Élection présidentielle : le clivage droite–gauche ou le consensus pour un nouveau clivage entre progressistes

Positionnement pour l’élection présidentielle – L’enjeu : le clivage droite –gauche ou le consensus pour un nouveau clivage entre progressistes et Emmanuel Macron

Illustrations à partir des interventions de Stéphane Le Foll (RTL Grand jury) et Jean Marie Le Guen (Europe 1 / I télé)

Actualité : le ministre de l’agriculture organisait ce jour là un meeting de 350 à 400 personnes avec 25 ministres pour « vendre » la politique conduite depuis 2012.

L’essentiel réside dans la motivation : la promotion de la politique gouvernementale a été impossible à cause des attentats et des débats sur l’identité (déchéance nationale, état d’urgence) ;

Conclusion pratique : il faut revenir au clivage droite–gauche sur critère social comme le recommande d’ailleurs Jean Luc Mélenchon.

D’où l’attente forte de la primaire des « Républicains » qui devrait permettre une clarification. Jean Marie Le Guen annonce même que les socialistes interviendront dans la séquence de la primaire pour montrer la différence entre droite et gauche.

Retour aussi à l’amalgame : droite–patronat. « La droite ne me satisfait pas non plus, Gattaz non plus » (Stéphane Le Foll), en réaction au propos d’Emmanuel Macron : « la gauche telle qu’elle est ne me satisfait pas »

Choix de l’angle d’attaque : la défense du modèle social et le clivage droite– gauche assumé et instrumentalisé

Problème Macron : il veut redéfinir un nouveau clivage entre progressistes et conservateurs. Un positionnement qui n’a rien d’original. En 1995, JacquesChirac avait déjà fait le choix d’un positionnement qui voulait dépasser le clivage droite gauche représenté par Edouard Balladur et Lionel Jospin.

En résumé, 2017 n’échappera pas à une constante des élections présidentielles. Deux stratégies sont toujours en concurrence : le clivage ou le transpartisan. Difficulté : les deux stratégies ont gagné et perdu. Les deux exemples types opposés : 1981 et 1995.

Jean Pierre HELBERT

Directeur adjoint Affaires publiques

MEDEF