Salon de l’agriculture : l’Outre-mer doit mieux valoriser l’origine et la qualité de ses produits (AFP)
Développer les appellations d’origine contrôlée ou protégée (AOC-AOP), les indications géographiques de production ou les démarches plus locales : les Outre-mer doivent mieux mettre en valeur l’origine et la qualité de leur produits agricoles, a estimé mercredi l’Office de développement de l’économie agricole d’outre-mer (Odeadom).
Or, les produits agricoles bruts ou transformés des Outre-mer répondent aux mêmes obligations en termes de normes sanitaires, environnementales et sociales que ceux de l’Hexagone, et doivent pouvoir être aussi attractifs, pour les consommateurs métropolitains, mais aussi pour les consommateurs locaux, qui « en redemandent » et « ont la fierté d’acheter local », explique Hervé Deperrois.
Pourtant une grande partie des fruits tropicaux qu’on trouve en Outre-mer sont importés et viennent concurrencer une production locale qui a du mal à se maintenir et à se développer. « Il faut valoriser la production locale, montrer la palette des possibles, car le consommateur connaît la qualité de la production française », a souligné Alain Blogowski, chargé de mission à l’observatoire des Outre-mer de l’Odeadom.
Si le Rhum de Martinique dispose d’une Appellation d’origine contrôlée depuis plusieurs années, qui garantit sa production à partir de jus de canne local, son origine et sa traçabilité, c’est le seul produit ultramarin à avoir cette distinction, qui répond, comme l’AOP, à des critères très stricts et nécessite plusieurs années pour l’obtenir.
Mais d’autres solutions existent comme notamment les Indications géographiques de provenance, au cahier des charges un peu moins contraignants. Plusieurs démarches pour obtenir cet IGP sont d’ailleurs en cours à la Réunion, par exemple, pour l’Ananas Victoria, le vin de Silaos, les litchis bio, le café Bourbon ou la vanille.