La Martinique double la Réunion sur l’énergie thermique des mers
Alors, la Réunion laboratoire mondial pour une énergie amenée à remplacer le nucléaire, rien que ça ? Raté. C’est une autre île française qui aura finalement cette chance. Comme le souligne le Journal de l’île, DCNS s’intéresse depuis le début aux potentiels d’autres îles tropicales françaises. En novembre 2010, des accords sont conclus avec la Martinique, un premier pas. Puis, le 20 juillet dernier, une convention est signée entre DCNS (dont l’Etat est actionnaire à 75%) et la Martinique. C’est fait, le projet vient de passer sour le nez de la Réunion.
Un appel à projet pour une aide de 4,5 à 9 milliards d’euros
Une centrale pilote de 10MW va être implantée à Bellefontaine. Celle-là même qui devait voir le jour au large du Port et produire de l’électricité pour 70.000 personnes, avec pour projet d’arriver à l’autonomie énergétique pour 2025. Une centrale qui s’accompagne du soutien de l’Etat pour l’appel à projet Ner300, le plus important programme d’investissement au monde en faveur des énergies propres et pouvant déboucher sur une aide de 4,5 à 9 milliards d’euros.
Un projet colossal qui ne verra donc pas le jour à la Réunion. Pourtant, la Région avait signé, sous l’ancienne mandature, deux contrats avec l’Etat et financé le projet de DCNS à hauteur de 650.000 euros, en plus des cinq millions amenés par l’Etat. Seulement la Martinique possèderait un potentiel thermique supérieur à la Réunion et surtout elle « a eu un temps de réaction plus court que nous et a su saisir l’opportunité », déclare Alin Guezello, élu en charge des énergies renouvelables à la Région, dans le Jir.