CONTRIBUTION AUX TRAVAUX DE LA MISSION DE MEDIATION septembre 2011

CONTRIBUTION AUX TRAVAUX DE LA MISSION DE MEDIATION septembre 2011

La FEDOM dispose d’une Commission Tourisme dont les représentants pour la Guadeloupe et la Martinique ont déjà fait parvenir des propositions à la Mission de Médiation.

 

Cette Commission s’est réunie le 21 septembre dernier à l’occasion du Salon TOP RESA et s’est attachée à rassembler les diverses réflexions ou propositions dans le cadre d’une démarche organisée.

 

Diagnostic de la situation

 

— Le constat est d’abord confirmé que le tourisme doit demeurer un des tout premiers vecteurs de développement de l’Outre-mer, d’autant que les mentalités ont largement évolué et que le tourisme est aujourd’hui devenu « politiquement correct ».

 

—  Toutefois, il est difficile d’équilibrer l’exploitation et encore plus de gagner de l’argent dans une profession où le point mort correspond à un taux d’occupation moyen sur l’année peu accessible de 60 à 65 % et où les charges, essentiellement liées à la masse salariale, devraient baisser d’environ 25 % pour rétablir la compétitivité des hôtels avec ceux situés dans leurs environnements géographiques respectifs.

 

L’objectif principal à atteindre est ainsi de trouver les moyens de restaurer la rentabilité des hôtels.

 

L’accent est donc mis sur la priorité d’abaisser les frais de fonctionnement qui seule permettra d’attirer ou de générer des capitaux pour s’investir dans ce secteur.

 

Cette orientation s’inscrit dans le futur débat plus général sur le financement des investissements outre-mer et sur les risques croissants qui pèsent sur les procédures de défiscalisation.

 

Les acteurs professionnels, conscients qu’un tel changement de modèle nécessiterait du temps, demandent alors qu’il soit soutenu par des mesures d’accompagnement.

 

Les préconisations

 

Elles se situent à des horizons temporels différents

—  Dans l’immédiat

= Les professionnels demandent un gel des mesures pouvant impacter le tourisme et l’hôtellerie. A cet égard, la nouvelle taxation de 2 % sur les nuitées d’un coût supérieur ou égal à 200 € HT relève de la catégorie des mesurettes inutilement agressives à l’égard de l’Outre-mer, dont on sait le secteur hôtelier largement sinistré. A tout le moins, ne devrait-elle être appliquée qu’aux hôtels in bonis et prendre en compte la saisonnalité du taux d’occupation des chambres..

 

= De même, toute mesure, même modeste, de nature à abaisser les charges et améliorer les recettes (cf. synthèse en annexe) serait bienvenue, ne serait-ce que pour contribuer à la survie d’établissements menacés.

 

En outre, il est aussi vivement recommandé qu’une adaptation législative permette une ouverture des commerces le dimanche, principalement au profit des croisiéristes.

 

—  A moyen terme

Il existe un vif souhait d’organiser un Grenelle du Tourisme et de remettre tout à plat, avec le souci de passer d’un système d’aides fiscales diverses à un dispositif axé sur la recherche de la rentabilité.

 

Cela nécessite l’effort :

 

= des professionnels pour développer une offre touristique « durable », fondée comme cela a été suggéré maintes fois sur un tourisme moins dépendant de la saisonnalité, plus ouvert sur l’extérieur, moins axé sur la métropole et intégrant mieux l’ensemble des patrimoines naturels et culturels des territoires concernés.

 

= de l’Etat, à travers l’instauration d’une véritable zone franche où les acteurs professionnels seraient exemptés  d’impôts et de taxes selon des modalités à définir.

 

Cela requiert bien évidemment des simulations chiffrées qui devraient prendre en compte non seulement les coûts liés à ces exemptions, mais également les recettes supplémentaires attendues pour l’Etat et les collectivités.

 

Au surplus, il serait opportun que l’Etat revoie certaines contraintes environnementales de la loi littoral, afin de permettre notamment pour les hôtels un accès plus facile à la mer.

 

Par ailleurs, afin de donner un nouveau point d’appui à la plaisance et aux services qui lui sont liés, nombreux sont ceux qui prônent la création d’un pavillon outre-mer.

 

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