Claude Guéant encourage l’outre-mer à » produire local «
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, en visite jeudi au Salon de l’Agriculture à Paris, a encouragé l’outre-mer à développer sa production locale afin d’ »éviter des importations coûteuses », quelques jours après la fin des émeutes à la Réunion contre la vie chère.
« Il y a une relation évidente, directe, entre les productions locales, la capacité de produire localement et le prix des produits qui sont consommés », a relevé M. Guéant, qui s’est longuement attardé sur les stands ultramarins du salon avec sa collègue chargée de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard.
Ces « produits locaux sont excellents parce que ça fait de la valeur ajoutée et ça évite des importations qui sont coûteuses », a-t-il insisté en vantant un « développement endogène ».
Le ministre s’est félicité que les produits agricoles ultramarins « ne (soient) plus des produits bruts mais des produits travaillés qui sont proposés, des produits de plus haute valeur ajoutée, donc des produits qui amènent des revenus à nos agriculteurs d’outre-mer ».
Pour le ministre, il « faut que les produits d’outre-mer s’exportent, (leur) marché, c’est d’abord la métropole et l’Europe, mais aussi le monde entier ».
Il a salué les « efforts considérables » accomplis pour développer l’élevage bovin, la production laitière, la production porcine et les produits maraîchers.
« Depuis toujours j’aime l’agriculture », a assuré M. Guéant, parce que « c’est une richesse, c’est un état d’esprit, c’est aussi une activité qui porte les valeurs éternelles de la France ».
Interrogé par des journalistes sur la proposition du candidat socialiste à l’Elysée François Hollande de rattacher l’Outre-mer à Matignon, Claude Guéant a estimé qu’il s’agissait d’un « mécano administratif ».
« Tout ce qu’on rattache à Matignon est finalement moins efficace, parce que le Premier ministre n’est qu’un homme et il ne peut pas s’occuper de tout », a-t-il expliqué.
(AFP)