Les aéroports d’outre-mer en difficulté ( Air et Cosmos du 20.02.2013)

2012 n’aura pas été l’année de l’outre-mer. L’Union des aéroports français (UAF) vient de publier ses résultats définitifs pour l’année écoulée, affinés notamment avec les performances des plateformes ultramarines. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que celles-ci ne sont pas à la fête. Alors que les aéroports métropolitains affichent une croissance de 3 % – parmi les plus fortes de l’Union européenne – leurs homologues d’outre-mer connaissent un recul de 2,7 % de leur trafic, par rapport à 2011.

Un chiffre qui recouvre néanmoins certaines disparités. Ce sont les Antilles qui ont le plus souffert avec une chute du trafic de 5,1 % à Fort-de-France (1,64 million de passagers) et de 2,7 % à Pointe-à-Pitre. Ce dernier repasse d’ailleurs sous la barre des deux millions de voyageurs (1,99 million).

Le bilan n’est pas meilleur dans les autres départements français d’outre-mer. Cayenne est en difficulté avec une baisse de trafic de 2,2 % à 426 000 passagers. Et de l’autre côté du globe, Saint-Denis de la Réunion – principal aéroport ultramarin – chute de 3,3 %, à 2,07 millions de voyageurs. Tout comme Mayotte : -5,1 % à 304 000 passagers.

Seule la Nouvelle-Calédonie sort son épingle du jeu. Si l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta souffre quasiment autant que les autres – avec une baisse de 1,4 % à 486 000 passagers – les aéroports intérieurs sont en forte progression. Comme Nouméa-Magenta en hausse de 12 % et 385 000 voyageurs accueillis en 2012 ou Lifou (Iles de la Loyauté) qui a crû de 19,9 % à 162 000 passagers.

Au final, l’ensemble des aéroports français – métropole et outre-mer – a tout de même connu un trafic record de 167,99 millions de passagers. Soit une croissance cumulée de 2,7 %.