La FEDOM demande de toute urgence un tarif pour le Photovoltaïque Outre-mer
Après une croissance dynamique issue du Grenelle de l’Environnement notamment, la filière photovoltaïque, en plein essor, a été frappée durement, et notamment en Outremer, par l’arrêt de la défiscalisation et le moratoire décidé par le Gouvernement en décembre 2010.
Depuis, plusieurs centaines d’emplois ont disparu ou n’ont pas été créés en Outremer, des dizaines de faillites ont été prononcées.
Les professionnels ultramarins se sont battus, en particulier lors de la mise en place de la commission dite « Baroin » début 2011, afin de faire des propositions constructives.
Le rapport provisoire de la commission, jamais voté par l’Assemblée, n’a pas retenu la plupart de leurs propositions mais s’engageait, à minima, à mettre en place un tarif dit « de transition » pour les systèmes de plus de 3 kWc et inférieurs à 100 kWc, coeur d’activité des entreprises ultramarines.
Ces projets d’arrêtés tarifaires ont été validés lors du CSE (Conseil Supérieur de l’Energie) du 24 janvier, là encore sans prise en compte des demandes des professionnels relayées par La FEDOM. Nous avons indiqué à l’époque que ce niveau de tarif ne permettrait pas d’avancées significatives en matière de développement et d’emplois, mais qu’il donnerait un peu d’air à des entreprises sinistrées. .
Or, à la date du 22 mars 2012, près de 9 mois après la dernière réunion de la commission Baroin et plus de 15 mois après le moratoire, ces arrêtés ne sont toujours pas signés du Ministre.
Il est donc urgent que le Gouvernement qui vient de sauver Photowatt, ce dont nous nous félicitons, reste sur cette dynamique de relance pour redonner espoir aux entreprises ayant résisté tant bien que mal aux conséquences du moratoire.
L’arrêté du tarif de transition et, au-delà, la mise en place d’un modèle permettant de rendre les bâtiments auto consommateurs et économes en énergie, sont attendus comme des signes d’une volonté de faire exister une filière et des métiers dont l’avenir est actuellement uniquement à l’étranger.
La FEDOM demande donc instamment au Gouvernement de prendre ses responsabilités et de publier dans les plus brefs délais ces tarifs que toute une profession attend.