La Fedom plaide de nouveau pour le maintien de la défiscalisation (le JIR 10 mai 2012)

Revenant sur les systèmes alternatifs à l’étude par le Ministère des finances, notamment le crédit d’impôts, la Fédération des entreprises d’Outre-mer (Fedom), en mission aux Antilles et en Guyane, a indiqué qu’ils auront pour conséquences « la baisse du nombre de projets financés ».

Dans sa dernière lettre, la Fedom s’interroge sur la motivation du gouvernement à « continuer à s’enfermer dans une surdité stérile, dangereuse et méprisante au nom de la chasse aux niches fiscales ». La Fédération plaide à nouveau pour le maintien de la défiscalisation comme « outil indispensable au développement des entreprises de l’outre-mer ».

« De nombreuses entreprises s’efforcent de créer des filières qui visent l’augmentation de la production locale et à terme une plus grande autonomie économique avec une coopération accrue avec les états de leur région. Mais pour réussir ces défis, les entreprises ultramarines ont besoin d’une meilleure compétitivité qui passe aussi par la faisabilité des investissements », précise la Fedom.

Vitale pour les économies d’outre-mer, la défiscalisation a été sauvée de justesse pour 2013. Elle sert aux investissements productifs dans ces économies insulaires essentiellement constituées de petites entreprises et de levier pour la construction de logements sociaux. Plusieurs groupes de travail – dont une délégation sénatoriale en mission la semaine dernière à la Réunion – sont à l’oeuvre pour trouver la formule politiquement acceptable en métropole et économiquement efficace en outre-mer, comme l’a rappelé notre confrère Les Echos, dans une récente édition.

Thomas Lauret