Le Président du MEDEF Mayotte reçu au Ministère de l’ Intérieur sur la Sécurité des Entreprises de Mayotte
Thierry Galarme, Président du MEDEF Mayotte accompagné d’un représentant du MEDEF National, a été reçu aujourd’hui 24 mai au Ministère de l’ Intérieur par les conseillers Police et gendarmerie pour faire point sur la sécurité des entreprises et des femmes et hommes y travaillant à Mayotte.
Dans une note remise au Ministère , Le Medef Mayotte expose ceci :
Une situation intenable :
Le Medef Mayotte est sollicité quotidiennement par les entreprises victimes de la délinquance : cambriolages des entreprises, agressions des salariés ou dirigeants avec ces derniers mois une augmentation des faits de violence notamment sur la personne des gardiens.
Le Medef Mayotte a engagé une collaboration avec l’Etat incluant des réunions régulières entre l’Etat (Préfecture, Police, Gendarmerie) et les représentants du MEDEF Mayotte pour travailler ensemble sur ce sujet et mener des actions concrètes incluant la visite d’entreprises par les forces de Police. La prochaine a lieu en Juin 2016.
Le climat est plus que tendu sur l’île avec les récents événements : tensions ethniques, expulsions d’immigrés de leur habitations par des habitants en partie soutenus par leurs élus. Avec en dommage collatéral : agressions, caillassages, véhicules incendiés sur des tiers extérieurs à ces affrontements.
L’enquête réalisée par le Medef Mayotte auprès de 231 chefs d’entreprises a montré l’une des conséquences de cette situation : un risque d’exode migratoire massif des entrepreneurs qui envisagent à 54.3 % de quitter l’ile. La première raison de ces départs est l’insécurité pour 56.2 % des entrepreneurs interrogés.
Les souhaits du Medef Mayotte :
Le Medef Mayotte demande un renforcement de la sécurité des entreprises et des personnes avec notamment :
- le renforcement des effectifs de Police et Gendarmerie
- le renforcement des rondes dans les zones industrielles aux horaires de sortie de poste des salariés pour limiter les agressions
- un arrêté préfectoral réglementant l’achat et la détention de chombos (arme blanche locale utilisée en agriculture mais qui n’a pas sa place en zone urbaine) (cf. pièce jointe extrait du Flash Infos du 09 mai 2016)
- l’utilisation du Fonds Interministériel de prévention de la délinquance (ou d’un autre fonds) pour financer les dépenses exceptionnelles des entreprises pour renforcer leur sécurité et se prémunir de cette délinquance. (Par exemple le coût pour une entreprise de 35 salariés est de 250 000 euros)
- enfin et surtout : l’instauration par le Gouvernement d’une zone franche à Mayotte pour relancer l’attractivité du territoire mise à mal par cette image d’insécurité (projet présenté à Madame la Ministre des Outre-mer). Le cout de cette mesure se monterait, selon la FEDOM, à 50/60 Millions d’euros.
Le Conseiller du Ministre a assuré le MEDEF de l’élaboration en cours d’un Plan Sécurité Mayotte intégrant des partenariat avec les entreprises , une proximité physique et numérique qui sera annoncé dans les semaines avenir.
Le MEDEF a rapellé que la sécurité est une priorité pour restaurer la confiance des chefs d’entreprises (mais aussi des salariés ou fonctionnaires appelés à travailler Mayotte) dans le territoire et éviter une émigration massive des forces vives partant déjà sous des cieux plus cléments, phénomène constaté avec les départs de plus en plus nombreux de métropolitains , de mahorais comme les non retours de jeunes diplômés après leurs études en métropole.
Le MEDEF est dans la coopération avec les services de l’ Etat pour continuer à améliorer la sécurité des entreprises et des hommes et femmes à leur service au quotidien, chefs d’entreprises et salariés.