La parole à Hélène VAINQUEUR CHRISTOPHE, Députée de la Guadeloupe

La parole à Hélène VAINQUEUR CHRISTOPHE, Députée de la Guadeloupe

HÉLÈNE VAINQUEUR CHRISTOPHE, Députée de la Guadeloupe

La FEDOM – Pouvez-vous présenter brièvement votre parcours personnel et votre engagement politique ?

Présentez brièvement votre parcours personnel et votre engagement politique.
Native de Trois-Rivières, j’ai décidé de créer mon officine en pharmacie en 1982. Souhaitant m’engager plus activement au service de mes compatriotes, je suis devenue conseillère régionale auprès de Victorin Lurel en 2004 puis maire de ma commune en 2008. Suppléante de Victorin Lurel en 2012, sa nomination au ministère des Outre-mer m’a permis de devenir députée de la 4ème circonscription entre 2012 et 2014.

La FEDOM –  Comment définiriez-vous votre vision du monde économique ultramarin ?
Les singularités du monde économique ultramarin, découlant notamment des handicaps structurels inhérents à leur situation géographique, obligent les acteurs publics, et singulièrement les parlementaires, à sans cesse adapter les textes en vigueur pour qu’ils puissent répondre aux mieux aux besoins des acteurs économiques.
Il s’agit aussi souvent d’être proactif en inventant, en lien étroit avec les forces vives du territoires, de nouvelles règles pour une voie économique propre à chaque territoire en prenant en compte ses atouts et ses faiblesses , en créant les conditions d’un développement durable, en accélérant les efforts d’équipement nécessaires à la création d’activité, en compensant les handicaps structurels et en encourageant les activités créatrices d’emploi. Tout cela passe par un travail assidu à l’Assemblée en faisant adopter des amendements et en défendant auprès de l’administration et des ministères les intérêts des outre-mer.

La FEDOM – Quels sont les problématiques inhérentes à votre territoire que vous entendez porter en priorité au sein de l’Hémicycle ?
Dès l’automne, je m’engage à travailler avec l’ensemble des forces vives de mon territoire (syndicats, entreprises, salariés, associations et collectivités) à l’élaboration d’un véritable cahier de doléances de la 4ème circonscription faisant état des besoins pour le développement de la Guadeloupe. Ces consultations devront notamment permettre d’identifier les actions concrètes à mettre en œuvre et de mesurer les besoins financiers pour créer un environnement favorable à la création d’activité. Plus spécifiquement, j’accompagnerai le Gouvernement dans sa volonté de mettre en œuvre une zone franche globale, je déposerai une proposition de loi visant à indemniser les victimes du chlordécone et agirai, au sein de la commission des affaires sociales, pour défendre des mesures de justice sociale ouvrant la voie à une politique d’égalité réelle sociale, économique et environnementale.

La FEDOM – Quels sont vos attentes vis-à-vis des Assises de l’Outre-Mer ?
Je suis heureuse de constater que le Gouvernement respecte cet engagement pris lors de la campagne présidentielle. Comme la loi Egalité réelle l’avait imaginé, il s’agira de redonner la parole aux territoires et de redéfinir une véritable stratégie de développement pour chacun : une stratégie pensée en local qui permettra à la Guadeloupe d’adopter un modèle propre de développement pour parvenir à l’égalité et non plus « calquer » un modèle hexagonal souvent inadapté aux réalités et aux besoins de notre territoire. Avec la loi EROM, nous avons voulu que les plans et contrats de convergences – qui devront être signés dans un an – soient contraignants pour les parties, notamment financièrement, afin ne pas reproduire ce qu’avaient été les Etats généraux des Outre-mer en 2009, qui avaient suscité tant d’espérance pour au final aboutir à si peu de résultats. Confiante dans la volonté commune d’aboutir, je m’engerai pleinement pour que ces Assises soient bénéfiques à la Guadeloupe en restant vigilante et en formulant des propositions concrètes.

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