Communiqué de presse du 8 septembre 2010

Communiqué de presse du 8 septembre 2010

La Fédération des entreprises d’outre – mer a réuni son Conseil d’administration élargi, le vendredi 3 septembre.

A l’ordre du jour, la situation économique a fait l’objet d’un constat partagé par l’ensemble des membres présents représentant les DOM et les COM.
La situation économique outre –mer est particulièrement dégradée du fait de la crise, des conséquences des mouvements sociaux du printemps 2009 et de la mise en place pratique tardive de la LODEOM. (Loi pour le développement économique des Outre –mer publiée le 27 mai 2009).
En 2008, 22000 logements étaient lancés pour l’ensemble des DOM. En 2010, selon les premières évaluations, 7 à 8000 logements seulement sont prévus.
Ce chiffre illustre le décrochage des économies ultramarines alors que le bâtiment est un secteur porteur prioritaire pour l’emploi. Les PIB des Antilles ont reculé de plus de 6 points en 2009 et celui de la Réunion de près de 3 points, tandis que les taux de chômage repassaient au dessus de 25%.
Dans la logique de priorité à l’investissement qui préside au plan de relance gouvernemental et aux objectifs de la LODEOM, tous les membres de la FEDOM réaffirment que la stabilité du contexte juridique, fiscal et social des entreprises est un paramètre essentiel pour permettre une sortie de crise le plus tôt possible.
La stabilité du régime fiscal de soutien au logement et à l’investissement productif neuf, l’amélioration effective des fonds propres des entreprises trop souvent sous capitalisées, l’application de la LODEOM pour la durée prévue, sont indispensables au rétablissement de la confiance qui seule permet l’investissement de long terme.
Alors que les arbitrages budgétaires pour le projet de loi de finances 2011, sont en cours et à quelques jours de leur finalisation, la FEDOM appelle les pouvoirs publics à conforter la confiance que les opérateurs économiques ont mis dans les orientations de la LODEOM. En ayant d’ores et déjà, rationalisé et moralisé les incitations fiscales et sociales, cette loi doit permettre un développement plus endogène des économies d’outre –mer tout en les insérant dans les flux économiques de leurs zones géographiques respectives. Par anticipation, et au cœur de la crise déclenchée à l’automne 2008, elle est un dispositif d’ensemble qui doit permettre un retour de la croissance dans les DOMCOM et, par voie de conséquence, contribuer au redressement des comptes publics par une reprise économique soutenue.
Tout retrait par rapport au contenu de la loi votée en 2009 et au mécanisme de défiscalisation qui constitue l’essentiel du financement des investissements dans les territoires d’outre-mer ne ferait qu’accroître la sévérité de la crise économique et aggraverait durablement une situation sociale déjà dégradée.

Guy DUPONT, Président de la FEDOM
Alain VIENNEY, Délégué Général

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