas les rapports de force au sein de l’échiquier local.
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Voir également : Les réactions dans l’hémicycle après la réélection de Roch Wamytan à la présidence
du Congrès
Polynésie française – Édouard Fritch et Jean-François Carenco s’entendent sur une feuille de
route pour la Collectivité d’Outre-mer
Le président de la Polynésie française Édouard Fritch et le ministre chargé des Outre-mer Jean-François
Carenco ont eu un premier entretien depuis la nomination de ce dernier au Gouvernement. L’occasion
de se mettre d’accord sur une feuille de route pour la Collectivité d’Outre-mer.
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Polynésie française – Le Pays et Wallis et Futuna consolident leurs liens
Le mercredi 31 août 2022, le Vice-président du gouvernement de la Polynésie Française, JeanChristophe Bouissou, et le ministre de la culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ont reçu une
délégation d
’élus de l’assemblée territoriale de Wallis et Futuna conduite par monsieur Lafaele
Tukumuli, président de la Commission de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, accompagné de
madame Tatauosi Verge, membre de la Commission de la condition féminine, de l’artisanat et de la
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culture, et de monsieur Charles Gaveau, président de la Commission sport, jeunesse et insertion
professionnelle. Cette mission avait pour objet de relancer les travaux initiés par la signature de la
convention-cadre de partenariat en faveur du développement économique, social et culturel entre la
Polynésie et le territoire des Iles de Wallis et Futuna signée le 28 février 2019.
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La Réunion – L’AMDR alerte le ministère des Outre-mer sur l’augmentation des tarifs EDF
En tant que Président de l’Association des Maires du Département de La Réunion (AMDR), et à ce titre
représentant des 24 communes et 5 Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) de
l’île, Serge Hoarau alerte dans une tribune libre le ministre de l’intérieur et de l’outre-mer sur les
augmentations significatives des tarifs de l’électricité que subissent les opérateurs de l’eau et des
conséquences sur leur équilibre économique, sur la garantie de la continuité de service public en
matière d’accès à l’eau potable et sur la nécessité de minimiser l’impact de l’inflation des tarifs de
l’énergie sur la facture d’eau des administrés.
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RAPPORTS, ETUDES, AVIS, JURISPRUDENCES
Polynésie française – le cinglant rapport de la CTC sur la politique sociale du pays
Radio1 s’est procuré le rapport d’observations définitives de la Chambre territoriale des comptes sur
le « contrôle des comptes et de la gestion de la collectivité de la Polynésie française au titre de la
politique sociale pour les exercices 2016 et suivants ». Un rapport sévère dans lequel la CTC
recommande une gouvernance, une organisation et une comptabilité plus rigoureuses, et un plus grand
contrôle de la part des élus, notamment à travers une loi de financement de la protection sociale
accompagnée d’un débat annuel distinct à l’assemblée pour encourager une « culture du résultat ».
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Etat des lieux du carbone du sol en Outre-mer
L’étude « 4 pour 1000 outre-mer » a publié ses premiers résultats sur le site de la CIRAD. Selon le Centre
de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, les sols ultramarins
stockent globalement 2 à 3 fois plus de carbone par hectare que ceux de France.
Dans un rapport intermédiaire, l’étude souligne un manque de connaissance important sur environ
4 500 km2 et 3 des 7 territoires de l’étude (Mayotte, Saint-Barthélemy et Saint-Martin). Julien
Demenois, chercheur au CIRAD, a indiqué qu’« il n’existe encore aucune étude sur l’impact de
l’exploitation de bois d’œuvre en Guyane sur le carbone du sol. Ou encore qu’à la Réunion, il n’y a jamais
eu de calculs sur les stocks de carbone dans les écosystèmes forestiers ». Le chercheur a déploré un
manque cruel d’étude et d’analyse sur les systèmes agroforestiers. « C’est d’autant plus dommage que
ce sont des systèmes utilisés en outre-mer : les jardins créoles des Antilles ou les systèmes d’abattis-brulis
en Guyane ».
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VIE DE LA FEDOM
Séminaire du Conseil d’administration de la FEDOM les 31 août et 1er septembre
Le séminaire de travail des administratrices et des administrateurs de la FEDOM a réuni sur deux jours
une cinquantaine de chefs d’entreprises représentant l’ensemble des territoires mobilisés autour des
thématiques clés pour le développement économique des outre-mer. Nous remercions le ministre
délégué aux outre-mer, Jean-Francois Carenco, ainsi que le député Guillaume Vuilletet, pour leurs
interventions de qualité.
REF 2022 : Les entreprises d’Outre-mer face aux défis et opportunités de la transition
écologique
A l’occasion de la première journée des rencontres des entreprises de France le 29 août à l’Hippodrome
de Longchamp, le comité des Outre-mer du Medef en partenariat avec la Fedom, a organisé une
première table ronde autour de la transition écologique dans les Outre-mer. Les adhérents ultramarins
ont échangé sur les enjeux liés à cette problématique.
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Voir également : Transition écologique outre-mer au Medef
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ADHERENTS
La Fédération réunionnaise du BTP dépose une motion pour entrer dans le secteur de
compétitivité renforcée
Après avoir été impacté par la pandémie du Covid, le secteur du bâtiment et des travaux publics est à
présent pleinement touché par la crise ukrainienne. La hausse du coût des matériaux étant leur
principale difficulté pour poursuivre sereinement leur activité, la fédération réunionnaise du bâtiment
et des travaux publics (FRBTP) a déposé ce lundi 29 août 2022, une motion en préfecture « dans le but
d’exercer (son) droit d’alerte », indique la fédération. Leur demande : faire entrer le BTP en secteur de
compétitivité.
Pour Anthony Lebon, Président de la FRBTP, « La Guyane dispose déjà du secteur de compétitivité et cela
a permis de relancer l’activité tout en donnant la capacité aux entreprises à renouveler leur pouvoir
d’achat. Nous, nous demandons l’entrée du BTP dans le secteur de compétitivité pour chaque territoire
d’outre-mer ». Et de souligner que « Nos entreprises n’en peuvent plus, nous avons épuisé notre capacité de
résilience ».
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Commentaire FEDOM : Le secteur du BTP à La Réunion est confronté à une conjonction de difficultés
conjoncturelles : impacts de l’inflation sur les moyens financiers des collectivités locales, principales
donneuses d’ordre, raréfaction de la commande pour les bailleurs sociaux en proie, notamment, à un
manque de foncier, ralentissement des constructions de logements intermédiaires, insuffisances des
opérations de réhabilitation et de rénovation des logements sociaux et intermédiaires, situation sur les
délais de paiement…
Hors crises récentes, la filière réunionnaise du BTP a perdu un tiers de ses salariés et la moitié de ses
entreprises entre 2008 et 2017; le chiffre d’affaires du secteur a ainsi chuté de 40 % en 10 ans et a atteint
en 2019 son niveau le plus bas depuis plus de 20 ans. La crise sanitaire, puis la crise d’Ukraine, continuent
d’affaiblir encore davantage le secteur.
Dans un tel contexte, la FEDOM souhaite que les pouvoirs publics nationaux et locaux puissent
véritablement prendre en compte cette situation en apportant rapidement des éléments de réponse
concrets sur un certain nombre de pointsidentifiés par la FEDOM et par ses organisations membres depuis
plusieurs mois :
– Assurer la pérennité dans le temps des moyens et des outils budgétaires et fiscaux en faveur du
financement des logements sociaux et intermédiaires afin de répondre aux besoins exprimés dans le cadre
des PLOM;
– Alléger temporairement le coût du travail pour les entreprises du secteur, afin de maintenir l’outil
productif et sauvegarder les emplois jusqu’à la relance effective de l’activité (permettre au secteur du BTP
de pouvoir bénéficier temporairement du régime renforcé des exonérations LODEOM) ;
– S’attaquer véritablement à la question des délais de paiement des entreprises ultramarines, sujet non
traité depuis bien trop longtemps et qui ne cesse d’empirer un peu partout Outre-mer. Les propositions sur
ce sujet ont pourtant été identifiées, travaillées, analysées depuis des années…Sur le seul bloc
hôpital, sous
tutelle de l’Etat, rien, strictement rien, n’est fait pour tenter d’améliorer une situation catastrophique;
– Avancer de bonne foi, et de manière effective et opérationnelle, avec les administrations concernées sur
le chantier de l’adaptation des normes ;
– Répondre de manière rapide, adaptée et ciblée aux défis actuels de l’inflation. La FEDOM a formulé des
propositions concrètes – à ce jour toujours non traitées – afin :
1) d’adapter la procédure d’instruction des dossiers de défiscalisation aux impacts des hausses de prix sur
la détermination des bases éligibles
2) de permettre une meilleure prise en compte des surcoûts d’achat de l’énergie (électricité et gaz).
Nouvelle-Calédonie : Les installations photovoltaïques autorisées pour les bailleurs sociaux
Par une modification en date du 3 août 2022 de l’arrêté du Gouvernement de la Calédonie qui encadre
les conditions d’achat de l’électricité produite par des panneaux solaires, il sera désormais possible aux
bailleurs sociaux calédoniens d’équiper leurs logements d’installation photovoltaïques. Cette
différence va permettre d’améliorer le bilan carbone du territoire, avoir un recours plus aisé aux
énergies vertes, tout en permettant des économies pour les bailleurs comme pour les locataires.
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Commentaire FEDOM : il faut souligner l’effort de cohérence (entre les discours et les actes) du
Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie afin de mobiliser tous les moyens nécessaires et de lever autant
que possible les différents verrous au développement des énergies renouvelables, en particulier sur le
photovoltaïque, afin d’atteindre les objectifs ambitieux et nécessaires que le Caillou s’est fixé en matière
de décarbonation du mix énergétique.
Nous formons le vœu que les autorités publiques nationales fassent preuve de ce même effort de cohérence
sur ce sujet du développement du photovoltaïque Outre-mer en permettant de lever un certain nombre de
freins :
– évolution des tarifs d’achat et déblocage de certains appels d’offres de la CRE ;
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– éligibilité sous condition aux aides fiscales à l’investissement Outre-mer des installations de panneaux
photovoltaïques dans les secteurs d’activités productifs et stratégiques.
CMA CGM va consacrer 1,5 milliard d’euros pour accélérer sa décarbonation
L’armateur CMA CGM, qui a engrangé un bénéfice net record de 14,8 milliards d’euros au premier
semestre, va consacrer 1,5 milliard à un fonds énergie destiné à « accélérer la décarbonation de ses
activités », a affirmé son PDG Rodolphe Saadé au JDD. «Nous allons déployer sur cinq ans un fonds spécial
énergie doté de 1,5 milliard d’euros afin d’accélérer la décarbonation de nos activités dans le monde entier
», annonce le patron du 3e armateur mondial, avec 580 navires.
CMA CGM : Rodolphe Saadé, les projets de l’homme aux super-profits (lejdd.fr)
Desserte aérienne : Aircalin vise les 7 vols par semaine vers Singapour
Au vu du succès de la nouvelle ligne Nouméa-Singapour ouverte le 1er juillet dernier, Aircalin a adressé
une demande au président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour que la capacité autorisée
sur cette desserte soit portée à 7 vols par semaine.
Desserte aérienne : Aircalin vise les 7 vols par semaine vers Singapour | Outremers360
Guyane – Les entrepreneurs de Guyane aux rencontres parisiennes du Medef
La Rencontre des Entreprises françaises qui, depuis deux ans, a remplacé l’université d’été du Medef
s’est tenue depuis les 29 et 30 août à l’hippodrome de Longchamp aux portes de Paris. Comme chaque
année, les délégations ultramarines en profitent pour se réunir et échanger.
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JOURNAL OFFICIEL
JO du 31.08.2022
– Arrêté du 30 août 2022 portant nomination au cabinet du ministre délégué auprès du ministre de
l’intérieur et des outre-mer, chargé des outre-mer
M. Maxime DUBOIS est nommé conseiller spécial au cabinet du ministre délégué auprès du ministre de
l’intérieur et des outre-mer, chargé des outre-mer, à compter du 25 juillet 2022.
JO du 01.09.2022
– Décret du 31 août 2022 portant nomination du haut-commissaire de la République en Polynésie
française – M. SPITZ (Éric)
Voir également : Eric Spitz, nouveau haut-commissaire : les dossiers qui l’attendent